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Couverture de la série Hamster Jovial
Hamster Jovial

Un des multiples petits albums humoristiques de Gotlib, mais pour celle-là j’éprouve un réel faible. Il faut vous dire que la musique de la fin des années ’60 et du début des années ’70, et bien c’est en grande partie celle que j’écoute encore aujourd’hui, et que les allusions que l’auteur y fait tout le long de la série me font bien souvent hurler de rire ! Le trait toujours aussi « évident », simple, caricatural et expressif de Gotlib est, comme à son habitude, excellent. Hamster jovial, ce gentil crétin est souvent hilarant. Mais surtout, lire une bande dessinée qui se moque intelligemment du mouvement scout (et de la morale bien pensante qu’il véhicule) n’est pas pour me déplaire. Non, vraiment, j’adore, même si tous les gags ne sont pas réussis, et si certaines allusions m’échappent.

24/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Dixie Road
Dixie Road

Elle m’a bien plu, cette route. Une route qu’emprunte Dixie, en compagnie de ses parents, toujours en fuite. Il faut dire que la petite famille est poursuivie par deux camps rivaux, aux objectifs diamétralement opposés. En fait, l’histoire est assez classique, puisqu’à la base, Dufaux nous fait le coup de « la belle, jeune et gentille héritière qui s’enfuit avec un voyou ». Mais, en situant son histoire dans l’Alabama des années ’30, il signe, à mes yeux, un bien joli point. Cette tranche de l’histoire des USA est naturellement dramatique. Et, depuis Tom Sawyer, bien des auteurs l’auront exploitée, mais rares sont ceux qui se seront servi de ce théâtre pour créer un road movie aussi musclé. D’autre part, j’ai bien apprécié le personnage du père, un rôle ambigu pour un père que j’ai autant envie de gifler que de respecter. Pour le reste, l’intrigue est bien menée, riche en rebondissements et joliment illustrée par Hugues Labiano. Son trait, réaliste et clair, convient bien pour cet univers « sudiste ». Oui, franchement, j’ai bien aimé, et j’ai dévoré les quatre tomes d’une traite, sans ressentir une quelconque lassitude. Franchement bien, donc.

24/09/2009 (modifier)
Par Pierre
Note: 4/5
Couverture de la série Eric Castel
Eric Castel

Pour ma part, je trouve cette bande dessinée très bonne. Je la lisais quand j'étais gamin puis ado. Avec un plaisir identique d'un bout à l'autre de la série. Et je la relis encore de temps en temps (à 28 ans avec le même bonheur) Je ne suis pas d'accord avec ceux qui pense qu'il s'agit d'une BD pour amateurs de foot uniquement, car les intrigues parallèles s'intéressant à la vie des pablitos et des autres personnages ont un parfum de réalisme qui fait que cette série parle aussi très intelligemment de thèmes plus grand public : L'amitié, le doute, la trahison, l'espoir, l'aventure, l'incompréhension. Les personnages sont assez bien cernés. Leurs relations ne sont pas simplistes je trouve. Si on s'intéresse à la famille de pablito et son évolution : les galères du père pour trouver un emploi, la relation parfois tendues entre les parents : c'est aussi une BD qui dépeint très fidèlement la réalité sociale d'un milieu relativement modeste. Le groupe des pablitos (6 amis adolescents) et leur crique préférée évoque vraiment bien la parenthèse enchantée de l'enfance. Le foot est une toile de fond très présente. Un peu comme dans la vie de millions de gens dans le monde. Les amateurs ne seront pas déçus et ceux qui ne s'y intéressent pas y trouveront un angle d'approche inédit et intéressant. Les matchs et les entrainements sont très bien rendus. Un mot sur le dessin qui est très bon je trouve. Certaine vue des capitales européennes méritent le coup d'oeil.

