Les derniers avis (31327 avis)

Par LeVellave
Note: 4/5
Couverture de la série Star Wars - Rebellion
Star Wars - Rebellion

Très bonne série qui revient sur la période principale de la saga. On retrouve donc les héros de la première trilogie Luke et Leia. Mais aussi trois nouveaux personnages, un lieutenant de l'armée impériale ami d'enfance de Luke, une jeune rebelle et un espion rebelle. Cette série me semble essentielle à ceux qui veulent approfondir leur connaissance de l’univers SW. Malheureusement la série va bientôt prendre fin... Faute de vente suffisante. Niveau scénario, j'ai trouvé ça extrêmement prenant. Les tomes 2 & 5 sont peut-être un peu moins intéressants. Niveau dessin j'ai trouvé mon compte, avec une petite réserve pour le dessinateur du tome 5.

20/03/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Le Roi invisible
Le Roi invisible

Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avant de feuilleter « Le Roi invisible », je n’avais pas lu le résumé et, à première vue, la mise en couleurs me rebutait. Seul, le nom de l’éditeur me disait que j’allais certainement lire une bd qui me marquerait (eh oui, j’aime ce que publie Futuropolis). Le récit démarre au Brésil en 1968, Duke Ellington (pour ceux qui ne le savent pas, il fut un des plus grands musiciens de jazz) descend d’un avion et dit devant un parterre de journalistes qu’il veut revoir Oscar Aleman… commence alors une recherche intensive pour retrouver cet homme dont tout le monde ignore qui il est… pourtant, Oscar Aleman est un sacré musicien, plus que ça : un génie ! Franchement, j’ai passé un excellent moment de lecture avec « Le Roi invisible », j’ai été très fasciné par le destin d’Oscar Aleman. Je pense que vous l’avez compris, cet album nous relate la vie de cet homme en intégrant ses étapes les plus importantes : sa rencontre avec Joséphine Baker, comment il a commencé à jouer de la guitare, etc… C’est un important de travail de recherche qu’a mené Gani Jakupi, il a rencontré plusieurs personnes notamment des argentins qui ont plus ou moins connu ou entendu parler d’Oscar Aleman. Pour vous donner une idée de l’intérêt de lire cet album : le lecteur y découvrira un personnage passionnant auquel la vie n'a jamais fait de cadeaux, il y percevra également une époque (1925 – 1950) marquée par l’influence du jazz (et du blues également) sur la vie culturelle parisienne où de nombreux music-halls et de grandes personnalités artistiques (musiciens, comédiens, peintres, etc…) se côtoyaient. Le récit jongle beaucoup sur plusieurs passages de la vie d’Oscar Aleman : ce n’est pas évident au début de suivre cette histoire mais chaque séquence est la plupart du temps colorisée d’un ton unique qui devrait permettre aux lecteurs de bien comprendre le déroulement de carrière d’Oscar Aleman. Au fait, puisque je parle de la mise en couleurs de Gani Jakupi : après un temps d’adaptation, j’ai adoré ce traitement graphique car je trouve qu’il apporte des ambiances parfaitement adaptées aux séquences. Quant à dessin en lui-même, l’auteur emploie un trait épais qui à défaut de finesse donne –à mon avis- beaucoup de vivacité au récit. En conclusion, j’ai beaucoup aimé « Le Roi Invisible ». Gani Jakupi ne fait pas que raconter le fascinant destin d’Oscar Aleman, il m'amène aussi à m'intéresser à cette époque (1910-1950) où Paris devait être –sans chauvinisme- la capitale culturelle mondiale, et surtout l’auteur me donne envie de m’intéresser davantage à ce musicien : c’est très fort de sa part, chapeau l’artiste !

