Bonne série où j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
Un monde étrange où se côtoient les esprits perdus des humains dans le coma.
Réincarnés dans ce monde, ils y mènent une quête pour revenir à la vie réelle.
Avec en parallèle des luttes de pouvoir entre les maîtres de ce monde.
Très bonne histoire, bon dessin perfectible avec des planches plus ou moins bonnes.
D'où une note de 4/5 et pas 5/5.
Goya est un peintre majeur, qui a révolutionné en son temps son art. Je connaissais son œuvre mais pas le personnage.
Aussi à l’annonce de cette bd et de l’avis enthousiaste de Cacal69, je me suis précipité dessus, curieux d’en apprendre plus sur la genèse de ses tableaux et surtout de ses inspirations. L’artiste est persécuté par « les forces du mal » lors de crises ou hallucinations, les auteurs en livrent une vision personnelle mais crédible.
Le gros gros point fort de l’album est le dessin de Fran Galàn, son trait m’a beaucoup plu et les planches sont toutes travaillées. Un sacré boulot de sa part, il propose des ambiances magnifiques et quelques réinterprétations de tableaux du plus bel effet. Le tout est très fluide entre réel et visions chocs.
Rien à dire sur cette partie.
Niveau histoire, il m’a manqué un petit truc pour me contenter pleinement (malgré la belle pagination). Le scénariste construit son récit en 3 actes, les 2 premiers m’ont conquis. Maladie, famille, peintre à la cour … et cette relation ambigüe avec la duchesse d’Albe (que je découvre), les ingrédients sont là pour l’explication de cette folie et ce revirement artistique. Mais le dernier acte m’a décontenancé par cette forte ellipse, nous passons des années 1793/1794 à 1820, il est alors au cœur de sa période la plus noire et tourmentée, malheureusement le début de l’histoire m’a semblé trop lointain, la plupart des autres personnages ont disparu. A mes yeux, il manque un chapitre pour tendre vers une transition moins abrupte.
C’est le seul reproche que je peux faire, ça reste une œuvre réalisée avec amour et soin sur un artiste mythique.
3,5
J'ai été agréablement surpris par ma lecture. En effet, connaissez-vous un titre moins sexy que celui-ci ?
Heureusement j'aime bien les poireaux et je trouve qu'une bonne odeur de soupe aux poireaux remplie la maison de tous mes souvenirs d'enfance.
Derrière cet Allium porrum se cache une histoire tout en tendresse et en délicatesse. Un groupe d'enfants se retrouve tous les samedis de marché pour aider leurs parents dans diverses petites tâches.
Ces petites mains profitent des moments de pauses pour nouer des relations amicales, de jeux ou même de premiers amours. C'est le cas de Vincent, petit maraicher en herbe spécialisé dans le poireau dont le coeur s'emballe à la vue de Marie la fille du fleuriste.
Un samedi comme les autres avec ses moments d'espoir, de joie mais aussi de doutes dans l'avancement de sa relation. Le moment fort est le repas de midi où tous les enfants se retrouvent autour d'une "cantinière" polonaise qui leur fait découvrir d'autres saveurs que les frites.
Un scénario de Marzena Sowa assez original qui en profite pour vanter le bien fondé des légumes et d'une relation-vente bien plus humaine que dans les grandes surfaces.
Aude Soleilhac propose un graphisme humoristique semi réaliste qui convient bien à un univers jeunesse. Les petites bouilles des enfants sont très attachantes et drôles. L'autrice apporte un soin particulier à la description de l'atmosphère bon enfant du marché.
Le marché avec ses multiples étals permet une mise en couleur chaude et vive.
Une douce lecture plaisante, un peu contemplative que j'ai trouvé bien sympathique.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, peut-être la faute à un dessin que je trouve certes esthétique, mais pas forcément idéal pour représenter les émotions des personnages, ni les décors (souvent monotones). Quoi qu’il en soit, j’ai souffert sur le premier tiers de l’album.
