Les derniers avis (7376 avis)

Par Liolio47
Note: 5/5
Couverture de la série Boule & Bill
Boule & Bill

Boule et Bill c'est mon enfance. Un univers calme, doux, tendre, attachant. Seul le sourire et le bon esprit font figure dans cet univers aussi proche que familial. Un point très positif : je trouve que la reprise de Vérron est très bonne. On a pas l'impression que l'auteur a changé. On sent qu'il y avait de la complicité entre les 2 auteurs (rare de nos jours). Vraiment très bien.

07/12/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 5/5
Couverture de la série Les Compagnons du Crépuscule
Les Compagnons du Crépuscule

François Bourgeon fait partie de ces rares auteurs dont je peux acheter les yeux fermés une œuvre à laquelle il a activement participé, et je n’ai jamais été déçu. "Les compagnons du crépuscule" fait partie de ce qui se fait de mieux dans ce que l’on appelle le médiéval fantastique. Je trouve l’histoire captivante, tous les personnages dont les traits sont très expressifs, évoluent tout au long de l’œuvre jusqu’au bouquet final, les dessins sont magnifiques, notamment les décors et paysages. Vraiment une de mes BD préférées. A lire et à relire !

06/12/2006 (modifier)
Couverture de la série Bob Marone
Bob Marone

J'ai bien aimé les deux tomes car les homosexuels sont présentés assez bien comme on est. Le petit côté mysogine est pas mal vu, lui non plus (notamment l'auto-stoppeuse éclaboussée, gnin gnin gnin !). C'est vraiment dans l'esprit des auteurs, décalé à souhait et foutrement moqueur de plein de choses. Il est vraiment dommage que Yann et Conrad aient abandonné cette série très prometteuse, et qui aurait pu faire un chouette pendant aux "Innommables".

05/12/2006 (modifier)
Par brigitte
Note: 5/5
Couverture de la série Le Pantin
Le Pantin

J'ai été très émue dès que j'ai vu la couverture de l'album, par l'humanité, la douceur, la fragilité que l'auteur a su donner à son pantin. Bravo à l'auteur pour son immense talent. Brigitte

03/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 5/5
Couverture de la série Conan le Barbare - Les Clous rouges
Conan le Barbare - Les Clous rouges

Les Clous Rouges est l'une des rares aventures de Conan ayant eu droit à une vraie publication en librairie. Un album très important car Les Clous Rouges est l'un des tout meilleurs Conan en BD, et, certainement le meilleur paru en France. Cette histoire est l'adaptation d'une nouvelle originale de Robert E.Howard. Howard est l'un des fondateurs de la Fantaisie Héroïque, il est autant important pour ce genre que peut l'être Tolkien. Le scénario est concocté par Roy Thomas, le plus célèbre scénariste ayant officié sur Conan. C'est une réussite absolue. Une intrigue qui semble simple mais multiplie très vite ses pistes avec génie. Il est vrai que le matériau de base de Howard est de grande qualité, Valeria est présente dans l'aventure, le thème de la cité mystérieuse bien amené, et le principe des clous rouges est une bonne trouvaille. N'empêche qu'un terreau, si bon soit-il doit être cultivé avec talent pour réussir à transformer la littérature en BD. C'est le cas ici. Les Clous Rouge est l'une des aventures fondatrices de Conan, une référence qui contient les ferments de pas mal d'histoires qui vont suivre. Un Etalon, un Classique du genre. Valeria et Conan y connaissent une nuit riche en aventures, menant mille combats, ayant des pièges à éviter, des traîtrises à déjouer, des énigmes à résoudre et de nombreuses forces obscures à affronter. Dans cette mise en scène riche en évènement et en émotions, les scènes fortes ne manquent pas, comme ce passage marquant, où Valeria n'hésite pas à torturer Tascela, une séquence qui frôle le saphisme... Conan est un pur anti-héros, un mercenaire, à la fois voleur et assassin sans pitié. Roy Thomas le façonne de manière extraordinaire. Valeria est magnifique, à la barbarie Cimmérienne et brutale de Conan, elle oppose son air altier, sa fière noblesse. Elle aussi est capable de commettre les pires atrocités. Roy Thomas sait donner à ses personnages des attitudes de circonstances, Conan ne parait jamais aussi royal que quand il s'exprime par la voix que lui offre Thomas. Les dialogues sont excellents, on est bien dans l'univers d'Howard sans que Conan soit obligé de répéter "Crom!" ou "Dents de Crom!" à chaque phrase. Tout est dans la justesse de ton et la subtilité. Quant aux dessins de Barry Smith, il n'y a rien à en redire, sinon qu'ils sont magnifiques. L'artiste sait représenter sans problème un univers fantaisiste. C'est beau, très imaginatif et éclatant. La scène d'ouverture, de part sa virtuosité et le cadrage qu'elle offre, vaut à elle seule la lecture de l'album. La cité est vaste, brillante, les pièces du palais offrent une grande diversité de décors tous homogènes. Le Conan de Barry Smith est élégant, presque fluet si on le compare aux versions qu'en donnent la plupart des autres dessinateurs, il n'en est pourtant pas moins barbare. Pour la petite histoire l'influence de Smith se fait sentir jusque dans le film de John Milius (une bombe!), si le Conan du film peut faire songer a celui de Buscema par exemple, il est pourtant paré des bijoux que Smith a créé. De même pour les décors du films, composés de vastes espaces, de pyramides gigantesques, de tours alambiquées, de pièces de cérémonie à l'aspect orgiaque... et j'en passe... On est dans l'univers baroque de Barry Smith là! Loin des sombres ruelles vaguement orientales de Shadizar que nous dessinent trop souvent Buscema et consorts... A mes yeux Smith est un maître en illustration de Fantaisie Héroïque. Datant de 1976, cet album est malheureusement assez difficile à trouver aujourd'hui. Arédit l'a réédité en kiosque en 1981 ou 1982, mais je vous conseille fortement d'éviter cette version imprimée sur du papier journal: La traduction a été complètement reprise, le résultat est complètement niais et perd beaucoup de sens. Les effets sanglants ont étés amoindris, parfois carrément supprimés. Le très grand format n'a pas été conservé, il a carrément été divisé en deux, ce qui nuit à la lisibilité du dessin. Le pire étant la nouvelle colorisation bien trop vive, qui bave et massacre complètement le travail d'encrage de Barry Smith. Pour l'édition originale en revanche c'est un album culte. Culte sans hésiter. JJJ