19/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Jesuit Joe
Jesuit Joe

Jesuit Joe est arrivé tard dans ma collection Pratt. J’étais habitué au dessin, aux personnages et à l’univers Pratt lorsque j’ai découvert cet album. Le dessin est du pur Pratt traditionnel, l’aquarelle qui servait de premier projet de couverture refusé par l’éditeur a été vendue récemment aux enchères à paris, c’était une vraie beauté. A l’intérieur de l’album c’est pareil, dans un univers froid on trouve des contrastes de couleurs avec un trait d’encre toujours tantôt maladroit tantôt sublime. (maladroit surtout dans les mouvements) On commence l’histoire par des scènes violentes et un personnage impulsif, chaotique, capable du « bien » comme du « mal ». Ce personnage que l’on apprend à découvrir est déroutant, capable de sauver l’enfant et de tuer de sang froid sans raison ou par vengeance ou par simple envie. Un truqueur puisqu’il se sert d’un costume de policier canadien. Un profond décalage existe entre ce costume qui était très respecté car avec un nombre infime ces policiers étaient capables de gérer de très grands territoires et les actions de cet indien. Si on l’attend quelque part il ira forcément ailleurs, qu’il rencontre un homme de loi il sera hors la loi, qu’il rencontre un malfrat il se fera justicier. La rencontre finale est magnifique, tout en psychologie, en silences et en non-dits. Les deux savent que l’autre sait, les deux jouent leur rôle jusqu’au bout. En fait cet album serait juste le journal d’un chaotique s’il n’y avait cette fin ou la vraie police démasque l’auteur des troubles de la région. Un mélange de respect et de questions, qui sauve qui et qui est redevable de qui ? Dans ces milieux froids et durs la vie est un trésor précieux dont la conservation nécessite de l’aide et donc une dette. Au moment de choisir entre dette et devoir quelle peut être le choix de l’homme de loi ? Sans les 10 dernières planches ça ne vaudrait guère mieux qu’un bof. Mais la profondeur psychologique des dernières planches illustre la mise en abîme qui avait débuté depuis le début de l’album. L’acheter n’est pas forcément nécessaire tant Pratt a fait plus dense et plus riche, mais les amateurs trouveront ici un joli scénario dont l’intensité augmente jusqu’au climax de la dernière planche.

18/03/2009 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jolies ténèbres
Jolies ténèbres

"La vérité sort de la bouche des enfants" dit-on... une vérité bien cruelle ici, et c'est peu dire, qui sort du cadavre de cette fillette ! Si la couverture (sublime !) résume parfaitement le contraste permanent que va nous proposer "Jolies Ténèbres", la dureté et la cruauté des personnages ne se révèleront que progressivement pour nous pousser très loin psychologiquement. Et c'est là la force de cette BD, à mon sens, qui sous ses côtés bon-enfant, et son trait "album jeunesse", nous narre la cruauté simple et implacable dont nos têtes blondes sont parfois capable. Cette ribambelle de prince, princesses, ballerines et autres créatures issues de l'imaginaire enfantin disparaît progressivement de l'histoire de façon plus ou moins dramatique et impromptue, comme un collier de perles qu'on égrainerait au dessus d'une bouche d'égout, les regrets en moins... Car ce qui est le plus dérangeant, c'est justement, cette manière si propre aux enfants de passer à autre chose, sans s'arrêter sur le drame qui vient de se produire... d'autant plus qu'on en est responsable et/ou l'instigateur ! ça vous laisse comme un léger frisson dans le dos... Graphiquement, j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal avec le style de Kerascoët avant de comprendre vraiment de quoi il en retournait. Une fois passé le prologue et cette pleine page (saisissante !) juste avant la page de titre, tout se tient et se justifie. Le contraste affiché entre le fond et la forme nous tient suspendu et moitié hagard jusqu'au bout de cet opus. Les couleurs sont magnifiques, contrastées à souhait, d'une chaleur ou glaciales suivant les ambiances voulues : bravo ! il n'est qu'à voir le travail de la couverture pour en prendre pleinement la mesure ! Attention donc à ne pas laisser cette BD entre toutes les mains, car elle en dérangera plus d'un ! Mais si vous avez l'estomac bien accroché et/ou plutôt l'esprit serein attaquez vous sans plus tarder à cette BD qui ne pourra pas vous laisser de marbre (avec ou sans épitaphe...)