Et puis j’ai fini par m’intéresser aux destins assez incroyables des membres de cette expédition. Je me suis particulièrement attaché au botaniste, Antoine Laurent de Jussieu, dont l’humanisme m’a beaucoup touché. Le mini-dossier en fin d’album est un parfait complément au récit, et nous rappelle que les évènements présentés ici sont avérés, et que traverser un océan au 18eme siècle était une aventure dont on ne ressortait pas toujours vivant (à ce titre « Méridien » m’a un peu rappelé Le Voyage du Commodore Anson)
Une chouette lecture, finalement.
Bon, je vais faire simple, mon ressenti étant exactement le même que celui d’Alix, je vais me contenter de renvoyer vers celui-ci.
Hein, on me demande de développer ?
Bon.
Comme Alix, j’ai découvert cette auteure avec Sur la route de West. Et d’ailleurs, je pourrais tout aussi bien reprendre le début de mon avis sur cet album, tant j’ai là aussi eu du mal à entrer dans cette lecture, ne sachant pas trop où cela semblait nous mener (remarque valable pour l’histoire et pour le dessin).
Mais au bout d’un moment je m’y suis fait. Et, une fois embarqué, on ne peut plus lâcher cette histoire, assez hypnotique.
C’est de la SF douce, proche de ce que peut faire Frederik Peeters. Aucune esbroufe, pas de recherche de crédibilité scientifique, c’est une sorte de SF poétique (cet aspect est franchement accentué dans le dernier tiers, sur les Escaliers, avec de très belles planches !).
C’est aussi une bonne partie de l’intrigue qui reste énigmatique – mais je suis prêt à l’accepter, tant l’ensemble est envoûtant. Ainsi ces planètes improbables (comme les vaisseaux en forme d’oiseaux), ainsi de ces réparateurs de monuments perdus dans l’espace, espace et planètes sur lesquelles les personnages se meuvent sans problème pour respirer. Personnages justement, quasiment tous féminins, chose qui n’est jamais expliqué.
Les flash-backs s’imbriquent bien dans l’ensemble, l’histoire d’amour au cœur de l’intrigue aussi.
Bref, une histoire évanescente, laissant l’imagination du lecteur au pouvoir. Tillie Walden est une auteure à suivre, qui produit des œuvres sortant clairement de l’ordinaire. Une originalité sur le fond et la forme. Je suis curieux de découvrir le reste de son œuvre en tout cas.
J’aime beaucoup La brigade chimérique 1ère du nom, le scénariste remettait au goût du jour le « super-héros » européen de bien belle manière. Depuis Lehman a approfondi cet univers avec quelques séries dérivées, même si je ne les ai pas toutes lues, je trouve le tout d’une sacré richesse et cohérence. La brigade chimérique ultime renaissance s’annonce comme une conclusion (ouverte) de tout ce petit monde.
Un sacré paris pour son maître d’orchestre, d’autant que cette fois le récit se passe à notre époque, fini la première moitié du XXème siècle. La grande question est comment faire revivre ces héros « old school » et oubliés ? A mes yeux une sacré gageure.
Le scénariste s’en sort admirablement, sur un récit au fond « Marvelien » (le grand vilain m’a direct fait penser à Galactus) il propose un bel hommage au genre super-héros et en allant bien plus loin avec cette thématique européenne. Il construit un récit intelligent et rempli de nombreux clins d’œil habilement placés et plutôt discrets, les connaisseurs apprécieront, j’ai personnellement été surpris de quelques uns, ce monde est commun à celui du Shield, du Bprd … et même de Masqué, ceux ne sont que des détails sans importance mais rajoutent au charme.
En postface l’auteur avoue avoir accouché de cette œuvre dans la douleur, ça ne se voit pas à la lecture, j’aime beaucoup ce qu’il propose. Une idée qui marche sur un fil mais qui reste toujours sur un juste équilibre et dosage. Je dis bravo.
Aux dessins, Stéphane De Caneva assure la relève de Gess de belle manière, il rend une très bonne copie, une lecture fluide.
J’ai pris grand plaisir à découvrir cette aventure et retrouver certains personnages (ou versions). Je conseille forcément à ceux ayant appréciés les précédentes séries, mais aussi aux néophytes, la force de cet univers est que ça forme un grand tout mais que chacune peut se lire indépendamment.