01/12/2006 (modifier)
Couverture de la série Georgie
Georgie

À l'heure de cette critique, le premier tome n'est pas encore sorti (on en est à J-7). Mais les scantrad furent accessibles de nombreux mois (années) avant la signature du contrat par Tonkam. Donc, je l'ai lu, relu, et je l'achèterai avec des vraies pages. L'histoire est presque la même que celle que l'on connaît par le dessin animé, mais en encore plus triste, et encore plus tendancieuse. Le dessin est comme toujours avec cette auteur magnifique, et la trame très prenante. C'est bien évidemment dramatique, mais particulièrement prenant et sensible. Bref, une BD exemplaire dans sa narration et son dessin. Et il n'y a pas besoin une femme ou d'être hyper sensible pour en apprécier ses qualités.

30/11/2006 (modifier)
Par 6lu6fer6
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Priest
Priest

Trait très appuyé retranscrivant très bien l'ambiance de ce manga ! Priest est un seinen très sombre où le héros est une âme torturée, usée, qui ne demande qu'à s'apaiser... Scénario qui explose à partir du tome 2-3 avec le passé de ce prêtre qui nous laisse sans voix. Ambiance sombre, sanglante... L'auteur maîtrise son sujet, et on est de plus en plus intrigué au fil des tomes par ce passé tragique de Ivan. Priest, à lire, presque une référence.

29/11/2006 (modifier)
Par 6lu6fer6
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Berserk
Berserk

Triste de voir des personnes critiquer une telle oeuvre après avoir lu le tome 1 ou 2 (on en est au 31)... Le scénar est magnifique et commence bien entendu après quelques tomes, à savoir le 3 qui nous plonge dans le passé du héros... Bon c'est une référence, ce n'est pas pour rien, je ne vais pas spoiler ce manga... Mais il est culte dans l'univers seinen heroic fantasy, ambiance sombre, héros "anti-héros", violent, scénario impeccablement bien ficelé, style graphique magnifique... Evidemment les premiers sont sortis en 1989. Dès le 3eme tome, on voit les traits très prononcés de l'auteur, avec des pics de perfection dans les tomes suivants... Bref, à posséder, à lire et à relire.

