Les derniers avis (31328 avis)

Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lolla
Lolla

Deux histoires tout droit sorties des plus étranges rêves, mais qui gardent une trame logique et nous entraînent dans un suspense haletant que l'on savoure avec lenteur. Marcelé nous montre ici qu'il est tout aussi bon dessinateur que scénariste, bien qu'il y ait eu participation de Gérard Didier pour la première histoire. Je pense pouvoir dire sans me tromper que "Lolla" est une suite logique à son autre production Un après-midi au cirque, cette dernière prend place dans la réalité - scénarisée par Lacome - il lui fallait donc sa petite sœur, qui elle vit dans un monde de rêves. Ne vous fiez pas à la couverture, pas très réussie d'ailleurs, cette bd n'est pas érotique, même si l'on y trouve beaucoup de sensualité. Premier récit : Photo-marathon. Un jeune artiste recherche une galerie où exposer ses œuvres, il tombe sur une étrange femme qui lui donne cette chance, mais il lui faudra d'abord lui offrir une contrepartie en nature, ce qui ne semble pas lui poser problème. En partant de chez elle il se rend compte qu'il y a laissé son portefeuille, il revient sur ses pas… une expérience étrange l'y attend. Deuxième récit : Lolla. Encore une fois un jeune homme attend un rendez-vous assis dans un fauteuil, entouré des ces créatures étranges, petites femmes sans bras au corps retournés et marchant comme des bêtes… Surgit soudain un garde qui lui intime l'ordre de partir, les rendez-vous sont finis, il devra revenir le lendemain… la nuit ne sera pas sans périls… Graphiquement c'est magnifique tout simplement, on peut y ressentir une petite inspiration des univers de Jérôme Bosch dans certains détails du dessin, comme ces femmes sans bras qu'on dirait sorties des enfers. Le premier récit est dans un noir et blanc extrêmement travaillé, ça fourmille de détails, d'ombres et de dégradés. Le deuxième récit lui est colorisé, un peu moins lumineux que son autre production Un après-midi au cirque, car il se déroule la nuit et tout y est assez sombre. Une bd à regarder sans modération.

18/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Saint Germain des Morts
Saint Germain des Morts

Voici un polar assez particulier. Je l'ai acheté à l'aveuglette sur le web et en l'ouvrant j'ai été un peu déçue par le graphisme de Denis Bodart qui m'a semblé pas assez travaillé. Mais c'est juste un trompe l'œil, car si les premières planches gardent cette désagréable impression, on prend vite la mesure du tous les détails, des excellentes proportions et des très bonnes expressions des visages. Les couleurs sont un peu trop pâles, voire délavées, mais à ça aussi on s'y fait vite. Et n'oublions par que cette petite surprise a déjà 24 ans d'âge ! Sonia Sanjeski fait appel à un détective privé, son deuxième amant vient de mourir noyé alors que son premier avait péri dans un accident de voiture, elle est convaincue que se sont des meurtres et non des morts accidentelles. Voici en gros les quatre premières planches de cette superbe intrigue où l'on rentre directement dans le vif du sujet. En même temps que Richard Dombret mènera son enquête, non seulement on en saura plus sur celui-ci, mais on fera la connaissance de quelques membres de la famille de Sonia et de ses amis. Et c'est ici que réside une partie du talent d'Alain Streng, en un seul tome on a l'impression de connaître tout ce joli monde depuis fort longtemps, comme si c'était le tome 15 d'une série. La narration est aussi excellente, avec beaucoup de répliques surprenantes de justesse et d'humour mêlé. Notre bon détective s'adresse à nous au tout début du récit, ensuite il nous fera part de toutes ses pensées. Sous couvert de légèreté cette histoire nous montre quelques méandres de l'esprit humain pas toujours très éclairés.