Enfin un mot sur l’édition, pas donné mais vous en aurez pour votre argent en temps de lecture, et l’album est très classe avec sa jaquette, une couverture en partie toilée et maquette hommage au début de l’aventure chez l’Atalante.
3.5
Un manga qui fait parti de la catégorie des séries qui existent pour relaxer les lecteurs en montrant la vie quotidienne d'une gameuse et de son nouveau chat. Il y a pas de héros qui veut devenir le plus fort du monde ou d'héroïne qui veut sortir avec le garçon qu'elle aime en secret, c'est juste des situations où pourront se retrouver les propriétaires de chats.
L'humour fonctionne bien même si l'héroïne est un peu trop débile par moment, traitant les personnes autour d'elle comme des personnages de jeux vidéos. Le dessin est très bon et la narration fluide fait en sorte que les tomes se lisent rapidement sans problème. Les situations avec le chat sont amusantes et je me suis reconnu dans plusieurs situations. Une bonne idée est qu'après quelques tomes, un second chat est introduit et cela apporte du renouveau dans le récit.
Donc voilà le scénario est pas profond, mais c'est à lire si on veut passer un bon moment de détente.
Encore une très belle surprise que ce 'Labyrinthe inachevé'.
Un récit sur plusieurs strates, un père part à la recherche de sa fille décédée depuis 10 ans. Sa recherche commencera dans le monde réel pour se terminer dans un monde parallèle.
Une narration avec un fil rouge bien présent physiquement sur les planches, celui-ci provient du pull-over de sa fille, un pull-over qui se détricote à l'infini pour servir de lien entre le père et la fille.
Une narration toute en nuances qui explore les rouages du cerveau après le traumatisme de la perte d'un enfant et l'impossibilité d'en faire le deuil. Le labyrinthe en sera la clé, pas celui de Dédale pour enfermer le minotaure (même si celui-ci apparaîtra), mais plutôt comme un espace inconnu ou on peut y voir l'espace du mental, celui de l'inconscient et du subconscient.
Lemire ne tombe pas dans le larmoyant, il interroge simplement sur la difficulté à accepter l'inadmissible.
Lemire interroge aussi sur les conséquences de la perte d'un être cher. Continuer à vivre ou se recroqueviller sur soi-même quitte à s'isoler ?
Un récit poignant qui m'a profondément marqué.
Une mise en page surprenante où nos yeux suivent le sens de lecture des cases avec ce fameux fil rouge qui suit des chemins tortueux. Un trait puissant et expressif qui apporte cette force au récit.
Grandiose.
Plongez-vous dans ce Labyrinthe mental.
Je dois reconnaître que sans les bons retours du site, je n’aurais pas approché de sitôt cet album. La faute à mes préjugés sur l’éditeur et à un dessin sans plus au premier abord … une grossière erreur !! J’ai beaucoup aimé.
Une plongée dans la culture précolombienne très intéressante et agréable à suivre, il faut dire que je ne suis pas expert en la matière mais j’ai trouvé que c’était ici restitué de façon très fluide et sans lourdeur, sur le sujet j’ai lu quelques albums beaucoup moins digestes.
Voilà pour le cadre.
Mais ma sympathie pour l’œuvre va sur d’autres découvertes.
L’autrice tout d’abord, elle assure seule un boulot magnifique, un dessin et des couleurs qui vous attrapent, un séquençage réussi, un album que j’ai lu d’une traite, complètement happé.
Puis le sujet, j’ai adoré le traitement proposé pour ce personnage de la Malinche, on sait peu de choses sur elle mais l’autrice en propose une vision « contemporaine » auquel j’ai grandement adhéré. On assiste à ses jeunes années jusqu’à sa rencontre avec Cortès et la naissance de Celle qui parle, un portrait romancé donc mais crédible, réussi et accrocheur.
Je conseille et d’autant plus à ceux ayant apprécié Médée (Le Callet / Peña) et Milady de Winter, j’y ai vu beaucoup de similitudes.