29/11/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 5/5
Couverture de la série Preacher
Preacher

Preacher... Une de mes BD de chevets, de celles que je lis et relis inlassablement avec un plaisir intact à chaque fois. Preacher brasse les genres avec une aisance stupéfiante, explore les thèmes chers à l'homme avec tant de maîtrise que cela force le respect. Preacher est un oeuvre apocalyptique, un western qui visite la guerre, l'histoire, la religion et donne une réflexion très intelligente sur ses thèmes. Le propos est réfléchi, les dialogues fins, la mise en scène est extraordinaire. Garth Ennis est capable de passer d'une scène exagérément violente à une séquence belle et contemplative en un clin d'oeil. Il est capable d'enchaîner sans problème une scène de tendresse et d'amour avec une orgie des plus barbares... Le tout sans jamais repousser le lecteur, sans tomber dans la facilité bête et gratuite. Les personnages que l'on suit dans cette série sont stupéfiants, à commencer par Jesse, un jeune révérant texan à la foi sérieusement ébranlée, ayant fusionné avec l'entité Génésis. Jesse décide de poursuivre Dieu, le plus grand criminel de l'histoire de l'humanité, afin de le faire expier pour ses crimes. Voilà pour l'histoire. Jesse est un héros expressif mais s'exprimant peu, un personnage fascinant ayant un lien, que l'on peut qualifier de particulier, avec John Wayne. Jesse ressemble à Robert Mitchum, un personnage taciturne et fascinant, une force tranquille que rien ne semble pouvoir arrêter. Pour l'aider dans sa quête, Jesse est accompagné de Tulip et Cassidy. Tulip est sa petite amie, un personnage qui ne manque jamais de ressource et n'est jamais à court d'idée pour aider Jesse. Tulip n'est pas qu'une simple accompagnatrice, c'est un personnage fort qui ne manque jamais une occasion de faire sentir sa présence. Cassidy est un personnage très atypique, un personnage aux pouvoirs particuliers. Cassidy est aussi irlandais, porté sur la bouteille et bagarreur. Cassidy est un être ambigu, sa nature particulière et son caractère imprévisible le rendent aussi dangereux pour ses amis que ses ennemis... Mais Cassidy est un homme d'honneur, si il le fallait, il suivrait Jesse jusqu'en enfer sans hésiter. Cassidy est immédiatement attachant, une des pointures de l'aventure. Et il y a tous les autres... Starr, le Saint des tueurs, Tronchdecul... Toute une galerie de personnages improbables mais pourtant plus vrais que nature, c'est aussi une des qualités de Garth Ennis, offrir de l'incroyable tout en évitant de sombrer dans le paradoxal. C'est Steve Dillon qui se charge de mettre en images cette histoire, le résultat est plaisant, sans être des chefs-d'oeuvres les dessins de Dillon sont agréables à l'oeil et ont de la personnalité, comme cela a déjà été écrit plus bas, Dillon sait parfaitement illustrer l'expression des sentiments. Preacher est une BD culte, sans conteste un des meilleurs titres du catalogue Vertigo. Garth Ennis n'avait pas trente ans lorsqu'il a écrit cette série, à ce jour c'est, et de très très loin, sa meilleure réalisation. J'en conseille fortement la lecture, même si l'éditeur a fermé ses portes avant de livrer l'intégralité de la série, tentez de la dénicher en VO. Et qui sait? Au vu de la notoriété de Garth Ennis et plus particulièrement de Preacher, on peut supposer que la publication complète soit enfin envisagée un de ces jours chez nous... JJJ

29/11/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5
Couverture de la série Rien n'est simple
Rien n'est simple