18/03/2009 (modifier)
Par Gros Bide
Note: 4/5
Couverture de la série Construire un feu
Construire un feu

J'ai vraiment bien aimé ! Dès les premières cases, j'ai été envoûté par l'atmosphère. Du coup, je n'ai pas lâché cette BD, dévorant les planches et enchaînant même sur une seconde lecture dans la foulée de la première. J'apprécie le travail de Chabouté d'une manière générale mais cet opus est à mes yeux une de ses plus grandes réussites. La lecture est rapide. Cela s'explique notamment par le nombre réduit de phylactères. D'ailleurs, j'ai lu dans une interview que Chabouté avait un temps souhaité n'écrire aucun texte, avant finalement de se raviser. Lecture rapide donc. Quoique ! Si l'on prend le temps de savourer les magnifiques dessins et d'imaginer ce que peut ressentir le héros, on restera scotché un long moment à cet album. Dans cette optique, le découpage (très détaillé) ne me gêne pas. Il renforce l'empathie du lecteur qui, voyant les moindres faits et gestes du personnage principal, l'impression de l'accompagner dans son périple. Bien sûr, on sait comment tout cela va se terminer. Cependant, l'essentiel me semble ailleurs. Particulièrement, dans la réflexion de l'auteur sur la nature humaine. En effet, je perçois cet ouvrage comme une fable humaniste et écologiste. Superbe ! J'ai hésité à mettre 5/5 mais j'ai intégré dans mon jugement (peut-être injustement) le fait que c'était une adaptation et non une création originale.

17/03/2009 (modifier)
Par AqME
Note: 4/5
Couverture de la série Oh-Roh
Oh-Roh

Si j'ai acheté Oh-Roh, c'est parce qu'il s'agit du dessinateur de Berserk, énorme manga au demeurant. Le dessin reste honnête, dans la lignée des Berserk tout en étant plus épuré et moins sombre. On ressent la pâte du dessinateur dans les scènes de combats qui sont très pêchues et extrêmement bien retranscrites! Le scénario est assez bien sans casser des briques. Un retour dans le temps et un destin qui change. Les héros se doivent de maintenir l'histoire telle qu'elle l'était sous peine de changer le futur (notre présent). Cela reste agréable et les personnages sont bien travaillés avec leurs doutes, leurs peurs et leurs dichotomies. Cela reste honnête et le manga se lit très bien. Je le conseille!

17/03/2009 (modifier)
Par AqME
Note: 4/5
Couverture de la série Les Princes d'Arclan
Les Princes d'Arclan

Les princes d'Arclan, une B.D au nom énigmatique avec une première couverture qui annonce une histoire axée fantasy. Le scénario est signé Gaudin (les arcanes du midi-minuit) et est assez sympathique. En effet, on suit les aventures de quatre personnages qui se rencontre au sein d'un navire et qui accoste à Arclan, une grande ville le long de l'océan. Pour chaque personnage, les intérêts de venir dans cette ville sont divers, ainsi, Lekhor recherche du boulot, Olgo veut gagner de l'argent pour sa famille, Sylène souhaite retrouvée sa sœur disparue dans cette cité et la sans-nom recherche des âmes noires pour se nourrir. Les chemins des quatre personnages vont donc se séparer pour se croiser, se recroiser, et s'entrecroiser et finir par se retrouver, liés par une sombre histoire. Le scénario est bien ficelé, la B.D se laisse lire facilement et la fin, bien que prévisible reste agréable. Pour le dessin, c'est signé Laurent Sieurac et c'est relativement jolie. La cité est relativement bien repeinte, les personnages ont tous leurs caractéristiques et leurs petits détails qui les font uniques. Les planches avec le Sans-Nom qui chasse sont très très bien rendues surtout lors de la première traque qui reste encore et toujours dans ma tête. Au final, une série agréable mais qui, bien que se passant dans un univers "médiéval" à la sauce fantasy, reste relativement réaliste (pas de trolls, d'orcs ou de dragons mais des villageois avec des caractéristiques physiques spécifiques). La B.D reste une bonne valeur surtout qu'elle ne fait que 4 tomes!

17/03/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5
Couverture de la série Kim
Kim

