Alan Moore reprend les WildC.A.T.S de Jim Lee, et comme souvent à son habitude donne une base à la série. Moore en profite pour faire les présentations, envoie l'ancienne équipe sur leur planète d'origine, tandis que sur terre une nouvelle équipe se forme et commence.
J'ai jamais lu de WildC.A.T.S avant, donc au début c'est un peu le flou mais tout rentre petit à petit dans l'ordre en avançant dans le récit. On a toutes les infos pour pas se sentir largué.
Les épisodes sont donc coupés en deux, moitié sur Terre et moitié sur Khera leurs monde des origines. Permettant à Alan Moore de mettre en "oppositions" les deux équipes aussi bien dans les événements, que dans leur comportement. Les dessins sont confiés à deux équipes différentes, (une pour la Terre et une pour Khera), et change pratiquement à chaque numéro, mais malgré la multitude de dessinateurs, l'ensemble reste homogène.
Une fois le début passé, on enchaine dans le vif du récit, les histoires se mettent en place. J'ai une préférence avec l'équipe sur Terre, mais le reste est très bon aussi, je suis à fond dans le récit, dur de lâcher le livre, les intrigues montent de plus en plus et ça enchaine bien jusqu'à la dernière page.
Mais déjà la fin du livre... je me tape un "à suivre" et j'ai grave envie de connaitre la suite ! Il ne me reste plus qu'à attendre la sortie du T2 qui conclut le run de Moore sur WildC.A.T.S...
En conclusion, un très bon moment de lecture, bien sûr pas du grand Alan Moore, qui est plutôt resté conventionnel sur le récit, mais efficace et au-dessus de pas mal de choses quand même. Je donnerai un avis plus complet avec l'ensemble de son run.
Le livre en lui même est de bonne qualité, papier glacé, hardcover.
Une bonne traduction signée Alex Nikolavitch, traducteur de V pour Vendetta édition Panini.
Vite le Tome 2 !
C'est toujours un plaisir pour moi de découvrir encore des bd qui sont de véritables pépites. Cette trilogie en fait incontestablement partie. Le charme a opéré dès les premières pages de lecture qui prend aux tripes. On assiste à la naissance d'une amitié bien improbable et qui donne envie d'en savoir plus.
C'est parfois drôle, puis cela devient triste. C'est intéressant de passer d'un sentiment à l'autre avec une telle virtuosité. Cela fait partie de ces bd qui arrivent à transmettre facilement un message.
Voilà également une bd qui s'attarde sur la psychologie des personnages ce qui va rendre plausible toutes les scènes qui suivront. Les auteurs ont compris ce principe.
Je dirai également un mot sur la beauté des planches que je ne peux passer sous silence. Ce graphisme m'a beaucoup séduit. Il est doux et à la fois sensible comme un beau message d'amour et de tolérance. C'est à l'image de cette bande dessinée. Un vrai bonheur !
Mon coup de coeur de la rentrée!
Un album vraiment réussi, tant au niveau histoire que graphique...
Je ne vais pas faire un énième résumé du scénario, mais plutôt relevé quelques faits qui m'ont bien plu...
Tout d'abord, je trouve ce scénar ni trop complexe, ni trop simple : il se lit facilement sans tomber, justement, dans la facilité. Je veux dire qu'il faut être attentif lors de la lecture, mais que "ça coule de source".
Ensuite, autre point intéressant : l'humour. Celui-ci est omniprésent dans tout l'album (surtout avec les dessins), mais pas envahissant. Certaines répliques ou situations m'ont fait sourire et donc ajouter un plus à la lecture, mais d'autres pas du tout, sans que cela n'ajoute un moins à la lecture.
Et au niveau du graphisme et aussi surtout des couleurs : c'est un pur bonheur. Tout est vraiment bien fait : les persos, les décors, le plongées, contre-plongées et autres grandes cases... Et ces couleurs : chaleureuses, gaies, amusantes...
Et pour terminer, la longueur de l'opus : les quelques pages supplémentaires par rapport au classiques 48 pages permettent de mieux développer ce premier tome et surtout de prolonger le plaisir de lecture...
A consommer sans modération !
Pattes de velours est plutôt une bd agréable à lire. On va s’attacher à un célibataire qui semble avoir un problème avec les femmes. Il n’arrive pas à tirer un trait sur son ex qui n’arrête pas de le harceler sans rien donner en retour. Il a également la malchance de tomber sur une chef un peu nymphomane.
