Voici une bande dessinée qui, pour une raison encore mystérieuse, faisait partie de ma pile "bd en attente". Peut-être que devant le flot d'éloges inondant ce récit (certains le voient comme prix possible au prochain festival d'Angoulême), j'avais peur, soit d'être déçu, soit frustré de n'avoir pas su dénicher plus tôt cette fabuleuse pépite.
Ayant eu pourtant connaissance de la trame du livre, j'ai été littéralement bluffé par la maîtrise du sujet. Une approche calme, méthodique presque chirurgicale de la pédophilie.
Il est des livres qui nous prennent à la gorge, "pourquoi, j'ai tué Pierre" en fait évidemment partie.
Le récit d'Olivier Ka est poignant, et encore plus que l'acte lui même, répugnant, ce sont les dernières pages du récit qui m'ont bouleversé (en fait les 30 dernières pages). A l'image d'Alfred, dans le récit, on reste sans voix. Cette voix off, tout au long de ces dernières superbes pages de paysage, raisonne encore dans ma tête tant le drame y est à la fois présent et pesant.
Dans le film "Adèle H." de François Truffault, la dernière phrase était (si ma mémoire est bonne) : "je n'ai plus de haine, non, j'ai dépassé la haine". Je pense que l'on peut appliquer cette phrase à la conclusion de ce bouleversant livre.
L'illustration d'Alfred est à la hauteur du récit, et je ne peux que saluer cette association d'auteurs.
Un livre à mettre à la portée de tous et qui, j'espère, trouvera sa juste place dans les bibliothèques.
"Les cinq conteurs de Bagdad" est une heureuse surprise. Découverte par hasard, j’ai adoré.
L’histoire est simple, belle, sans temps mort et d’une grande fluidité. Elle s’apparente à un conte et pour cause…
L’histoire de ces cinq conteurs partant à l’aventure afin de gagner le concours du meilleur conteur de Bagdad enchante et surprend presque à chaque page. Elle est formidablement sublimée par le graphisme de Duchazeau (qui, au passage, me l’a gentiment dédicacé !), qui illustre parfaitement l’ambiance du récit et des aventures de ces personnages originaux.
Vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé.
Davodeau est un auteur que j'apprécie énormément. Son talent, sa façon de rendre les atmosphères, de donner autant d'authenticités à ses personnages, bref, un auteur complet.
Avec un homme est mort, l'auteur s'associe à Kris, qui nous démontre une nouvelle fois l'étendue de son talent. Une histoire basée sur des faits réels, un combat pour être reconnu, un frisson qui parcourt le corps grâce à l'émotion que Etienne Davodeau glisse dans l'ensemble de ses petites cases.
Un album vivement conseillé.
Franchement, cette bd est excellente et à conseiller à tous, de l'ado aux plus anciens. Des répliques vraiment tordantes avec des allusions à d'autres auteurs. Le graphisme et les couleurs sont plutôt agréables à voir.
A lire également la suite: Lanfeust Des Etoiles
Et dans le même genre: Trolls De Troy
Une claque.
J'ai pris une claque en ouvrant le premier album. La beauté des dessins est transcendante !
Les couleurs sont d'une effroyable efficacité. Moi qui aime les dessins, les vrais me voilà servi.
Le travail pour la représentation des vaisseaux, des bâtiments et des décors en général est réellement admirable. Une claque.
Coté scénario, après quelques questions du genre, ne serait ce pas une vieille soupe réchauffée ? Faire de l'historique. Reprendre l'histoire de l'invasion Huns et de leur arrivée aux portes de Rome. En même temps, je n'y connais rien à l'histoire des Huns, ça sera une bonne manière d'apprendre !
Ô Surprise, quelle bonne surprise. L'auteur nous fait de l'histoire futuriste qui n'a rien d'ordinaire ni de réchauffée.
La transposition dans le futur sonne juste et est percutante.
A plusieurs moments nous nous demandons si nous sommes dans un univers parallèle où notre passé se déroulerait dans le futur ou si nous sommes dans notre propre futur qui rejouerait notre passé. Mais à ce moment, bien habile qui le trouvera.
L'action est menée tambours battants, pas de répit dans l'histoire, la présentation des personnages est très bien amenée, tout dans le fil de l'eau.