Ah bah, je me suis bien amusé, là !
Basketful of heads a tout d’un polar classique, à un détail près qui fait toute la différence.
Polar classique : une jeune femme va se retrouver confrontée à une organisation criminelle dans un petit village coupé du monde. Venue rejoindre son fiancé qui officiait comme assistant de police dans le bled en question, elle va progressivement prendre conscience de la gravité de la situation tout en accumulant les meurtres (soit pour sauver sa peau, soit parce que les mecs commencent quand même tout doucement à lui casser les pieds). Ça, c’est le côté classique. Et déjà de ce point de vue, le scénario est bien fichu, les personnages sont parfois détournés des stéréotypes habituels, le récit est prenant.
Et à côté de ça, il y a tout un aspect épouvante et humour noir qui entraine le récit vers des territoires jamais explorés (du moins, je ne me souviens pas d’une idée similaire dans une autre de mes lectures). Je m’en voudrais de trop en dire car l’intrusion de cet élément fantastique et horrifique (et bien comique) a beaucoup joué dans mon appréciation (je pense que je me souviendrai longtemps de la séquence qui nous permet de découvrir le twist). En plus, cet élément apporte de nouvelles possibilités de développement à ce genre d’intrigue, permettant à l’héroïne de prendre rapidement connaissance de certains faits qu’il aurait été difficile pour le scénariste de justifier en l’absence de ce ‘pouvoir’.
Le dessin n’est pas des plus fins mais il dispose des qualités nécessaires pour illustrer le récit. Les personnages sont bien typés, leurs expressions faciales sont souvent caricaturales mais sans excès, les décors sont présents sans tout envahir. C’est agréable à lire mais sans jamais me distraire de ma lecture.
Au final, et comme dit en début d’avis, je me suis bien amusé. Vraiment une chouette lecture dans son genre, et cerise sur le gâteau, c’est un one-shot (donc pas de frustration à devoir attendre une suite éventuelle).
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Bonne série où j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Un monde étrange où se côtoient les esprits perdus des humains dans le coma. Réincarnés dans ce monde, ils y mènent une quête pour revenir à la vie réelle. Avec en parallèle des luttes de pouvoir entre les maîtres de ce monde. Très bonne histoire, bon dessin perfectible avec des planches plus ou moins bonnes. D'où une note de 4/5 et pas 5/5.
Goya - Le Terrible Sublime
Goya est un peintre majeur, qui a révolutionné en son temps son art. Je connaissais son œuvre mais pas le personnage. Aussi à l’annonce de cette bd et de l’avis enthousiaste de Cacal69, je me suis précipité dessus, curieux d’en apprendre plus sur la genèse de ses tableaux et surtout de ses inspirations. L’artiste est persécuté par « les forces du mal » lors de crises ou hallucinations, les auteurs en livrent une vision personnelle mais crédible. Le gros gros point fort de l’album est le dessin de Fran Galàn, son trait m’a beaucoup plu et les planches sont toutes travaillées. Un sacré boulot de sa part, il propose des ambiances magnifiques et quelques réinterprétations de tableaux du plus bel effet. Le tout est très fluide entre réel et visions chocs. Rien à dire sur cette partie. Niveau histoire, il m’a manqué un petit truc pour me contenter pleinement (malgré la belle pagination). Le scénariste construit son récit en 3 actes, les 2 premiers m’ont conquis. Maladie, famille, peintre à la cour … et cette relation ambigüe avec la duchesse d’Albe (que je découvre), les ingrédients sont là pour l’explication de cette folie et ce revirement artistique. Mais le dernier acte m’a décontenancé par cette forte ellipse, nous passons des années 1793/1794 à 1820, il est alors au cœur de sa période la plus noire et tourmentée, malheureusement le début de l’histoire m’a semblé trop lointain, la plupart des autres personnages ont disparu. A mes yeux, il manque un chapitre pour tendre vers une transition moins abrupte. C’est le seul reproche que je peux faire, ça reste une œuvre réalisée avec amour et soin sur un artiste mythique. 3,5
Histoire de poireaux, de vélos, d'amour et autres phénomènes...