Dieu sait si la base de donnée de bdthèque commence à être vachement impressionnante et assez exhaustive en ce qui concerne les œuvres les plus importantes de l’histoire de la bd, grâce notamment à ces fouineurs que sont Spooky et L’Ymagier (que je bénis jusqu’à la dixième génération). Il en est pourtant un très grand, un monument dont personne jusqu’à présent n’a posté la moindre œuvre. Ce très grand, c’est Sempé. On va me dire : oui, mais Sempé, ce n’est pas de la bd… Je répondrais oui et non. D’abord, je ne peux cacher le fait que Sempé dise lui-même : « Je n’aime pas la bande dessinée, je n’en ai jamais lu, je n’aime pas ça. » Pour nous bédéphiles cette phrase est un peu dure à avaler, et elle semble bien étrange venant d’un des meilleurs amis de Goscinny (un des plus géniaux auteurs de bd). De cette déclaration qu’on aurait tort d’interpréter comme du snobisme, on peut en conclure que Sempé lui-même ne considère pas que son travail soit de la bd. Et je pense qu’il a tout à la fois tort et raison sur ce point. Raison parce que le dessin type idéal de Sempé est un dessin unique. Et que ce dessin unique est travaillé de telle manière qu’il raconte à lui seul, et c’est là le tour de force et le génie de Sempé, toute une histoire, pas seulement une situation, une histoire. On peut dès lors comprendre une fois que l’on a saisi la quintessence de son travail, que la manière dont il travaille va à l’encontre de ce que fait un auteur de bd proprement dit qui lui, multiplie les cases pour raconter quelque chose, et veille à ne pas mettre trop d’informations dans un seule case car celle-ci doit être lue rapidement. Sempé peut passer plusieurs jours à peaufiner un dessin, là où un dessinateur de bd doit enchaîner les cases à un rythme effréné… Surtout, un dessin de Sempé, ce n’est pas une case de bd, elle ne fait pas rire immédiatement, il faut le décortiquer, dans tous ses détails, pour qu’il nous livre tous ses secrets... Il faut en admirer chaque détail pour en percevoir toute la finesse. Regardez le premier gag que j’ai placé dans la galerie. Inséré dans une histoire, réduite en case parmi d’autre celle-ci ne serait pas comprise. C’est parce qu’il s’agit d’un dessin unique que l’on va trouver ce qui fait gag, ce qu'il se passe entre le texte et l’image. Voilà pourquoi Sempé, ce n’est pas de la bd et que je comprends parfaitement qu’il puisse déclarer qu’il n’aime pas la bd. Maintenant, laissez-moi vous expliquer pourquoi Sempé c’est aussi de la bd… D’abord parce que je suis de l’avis de Trondheim quand il dit, en futur chef du prochain Salon d’Angoulême, qu’il compte rendre hommage à Sempé et qu’il est ridicule de faire une distinction nette entre le dessin d’humour et la bande dessinée proprement dite. Ensuite parce que si je m’en tiens à la définition de la bd la plus communément admise par le grand public et les spécialistes. Il arrive à Sempé de faire de la bd. Rien que dans cet album, il y a des dizaines de gags qui fonctionne de manière séquencées, avec des dessins qui se succèdent. Des séries courtes, bien sûr mais qui se déclinent parfois en 5-6 « cases ». Et navré de contredire le maître, mais ces gags SONT de la bd, qu’il le veuille ou non. Même s’il a une préférence pour le dessin unique, il lui arrive parfois de faire une série de dessins car le gag qu’il veut faire passer, la petite histoire qu’il veut nous raconter, ne saurait pas être condensé en un seul dessin… Et puis, même lorsqu’on est en face d’un dessin unique, il arrive très souvent que cette image tire sa puissance comique de son interaction avec le texte, si je reprends le dessin de la galerie en exemple, il est bien évident que le dessin tout seul ne fonctionne pas et que le texte ne veut pas non plus dire grand chose à lui tout seul. Cette interaction texte-image ressemble quand même fort à ce que Töpffer, considéré par beaucoup comme l’inventeur de la bd moderne, mettait en avant pour définir son art. Voilà, mon avis ressemble à un dissertation parce que je pense que passer par là permet aussi de comprendre le génie propre à Sempé, son originalité intrinsèque, le fait qu’il est un artiste à part, inimitable. Il y a une tendresse infinie dans son trait, dans son dessin… La manière dont il envisage l’humanité et la vie, est emprunte de légèreté, d’humanisme, d’humilité, de finesse et de tendresse… Ses personnages ont beau être tout petits, tout mignons, ils ne se sont jamais réduits à leur simple expression et restent des êtres humains. Faites un jour cette expérience, regardez un sketch de Bigard puis un dessin de Sempé… Ca va vous faire un bel électrochoc… Vous verrez tout l’écart qui peut exister entre l’humour le plus vulgaire (néanmoins drôle) et le plus fin (tout de même bien plus drôle). Bon, j’ai hésité à poster une série « Sempé » comme on a posté « Moerell » ou « Serre » mais j’ai décidé de ne pas le faire, parce qu’il est difficile de mettre TOUT Sempé dans un même sac, de commenter d’un seul coup plus de cinquante ans de dessins, cinquante ans où il a pu faire des choses quand même très différentes, cinquante ans qui comprennent également des livres avec des personnages récurrents ainsi que des livres sur certains sujets précis. L’oeuvre de Sempé n’est pas QUE une suite de recueils indifférenciés… Ce livre est particulier est très très bon, il contient quelques pépites qui ne sont pas seulement de simples gags, il y a notamment une suite de 12 dessins qui raconte au jour le jour le quotidien d’un petit hôtel de vacances au bord de la mer. Rien qu’à elle, cette suite est une petite merveille et une oeuvre. Voilà, bd ou pas, lisez du Sempé, car il y a du génie dedans…

27/11/2006 (modifier)