Honnêtement, le scénario virevolte avec brio. Chacun des protagonistes rencontre son heure de gloire en pensant arriver à ses fins, juste au moment de se faire griller la politesse par son plus proche allié. Bon je ne devrai pas le dire parce que maintenant vous le savez...
Vraiment une très bonne surprise.
Au fur et à mesure que l'on progresse dans les albums, les informations arrivent et l'on remet progressivement toutes les pièces en place.
Il est vraiment difficile de ne pas trop en dire afin de vous laisser découvrir le scénario qui se bonifie au fil des albums. Mais vraiment, je vous l'assure, je le redis une énième fois, c'est vraiment très très bon !
On progresse avec aisance dans toutes les intrigues, dans tous les complots, on visite les sanctuaires des hommes, on visite le sanctuaire des Dieux et au final, tout ce que l'on ne peut pas comprendre au début devient d'une limpidité affligeante tant tout est conté de main de maitre(sse, n'oublions que c'est une gente dame a scénario)
Jetez-vous dessus si vous aimez la science-fiction et les space-opéra !
Si vous hésitez allez faire un tour sur leur site internet :
http://www.mangin.tv/chroniques/
Et pour prouver à tout le monde qui Valérie Mangin a de qui tenir, elle est marié à ... Denis Bajram !
Ah si ! Juste un regret. La série est finie. ;)
Sans doute le meilleur manga qu'il m'ait été donné de lire à ce jour. Passé les premiers tomes d'exposition, avec quelques longueurs (mais là encore, moins que dans la majorité des mangas), l'action n'en finit pas de rebondir avec des situations vraiment prenantes, comme le motorball, genre de roller ball cybernétique ou la croisade des "barbares" cyborgs, avec un petit parfum de Mad Max. L'innovation est à toutes les pages et la psychologie de l'héroïne évolue au fil des tomes. Le tout est très bien terminé à mon sens.
Enfin, que du bonheur pour peu que l'on aime la SF et l'action, et que l'on ne s'arrête pas aux quelques défauts inhérents à ce type d’œuvre.
Rarement une BD m'aura fait autant rire. On sent bien le vécu dans le récit de Peter Bagge, et plusieurs personnages m'ont fortement fait penser à certaines de mes connaissances (c'est peut-être pour ça que j'ai trouvé ça aussi drôle).
Le dessin est cheap, mais Bagge est passé maître dans l'art de déformer le corps de ses personnages pour en tirer un effet hilarant. L'expressivité de ses personnages est extraordinaire, avec mention spéciale pour la colère et l'embarras.
Buddy Bradley, le personnage central, semble être le seul à ne pas être complètement dingue (et il y a énormément de façons d'être dingue), ce qui ne l'empêche pas de cultiver nombre de vices. Le langage est cru mais les répliques sont souvent bien trouvées.
En route pour Seattle permet de se familiariser avec une culture populaire américaine et est aussi une satire sociale qui bien qu'enracinée dans le Seattle des années 90 n'en évoque pas moins des situations que l'on peut retrouver de nos jours chez nous. Le coté "rock'n'roll" de cette BD est ce qui fait sa force. Il peut choquer ou ennuyer ceux qui n'y sont pas sensible, mais si ce n'est pas le cas, sa lecture est un pur moment de jouissance.
Un vrai délire !.. J' A-D-O-R-E !!...
"Suite" des Dingodossiers, cette rubrique est un véritable fourre-tout de thèmes basés sur le "n'importe quoi", traités de façon "hénaurme" par un Gotlib au sommet de son art.
Cette rubrique donnera naissance à des personnages parmi les plus fous qu'il m'ait été donné d'apprécier. J'ai ainsi découvert de véritables créations : Bougret et Charolles, le Petit Chaperon Rouge, l'inénarrable professeur Blurp et -SURTOUT- cette fantastique et fabuleuse coccinelle !
Là, j'avoue, c'est le summum !... Franquin a créé le Marsupilami ; Gotlib a créé la Coccinelle !
La rubrique-à-brac ?... Impossible de résumer ! Il faudrait, pour ce faire, décortiquer chaque historiette, laquelle est un véritable petit monde à part véritablement farfelu et bourré d'humour "grand comme ça".
