Voici une petite série axée sur un univers fantastique et médiéval et qui apporte une certaine fraîcheur.
En effet, sans être un chef d'œuvre, Zarla a au moins la prétention de nous faire penser un bon petit moment et de nous faire oublier nos tracas quotidiens. Je m'explique.
Tout d'abord les dessins sont simples mais jolis et cela sied bien au ton de la série qui se veut pour un public jeune. D'ailleurs les graphismes de la BD m'ont fait penser aux Astérix ce qui est un gage d'une certaine qualité !
Passons à la narration et à l'histoire. Pour Zarla, on ne va pas chercher midi à quatorze heures. Le scénario est relativement simple et on comprend assez vite ce qu'il va se passer, mais pour une fois ce n'est grave, car on se laisse embarquer dans cette aventure grâce au charme de l'héroïne et de son histoire. De plus, la narration fait la part belle à l'humour qui, même s'il rappelle celui de Trolls De Troy, est tout de même moins lourd et plus subtil. Du coup, on se retrouve avec une série simple qui trouve le juste milieu entre humour et sérieux.
Une petite série jeunesse que je conseille vivement !
Une mise en bouche par ce premier tome convaincante et extrêmement bien rythmée ! On retrouve ici une oeuvre de Fred Le Berre qui change radicalement de registre mais sans toutefois rater sa reconversion. Le cadre de ce nouveau « thriller d’anticipation géopolitique » est à la fois astucieux, prometteur et en phase avec l'actualité.
Un BD à lire et une série à suivre, pour tous ceux fan de science fiction et craignant l'américanisme à outrance.
Au dessin, le charme est également de mise, grâce au coup de crayon d’un nouveau venu, Francis Buchet (à ne pas confondre avec le Philippe Buchet, papa de Sillage)
Cette BD risque de faire parler de lui au tant par son coup de crayon que par son scénario...
Merci BDT et Spooky.
J'ai commandé cette BD les yeux fermés sur le net et je ne regrette pas cet investissement pu onéreux.
Cette BD s'adresse au plus grand nombre sur un sujet d'actualité très complexe : le conflit israélo palestinien. Elle est adaptée au plus grand nombre même aux jeunes par son contenu pédagogique. Les auteurs ont réussi à faire simple mais très bien. Les dessins sont étonnants mais adaptés au ton. L'objectif est clairement de se faire comprendre plutôt que d'en mettre plein la vue.
Pour être honnête, la couverture n'est pas vendeuse, un feuilletage n'aide pas non plus.
Heureusement qu'il y a le bouche à oreille et maintenant le net.
Cette BD mériterait d'être plus connue. Elle est consensuelle et ne cherche pas à polémiquer : le scénariste est israélien et plaide pourtant pour un état palestinien.
On apprend les tenants et les aboutissants de cet énorme sac de noeuds.
C'est concis et clairement exprimé. Ce documentaire est exemplaire sur le fond.
A découvrir de toute urgence.
L'absurde, Dumontheuil en est un joueur invétéré, le dosant toujours au plus juste. Il nous place ici Jean-Dextre Pandar de Cadillac en Afrique, alors que celui-ci est tiraillé par ses pensées racistes. Mais cet illustre personnage ne sait pas lui-même s'il l'est vraiment, là est toute la question. Il part dans une analyse de lui-même et des autres pour en avoir le cœur net et ce avec beaucoup d'humour. La narration est fabuleuse et recherchée, chaque phrase est un régal, chaque case une petite trouvaille. Dumontheuil y va de bon cœur et sans arrière-pensées, il nous parle de racisme sans tabous et sans offenser personne.
Jean-Dextre Pandar de Cadillac - je ne me lasserai jamais de son nom - est attendrissant et attachant. Son physique si particulier ajoute à ce sentiment, un homme, un vrai, mais tout en finesse et délicatesse, au nez immense et aux yeux de biche, quel délice ! Exubérant et simple, peureux et courageux, poli et vulgaire, généreux mais pas trop, chez lui tout est contradiction, tout est remise en question permanente. Un personnage haut en couleurs qu'on ne peut absolument pas oublier.
Le scénario est accompagné d'un joli graphisme, comme d'habitude avec cet auteur, qui nous donne envie d'aller sur ce continent. Les couleurs sont assez belles mais un peu sombres dans l'ensemble, ça manque légèrement de luminosité.