Un postulat de départ qui m’a bien emballé. Un Accélérateur de particules au top de sa forme qui permet aux protons d’aller plus vite que la vitesse de la lumière. Tout cela pour nous mener droit dans le passé. Cette interrogation qui ne date pas d'hier, "si on va plus vite que la lumière remonte-t-on dans temps ?". Le scénariste en fait son cheval de bataille et a pris le parti d’en faire son point de départ. Ensuite tout se complique pour notre plus grand plaisir : des hackers essaient de détraquer les banques suisses et tout le monde sait que, jusqu'à présent, celles-ci étaient inviolables, et par la même, de déstabiliser l’économie mondiale. Il est clair qu’il y a magouilles ! Le but est évident : en tirer des bénéfices substantiels tout en créant une vague de panique. Un air de déjà vu par les temps qui courent... Revenons au voyage temporel. Là où ce déplacement dans le temps aurait put être traité d’une manière basique, les idées foisonnent et nous donnent autre chose généreusement : les chercheurs ne veulent pas envoyer une personne, mais des informations dans le passé ! Des mails, des petits "piratages" télévisés, en connaissant l’emploi du temps exact de leur employée Kim, ils peuvent donc communiquer avec elle. Je dois dire que s’est rudement bien fichu ! Évidemment tout ne se passe pas très bien, il faut bien corser l'histoire. Les infos sont vues par trop de monde. Kim n’arrive pas à temps, bref, le suspense est là tout comme les retournements de situation pour nous tenir en haleine. J’aime particulièrement cette vision du voyage dans le temps d’ondes télévisés ou radio. Il y a bien sûr deux trois petites choses incohérentes. Le fait de suivre les changements qui s’opèrent dans les souvenirs de Kim et des personnages envoyant des informations dans le passé est, en soit, une bonne chose. Mais il me semble que les personnages entourant notre héroïne devraient également sentir des modifications de leur passé et devraient vraisemblablement eux aussi en souffrir, subir les conséquences qui peuvent se révéler critiques, voir fatales… Ce n’est pas le cas, et cela me parait étrange, car c’est sûr que les souvenirs de pas mal de personnes changent en même temps que de ceux qui envoient les informations… Ensuite une fois que le premier lien est fait, la communication par mail me paraîtrait bien plus simple que de "se trouver devant une télé au bon moment "… Evidemment il y aurait moins de suspense entre deux messages télévisés. Rien de bien grave. L’action suit son cours dans un thriller fantastique à la sauce informatique et financière, et, il faut le dire, mélanger tout cela sans se disperser, et perdre le fil de l’histoire n’est pas chose aisée. Reste à savoir si le troisième et dernier tome du premier cycle sera à la hauteur… 16/20 Détente assurée.

17/03/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5
Couverture de la série La Liste 66
La Liste 66

En voilà une série prometteuse : Un père de famille et son fils s’enfuient pour échapper à la police, un tueur fou déguisé en clown, et ce n’est pas tout ! J’avoue que le premier tome m’avait complètement transporté. Qui est exactement notre protagoniste ? Pourquoi tout le monde se rue -t-il sur lui ? Son passé est-il aussi trouble que ce que laisse penser la police ? Est-il aussi clean que lui le laisse paraître ? Autant de questions auxquelles il était difficile de répondre d'un premier jet et la révélation du " pourquoi " qui pointe son nez des le deuxième tomes me laisse un peu déçu. Évidemment, on peut considérer que ce n’est déjà pas mal d’avoir des réponses : combien de fois nous fait-on languir pour nous donner toutes les solutions au dernier tome. Là on nous les distille au compte-goutte ces réponses, chaque tome devient intéressant passé la déception (minime) de la tournure des évènements. Il est vrai que ce premier tome était très prometteur, on avait peur pour le gosse et son père et on etait également troublé et bien triste de la perte de la femme du héros… J'aurais aimé plus de mystère par la suite pourquoi pas une réelle inquiétude pour le fils. Attendons de voir la suite… Le dessin est de mieux en mieux : si le premier tome est juste correcte, dès le deuxième tome la colorisation change et sublime le dessin. Au troisième tome c'est carrément l’apothéose ! dessin excellent et les couleurs vraiment géniales, l'ensemble sert magnifiquement le scénario. Je me demande quand même comment un dessinateur peut faire autant de tomes en si peut de temps ! jugez plutôt entre mars 2008 et mars 2009 : Mars 2008 Voyageur Juin 2008 "La Liste 66" et Flor de Luna Octobre 2008 Voyageur Novembre 2008 La Croix de Cazenac Mars 2009 Ils étaient Dix En un an 6 BD dessinées et deux scénarisées, même si les voyageurs ont du être dessiné en avance, je dis qu’il se débrouille pas trop mal ! Quand je pense à certains dessinateurs à qui il faut 2 ans pour terminer une bd, je me demande comment il fait… surtout qu’il en a fait déjà pas mal l’année d ‘avant. Je ne conseille pas l’achat d’une série que j’achète personnellement, car il est trop tôt pour savoir où elle va nous mener… Un bon (14/20) qui ne pourra qu’évoluer en fonction de la tournure des évènements…

