Don Dracula est un manga que je qualifierais de divertissant. Ce n'est pas mon Osamu Tezuka préféré, mais je passe toujours un moment agréable à la lecture des deux premiers tomes (Soleil ne semble pas vouloir sortir le dernier et c'est très dommage).
Les différentes histoires sont très amusantes et certaines situations m'ont fait beaucoup rigoler même si ce n'est pas toujours de très bon goût. SPOILER Par exemple, le professeur Hellsing souffre d’hémorroïdes et il a souvent des crises. FIN DU SPOILER On retrouve aussi dans certaines histoires l'humanisme si cher à Tezuka.
Je termine mon avis avec ce que j'ai aimé le plus : la représentation de Dracula par Tezuka. C'est un réel plaisir de voir le maître nous montrer sa version du mythe de Dracula. Il en fait un anti-héros attachant que j'ai tout de suite aimé dès la première fois que je l'ai vu. J''adore aussi sa relation avec sa fillette. C'est tout simplement adorable ! Ça me donne presque envie de mettre 5/5.
C'est la première BD de Daniel Clowes que je lis.
Comme la note l'atteste, j'ai vraiment aimé ce one shot.
Sous couvert de fiction, l'on découvre l'univers et surtout l'envers du décor dans l'industrie du comics. On est bien loin de la démarche de Hicksville mais l'histoire est basée sur le même thème.
Le dessin N&B est bon, les personnages sont caricaturés mais très facilement identifiables.
Clowes s'amuse de la corporation qui le nourrit mais également des lecteurs. Il fustige les collectionneurs et plus particulièrement les spéculateurs achetant jusqu'à 100 exemplaires du premier tome d'une série.
La lecture est des plus plaisante, le rythme est constant et la narration fluide.
Globalement, c'est du bon travail et ça se ressent à la lecture.
J'ai gagné cette B.D à un jeu sur internet, donc c'est sans savoir ce que j'ouvrais que je me suis plongée dans l'histoire. Le scénario, le graphisme... tout m'a plu.
Je l'ai lu dans son intégralité, et arrivée à la dernière page, il me tardait déjà de connaitre la suite. Maintenant je la relis avec encore plus de plaisir, puisque je prends le temps de m'attarder sur les détails du dessin. Une belle découverte !
Je me suis laissé tenter par la récente réédition de cet album et je ne le regrette pas. Surtout, ne pas se fier à cette horrible couverture, qui ne rend pas justice à la qualité et au plaisir de lecture procuré par ce one shot.
On suit le voyage dans le temps de Nolan, scientifique qui va retourner dans le passé afin de tenter de changer la destiné de Wilson, dictateur omnipotent dans le futur, qui a asservi la population grâce à la technologie.
Plus jeune, Wilson rêvait pourtant d’être écrivain, mais le vol de son premier manuscrit le découragera de poursuivre dans cette voix et il se fera embaucher dans une jeune entreprise de haute technologie, dont il gravira un à un tous les échelons…
Afin d’encourager la fibre littéraire de Wilson, Nolan va donc devenir son « nègre », en écrivant des nouvelles de S.F, directement inspiré de ses connaissances du futur.
L’originalité du récit réside dans l’évolution des rapports entre les deux personnages, entrecoupés de ses fameuses nouvelles qui vont connaître un succès grandissant.
Ces diverses nouvelles ne manquent pas d’atouts, amusantes ou intelligentes, elle font également pour certaines échos à l’évolution et aux dérives de notre propre société.
La nouvelle sur la prison du futur est vraiment excellente et à de loin ma préférence.
L’ensemble est cohérent et le plaisir de lecture ne se dément jamais jusqu’à la dernière page. Les différents scénarios et les idées véhiculées sont vraiment réussis et auraient mérité pour la majorité d’entre eux, d’être plus longuement développés.
J’aime beaucoup le style du dessin, à la fois simple mais avec un trait bien particulier. Par contre, les couleurs peuvent paraître un peu fades. Très bon niveau graphique dans l’ensemble, sauf je le répète, cette couverture vraiment moche et pas du tout vendeuse, qui n’est pas au niveau du contenu de cette B.D.
Un vrai régal visuel et scénaristique !