24/09/2009 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
Couverture de la série Bulles & Nacelle
Bulles & Nacelle

La hantise de la page blanche, l’inspiration qui s’échappe pour l’écrivain ! Voilà le thème de ce nouvel opus de Renaud Dilliès, auteur des remarqués Sumato ou Betty Blues. Le problème des derniers livres de Dilliès étaient qu’ils tournaient un peu en rond. On avait l’impression que l’auteur reprenait infiniment la même histoire avec des personnages animaliers sur fond d’ambiance jazzy. Cette fois Dilliès revient chez Dargaud en innovant, s’interrogeant sur la difficulté de produire une œuvre (un peu comme le film Barton Fink des frères Coen le faisait). Plus profondément ce livre traite de la solitude dans un sens particulièrement métaphorique. Si la musique reste une constante de l’œuvre, elle se fait moins présente. Par contre, l'histoire de Dilliès est caractéristique de l’anthropomorphisme : une souris écrivain souffre pour arriver à écrire quelque chose sur des pages désespérément vierges tout en se posant des questions philosophiques sur sa solitude voulue ou non. Le dessin n’est pas sans nous rappeler le style onirique de Fred et surtout son travail de déconstruction des planches. Dillies les bouscule, crée des pages magnifiques tout en maintenant un gaufrier pourtant simple. Cette histoire se lit vite. Elle touche au sensible, à l’intériorité, à quelque chose que chacun d’entre nous cache au plus profond de lui-même, cette fragilité qui finalement caractérise tellement notre époque.

23/09/2009 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5
Couverture de la série Bleach
Bleach

Peu de shonen arrivent à me tenir en haleine. Bleach fait partie de ceux-là. Le point de départ est certes convenu, mais la suite est prenante. Ce manga bénéficie d'un traitement soigné sur de multiples points. Ce qui saute le plus aux yeux, c'est le dessin. Un trait lisse, des personnages travaillés expressifs, des arrières plans épurés de détails inutiles, bref une sobriété qui sublime le dessin. Côté ambiance, on retrouve une palette de personnages bien différents et aisément identifiables. Chacun possède son caractère propre et je ne crois pas avoir rencontré deux personnages rigoureusement identiques. Les protagonistes bénéficient d'un excellent traitement. Quant aux personnages secondaires, certains sont traités avec brio, d'autres sont mis en avant. Ce qui m'a particulièrement plu, c'est qu'à l'inverse d'un manga bourrin, les héros se remettent en question. Certes, il y a quelques combats qui viennent ponctuer l'aventure, mais ils durent moins longtemps qu'un Dragon Ball, ce qui permet de découvrir plus d'ennemis. En parlant des personnages, je dois mentionner le fait que certains sont véritablement charismatiques. Ce charisme s'instaure notamment via des dialogues d'une douce saveur, d'une justesse qui suscite l'engouement. Certes ils pourront paraitre pompeux aux yeux de certains et en énerver plus d'un mais moi j'aime, j'adore. Pour moi ce sont les dialogues qui font sortir ce manga du lot. A noter l'humour, omniprésent comme dans ce genre de productions. Parfois un peu lourd, parfois excellent, il s'intègre vraiment bien dans ce manga. En conclusion, je dirai que les dialogues savoureux mariés à des dessins sublimés par leur sobriété font de ce manga un excellent représentant du shonen.

23/09/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Malet
Malet

Incroyable ! Et dire que cela s’est réellement passé... Ce one shot lève un coin du voile de l’histoire de France. Juncker nous narre un complot insensé ourdi par un certain Malet qui profite de l’absence de Napoléon, embourbé dans les terres prussiennes, pour annoncer la mort de ce dernier. Peu importe que cela soit vrai ou pas. L’important, c’est que les gens y croient. Malet y va au culot pour fomenter ce coup d’état. C’est sûr, il n’avait plus toute sa tête. Il fallait être mégalo. Un fou. Junker fournit un récit très prenant et bien documenté. La narration, pas trop scolaire, est exemplaire. Le rendu est saisissant, comme si l’auteur s’était glissé dans la peau de Malet au point d’en avoir les mêmes attitudes. Cela est particulièrement palpable dans sa postface où il fait preuve d’un poil d’insolence en venant titiller le lecteur. Mais c’est peut être aussi ce qui est à l’origine de la réussite de cet album. Contrairement à certains de mes prédécesseurs, je ne trouve pas le dessin brouillon. Il est, au contraire, d’une grande lisibilité. A lire.