Voilà une série qui démarre sur les chapeaux de roue, via cette première biographie piratesque rondement menée. Le lecteur se retrouve propulsé au temps de la flibuste, au cœur des salves de canons, des abordages, des trésors cachés et autre poursuite avec la marine.
Les auteurs ont ici choisi d'adapter librement un ouvrage de Defoe (l'auteur bien connu de Robinson Crusoé) : l'histoire générale des plus fameux pirates. L'ouvrage en question ne retraçant que de manière succincte les biographies des pirates, les auteurs ont ainsi dû effectuer un certain nombre de recherches de manière à creuser l'histoire de William Kidd.
Sans pour autant tomber dans la lourdeur historique d'un Alix ou d'un Vasco, ils ont su tirer profit des péripéties les plus savoureuses et marquantes survenues au héros, péripéties qui pour le coup semblent vraiment liées à la poisse qui semble coller le pirate. Il ne s'agit donc pas d'une réécriture à la ligne près de la vie de Kidd, les auteurs avouant avoir pris certaines libertés.
Le résultat n'en est pas moins vraiment prenant, l'ensemble se lisant d'une traite et ne comportant pas de temps mort. Il est surtout appréciable que les auteurs aient donné de multiples tons à leur histoire, voguant au gré du récit (et des vagues) entre la comédie et le tragique, le tout saupoudré de touches d'humour pour le moins sympathique (même si bien souvent au détriment du personnage principal).
Le dessin de Lematou est également un des points forts de l'album, son trait fin et dynamique faisant des merveilles aussi bien quand il s'agit de croquer des personnages haut en couleur que quand il s'agit de mettre en scène un abordage. Son coup de crayon m'a tout d'abord rappelé celui d'un Matthieu Bonhomme, mais Lematou impose son style graphique au fil des pages, se délestant de cette impression. La couleur de Marie Galopin remplit son office, même si certains contrastes ou choix de couleurs peuvent sembler étranges de-ci de-là.
Au final, voilà une série qui démarre très fort, dressant le portrait d'un pirate légendaire qui semble plus devoir son parcours à la poisse qu'à une vocation réelle. Les amateurs de récit comme l'île au trésor et autres romans de flibustes apprécieront.
Cette bd aurait pu faire partie des Cités obscures et c'est un lisant l'œuvre de Schréder que j'ai compris cette ressemblance, car il a travaillé plusieurs fois avec Schuiten sur divers projets. One shot difficile à classer, le j'ai mis dans le même genre que son aîné.
Quoi qu'il en soit c'est une belle réussite, tant au niveau graphique que scénaristique. Le dessin est dans la même veine que celui de Shuiten avec les mêmes belles perspectives et le souci du cadrage, la seule différence réside dans les détails qui sont nettement moins nombreux, avec des cases beaucoup plus dépouillées mais très agréables à regarder. Le visage du prince, lui, a un petit côté Andreas.
Concernant le scénario j'ai été un peu déçue par sa chute trop ouverte. L'auteur aurait pu mettre fin à son récit de façon plus tranchée, car elle nous laisse un arrière goût d'inachevé. Cela dit en faisant un effort on peut s'en contenter, car l'histoire elle vaut bien le détour. Schréder mène l'intrigue de main de maître, la distillant à petites doses. Les personnages sont intéressants et surtout le petit prince très attachant. Celui-ci est enfermé - de façon subtile - dans son château pour l'empêcher d'approcher du colossal pont qui est en construction, il ne peut voir l'avancée des travaux que de loin. Il fera tout pour découvrir ce qu'on veut lui cacher, car malgré sa jeunesse il n'est pas dupe de l'ignorance dans laquelle on veut le garder. Et pourquoi un écrivain s'intéresse-t-il à cette vieille histoire ?
Tout est mis en œuvre pour nous accrocher au mystère, que l'on découvre en même temps que le petit prince. Dommage que la fin soit si brutale et qui justifie ma note un peu basse.
J’ai découvert « Sin City » grâce au film sorti il y a quelques années. C’est même l’adaptation cinématographique qui m’a poussé à acheter la série après m’y être intéressé sur Bdtheque.
« Sin City », c’est une série de sept albums bien noirs et violents dans la ville du vice. Ces sept albums ne sont de loin pas tous égaux.