L'histoire est vraiment originale et dense, l'auteur mélange avec bonheur des personnages historiques réels à un monde fantastique peuplé de chimères de l'antiquité devenues des puzzles anatomiques. Le scénario est tellement chargé d'informations et de personnages divers, qu'il faut parfois revenir quelques pages en arrière pour emboîter tous les éléments, afin d'apprécier pleinement le récit. Rien de gênant, bien au contraire, cela prouve la richesse et la profondeur de l'histoire et quel bonheur que de revisualiser les planches sublimes d'Anthony Jean.
Les dessins sont tout simplement somptueux, vraiment une claque visuelle à chaque page tournée, même les couleurs qui peuvent paraître un peu sombres à certains, me semble pour ma part en parfaite harmonie avec l'ambiance de cette aventure mêlant science et fantastique.
Tout a déjà été dit sur cette série, je vais donc faire court.
Le dessin est un véritable chef-d'oeuvre, chaque case est une claque visuelle, un bijou d'esthétique. L'idée de représenter les personnages avec des têtes d'animaux, qui correspondent à leurs traits de caractères est excellente.
Au premier abord, les différents scénarios de ces trois tomes peuvent sembler assez peu originaux, mais la psychologie et la complexité de la plupart des personnages m'ont complètement embarqué dans chacune des histoires.
Dessin : 5/5 - Scénario : 3,5/5
Personnellement cela fait un bon moment que je lis Mélusine, j'adore cette petite rousse et son caractère. J'aime assez ce qui est merveilleux, et l'on est gâté par cette histoire nous entraînant dans un monde de sorcière, fée, dragon, lutin ?, et bien d'autres personnages encore.
Il est vrai que vers les dernière BD, les gags deviennent un peu moins drôles, mais je reste fan de cette adorable sorcière et je compte bien continuer à poursuivre ses aventures.
Mélusine change vraiment des autres BD qui rejoignent assez le même thème, bon après tout je ne peux pas dire que je m'y connaisse à fond dans ce domaine mais pour moi cette BD reste la meilleure dans la catégorie féerie.
Dernière BD du duo Ruppert et Mulot.
La grande nouveauté se situe au niveau du dessin. On a toujours les mêmes personnages avec leurs visages si particuliers. Pourtant on dirait qu'il est fondamentalement différent. En fait, l'on a le droit à une colorisation en nuances de gris. Les productions précédentes étaient épurées et claires, "Sol Carrelus" est dense est sombre. Le rendu est superbe et colle à merveille au thème de ce one shot : une soirée d'Halloween dans un château.
Diverses personnes sont invitées et sont déguisées en monstres. Quelques villageois s'invitent également à la fête. La suite est vraiment à découvrir.
L'humour est omniprésent. Certes il est noir et cynique, mais quel régal.
Pour ceux qui souhaitent découvrir ce duo d'auteurs, je conseille de commencer par cette BD qui est de loin la plus accessible et aussi la plus aboutie graphiquement.
Je commence réellement à devenir fan de Ruppert et Mulot.
En ouvrant une de leurs BD, il faut s'attendre à lire quelque chose d'original sur le fond et la forme. Avec "Le tricheur", on est servi !!!
Ce one shot a un petit côté "Usual Suspects". Divers personnages sont questionnés au commissariat suite à un braquage dans une galerie d'art. Tranquillement, on resitue les évènements et l'on apprend les rôles de chacun.
Le dessin est typique de ces auteurs. On alterne des passages muets relatant les faits passés, seuls les questionnaires ont du texte (façon Ruppert et Mulot).
L'ensemble est vraiment prenant. Il faut prendre son temps à la lecture. Tout s'emboîte proprement. Le scénario tient la route.
Cette BD ne ressemble en rien avec tout ce que j'ai pu lire à ce jour.
Elle m'a offert un excellent moment de lecture comme j'aimerai en avoir plus souvent.