17/03/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Inès
Inès

Loïc Dauvillier a réalisé de nombreux récits mettant en scène les problèmes de société et le quotidien de personnes, c’est donc sans surprise que j’ai découvert un nouveau roman graphique de sa part « Inès » sauf que, là, il s’attaque à un sujet extrêmement difficile : la violence conjugale. L’histoire en elle-même n’est pas très difficile à résumer. Le récit débute dans un immeuble où un jeune couple s’inquiète des cris répétés de la fille du voisin « Ouuuiin maman ! », la femme décide alors d’aller voir ce voisin qui lui répond que son enfant est capricieux et que ça passera à la longue, ce qui rassure un peu le jeune couple… mais la réalité est tout autre puisque à l’intérieur de cet appartement, l’homme et la femme sont en train de se déchirer… Ce récit se déroule uniquement en huis clos, le lecteur est invité à suivre les pensées et les moments difficiles de la femme maltraitée. C’est une histoire difficile et terriblement émouvante que nous propose Loïc Dauvillier. Quand je dis « émouvante », cela ne veut pas dire que cette bd est larmoyante mais tout simplement qu’à coup sûr elle ne vous laissera pas indifférent sur le sort de cette femme et de son enfant ! Moi-même, plusieurs heures après avoir lu cette bd, je suis encore sous le choc ! Ce qui est très fort de la part des auteurs, c’est que leur récit est doté d’une narration très efficace qui m’a scotché tout le long de sa lecture malgré le sujet difficile ! Impossible d’en décrocher ! D’autant plus que le trait de Jérôme D’Aviau m’est apparu parfaitement approprié à ce scénario, je l’ai trouvé plein de sensibilité et très expressif. Le noir et blanc suffit amplement à mettre en images cette histoire et l’auteur évite de surcharger automatiquement ses planches. Bref, j’ai vraiment aimé ce traitement graphique. C’est toujours la même chose quand je feuillette une bd de ce genre, je me demande à chaque fois si j’ai aimé cet album uniquement parce qu’il traite un sujet sensible. Dans le cas de « Inès », ce problème est rapidement réglé car non seulement cette bd m’a touché et ému, elle possède aussi une narration exemplaire et un dessin parfaitement adapté à ce scénario qui m’ont vite séduit ! Une réussite !

16/03/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série A la lettre près
A la lettre près

Très bon one shot surtout pour une première BD. Le scénario est original sur la forme plus que sur le fond. Le fait d'inverser chronologiquement les évènements avec en tâche de fond une lettre écrite par le personnage à 17 ans s'avère être un exercice technique bien mené. Que reste-t-il des idéaux après plus de 20 années de vie, le constat est cru et parfois amer. A 40 ans, Patrick a évolué même si son comportement amoureux s'approche plus de celui d'un ado. Il est limite insupportable mais c'est là tout l'intérêt de l'histoire car son manque de remise en question ne l'amène pas vers des sommets. Le choix de la vie facile et superficielle ne laisse pas grand chose si ce n'est des bons moments sur le présent puis des regrets par la suite. Ce roman amène à se poser des questions au lecteur qui ne peut que réagir devant de tels comportements. Le dessin en bichromie est élégant, le choix d'une couleur froide contraste avec la vie bouillante du personnage. Cyrille Pomès se révèle être un auteur complet et talentueux.

16/03/2009 (modifier)
Par tsetse
Note: 4/5
Couverture de la série Jerry Mail
Jerry Mail

La bd pour les garçons qui rêvent d'être un super héros et un tombeur fini. Le premier tome est bien fait, le rythme est rapide et le héros très décalé. Une seconde lecture est nécessaire pour trouver toutes les allusions dans les dessins à l'univers de la science fiction (Yodas, les navettes de l'empire et autre personnages de jeux...) Le second est moins fantaisiste et perd en fraicheur, mais le scénario est plus construit. En conclusion, c'est une œuvre décalée et originale, qui présente comme principale défaut de n'avoir que 2 tomes en 9 années d'existence.

16/03/2009 (modifier)