J'ai été agréablement surpris par ma lecture. En effet, connaissez-vous un titre moins sexy que celui-ci ? Heureusement j'aime bien les poireaux et je trouve qu'une bonne odeur de soupe aux poireaux remplie la maison de tous mes souvenirs d'enfance. Derrière cet Allium porrum se cache une histoire tout en tendresse et en délicatesse. Un groupe d'enfants se retrouve tous les samedis de marché pour aider leurs parents dans diverses petites tâches. Ces petites mains profitent des moments de pauses pour nouer des relations amicales, de jeux ou même de premiers amours. C'est le cas de Vincent, petit maraicher en herbe spécialisé dans le poireau dont le coeur s'emballe à la vue de Marie la fille du fleuriste. Un samedi comme les autres avec ses moments d'espoir, de joie mais aussi de doutes dans l'avancement de sa relation. Le moment fort est le repas de midi où tous les enfants se retrouvent autour d'une "cantinière" polonaise qui leur fait découvrir d'autres saveurs que les frites. Un scénario de Marzena Sowa assez original qui en profite pour vanter le bien fondé des légumes et d'une relation-vente bien plus humaine que dans les grandes surfaces. Aude Soleilhac propose un graphisme humoristique semi réaliste qui convient bien à un univers jeunesse. Les petites bouilles des enfants sont très attachantes et drôles. L'autrice apporte un soin particulier à la description de l'atmosphère bon enfant du marché. Le marché avec ses multiples étals permet une mise en couleur chaude et vive. Une douce lecture plaisante, un peu contemplative que j'ai trouvé bien sympathique.
Méridien
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, peut-être la faute à un dessin que je trouve certes esthétique, mais pas forcément idéal pour représenter les émotions des personnages, ni les décors (souvent monotones). Quoi qu’il en soit, j’ai souffert sur le premier tiers de l’album. Et puis j’ai fini par m’intéresser aux destins assez incroyables des membres de cette expédition. Je me suis particulièrement attaché au botaniste, Antoine Laurent de Jussieu, dont l’humanisme m’a beaucoup touché. Le mini-dossier en fin d’album est un parfait complément au récit, et nous rappelle que les évènements présentés ici sont avérés, et que traverser un océan au 18eme siècle était une aventure dont on ne ressortait pas toujours vivant (à ce titre « Méridien » m’a un peu rappelé Le Voyage du Commodore Anson) Une chouette lecture, finalement.
Dans un rayon de soleil
Bon, je vais faire simple, mon ressenti étant exactement le même que celui d’Alix, je vais me contenter de renvoyer vers celui-ci. Hein, on me demande de développer ? Bon. Comme Alix, j’ai découvert cette auteure avec Sur la route de West. Et d’ailleurs, je pourrais tout aussi bien reprendre le début de mon avis sur cet album, tant j’ai là aussi eu du mal à entrer dans cette lecture, ne sachant pas trop où cela semblait nous mener (remarque valable pour l’histoire et pour le dessin). Mais au bout d’un moment je m’y suis fait. Et, une fois embarqué, on ne peut plus lâcher cette histoire, assez hypnotique. C’est de la SF douce, proche de ce que peut faire Frederik Peeters. Aucune esbroufe, pas de recherche de crédibilité scientifique, c’est une sorte de SF poétique (cet aspect est franchement accentué dans le dernier tiers, sur les Escaliers, avec de très belles planches !). C’est aussi une bonne partie de l’intrigue qui reste énigmatique – mais je suis prêt à l’accepter, tant l’ensemble est envoûtant. Ainsi ces planètes improbables (comme les vaisseaux en forme d’oiseaux), ainsi de ces réparateurs de monuments perdus dans l’espace, espace et planètes sur lesquelles les personnages se meuvent sans problème pour respirer. Personnages justement, quasiment tous féminins, chose qui n’est jamais expliqué. Les flash-backs s’imbriquent bien dans l’ensemble, l’histoire d’amour au cœur de l’intrigue aussi. Bref, une histoire évanescente, laissant l’imagination du lecteur au pouvoir. Tillie Walden est une auteure à suivre, qui produit des œuvres sortant clairement de l’ordinaire. Une originalité sur le fond et la forme. Je suis curieux de découvrir le reste de son œuvre en tout cas.