Un homme seul d’un autre âge va, il n’est pas riche de son art, mais l’utilise afin de survivre. Ses expériences lui ont visiblement permis d’acquérir une sagesse du trait. Partout où il passe il est reçu et invité comme on accueille un invité de marque. Que ce soit dans les milieux simples (magasin de chaussure, tannerie…) ou dans la haute société japonaise il est reçu, écoute et parle avec mesure et sagesse. Les scènes du quotidien de la survie de cet homme s’enchainent avec une sérénité absolue. On est ému devant les tombes, on partage cette douleur, on intègre petit à petit ce passé douloureux qui est la trame de fond de cette sagesse mesurée.
Evidemment la fougue de la jeune fille vient équilibrer cette placidité et c’est avec une volonté sincère de la voir apprendre que nous suivons son initiation.
Les années passent : ce qui était la source et la voie devient vide, le malaise s’installe également chez elle, alors on murit et on découvre avec elle ces voies que la vie nous fait emprunter pour nous apprendre et nous faire évoluer. Tout s’éclaire et nous aussi sommes prêts à percevoir l’essentiel, devrais je dire l’essence des choses.
Ying et yang, vie (amour) et mort ne cessent de bercer fort adroitement ce récit magnifique avec une justesse et une retenue naturelle qui cadrent parfaitement avec la culture. Il est des leçons que nous ne pouvons recevoir que lorsque nous sommes mûrs, quelques connaissances qui ne peuvent s’acquérir que par notre propre expérience…
Les dessins en encrage direct illustrent de façon magistrale à la manière des estampes japonaises le récit, certes les traits noirs peuvent surprendre par moments, mais à mon sens ils ne font que montrer le flou intérieur des personnages et viennent balancer la précision des traits de calligraphie ou de peinture. Les couleurs sont sublimes et nous immergent dans cette ambiance feutrée teinte de tant de respect et de cheminement spirituel.
Alors effectivement il ne se passe pas grand-chose, mais les leçons de vie ne se font pas qu’en apprenant auprès de maîtres au travers de discours, de techniques ou autres « trucs ». Le message de ce livre va beaucoup plus loin que le simple dépaysement en rappelant que c’est la vie elle-même qui se charge de nous révéler ce qui était encore invisible pour achever notre formation perpétuelle.
A lire, voire acheter si les récits sans aventure ne vous rebutent pas.
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Don Dracula
Don Dracula est un manga que je qualifierais de divertissant. Ce n'est pas mon Osamu Tezuka préféré, mais je passe toujours un moment agréable à la lecture des deux premiers tomes (Soleil ne semble pas vouloir sortir le dernier et c'est très dommage). Les différentes histoires sont très amusantes et certaines situations m'ont fait beaucoup rigoler même si ce n'est pas toujours de très bon goût. SPOILER Par exemple, le professeur Hellsing souffre d’hémorroïdes et il a souvent des crises. FIN DU SPOILER On retrouve aussi dans certaines histoires l'humanisme si cher à Tezuka. Je termine mon avis avec ce que j'ai aimé le plus : la représentation de Dracula par Tezuka. C'est un réel plaisir de voir le maître nous montrer sa version du mythe de Dracula. Il en fait un anti-héros attachant que j'ai tout de suite aimé dès la première fois que je l'ai vu. J''adore aussi sa relation avec sa fillette. C'est tout simplement adorable ! Ça me donne presque envie de mettre 5/5.
Pussey !
C'est la première BD de Daniel Clowes que je lis. Comme la note l'atteste, j'ai vraiment aimé ce one shot. Sous couvert de fiction, l'on découvre l'univers et surtout l'envers du décor dans l'industrie du comics. On est bien loin de la démarche de Hicksville mais l'histoire est basée sur le même thème. Le dessin N&B est bon, les personnages sont caricaturés mais très facilement identifiables. Clowes s'amuse de la corporation qui le nourrit mais également des lecteurs. Il fustige les collectionneurs et plus particulièrement les spéculateurs achetant jusqu'à 100 exemplaires du premier tome d'une série. La lecture est des plus plaisante, le rythme est constant et la narration fluide. Globalement, c'est du bon travail et ça se ressent à la lecture.
L'Enfant maudit
J'ai gagné cette B.D à un jeu sur internet, donc c'est sans savoir ce que j'ouvrais que je me suis plongée dans l'histoire. Le scénario, le graphisme... tout m'a plu. Je l'ai lu dans son intégralité, et arrivée à la dernière page, il me tardait déjà de connaitre la suite. Maintenant je la relis avec encore plus de plaisir, puisque je prends le temps de m'attarder sur les détails du dessin. Une belle découverte !