Au milieu de tout cela, il reçoit la visite périodique d’un chat qui a déjà une maîtresse. Ce tendre animal de compagnie va essayer de lui faire voir un avenir différent. C’est fou comme un chat dans votre vie peut tout changer !
J’ai beaucoup aimé l’imagerie qui s’en dégage. C’est presque un conte philosophique sur la vie à la portée de tous. Oui, j’apprécie cette simplicité merveilleusement mise en image. Je ne peux pas décemment mettre moins de 4 étoiles à une œuvre qui mérite certainement mieux de la part des lecteurs. Nous avons là une véritable comédie romantique tendre et drôle !
Oooohhh, la jolie surprise que voilà !
Je ne connaissais pas Mamette et c’est en furetant dans le rayon Tchô de ma bibliothèque municipale que je l’ai découverte, attiré par ces couvertures tout en rondeur et en chaudes couleurs.
Et le premier point fort de la série est incontestablement son graphisme. Bien sûr, l’influence de Zep est évidente, mais, à mes yeux, Nob doit également être un grand amateur de Geerts. Sa colorisation, plus particulièrement, m’a fait penser à « Monde Cruel ! » Mais son style, en général, le rapproche vraiment de celui du créateur de « Jojo ».
La filiation avec cette dernière série ne s’arrête d’ailleurs pas là. Le ton doux, l’humour omniprésent et la tendresse qui transpirent de ces planches sont également de la même veine. Mais, s’il y a filiation, il n’est absolument pas question d’un plagiat. La série développe son propre univers, ses propres personnages. Des personnages qui, à coup sûr s’entendraient à merveille avec la famille de Jojo, mais dont les aventures sont bien originales.
De plus, la série touchera un public plus large, grâce à certaines réflexions plus adultes de son auteur. Celui-ci n’hésite pas à utiliser certains gags qui nous feront réfléchir, comme ces cadeaux inutiles du fils à sa vieille mère. Des cadeaux destinés à le déculpabiliser de ses nombreuses absences, mais qui nous montrent cruellement combien il ne la connaît plus. La série n’en devient pas triste pour la cause mais juste, par moment, et toujours avec une certaine tendresse, un peu plus cruelle.
S’il n’y avait eu cette volonté d’aboutir à un gag en fin de chaque planche, la série aurait été proche de la perfection à mes yeux. Malheureusement, à l’image d’une série comme « Les Nombrils », Mamette propose souvent une structure hybride, avec de longs chapitres s’étalant sur plusieurs pages, dont chacune se termine par un gag. Les contraintes de ce procédé sont telles que certaines chutes sont forcées. Toutefois, Nob s’en sort nettement mieux que Maryse Dubuc (sur la série précitée) et la série ne souffre finalement que légèrement de cette structure.
Une surprise, une très jolie surprise …
Le mélange S-F, héroïque fantaisie fait l'originalité du récit, parfois avec un peu de maladresse.
Les graphismes sont hautes qualité et ne sont pas sans rappeler un Rosinski.
On sent une très grosse influence de Tolkien ce qui n'est pas déplaisant.
Bonne lecture même si effectivement la suite se fait attendre.
Voici encore un ovni scénarisé par le très prolifique Sfar. J’écris ovni mais il est vrai que dans le cas de ce touche-à-tout, ce surréalisme est une de ses marques de fabrique.
Nous déambulons donc dans le Londres du siècle dernier en compagnie de Liliane, fille d’archéologue renommé, et d’Imhotep IV, pharaon. Cette balade aurait été tout à fait ordinaire si la momie ne s’était grisée suite à l’absorption d’une tasse de thé. S’ensuit alors une série d’événements plus improbables les uns que les autres nous permettant de suivre nos deux amoureux dans un cocktail d’humour, d’amour et de poésie saupoudré d’une larme d’onirisme.
Rien de moins et j’en oublie probablement.
Si nous ajoutons à cela le dessin, ou plutôt les peintures, de Guibert qui nous offre ici de somptueuses aquarelles stylisées à l’extrême, le tout dans des variations de teintes propres aux situations, je ne peux que saluer la performance.
Une réussite fraîche et légère à découvrir, ou redécouvrir, le dimanche après-midi, confortablement installé sur son canapé (anglais).
Contrairement aux deux avis précédents, j'ai vraiment bien aimé ce premier tome.