La Brigade Chimérique - Ultime Renaissance
J’aime beaucoup La brigade chimérique 1ère du nom, le scénariste remettait au goût du jour le « super-héros » européen de bien belle manière. Depuis Lehman a approfondi cet univers avec quelques séries dérivées, même si je ne les ai pas toutes lues, je trouve le tout d’une sacré richesse et cohérence. La brigade chimérique ultime renaissance s’annonce comme une conclusion (ouverte) de tout ce petit monde. Un sacré paris pour son maître d’orchestre, d’autant que cette fois le récit se passe à notre époque, fini la première moitié du XXème siècle. La grande question est comment faire revivre ces héros « old school » et oubliés ? A mes yeux une sacré gageure. Le scénariste s’en sort admirablement, sur un récit au fond « Marvelien » (le grand vilain m’a direct fait penser à Galactus) il propose un bel hommage au genre super-héros et en allant bien plus loin avec cette thématique européenne. Il construit un récit intelligent et rempli de nombreux clins d’œil habilement placés et plutôt discrets, les connaisseurs apprécieront, j’ai personnellement été surpris de quelques uns, ce monde est commun à celui du Shield, du Bprd … et même de Masqué, ceux ne sont que des détails sans importance mais rajoutent au charme. En postface l’auteur avoue avoir accouché de cette œuvre dans la douleur, ça ne se voit pas à la lecture, j’aime beaucoup ce qu’il propose. Une idée qui marche sur un fil mais qui reste toujours sur un juste équilibre et dosage. Je dis bravo. Aux dessins, Stéphane De Caneva assure la relève de Gess de belle manière, il rend une très bonne copie, une lecture fluide. J’ai pris grand plaisir à découvrir cette aventure et retrouver certains personnages (ou versions). Je conseille forcément à ceux ayant appréciés les précédentes séries, mais aussi aux néophytes, la force de cet univers est que ça forme un grand tout mais que chacune peut se lire indépendamment. Enfin un mot sur l’édition, pas donné mais vous en aurez pour votre argent en temps de lecture, et l’album est très classe avec sa jaquette, une couverture en partie toilée et maquette hommage au début de l’aventure chez l’Atalante.
La Gameuse et son chat
3.5 Un manga qui fait parti de la catégorie des séries qui existent pour relaxer les lecteurs en montrant la vie quotidienne d'une gameuse et de son nouveau chat. Il y a pas de héros qui veut devenir le plus fort du monde ou d'héroïne qui veut sortir avec le garçon qu'elle aime en secret, c'est juste des situations où pourront se retrouver les propriétaires de chats. L'humour fonctionne bien même si l'héroïne est un peu trop débile par moment, traitant les personnes autour d'elle comme des personnages de jeux vidéos. Le dessin est très bon et la narration fluide fait en sorte que les tomes se lisent rapidement sans problème. Les situations avec le chat sont amusantes et je me suis reconnu dans plusieurs situations. Une bonne idée est qu'après quelques tomes, un second chat est introduit et cela apporte du renouveau dans le récit. Donc voilà le scénario est pas profond, mais c'est à lire si on veut passer un bon moment de détente.