Les tomes « Sin City », « J’ai tué pour elle » et « Cet enfant de salaud » sont excellents. Les histoires sont admirablement racontées dans un style extrêmement accrocheur. Les protagonistes sont ultra charismatiques. Leurs aventures sont sombres et violentes, sans concession ni faux rythme. Le scénario est mené tambour battant. Miller comme dans « 300 » fait parler son talent. C’est vraiment un must du thriller en bande dessinée.
Les quatre autres tomes sont malheureusement moins bon, spécialement « Des filles et des flingues ». C’est d’ailleurs assez inexplicable... Le bémol de la série, sans contestation. Ces quatre tomes sont nettement plus poussifs. Sans être mauvais, ils sont moins passionnants et ne semblent pas aussi maîtrisés.
En revanche, côté graphisme, Miller donne, avec « Sin City », une véritable leçon à ses collègues et une démonstration au lecteur. J’en veux pour preuve les scènes se déroulant sous la pluie... Les mots me manquent pour décrire ce chef d’œuvre absolu. Tous les tomes (et plus particulièrement les quatre premiers) sont grandioses. Le noir et blanc prend ici une toute nouvelle dimension. Rien, non rien, à ma connaissance, ne peut rivaliser avec cette maîtrise du noir et blanc. L’atmosphère est lourde, étouffante. Le suspense est parfaitement retranscrit.
Je vous dis noir et blanc mais en fait cela ne correspond pas exactement à la réalité. A partir du tome quatre, certaines couleurs comme le jaune, le rouge ou le bleu sont également utilisées mais d’une façon vraiment innovante et intéressante. Très bon concept de colorisation dont on ne peut comprendre le génie qu’en ouvrant un album.
En conclusion, « Sin City » est un chef d’œuvre graphique absolu qui mérite au moins le coup d’œil. Par contre, du point de vue scénaristique, il y a des hauts et des bas... dommage !
3/5 pour le scénario et 5/5 pour le dessin sur l’ensemble des tomes.
Je précise tout de même au passage qu’en vertu d’un prix d’achat assez (trop !) élevé, je recommande l’achat des quatre premiers albums. Ce sont les meilleurs graphiquement et scénaristiquement. Chaque tome étant relativement indépendant les uns des autres, votre plaisir à la lecture ne s’en trouvera pas affecté. Les albums suivant peuvent être acquis par les fans ou ceux qui, comme moi, n’aime pas avoir une série à moitié finie sur leurs étagères !
Décidément, j'aime l'humour de Tronchet ! Il faut dire que j'aime beaucoup le cynisme et l'humour noir qu'on retrouve dans cette série. Les personnages sont tous des pauvres types y compris les riches qui sont particulièrement pathétiques.
Je peux tout de même comprendre qu’on n’aime pas la bd. En effet, Tronchet ne fait pas dans le subtil et certaines situations sont très caricaturales. L'histoire avec l'éducation néolibérale en est un bon exemple. Ça me fait rire, mais ce n'est pas le cas pour d'autres.
La défaite allemande vue dans les yeux d'une fillette est très intéressante. Je n'avais jamais lu ou vu le point de vue des Allemands après la fin de la seconde guerre mondiale et je me suis toujours demandé ce qu'ils pouvaient bien penser. Ingrid apporte plusieurs éléments de réponse sur la mentalité qu'il y avait parmi la population, comme par exemple la peur des soviétiques. Tout ceci est réellement captivant (à part le début qui m'a un peu ennuyé) et c'est dommage qu'il n'y ait pas de suite.
Très agréable découverte que cette série jeunesse qui se lit avec grand plaisir pour un adulte.
Le thème du fantôme du grand-père est ici un prétexte pour aborder avec beaucoup d'humour de nombreux sujets intelligents. Les albums sont scindés en histoires courtes qui se suivent plus ou moins. Tout est abordé avec douceur, sans superficialité mais sans jamais s'attarder trop longtemps sur les points sérieux pour ne pas tomber dans l'ennui. C'est drôle, moderne, réaliste et bien raconté.
Les personnages sont attachants et originaux.
Le dessin est à la hauteur de la qualité des scénarios.
En résumé, j'ai pris plaisir à lire cette bande dessinée et j'ai rigolé à plusieurs passages. Je conseille la série tant aux jeunes adolescents qu'à leurs parents.