23/09/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Malgré nous
Malgré nous

Des "Malgré nous", ces alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale, j'en avais déjà entendu parler par le biais de l'auteur Dimitri (Kursk - tourmente d'acier) , directement concerné car lui-même engagé sur le front de l'Est à l'époque. Mais jamais BD n'avait, à ce jour, décrit la situation de ces hommes à cheval depuis des générations entre France et Allemagne et comment les évènements se sont précisément passés pour qu'en 1942 toute une population soit enrôlée d'office. Voilà ce que propose de nous raconter avec succès cette nouvelle série bigrement instructive. Au dessin, Marie Terray que je ne connaissais pas. Elle nous offre de très jolies planches toutes en couleurs directes. Soignées et pleines d'ambiance, elles sont idéales pour un récit historique empreint d'émotion. Je suis légèrement frustré par l'absence d'encrage, pas indispensable en soi mais qui donne un aspect un peu flou à certaines planches. Le récit met en scène un jeune alsacien au sortir de l'adolescence. Français dans l'âme, il enrage de voir les allemands s'emparer de sa région jusqu'à en modifier la loi, les noms et même la langue. Et pourtant, bien malgré lui, les évènements vont l'amener à se retrouver enrôlé de force dans les Waffen SS. Le contexte historique est très bien mis en place. J'ai appris beaucoup de choses sur le déroulement des faits à l'époque, sur l'ambiance qui régnait et comment les alsaciens vivaient différemment l'occupation allemande. Très instructif. Le récit est bien mené. On le lit comme on lirait un roman graphique ou une histoire d'aventure. Il pêche parfois par un côté un peu classique. On sent venir de loin la déception amoureuse qui va amener le bouleversement dans la vie du jeune héros, péripétie déjà vue dans nombre de récits historiques assez similaires. Mais la qualité de la narration, la teneur de son contenu et la beauté du graphisme font de cette bande dessinée un bel ouvrage historique très intéressant à lire.

23/09/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Anton Blake
Anton Blake

Une bonne enquête qui m'a passionné du début jusqu'à la fin. Le personnage principal est attachant et j'aime bien son coté mélancolique. L'enquête est vraiment originale bien que certains pourraient penser que ce n'est pas crédible. En fait, c'est crédible, mais ce n'est pas le genre d'histoire qu'on verra dans la vraie vie. Le dessin de Bobillo est magnifique. Il faut dire que le ton de ses couleurs fait penser à des tableaux. J'espère qu'il y aura une suite, mais comme le premier tome est sorti il y a 5 ans, je ne pense pas qu'il va y avoir un tome 2. C'est dommage car on ne sait toujours pas la vérité au sujet de la fiancée du héros.

23/09/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série L'Esprit de Warren
L'Esprit de Warren

Un très bon thriller, mais qui est un peu gâché par un tome 4 un peu inutile. Les auteurs auraient du s'arrêter au tome 3 car la fin est excellent bien qu'un peu brutale. Quoiqu'il en soit, j'ai été littéralement captivé pendant la lecture des trois premiers albums. Brunschwig a vraiment du talent car il réussit à rendre une histoire qui semble farfelue au début en quelque chose qui est absolument crédible. Sa force est de bien décrire la psychologie et les motivations de Warren. Je dois tout de même avouer que j'ai été un peu interrogatif devant la 'transformation' de Warren au début du tome 3, mais finalement tout ça a un sens et montre encore que Brunschwig est un grand scénariste !

23/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Baker Street
Baker Street

Elle m’a franchement bien plu, cette parodie des aventures du célèbre détective à la loupe ! Débutée d’une manière assez classique pour une parodie (elle tourne en dérision un Holmes aux explications tortueuses face à un problème dont la solution est bien plus simple), la série va vite, et judicieusement, nuancer ses propos. Bien sûr, les auteurs ne cessent de se moquer de Sherlock Holmes, mais le docteur Watson en prendra également pour son grade. Cette évolution permet d’agréablement varier les ressorts comiques proposés. De plus, la galerie des personnages n’aura de cesse de s’étoffer, tant en nombre que dans l’importance des rôles donnés aux différents acteurs. Et si Holmes et Watson demeurent les héros de la série, les seconds rôles contribueront de plus en plus à son succès. Le dessin de Barral. (que je ne connaissais jusqu’alors que pour son travail réaliste sur « Les Ailes de Plomb ») est agréable à regarder, même si je lui reproche un aspect par moment quelque peu brouillon. Il ne manque en tous les cas pas de dynamisme ni d’expressivité dans ses visages. En fait, sans être parfait, il est tout simplement adéquat pour l’esprit de cette série. Une fameuse surprise pour un bon moment de rigolade, même si je crains qu’à terme la série ne devienne trop répétitive. Mais pour les cinq premiers tomes, je ne dirais que deux mots : « franchement bien ! »

23/09/2009 (modifier)