Le Labyrinthe inachevé
Encore une très belle surprise que ce 'Labyrinthe inachevé'. Un récit sur plusieurs strates, un père part à la recherche de sa fille décédée depuis 10 ans. Sa recherche commencera dans le monde réel pour se terminer dans un monde parallèle. Une narration avec un fil rouge bien présent physiquement sur les planches, celui-ci provient du pull-over de sa fille, un pull-over qui se détricote à l'infini pour servir de lien entre le père et la fille. Une narration toute en nuances qui explore les rouages du cerveau après le traumatisme de la perte d'un enfant et l'impossibilité d'en faire le deuil. Le labyrinthe en sera la clé, pas celui de Dédale pour enfermer le minotaure (même si celui-ci apparaîtra), mais plutôt comme un espace inconnu ou on peut y voir l'espace du mental, celui de l'inconscient et du subconscient. Lemire ne tombe pas dans le larmoyant, il interroge simplement sur la difficulté à accepter l'inadmissible. Lemire interroge aussi sur les conséquences de la perte d'un être cher. Continuer à vivre ou se recroqueviller sur soi-même quitte à s'isoler ? Un récit poignant qui m'a profondément marqué. Une mise en page surprenante où nos yeux suivent le sens de lecture des cases avec ce fameux fil rouge qui suit des chemins tortueux. Un trait puissant et expressif qui apporte cette force au récit. Grandiose. Plongez-vous dans ce Labyrinthe mental.
Celle qui parle
Je dois reconnaître que sans les bons retours du site, je n’aurais pas approché de sitôt cet album. La faute à mes préjugés sur l’éditeur et à un dessin sans plus au premier abord … une grossière erreur !! J’ai beaucoup aimé. Une plongée dans la culture précolombienne très intéressante et agréable à suivre, il faut dire que je ne suis pas expert en la matière mais j’ai trouvé que c’était ici restitué de façon très fluide et sans lourdeur, sur le sujet j’ai lu quelques albums beaucoup moins digestes. Voilà pour le cadre. Mais ma sympathie pour l’œuvre va sur d’autres découvertes. L’autrice tout d’abord, elle assure seule un boulot magnifique, un dessin et des couleurs qui vous attrapent, un séquençage réussi, un album que j’ai lu d’une traite, complètement happé. Puis le sujet, j’ai adoré le traitement proposé pour ce personnage de la Malinche, on sait peu de choses sur elle mais l’autrice en propose une vision « contemporaine » auquel j’ai grandement adhéré. On assiste à ses jeunes années jusqu’à sa rencontre avec Cortès et la naissance de Celle qui parle, un portrait romancé donc mais crédible, réussi et accrocheur. Je conseille et d’autant plus à ceux ayant apprécié Médée (Le Callet / Peña) et Milady de Winter, j’y ai vu beaucoup de similitudes.
Basketful of heads
Ah bah, je me suis bien amusé, là ! Basketful of heads a tout d’un polar classique, à un détail près qui fait toute la différence. Polar classique : une jeune femme va se retrouver confrontée à une organisation criminelle dans un petit village coupé du monde. Venue rejoindre son fiancé qui officiait comme assistant de police dans le bled en question, elle va progressivement prendre conscience de la gravité de la situation tout en accumulant les meurtres (soit pour sauver sa peau, soit parce que les mecs commencent quand même tout doucement à lui casser les pieds). Ça, c’est le côté classique. Et déjà de ce point de vue, le scénario est bien fichu, les personnages sont parfois détournés des stéréotypes habituels, le récit est prenant. Et à côté de ça, il y a tout un aspect épouvante et humour noir qui entraine le récit vers des territoires jamais explorés (du moins, je ne me souviens pas d’une idée similaire dans une autre de mes lectures). Je m’en voudrais de trop en dire car l’intrusion de cet élément fantastique et horrifique (et bien comique) a beaucoup joué dans mon appréciation (je pense que je me souviendrai longtemps de la séquence qui nous permet de découvrir le twist). En plus, cet élément apporte de nouvelles possibilités de développement à ce genre d’intrigue, permettant à l’héroïne de prendre rapidement connaissance de certains faits qu’il aurait été difficile pour le scénariste de justifier en l’absence de ce ‘pouvoir’. Le dessin n’est pas des plus fins mais il dispose des qualités nécessaires pour illustrer le récit. Les personnages sont bien typés, leurs expressions faciales sont souvent caricaturales mais sans excès, les décors sont présents sans tout envahir. C’est agréable à lire mais sans jamais me distraire de ma lecture. Au final, et comme dit en début d’avis, je me suis bien amusé. Vraiment une chouette lecture dans son genre, et cerise sur le gâteau, c’est un one-shot (donc pas de frustration à devoir attendre une suite éventuelle).