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Zarla
Voici une petite série axée sur un univers fantastique et médiéval et qui apporte une certaine fraîcheur. En effet, sans être un chef d'œuvre, Zarla a au moins la prétention de nous faire penser un bon petit moment et de nous faire oublier nos tracas quotidiens. Je m'explique. Tout d'abord les dessins sont simples mais jolis et cela sied bien au ton de la série qui se veut pour un public jeune. D'ailleurs les graphismes de la BD m'ont fait penser aux Astérix ce qui est un gage d'une certaine qualité ! Passons à la narration et à l'histoire. Pour Zarla, on ne va pas chercher midi à quatorze heures. Le scénario est relativement simple et on comprend assez vite ce qu'il va se passer, mais pour une fois ce n'est grave, car on se laisse embarquer dans cette aventure grâce au charme de l'héroïne et de son histoire. De plus, la narration fait la part belle à l'humour qui, même s'il rappelle celui de Trolls De Troy, est tout de même moins lourd et plus subtil. Du coup, on se retrouve avec une série simple qui trouve le juste milieu entre humour et sérieux. Une petite série jeunesse que je conseille vivement !
Axo
Une mise en bouche par ce premier tome convaincante et extrêmement bien rythmée ! On retrouve ici une oeuvre de Fred Le Berre qui change radicalement de registre mais sans toutefois rater sa reconversion. Le cadre de ce nouveau « thriller d’anticipation géopolitique » est à la fois astucieux, prometteur et en phase avec l'actualité. Un BD à lire et une série à suivre, pour tous ceux fan de science fiction et craignant l'américanisme à outrance. Au dessin, le charme est également de mise, grâce au coup de crayon d’un nouveau venu, Francis Buchet (à ne pas confondre avec le Philippe Buchet, papa de Sillage) Cette BD risque de faire parler de lui au tant par son coup de crayon que par son scénario...
Moussa et David - Deux enfants d'un même pays
Merci BDT et Spooky. J'ai commandé cette BD les yeux fermés sur le net et je ne regrette pas cet investissement pu onéreux. Cette BD s'adresse au plus grand nombre sur un sujet d'actualité très complexe : le conflit israélo palestinien. Elle est adaptée au plus grand nombre même aux jeunes par son contenu pédagogique. Les auteurs ont réussi à faire simple mais très bien. Les dessins sont étonnants mais adaptés au ton. L'objectif est clairement de se faire comprendre plutôt que d'en mettre plein la vue. Pour être honnête, la couverture n'est pas vendeuse, un feuilletage n'aide pas non plus. Heureusement qu'il y a le bouche à oreille et maintenant le net. Cette BD mériterait d'être plus connue. Elle est consensuelle et ne cherche pas à polémiquer : le scénariste est israélien et plaide pourtant pour un état palestinien. On apprend les tenants et les aboutissants de cet énorme sac de noeuds. C'est concis et clairement exprimé. Ce documentaire est exemplaire sur le fond. A découvrir de toute urgence.
Le Landais volant
L'absurde, Dumontheuil en est un joueur invétéré, le dosant toujours au plus juste. Il nous place ici Jean-Dextre Pandar de Cadillac en Afrique, alors que celui-ci est tiraillé par ses pensées racistes. Mais cet illustre personnage ne sait pas lui-même s'il l'est vraiment, là est toute la question. Il part dans une analyse de lui-même et des autres pour en avoir le cœur net et ce avec beaucoup d'humour. La narration est fabuleuse et recherchée, chaque phrase est un régal, chaque case une petite trouvaille. Dumontheuil y va de bon cœur et sans arrière-pensées, il nous parle de racisme sans tabous et sans offenser personne. Jean-Dextre Pandar de Cadillac - je ne me lasserai jamais de son nom - est attendrissant et attachant. Son physique si particulier ajoute à ce sentiment, un homme, un vrai, mais tout en finesse et délicatesse, au nez immense et aux yeux de biche, quel délice ! Exubérant et simple, peureux et courageux, poli et vulgaire, généreux mais pas trop, chez lui tout est contradiction, tout est remise en question permanente. Un personnage haut en couleurs qu'on ne peut absolument pas oublier. Le scénario est accompagné d'un joli graphisme, comme d'habitude avec cet auteur, qui nous donne envie d'aller sur ce continent. Les couleurs sont assez belles mais un peu sombres dans l'ensemble, ça manque légèrement de luminosité.