Des lendemains sans nuage
Je me suis laissé tenter par la récente réédition de cet album et je ne le regrette pas. Surtout, ne pas se fier à cette horrible couverture, qui ne rend pas justice à la qualité et au plaisir de lecture procuré par ce one shot. On suit le voyage dans le temps de Nolan, scientifique qui va retourner dans le passé afin de tenter de changer la destiné de Wilson, dictateur omnipotent dans le futur, qui a asservi la population grâce à la technologie. Plus jeune, Wilson rêvait pourtant d’être écrivain, mais le vol de son premier manuscrit le découragera de poursuivre dans cette voix et il se fera embaucher dans une jeune entreprise de haute technologie, dont il gravira un à un tous les échelons… Afin d’encourager la fibre littéraire de Wilson, Nolan va donc devenir son « nègre », en écrivant des nouvelles de S.F, directement inspiré de ses connaissances du futur. L’originalité du récit réside dans l’évolution des rapports entre les deux personnages, entrecoupés de ses fameuses nouvelles qui vont connaître un succès grandissant. Ces diverses nouvelles ne manquent pas d’atouts, amusantes ou intelligentes, elle font également pour certaines échos à l’évolution et aux dérives de notre propre société. La nouvelle sur la prison du futur est vraiment excellente et à de loin ma préférence. L’ensemble est cohérent et le plaisir de lecture ne se dément jamais jusqu’à la dernière page. Les différents scénarios et les idées véhiculées sont vraiment réussis et auraient mérité pour la majorité d’entre eux, d’être plus longuement développés. J’aime beaucoup le style du dessin, à la fois simple mais avec un trait bien particulier. Par contre, les couleurs peuvent paraître un peu fades. Très bon niveau graphique dans l’ensemble, sauf je le répète, cette couverture vraiment moche et pas du tout vendeuse, qui n’est pas au niveau du contenu de cette B.D.
La Licorne
Un vrai régal visuel et scénaristique ! L'histoire est vraiment originale et dense, l'auteur mélange avec bonheur des personnages historiques réels à un monde fantastique peuplé de chimères de l'antiquité devenues des puzzles anatomiques. Le scénario est tellement chargé d'informations et de personnages divers, qu'il faut parfois revenir quelques pages en arrière pour emboîter tous les éléments, afin d'apprécier pleinement le récit. Rien de gênant, bien au contraire, cela prouve la richesse et la profondeur de l'histoire et quel bonheur que de revisualiser les planches sublimes d'Anthony Jean. Les dessins sont tout simplement somptueux, vraiment une claque visuelle à chaque page tournée, même les couleurs qui peuvent paraître un peu sombres à certains, me semble pour ma part en parfaite harmonie avec l'ambiance de cette aventure mêlant science et fantastique.
Blacksad
Tout a déjà été dit sur cette série, je vais donc faire court. Le dessin est un véritable chef-d'oeuvre, chaque case est une claque visuelle, un bijou d'esthétique. L'idée de représenter les personnages avec des têtes d'animaux, qui correspondent à leurs traits de caractères est excellente. Au premier abord, les différents scénarios de ces trois tomes peuvent sembler assez peu originaux, mais la psychologie et la complexité de la plupart des personnages m'ont complètement embarqué dans chacune des histoires. Dessin : 5/5 - Scénario : 3,5/5
Mélusine
Personnellement cela fait un bon moment que je lis Mélusine, j'adore cette petite rousse et son caractère. J'aime assez ce qui est merveilleux, et l'on est gâté par cette histoire nous entraînant dans un monde de sorcière, fée, dragon, lutin ?, et bien d'autres personnages encore. Il est vrai que vers les dernière BD, les gags deviennent un peu moins drôles, mais je reste fan de cette adorable sorcière et je compte bien continuer à poursuivre ses aventures. Mélusine change vraiment des autres BD qui rejoignent assez le même thème, bon après tout je ne peux pas dire que je m'y connaisse à fond dans ce domaine mais pour moi cette BD reste la meilleure dans la catégorie féerie.