C'est tout simplement du grand art, ciselé au millimètre près ; le loufoque et le non-sens réunis pour une des meilleures séries caustiques... et lubriques jamais inventées!...
Culte. Tout simplement. Un vrai 5/5. Exceptionnel de ma part.
Tardi réussit à merveille l'objectif de cette BD, montrer toute l'horreur de la guerre sous toutes ses formes : corps déchiquetés, folie, décors apocalyptiques, inhumanité, absurdité, etc.
Le dessin de Tardi convient parfaitement pour retranscrire cette horreur, la défiguration des visages et des paysages, sans faire pour autant dans le gore.
Les scénarios sont simples, courts, réalistes, percutants, sans être moralisateurs. Pas de chichis, ni de grands discours. Il n'y a pas de héros, simplement l'instinct de survie et la fatalité.
L'une des rares oeuvres à dépeindre la guerre (en général) telle qu'elle est réellement.
Tous ce que je vais dire sera déjà dit mais pas grave.
C’est culte, tous les tomes sont bien (à part le dernier où je mets 1/5).
Les dessins sont assez beaux (le meilleure du dessin "gros-nez" avec Achille Talon), mais ce n'est pas le même dessin « gros nez » que dans Gaston Lagaffe ou Cédric.
Les histoires sont toujours bien, l’humour et les jeux de mots sont à se péter de rire.
Les personnages sont attachants. Je ne me lasse pas de (re)lire tous les tomes, les bagarre et les sangliers… Quand je relis les premiers tomes, je trouve qu’ils n’ont pas vieilli d’un poil.
Donc tout est bon dans Astérix. Et même si certains trouve que après la mort de Goscinny, les scénarios sont moins biens, mois je trouve qu'il sont toujours aussi bien, a part le dernier "Le ciel lui tombe sur la tête" car je trouve qu'on s'éloigne de l'esprit d'Astérix.
Il faut avoir tous les tomes dans sa Bdthèque.
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Pourquoi j'ai tué Pierre
Voici une bande dessinée qui, pour une raison encore mystérieuse, faisait partie de ma pile "bd en attente". Peut-être que devant le flot d'éloges inondant ce récit (certains le voient comme prix possible au prochain festival d'Angoulême), j'avais peur, soit d'être déçu, soit frustré de n'avoir pas su dénicher plus tôt cette fabuleuse pépite. Ayant eu pourtant connaissance de la trame du livre, j'ai été littéralement bluffé par la maîtrise du sujet. Une approche calme, méthodique presque chirurgicale de la pédophilie. Il est des livres qui nous prennent à la gorge, "pourquoi, j'ai tué Pierre" en fait évidemment partie. Le récit d'Olivier Ka est poignant, et encore plus que l'acte lui même, répugnant, ce sont les dernières pages du récit qui m'ont bouleversé (en fait les 30 dernières pages). A l'image d'Alfred, dans le récit, on reste sans voix. Cette voix off, tout au long de ces dernières superbes pages de paysage, raisonne encore dans ma tête tant le drame y est à la fois présent et pesant. Dans le film "Adèle H." de François Truffault, la dernière phrase était (si ma mémoire est bonne) : "je n'ai plus de haine, non, j'ai dépassé la haine". Je pense que l'on peut appliquer cette phrase à la conclusion de ce bouleversant livre. L'illustration d'Alfred est à la hauteur du récit, et je ne peux que saluer cette association d'auteurs. Un livre à mettre à la portée de tous et qui, j'espère, trouvera sa juste place dans les bibliothèques.
Les Cinq Conteurs de Bagdad
"Les cinq conteurs de Bagdad" est une heureuse surprise. Découverte par hasard, j’ai adoré. L’histoire est simple, belle, sans temps mort et d’une grande fluidité. Elle s’apparente à un conte et pour cause… L’histoire de ces cinq conteurs partant à l’aventure afin de gagner le concours du meilleur conteur de Bagdad enchante et surprend presque à chaque page. Elle est formidablement sublimée par le graphisme de Duchazeau (qui, au passage, me l’a gentiment dédicacé !), qui illustre parfaitement l’ambiance du récit et des aventures de ces personnages originaux. Vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé.