Tout d'abord au niveau de l'histoire. Basée sur une expérience vécue (comme expliqué à la fin), cette histoire s'en écarte assez rapidement pour plonger dans la folie ou le fantastique - difficile à dire pour l'instant, car je pense qu'il nous manque des "clés" (que l'on nous donnera certainement dans les tomes suivants). Et cette ambigüité est loin de me déplaire...
Ensuite, j'ai trouvé la narration très fluide et bien amenée, ce qui n'est pas évident quand on voit les trips que notre varan fait... A aucun moment (ou presque), je n'ai été perdu dans la narration. Le passage de la réalité à la folie est clair et bien amené...
Au niveau graphique, il y a mélange de style : tantôt un dessin "gras", avec beaucoup de noir, tantôt un dessin très "light", avec des très clairs et fins. C'est assez surprenant, mais pas désagréable. Je n'ai, par contre, pas réussi à trouver pourquoi ce mélange de style (j'ai un moment pensé : un style pour la réalité et un autre pour la folie, mais ce n'est pas le cas). Un mystère de plus dans cette histoire, donc...
Et pour terminer, le format n'est pas du tout déplaisant, même si, parfois, les dialogues sont écrits fort petit...
C'est donc une série que je conseille, mais je comprendrais que cela ne plaise pas à la majorité.
Y le dernier homme est tout à fait mon genre de lecture. J'ai littéralement adoré. Le début est une véritable apothéose du genre. La tension est à son comble avec ce minutage qui nous montre des actions différentes avant l'heure Y. J'ai ressenti à ce moment précis comme une espèce de jubilation en me disant que l'auteur avait osé l'impensable.
Après, il est vrai que la tension va retomber. En même temps, les situations vont se complexifier. Comment va s'organiser la vie des femmes et surtout celle de la survie du dernier homme de la planète ? C'est passionnant à souhait.
Bon, on pourra tiquer sur quelques aspects du scénario pour le moins improbable comme par exemple les réactions du clan des amazones. Je laisse toutes ces exigences aux rabat-joies qui trouveront toujours à redire peut-être avec raison. Il est pourtant indéniable que c'est de la bombe avec une idée de départ vraiment géniale ! En tout cas, le plaisir lecture est au maximum avec un auteur ayant l'art de maîtriser le séquençage.
J'ai l'impression que cette histoire révolutionne le comics. C'est la première fois depuis longtemps que je suis emballé à ce point par un comics. Seul l'avenir dira si cette série aura une influence sur d'autres qui emboîteront le pas de ce nouveau filon.
Sur l'aspect graphique, je suis également très satisfait. La qualité est au rendez-vous. J'aime beaucoup le dessin et je n'ai rien à redire sur la colorisation. Magnifique tout simplement !
Bref, c'est une véritable réussite. A quand une bd sur la disparition de toutes les femmes de la planète sauf une ? Je plaisante : on serait bien malheureux sans elles ! ;)
Hommage avoué (et réussi) à l'Ile aux pirates de R.L Stevenson, Long John Silver est une bande dessinée de qualité. Découvrant pour la première fois Xavier Dorison par le biais de cette BD, je ne peux que m'intéresser ultérieurement à ses autres créations. Mais je vais déjà tâcher de vous intéresser à la présente BD.
Tout d'abord le dessin. Il est joli, un peu plus élevé que certaines productions, mais il oscille entre le sublime et une impression parfois quelque peu brouillonne, se contentant d'être la majeure partie du temps de bonne facture. Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce dessin, ce sont les expressions travaillées des visages, chose que je ne retrouve pas suffisamment dans la Bande Dessinée.
Mais comme le dessin ne fait pas tout, il faut parler du synopsis. L'histoire est bien ficelée et bénéficie d'une narration vraiment fluide. La trame n'est pas linéaire et nous montre des personnages en expectative, notamment dans le second tome. Le rythme est relativement rapide, relativement car l'auteur prend le temps nécessaire pour introduire les personnages et s'attarde suffisamment sur leur développement psychologique afin de nous présenter des personnages charismatiques. Les seconds rôles n'en sont pas pour autant oubliés et sont d'assez bonne facture. Bref le panel de personnages forme un ensemble cohérent.
Au final, un récit d'aventure palpitant et dont j'espère retrouver le sel dans les deux derniers tomes.