18/03/2009 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Garous
Garous

Avis sur le premier cycle de 4 BDs. Cette série, allez savoir pourquoi reste pour moi l'une de celle qui continue à hanter mes mémoires de lecteurs de BDs. Surement le thème abordé, cher à mes yeux me rappelle quels bons moments passés entre amis autour d'une table. Le thème des lycanthropes est aujourd'hui un grand classique et renouveler le genre n'est pas aisé. Le premier tome de la série d'ailleurs n'est pas convaincant. Le mythe est bien repris, il n'y a pas défaut mais cela reste sans surprise tout en étant agréable à lire. Le sujet pourtant bien traité, se laisse lire et le premier tome s'il n'est pas décevant, ne nous bouleverse pas non plus. Surement sommes nous malgré tout happé par cette introduction par le fait que Gaudin joue sur la corde sensible et ajoute une bonne dose d'émotion avec de vilains carnages qui ne font pas de pitié et laissent quelques enfants esseulés et apeurés. Le tome 2 est en nette progression. L'histoire quant à elle, réussit à décoller et à sortir d'une banale histoire de vengeance loups-Garouesque. L'origine des Garous est sympa, le méchant est méchant, et d'autres méchants sont gentils. Pendant ce temps, un gentil est méchant et celui qui n'est ni méchant ni gentil est ni gentil ni méchant. Enfin, l'auteur brouille les pistes et le scénario gagne en complexité sans devenir confus. Le mythe parvient à être revisité avec quelques bonnes surprises. Est c'est ainsi que se clôt le premier cycle des aventures dans lesquelles Tanaris le Héro cherche à se venger de celui qui a massacré sa famille. Dans le tome suivant, maintenant qu'il s'est bien défoulé les nerfs sur le méchant, il comprend que son geste était égoïste et décide d'éliminer tous les garous, tache Ô combien plus noble mais aussi plus difficile. Nous nous retrouvons dans un huit clos enfermé dans un monastère. L'ambiance est glauque à souhait, les garous envahissants, l'hémoglobine un peu partout sur les murs... Rien que pour cette ambiance bien sombre bien tendue, la série mérite ses étoiles. Sinon, le scénario n'est pas foncièrement original sans tomber dans la banalité. Un peu trop linéaire à mon goût. J'avais deviné l'explication bien avant que l'on ne me la donne. En revanche, les deux dernières planches se recentrent sur l'histoire de Tanaris et nous font râler de cette escapade scénaristique tant les personnages qui reviennent nous laissent présager de grands moments. Là j'avoue qu'entre le tome 1 où l'on en parle et là, les scénaristes ont bien joué le coup ! Le dernier tome achève donc cette série de manière toujours classique mais bien menée. L'histoire de "Garous" sera finalement prenante mais hésite et oscille entre le classique et l'originalité. Ceux qui aiment les histoires de lycanthropes y trouveront leur bonheur avec deux cycles bien menés. Les autres, plus sceptiques ou plus critiques diront qu'ici c'est du réchauffé, du déjà vu. Moi en tout cas, j'ai aimé. En tant qu'amateur de beaux dessins, j'avais été attiré par les couvertures remarquables de Civiello. Je connaissais son travail et ces planches en sont représentatives. Précises, recherchées, un travail d'une qualité quasi surnaturelle. Quelle déception en ouvrant la BD et en trouvant des dessins aux traits épais et manquant souvent de précision ! Le dessin de D'Fali quoique finalement passant bien est d'abord assez lourd, employant beaucoup de zones d'ombre et de trait gras. La précision n'est pas son fort non plus mais il la compense par une belle constance. Les couleurs bien maitrisées ne révolutionnent pas le monde de la BD, mais permettent de se plonger facilement dans ce monde l'horreur et du fantastique. Je n'en conseille pas l'achat, simplement parce que le tome 4 est devenu introuvable...

18/03/2009 (modifier)
Par popak
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Route de la soie... en lambeaux
La Route de la soie... en lambeaux

C'est une BD documentaire ou plutôt un livre entrecoupé de passages dessinés. Il est indéniable que Ted Rall sait conter ses péripéties à travers l'Asie centrale. Je dois avouer que même si ce n'est pas un livre de géostratégie, j'ai appris pas mal de choses sur la région. Le récit est truffé d'humour noir et l'auteur n'y va pas avec le dos la cuillère. La qualité du dessin ne vole pas haut mais ce n'est pas grave. Ce qui me chagrine c'est que ce récit arrive un peu tard car les voyages se passent avant le 11 septembre et on sait que depuis la vision du monde a changé. Dans son livre, Ted Rall ne fait pas que raconter ses voyages mais il parle aussi des régions qu'il n'a pas visitées et nous explique la situation géopolitique de la région. Dans cette optique, un chapitre supplémentaire sur les derniers développements de l'actualité aurait été un plus.

18/03/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Muchacho
Muchacho

'Muchacho' est un récit plein d'humanisme qui nous montre très bien la situation du Nicaragua à une certaine époque. J'ai dévoré l'histoire du début à la fin tellement le scénario est captivant. Le dessin de Lepage est lui aussi très bon. Il est tout simplement magnifique et grâce à lui j'ai réussi à 'sentir' se qui se passait. Pour ce qui est du héros, je trouve qu'il manque un peu de personnalité, mais le voir évoluer au fils de ses rencontres est très intéressant. J'aurais bien aimé voir la réaction de la plupart des autres face à son homosexualité. Est-ce qu'ils auraient été méchants avec lui ?