Un homme est mort
Davodeau est un auteur que j'apprécie énormément. Son talent, sa façon de rendre les atmosphères, de donner autant d'authenticités à ses personnages, bref, un auteur complet. Avec un homme est mort, l'auteur s'associe à Kris, qui nous démontre une nouvelle fois l'étendue de son talent. Une histoire basée sur des faits réels, un combat pour être reconnu, un frisson qui parcourt le corps grâce à l'émotion que Etienne Davodeau glisse dans l'ensemble de ses petites cases. Un album vivement conseillé.
Lanfeust de Troy
Franchement, cette bd est excellente et à conseiller à tous, de l'ado aux plus anciens. Des répliques vraiment tordantes avec des allusions à d'autres auteurs. Le graphisme et les couleurs sont plutôt agréables à voir. A lire également la suite: Lanfeust Des Etoiles Et dans le même genre: Trolls De Troy
Le Fléau des Dieux
Une claque. J'ai pris une claque en ouvrant le premier album. La beauté des dessins est transcendante ! Les couleurs sont d'une effroyable efficacité. Moi qui aime les dessins, les vrais me voilà servi. Le travail pour la représentation des vaisseaux, des bâtiments et des décors en général est réellement admirable. Une claque. Coté scénario, après quelques questions du genre, ne serait ce pas une vieille soupe réchauffée ? Faire de l'historique. Reprendre l'histoire de l'invasion Huns et de leur arrivée aux portes de Rome. En même temps, je n'y connais rien à l'histoire des Huns, ça sera une bonne manière d'apprendre ! Ô Surprise, quelle bonne surprise. L'auteur nous fait de l'histoire futuriste qui n'a rien d'ordinaire ni de réchauffée. La transposition dans le futur sonne juste et est percutante. A plusieurs moments nous nous demandons si nous sommes dans un univers parallèle où notre passé se déroulerait dans le futur ou si nous sommes dans notre propre futur qui rejouerait notre passé. Mais à ce moment, bien habile qui le trouvera. L'action est menée tambours battants, pas de répit dans l'histoire, la présentation des personnages est très bien amenée, tout dans le fil de l'eau. Honnêtement, le scénario virevolte avec brio. Chacun des protagonistes rencontre son heure de gloire en pensant arriver à ses fins, juste au moment de se faire griller la politesse par son plus proche allié. Bon je ne devrai pas le dire parce que maintenant vous le savez... Vraiment une très bonne surprise. Au fur et à mesure que l'on progresse dans les albums, les informations arrivent et l'on remet progressivement toutes les pièces en place. Il est vraiment difficile de ne pas trop en dire afin de vous laisser découvrir le scénario qui se bonifie au fil des albums. Mais vraiment, je vous l'assure, je le redis une énième fois, c'est vraiment très très bon ! On progresse avec aisance dans toutes les intrigues, dans tous les complots, on visite les sanctuaires des hommes, on visite le sanctuaire des Dieux et au final, tout ce que l'on ne peut pas comprendre au début devient d'une limpidité affligeante tant tout est conté de main de maitre(sse, n'oublions que c'est une gente dame a scénario) Jetez-vous dessus si vous aimez la science-fiction et les space-opéra ! Si vous hésitez allez faire un tour sur leur site internet : http://www.mangin.tv/chroniques/ Et pour prouver à tout le monde qui Valérie Mangin a de qui tenir, elle est marié à ... Denis Bajram ! Ah si ! Juste un regret. La série est finie. ;)
Gunnm
Sans doute le meilleur manga qu'il m'ait été donné de lire à ce jour. Passé les premiers tomes d'exposition, avec quelques longueurs (mais là encore, moins que dans la majorité des mangas), l'action n'en finit pas de rebondir avec des situations vraiment prenantes, comme le motorball, genre de roller ball cybernétique ou la croisade des "barbares" cyborgs, avec un petit parfum de Mad Max. L'innovation est à toutes les pages et la psychologie de l'héroïne évolue au fil des tomes. Le tout est très bien terminé à mon sens. Enfin, que du bonheur pour peu que l'on aime la SF et l'action, et que l'on ne s'arrête pas aux quelques défauts inhérents à ce type d’œuvre.