Histoire des plus fameux pirates
Voilà une série qui démarre sur les chapeaux de roue, via cette première biographie piratesque rondement menée. Le lecteur se retrouve propulsé au temps de la flibuste, au cœur des salves de canons, des abordages, des trésors cachés et autre poursuite avec la marine. Les auteurs ont ici choisi d'adapter librement un ouvrage de Defoe (l'auteur bien connu de Robinson Crusoé) : l'histoire générale des plus fameux pirates. L'ouvrage en question ne retraçant que de manière succincte les biographies des pirates, les auteurs ont ainsi dû effectuer un certain nombre de recherches de manière à creuser l'histoire de William Kidd. Sans pour autant tomber dans la lourdeur historique d'un Alix ou d'un Vasco, ils ont su tirer profit des péripéties les plus savoureuses et marquantes survenues au héros, péripéties qui pour le coup semblent vraiment liées à la poisse qui semble coller le pirate. Il ne s'agit donc pas d'une réécriture à la ligne près de la vie de Kidd, les auteurs avouant avoir pris certaines libertés. Le résultat n'en est pas moins vraiment prenant, l'ensemble se lisant d'une traite et ne comportant pas de temps mort. Il est surtout appréciable que les auteurs aient donné de multiples tons à leur histoire, voguant au gré du récit (et des vagues) entre la comédie et le tragique, le tout saupoudré de touches d'humour pour le moins sympathique (même si bien souvent au détriment du personnage principal). Le dessin de Lematou est également un des points forts de l'album, son trait fin et dynamique faisant des merveilles aussi bien quand il s'agit de croquer des personnages haut en couleur que quand il s'agit de mettre en scène un abordage. Son coup de crayon m'a tout d'abord rappelé celui d'un Matthieu Bonhomme, mais Lematou impose son style graphique au fil des pages, se délestant de cette impression. La couleur de Marie Galopin remplit son office, même si certains contrastes ou choix de couleurs peuvent sembler étranges de-ci de-là. Au final, voilà une série qui démarre très fort, dressant le portrait d'un pirate légendaire qui semble plus devoir son parcours à la poisse qu'à une vocation réelle. Les amateurs de récit comme l'île au trésor et autres romans de flibustes apprécieront.
Le Secret de Coimbra
Cette bd aurait pu faire partie des Cités obscures et c'est un lisant l'œuvre de Schréder que j'ai compris cette ressemblance, car il a travaillé plusieurs fois avec Schuiten sur divers projets. One shot difficile à classer, le j'ai mis dans le même genre que son aîné. Quoi qu'il en soit c'est une belle réussite, tant au niveau graphique que scénaristique. Le dessin est dans la même veine que celui de Shuiten avec les mêmes belles perspectives et le souci du cadrage, la seule différence réside dans les détails qui sont nettement moins nombreux, avec des cases beaucoup plus dépouillées mais très agréables à regarder. Le visage du prince, lui, a un petit côté Andreas. Concernant le scénario j'ai été un peu déçue par sa chute trop ouverte. L'auteur aurait pu mettre fin à son récit de façon plus tranchée, car elle nous laisse un arrière goût d'inachevé. Cela dit en faisant un effort on peut s'en contenter, car l'histoire elle vaut bien le détour. Schréder mène l'intrigue de main de maître, la distillant à petites doses. Les personnages sont intéressants et surtout le petit prince très attachant. Celui-ci est enfermé - de façon subtile - dans son château pour l'empêcher d'approcher du colossal pont qui est en construction, il ne peut voir l'avancée des travaux que de loin. Il fera tout pour découvrir ce qu'on veut lui cacher, car malgré sa jeunesse il n'est pas dupe de l'ignorance dans laquelle on veut le garder. Et pourquoi un écrivain s'intéresse-t-il à cette vieille histoire ? Tout est mis en œuvre pour nous accrocher au mystère, que l'on découvre en même temps que le petit prince. Dommage que la fin soit si brutale et qui justifie ma note un peu basse.