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WildC.A.T.S (Alan Moore)
Alan Moore reprend les WildC.A.T.S de Jim Lee, et comme souvent à son habitude donne une base à la série. Moore en profite pour faire les présentations, envoie l'ancienne équipe sur leur planète d'origine, tandis que sur terre une nouvelle équipe se forme et commence. J'ai jamais lu de WildC.A.T.S avant, donc au début c'est un peu le flou mais tout rentre petit à petit dans l'ordre en avançant dans le récit. On a toutes les infos pour pas se sentir largué. Les épisodes sont donc coupés en deux, moitié sur Terre et moitié sur Khera leurs monde des origines. Permettant à Alan Moore de mettre en "oppositions" les deux équipes aussi bien dans les événements, que dans leur comportement. Les dessins sont confiés à deux équipes différentes, (une pour la Terre et une pour Khera), et change pratiquement à chaque numéro, mais malgré la multitude de dessinateurs, l'ensemble reste homogène. Une fois le début passé, on enchaine dans le vif du récit, les histoires se mettent en place. J'ai une préférence avec l'équipe sur Terre, mais le reste est très bon aussi, je suis à fond dans le récit, dur de lâcher le livre, les intrigues montent de plus en plus et ça enchaine bien jusqu'à la dernière page. Mais déjà la fin du livre... je me tape un "à suivre" et j'ai grave envie de connaitre la suite ! Il ne me reste plus qu'à attendre la sortie du T2 qui conclut le run de Moore sur WildC.A.T.S... En conclusion, un très bon moment de lecture, bien sûr pas du grand Alan Moore, qui est plutôt resté conventionnel sur le récit, mais efficace et au-dessus de pas mal de choses quand même. Je donnerai un avis plus complet avec l'ensemble de son run. Le livre en lui même est de bonne qualité, papier glacé, hardcover. Une bonne traduction signée Alex Nikolavitch, traducteur de V pour Vendetta édition Panini. Vite le Tome 2 !
Carême
C'est toujours un plaisir pour moi de découvrir encore des bd qui sont de véritables pépites. Cette trilogie en fait incontestablement partie. Le charme a opéré dès les premières pages de lecture qui prend aux tripes. On assiste à la naissance d'une amitié bien improbable et qui donne envie d'en savoir plus. C'est parfois drôle, puis cela devient triste. C'est intéressant de passer d'un sentiment à l'autre avec une telle virtuosité. Cela fait partie de ces bd qui arrivent à transmettre facilement un message. Voilà également une bd qui s'attarde sur la psychologie des personnages ce qui va rendre plausible toutes les scènes qui suivront. Les auteurs ont compris ce principe. Je dirai également un mot sur la beauté des planches que je ne peux passer sous silence. Ce graphisme m'a beaucoup séduit. Il est doux et à la fois sensible comme un beau message d'amour et de tolérance. C'est à l'image de cette bande dessinée. Un vrai bonheur !
Les Fléaux d'Enharma
Mon coup de coeur de la rentrée! Un album vraiment réussi, tant au niveau histoire que graphique... Je ne vais pas faire un énième résumé du scénario, mais plutôt relevé quelques faits qui m'ont bien plu... Tout d'abord, je trouve ce scénar ni trop complexe, ni trop simple : il se lit facilement sans tomber, justement, dans la facilité. Je veux dire qu'il faut être attentif lors de la lecture, mais que "ça coule de source". Ensuite, autre point intéressant : l'humour. Celui-ci est omniprésent dans tout l'album (surtout avec les dessins), mais pas envahissant. Certaines répliques ou situations m'ont fait sourire et donc ajouter un plus à la lecture, mais d'autres pas du tout, sans que cela n'ajoute un moins à la lecture. Et au niveau du graphisme et aussi surtout des couleurs : c'est un pur bonheur. Tout est vraiment bien fait : les persos, les décors, le plongées, contre-plongées et autres grandes cases... Et ces couleurs : chaleureuses, gaies, amusantes... Et pour terminer, la longueur de l'opus : les quelques pages supplémentaires par rapport au classiques 48 pages permettent de mieux développer ce premier tome et surtout de prolonger le plaisir de lecture... A consommer sans modération !