Hate (Buddy Bradley)
Rarement une BD m'aura fait autant rire. On sent bien le vécu dans le récit de Peter Bagge, et plusieurs personnages m'ont fortement fait penser à certaines de mes connaissances (c'est peut-être pour ça que j'ai trouvé ça aussi drôle). Le dessin est cheap, mais Bagge est passé maître dans l'art de déformer le corps de ses personnages pour en tirer un effet hilarant. L'expressivité de ses personnages est extraordinaire, avec mention spéciale pour la colère et l'embarras. Buddy Bradley, le personnage central, semble être le seul à ne pas être complètement dingue (et il y a énormément de façons d'être dingue), ce qui ne l'empêche pas de cultiver nombre de vices. Le langage est cru mais les répliques sont souvent bien trouvées. En route pour Seattle permet de se familiariser avec une culture populaire américaine et est aussi une satire sociale qui bien qu'enracinée dans le Seattle des années 90 n'en évoque pas moins des situations que l'on peut retrouver de nos jours chez nous. Le coté "rock'n'roll" de cette BD est ce qui fait sa force. Il peut choquer ou ennuyer ceux qui n'y sont pas sensible, mais si ce n'est pas le cas, sa lecture est un pur moment de jouissance.
Rubrique-à-Brac
Un vrai délire !.. J' A-D-O-R-E !!... "Suite" des Dingodossiers, cette rubrique est un véritable fourre-tout de thèmes basés sur le "n'importe quoi", traités de façon "hénaurme" par un Gotlib au sommet de son art. Cette rubrique donnera naissance à des personnages parmi les plus fous qu'il m'ait été donné d'apprécier. J'ai ainsi découvert de véritables créations : Bougret et Charolles, le Petit Chaperon Rouge, l'inénarrable professeur Blurp et -SURTOUT- cette fantastique et fabuleuse coccinelle ! Là, j'avoue, c'est le summum !... Franquin a créé le Marsupilami ; Gotlib a créé la Coccinelle ! La rubrique-à-brac ?... Impossible de résumer ! Il faudrait, pour ce faire, décortiquer chaque historiette, laquelle est un véritable petit monde à part véritablement farfelu et bourré d'humour "grand comme ça". C'est tout simplement du grand art, ciselé au millimètre près ; le loufoque et le non-sens réunis pour une des meilleures séries caustiques... et lubriques jamais inventées!... Culte. Tout simplement. Un vrai 5/5. Exceptionnel de ma part.
C'était la guerre des tranchées
Tardi réussit à merveille l'objectif de cette BD, montrer toute l'horreur de la guerre sous toutes ses formes : corps déchiquetés, folie, décors apocalyptiques, inhumanité, absurdité, etc. Le dessin de Tardi convient parfaitement pour retranscrire cette horreur, la défiguration des visages et des paysages, sans faire pour autant dans le gore. Les scénarios sont simples, courts, réalistes, percutants, sans être moralisateurs. Pas de chichis, ni de grands discours. Il n'y a pas de héros, simplement l'instinct de survie et la fatalité. L'une des rares oeuvres à dépeindre la guerre (en général) telle qu'elle est réellement.
Astérix
Tous ce que je vais dire sera déjà dit mais pas grave. C’est culte, tous les tomes sont bien (à part le dernier où je mets 1/5). Les dessins sont assez beaux (le meilleure du dessin "gros-nez" avec Achille Talon), mais ce n'est pas le même dessin « gros nez » que dans Gaston Lagaffe ou Cédric. Les histoires sont toujours bien, l’humour et les jeux de mots sont à se péter de rire. Les personnages sont attachants. Je ne me lasse pas de (re)lire tous les tomes, les bagarre et les sangliers… Quand je relis les premiers tomes, je trouve qu’ils n’ont pas vieilli d’un poil. Donc tout est bon dans Astérix. Et même si certains trouve que après la mort de Goscinny, les scénarios sont moins biens, mois je trouve qu'il sont toujours aussi bien, a part le dernier "Le ciel lui tombe sur la tête" car je trouve qu'on s'éloigne de l'esprit d'Astérix. Il faut avoir tous les tomes dans sa Bdthèque.