Sol Carrelus
Dernière BD du duo Ruppert et Mulot. La grande nouveauté se situe au niveau du dessin. On a toujours les mêmes personnages avec leurs visages si particuliers. Pourtant on dirait qu'il est fondamentalement différent. En fait, l'on a le droit à une colorisation en nuances de gris. Les productions précédentes étaient épurées et claires, "Sol Carrelus" est dense est sombre. Le rendu est superbe et colle à merveille au thème de ce one shot : une soirée d'Halloween dans un château. Diverses personnes sont invitées et sont déguisées en monstres. Quelques villageois s'invitent également à la fête. La suite est vraiment à découvrir. L'humour est omniprésent. Certes il est noir et cynique, mais quel régal. Pour ceux qui souhaitent découvrir ce duo d'auteurs, je conseille de commencer par cette BD qui est de loin la plus accessible et aussi la plus aboutie graphiquement.
Le Tricheur
Je commence réellement à devenir fan de Ruppert et Mulot. En ouvrant une de leurs BD, il faut s'attendre à lire quelque chose d'original sur le fond et la forme. Avec "Le tricheur", on est servi !!! Ce one shot a un petit côté "Usual Suspects". Divers personnages sont questionnés au commissariat suite à un braquage dans une galerie d'art. Tranquillement, on resitue les évènements et l'on apprend les rôles de chacun. Le dessin est typique de ces auteurs. On alterne des passages muets relatant les faits passés, seuls les questionnaires ont du texte (façon Ruppert et Mulot). L'ensemble est vraiment prenant. Il faut prendre son temps à la lecture. Tout s'emboîte proprement. Le scénario tient la route. Cette BD ne ressemble en rien avec tout ce que j'ai pu lire à ce jour. Elle m'a offert un excellent moment de lecture comme j'aimerai en avoir plus souvent.
L'Encre du Passé
Un homme seul d’un autre âge va, il n’est pas riche de son art, mais l’utilise afin de survivre. Ses expériences lui ont visiblement permis d’acquérir une sagesse du trait. Partout où il passe il est reçu et invité comme on accueille un invité de marque. Que ce soit dans les milieux simples (magasin de chaussure, tannerie…) ou dans la haute société japonaise il est reçu, écoute et parle avec mesure et sagesse. Les scènes du quotidien de la survie de cet homme s’enchainent avec une sérénité absolue. On est ému devant les tombes, on partage cette douleur, on intègre petit à petit ce passé douloureux qui est la trame de fond de cette sagesse mesurée. Evidemment la fougue de la jeune fille vient équilibrer cette placidité et c’est avec une volonté sincère de la voir apprendre que nous suivons son initiation. Les années passent : ce qui était la source et la voie devient vide, le malaise s’installe également chez elle, alors on murit et on découvre avec elle ces voies que la vie nous fait emprunter pour nous apprendre et nous faire évoluer. Tout s’éclaire et nous aussi sommes prêts à percevoir l’essentiel, devrais je dire l’essence des choses. Ying et yang, vie (amour) et mort ne cessent de bercer fort adroitement ce récit magnifique avec une justesse et une retenue naturelle qui cadrent parfaitement avec la culture. Il est des leçons que nous ne pouvons recevoir que lorsque nous sommes mûrs, quelques connaissances qui ne peuvent s’acquérir que par notre propre expérience… Les dessins en encrage direct illustrent de façon magistrale à la manière des estampes japonaises le récit, certes les traits noirs peuvent surprendre par moments, mais à mon sens ils ne font que montrer le flou intérieur des personnages et viennent balancer la précision des traits de calligraphie ou de peinture. Les couleurs sont sublimes et nous immergent dans cette ambiance feutrée teinte de tant de respect et de cheminement spirituel. Alors effectivement il ne se passe pas grand-chose, mais les leçons de vie ne se font pas qu’en apprenant auprès de maîtres au travers de discours, de techniques ou autres « trucs ». Le message de ce livre va beaucoup plus loin que le simple dépaysement en rappelant que c’est la vie elle-même qui se charge de nous révéler ce qui était encore invisible pour achever notre formation perpétuelle. A lire, voire acheter si les récits sans aventure ne vous rebutent pas.