Pattes de velours
Pattes de velours est plutôt une bd agréable à lire. On va s’attacher à un célibataire qui semble avoir un problème avec les femmes. Il n’arrive pas à tirer un trait sur son ex qui n’arrête pas de le harceler sans rien donner en retour. Il a également la malchance de tomber sur une chef un peu nymphomane. Au milieu de tout cela, il reçoit la visite périodique d’un chat qui a déjà une maîtresse. Ce tendre animal de compagnie va essayer de lui faire voir un avenir différent. C’est fou comme un chat dans votre vie peut tout changer ! J’ai beaucoup aimé l’imagerie qui s’en dégage. C’est presque un conte philosophique sur la vie à la portée de tous. Oui, j’apprécie cette simplicité merveilleusement mise en image. Je ne peux pas décemment mettre moins de 4 étoiles à une œuvre qui mérite certainement mieux de la part des lecteurs. Nous avons là une véritable comédie romantique tendre et drôle !
Mamette
Oooohhh, la jolie surprise que voilà ! Je ne connaissais pas Mamette et c’est en furetant dans le rayon Tchô de ma bibliothèque municipale que je l’ai découverte, attiré par ces couvertures tout en rondeur et en chaudes couleurs. Et le premier point fort de la série est incontestablement son graphisme. Bien sûr, l’influence de Zep est évidente, mais, à mes yeux, Nob doit également être un grand amateur de Geerts. Sa colorisation, plus particulièrement, m’a fait penser à « Monde Cruel ! » Mais son style, en général, le rapproche vraiment de celui du créateur de « Jojo ». La filiation avec cette dernière série ne s’arrête d’ailleurs pas là. Le ton doux, l’humour omniprésent et la tendresse qui transpirent de ces planches sont également de la même veine. Mais, s’il y a filiation, il n’est absolument pas question d’un plagiat. La série développe son propre univers, ses propres personnages. Des personnages qui, à coup sûr s’entendraient à merveille avec la famille de Jojo, mais dont les aventures sont bien originales. De plus, la série touchera un public plus large, grâce à certaines réflexions plus adultes de son auteur. Celui-ci n’hésite pas à utiliser certains gags qui nous feront réfléchir, comme ces cadeaux inutiles du fils à sa vieille mère. Des cadeaux destinés à le déculpabiliser de ses nombreuses absences, mais qui nous montrent cruellement combien il ne la connaît plus. La série n’en devient pas triste pour la cause mais juste, par moment, et toujours avec une certaine tendresse, un peu plus cruelle. S’il n’y avait eu cette volonté d’aboutir à un gag en fin de chaque planche, la série aurait été proche de la perfection à mes yeux. Malheureusement, à l’image d’une série comme « Les Nombrils », Mamette propose souvent une structure hybride, avec de longs chapitres s’étalant sur plusieurs pages, dont chacune se termine par un gag. Les contraintes de ce procédé sont telles que certaines chutes sont forcées. Toutefois, Nob s’en sort nettement mieux que Maryse Dubuc (sur la série précitée) et la série ne souffre finalement que légèrement de cette structure. Une surprise, une très jolie surprise …
La Roue
Le mélange S-F, héroïque fantaisie fait l'originalité du récit, parfois avec un peu de maladresse. Les graphismes sont hautes qualité et ne sont pas sans rappeler un Rosinski. On sent une très grosse influence de Tolkien ce qui n'est pas déplaisant. Bonne lecture même si effectivement la suite se fait attendre.
La Fille du professeur
Voici encore un ovni scénarisé par le très prolifique Sfar. J’écris ovni mais il est vrai que dans le cas de ce touche-à-tout, ce surréalisme est une de ses marques de fabrique. Nous déambulons donc dans le Londres du siècle dernier en compagnie de Liliane, fille d’archéologue renommé, et d’Imhotep IV, pharaon. Cette balade aurait été tout à fait ordinaire si la momie ne s’était grisée suite à l’absorption d’une tasse de thé. S’ensuit alors une série d’événements plus improbables les uns que les autres nous permettant de suivre nos deux amoureux dans un cocktail d’humour, d’amour et de poésie saupoudré d’une larme d’onirisme. Rien de moins et j’en oublie probablement. Si nous ajoutons à cela le dessin, ou plutôt les peintures, de Guibert qui nous offre ici de somptueuses aquarelles stylisées à l’extrême, le tout dans des variations de teintes propres aux situations, je ne peux que saluer la performance. Une réussite fraîche et légère à découvrir, ou redécouvrir, le dimanche après-midi, confortablement installé sur son canapé (anglais).
