Saïto

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Une histoire de dédoublement et de monstrueuse transformation dans le Japon féodal


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Japan-Fantasy Le Japon historique Séries avec un unique avis

Dans le Japon féodal du XVIème siècle, alors que les guerres déchirent le pays, le château d'Ueshiba Yasunari, seigneur d'Iwami, est conquis par l'ignoble traitre Daimyo Obata avec l'aide de ses soudards. Seuls l'épouse et le bébé de Yasunari parviennent à fuir dans la forêt et se réfugient dans une grotte habitée par un Onigozu.. Bien des années plus tard, dans la ville d'Edo, la future Tokyo, des meurtres étranges sur des femmes sont commis par un monstre sanguinaire inconnu, les habitants et la police du shogun pensant que c'est un démon.. Parallèlement, Saïto le jeune fils de Yasunari a grandi auprès de sa mère sans savoir qui il était, aidés et recueillis par le nain Ooka.. Saïto apprend enfin la vérité sur lui-même par la bouche d'Ooka qui par la même occasion lui parle des Onigozu qui sont liés à sa vengeance, ce qui le décide à affronter le sinistre Obata.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1993
Statut histoire Série abandonnée 3 tomes parus

Couverture de la série Saïto © Soleil 1993
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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11/12/2015 | Agecanonix
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En 1993, Corteggiani signe ce scénario pour Norma qu'il retrouvera plus tard sur Le Bossu. Contrairement aux autres Bd à décor japonais comme Samuraï ou Kogaratsu... il n'est pas question de guerres médiévales entre seigneurs, prétextes à d'incessantes scènes de batailles qui ont tendance à m'ennuyer, surtout qu'en plus je ne suis guère intéressé par la culture nippone ; le point de départ s'appuie sur une histoire de traitrise, mais il y a clairement une implication fantastique avec les Onigozu, démons issus d'une malédiction. La vengeance du héros intervient vers la fin du tome 3, la série étant restée inachevée. C'est sans doute dommage car j'ai bien aimé cette série qui peut se lire sans trop de frustration, le final du tome 3 pouvant se suffire à lui-même. Saïto qui donne son nom à la série n'est pas le seul héros principal, il est parfois en retrait, les rôles des personnages étant tous plus ou moins importants, y compris le méchant et même les monstrueux Onigozu qui sont au coeur de l'intrigue ; je ne peux pas trop révéler leur rôle et leur origine au risque de spoiler, je me contenterai de dire qu'ils touchent de près le jeune Saïto. La progression de l'intrigue semble correcte sans non plus être exceptionnelle, et le dessin de Norma que j'apprécie depuis longtemps (c'est d'ailleurs pour lui que j'ai acquis cette Bd) est toujours aussi nerveux et musclé, plutôt soigné avec un bon respect des costumes nippons de l'époque féodale, même si certains visages sont parfois un peu changeants, mais c'est vraiment pour chipoter.. Voici donc une série historico-fantastique où ce dernier élément est bien intégré, avec quelques scènes sanglantes et la cruauté propre au décor et à la culture ancienne du Japon, à une époque où Soleil sortait encore des Bd sans prétention, mais qu'il a sabordé comme beaucoup d'autres, ce qui explique que cette Bd reste méconnue tout en procurant un agréable moment de lecture, on ne lui demande rien d'autre..

11/12/2015 (modifier)