Sin City
J’ai découvert « Sin City » grâce au film sorti il y a quelques années. C’est même l’adaptation cinématographique qui m’a poussé à acheter la série après m’y être intéressé sur Bdtheque. « Sin City », c’est une série de sept albums bien noirs et violents dans la ville du vice. Ces sept albums ne sont de loin pas tous égaux. Les tomes « Sin City », « J’ai tué pour elle » et « Cet enfant de salaud » sont excellents. Les histoires sont admirablement racontées dans un style extrêmement accrocheur. Les protagonistes sont ultra charismatiques. Leurs aventures sont sombres et violentes, sans concession ni faux rythme. Le scénario est mené tambour battant. Miller comme dans « 300 » fait parler son talent. C’est vraiment un must du thriller en bande dessinée. Les quatre autres tomes sont malheureusement moins bon, spécialement « Des filles et des flingues ». C’est d’ailleurs assez inexplicable... Le bémol de la série, sans contestation. Ces quatre tomes sont nettement plus poussifs. Sans être mauvais, ils sont moins passionnants et ne semblent pas aussi maîtrisés. En revanche, côté graphisme, Miller donne, avec « Sin City », une véritable leçon à ses collègues et une démonstration au lecteur. J’en veux pour preuve les scènes se déroulant sous la pluie... Les mots me manquent pour décrire ce chef d’œuvre absolu. Tous les tomes (et plus particulièrement les quatre premiers) sont grandioses. Le noir et blanc prend ici une toute nouvelle dimension. Rien, non rien, à ma connaissance, ne peut rivaliser avec cette maîtrise du noir et blanc. L’atmosphère est lourde, étouffante. Le suspense est parfaitement retranscrit. Je vous dis noir et blanc mais en fait cela ne correspond pas exactement à la réalité. A partir du tome quatre, certaines couleurs comme le jaune, le rouge ou le bleu sont également utilisées mais d’une façon vraiment innovante et intéressante. Très bon concept de colorisation dont on ne peut comprendre le génie qu’en ouvrant un album. En conclusion, « Sin City » est un chef d’œuvre graphique absolu qui mérite au moins le coup d’œil. Par contre, du point de vue scénaristique, il y a des hauts et des bas... dommage ! 3/5 pour le scénario et 5/5 pour le dessin sur l’ensemble des tomes. Je précise tout de même au passage qu’en vertu d’un prix d’achat assez (trop !) élevé, je recommande l’achat des quatre premiers albums. Ce sont les meilleurs graphiquement et scénaristiquement. Chaque tome étant relativement indépendant les uns des autres, votre plaisir à la lecture ne s’en trouvera pas affecté. Les albums suivant peuvent être acquis par les fans ou ceux qui, comme moi, n’aime pas avoir une série à moitié finie sur leurs étagères !
Les Poissart (Les Damnés de la terre associés)
Décidément, j'aime l'humour de Tronchet ! Il faut dire que j'aime beaucoup le cynisme et l'humour noir qu'on retrouve dans cette série. Les personnages sont tous des pauvres types y compris les riches qui sont particulièrement pathétiques. Je peux tout de même comprendre qu’on n’aime pas la bd. En effet, Tronchet ne fait pas dans le subtil et certaines situations sont très caricaturales. L'histoire avec l'éducation néolibérale en est un bon exemple. Ça me fait rire, mais ce n'est pas le cas pour d'autres.
Ingrid
La défaite allemande vue dans les yeux d'une fillette est très intéressante. Je n'avais jamais lu ou vu le point de vue des Allemands après la fin de la seconde guerre mondiale et je me suis toujours demandé ce qu'ils pouvaient bien penser. Ingrid apporte plusieurs éléments de réponse sur la mentalité qu'il y avait parmi la population, comme par exemple la peur des soviétiques. Tout ceci est réellement captivant (à part le début qui m'a un peu ennuyé) et c'est dommage qu'il n'y ait pas de suite.
Mon pépé est un fantôme
Très agréable découverte que cette série jeunesse qui se lit avec grand plaisir pour un adulte. Le thème du fantôme du grand-père est ici un prétexte pour aborder avec beaucoup d'humour de nombreux sujets intelligents. Les albums sont scindés en histoires courtes qui se suivent plus ou moins. Tout est abordé avec douceur, sans superficialité mais sans jamais s'attarder trop longtemps sur les points sérieux pour ne pas tomber dans l'ennui. C'est drôle, moderne, réaliste et bien raconté. Les personnages sont attachants et originaux. Le dessin est à la hauteur de la qualité des scénarios. En résumé, j'ai pris plaisir à lire cette bande dessinée et j'ai rigolé à plusieurs passages. Je conseille la série tant aux jeunes adolescents qu'à leurs parents.