Primal Zone
Contrairement aux deux avis précédents, j'ai vraiment bien aimé ce premier tome. Tout d'abord au niveau de l'histoire. Basée sur une expérience vécue (comme expliqué à la fin), cette histoire s'en écarte assez rapidement pour plonger dans la folie ou le fantastique - difficile à dire pour l'instant, car je pense qu'il nous manque des "clés" (que l'on nous donnera certainement dans les tomes suivants). Et cette ambigüité est loin de me déplaire... Ensuite, j'ai trouvé la narration très fluide et bien amenée, ce qui n'est pas évident quand on voit les trips que notre varan fait... A aucun moment (ou presque), je n'ai été perdu dans la narration. Le passage de la réalité à la folie est clair et bien amené... Au niveau graphique, il y a mélange de style : tantôt un dessin "gras", avec beaucoup de noir, tantôt un dessin très "light", avec des très clairs et fins. C'est assez surprenant, mais pas désagréable. Je n'ai, par contre, pas réussi à trouver pourquoi ce mélange de style (j'ai un moment pensé : un style pour la réalité et un autre pour la folie, mais ce n'est pas le cas). Un mystère de plus dans cette histoire, donc... Et pour terminer, le format n'est pas du tout déplaisant, même si, parfois, les dialogues sont écrits fort petit... C'est donc une série que je conseille, mais je comprendrais que cela ne plaise pas à la majorité.
Y Le Dernier Homme
Y le dernier homme est tout à fait mon genre de lecture. J'ai littéralement adoré. Le début est une véritable apothéose du genre. La tension est à son comble avec ce minutage qui nous montre des actions différentes avant l'heure Y. J'ai ressenti à ce moment précis comme une espèce de jubilation en me disant que l'auteur avait osé l'impensable. Après, il est vrai que la tension va retomber. En même temps, les situations vont se complexifier. Comment va s'organiser la vie des femmes et surtout celle de la survie du dernier homme de la planète ? C'est passionnant à souhait. Bon, on pourra tiquer sur quelques aspects du scénario pour le moins improbable comme par exemple les réactions du clan des amazones. Je laisse toutes ces exigences aux rabat-joies qui trouveront toujours à redire peut-être avec raison. Il est pourtant indéniable que c'est de la bombe avec une idée de départ vraiment géniale ! En tout cas, le plaisir lecture est au maximum avec un auteur ayant l'art de maîtriser le séquençage. J'ai l'impression que cette histoire révolutionne le comics. C'est la première fois depuis longtemps que je suis emballé à ce point par un comics. Seul l'avenir dira si cette série aura une influence sur d'autres qui emboîteront le pas de ce nouveau filon. Sur l'aspect graphique, je suis également très satisfait. La qualité est au rendez-vous. J'aime beaucoup le dessin et je n'ai rien à redire sur la colorisation. Magnifique tout simplement ! Bref, c'est une véritable réussite. A quand une bd sur la disparition de toutes les femmes de la planète sauf une ? Je plaisante : on serait bien malheureux sans elles ! ;)
Long John Silver
Hommage avoué (et réussi) à l'Ile aux pirates de R.L Stevenson, Long John Silver est une bande dessinée de qualité. Découvrant pour la première fois Xavier Dorison par le biais de cette BD, je ne peux que m'intéresser ultérieurement à ses autres créations. Mais je vais déjà tâcher de vous intéresser à la présente BD. Tout d'abord le dessin. Il est joli, un peu plus élevé que certaines productions, mais il oscille entre le sublime et une impression parfois quelque peu brouillonne, se contentant d'être la majeure partie du temps de bonne facture. Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce dessin, ce sont les expressions travaillées des visages, chose que je ne retrouve pas suffisamment dans la Bande Dessinée. Mais comme le dessin ne fait pas tout, il faut parler du synopsis. L'histoire est bien ficelée et bénéficie d'une narration vraiment fluide. La trame n'est pas linéaire et nous montre des personnages en expectative, notamment dans le second tome. Le rythme est relativement rapide, relativement car l'auteur prend le temps nécessaire pour introduire les personnages et s'attarde suffisamment sur leur développement psychologique afin de nous présenter des personnages charismatiques. Les seconds rôles n'en sont pas pour autant oubliés et sont d'assez bonne facture. Bref le panel de personnages forme un ensemble cohérent. Au final, un récit d'aventure palpitant et dont j'espère retrouver le sel dans les deux derniers tomes.