18/03/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Les Fils de la terre
Les Fils de la terre

Très bon manga qui nous informe sur la triste réalité de l'agriculture du Japon. La force de l'auteur est de pouvoir montrer ce qui arrive à l'agriculture sans rendre son histoire ennuyante. Ici, ce n'est pas un documentaire où on s'ennuie et qui utilise des mots compliqués comme usucapion, tamanoir, chleuasme ou galimafrée. C'est un vrai manga avec une vraie histoire. Cette histoire est d'ailleurs très dynamique comme le fait remarquer les deux autres avis. Évidemment, l'auteur a un parti-pris et certains pourraient trouver énervant ces braves agriculteurs qui ne se laissent jamais abattre par l'adversité et qui doivent se battre contre les méchants fonctionnaires. Bizarrement, cela ne m'a pas beaucoup dérangé contrairement à Rural !.

18/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Un après-midi au cirque
Un après-midi au cirque

Voici donc comme je l'ai dit dans Lolla, la grande sœur de cette superbe production. Ici encore deux histoires, qui elles prennent place dans la réalité, un lien est fait entre elles et bien qu'il ne soit pas explicite, il cadre bien dans la logique des histoires. Première histoire : Iphigénie. Un homme de la campagne se croit envoûté, il va tout faire pour savoir qui lui veut du mal. On rentre de plain-pied dans le monde des superstitions, à moins que cet homme ne soit totalement fou… à vous de trancher. Deuxième histoire : Un après-midi au cirque. Un cirque ambulant très particulier se produit en ville, il propose à la gente masculine de nombreuses créatures qui sont là pour leur bon plaisir. On y fait la connaissance de divers personnages et de leurs rêves. Je ne peux pas vraiment parler de ce récit sans faire de révélations qui seraient dommageables, donc je dirais qu'un monde d'apparences parfois justes, parfois trompeuses, nous mène jusqu'à une chute excellente et surprenante. Graphiquement c'est du même niveau que Lolla, tout aussi travaillé et tout aussi beau. Encore une fois la couverture n'est pas très réussie, et nous ferait penser à une bd érotique, il n'en est rien, et tout comme dans Lolla une grande sensualité s'y est glissée.

18/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lolla
Lolla

Deux histoires tout droit sorties des plus étranges rêves, mais qui gardent une trame logique et nous entraînent dans un suspense haletant que l'on savoure avec lenteur. Marcelé nous montre ici qu'il est tout aussi bon dessinateur que scénariste, bien qu'il y ait eu participation de Gérard Didier pour la première histoire. Je pense pouvoir dire sans me tromper que "Lolla" est une suite logique à son autre production Un après-midi au cirque, cette dernière prend place dans la réalité - scénarisée par Lacome - il lui fallait donc sa petite sœur, qui elle vit dans un monde de rêves. Ne vous fiez pas à la couverture, pas très réussie d'ailleurs, cette bd n'est pas érotique, même si l'on y trouve beaucoup de sensualité. Premier récit : Photo-marathon. Un jeune artiste recherche une galerie où exposer ses œuvres, il tombe sur une étrange femme qui lui donne cette chance, mais il lui faudra d'abord lui offrir une contrepartie en nature, ce qui ne semble pas lui poser problème. En partant de chez elle il se rend compte qu'il y a laissé son portefeuille, il revient sur ses pas… une expérience étrange l'y attend. Deuxième récit : Lolla. Encore une fois un jeune homme attend un rendez-vous assis dans un fauteuil, entouré des ces créatures étranges, petites femmes sans bras au corps retournés et marchant comme des bêtes… Surgit soudain un garde qui lui intime l'ordre de partir, les rendez-vous sont finis, il devra revenir le lendemain… la nuit ne sera pas sans périls… Graphiquement c'est magnifique tout simplement, on peut y ressentir une petite inspiration des univers de Jérôme Bosch dans certains détails du dessin, comme ces femmes sans bras qu'on dirait sorties des enfers. Le premier récit est dans un noir et blanc extrêmement travaillé, ça fourmille de détails, d'ombres et de dégradés. Le deuxième récit lui est colorisé, un peu moins lumineux que son autre production Un après-midi au cirque, car il se déroule la nuit et tout y est assez sombre. Une bd à regarder sans modération.

18/03/2009 (modifier)