Carême

Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 36 avis)

Un étrange road-movie mâtiné de fantastique...


Auteurs italiens Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Les Humanoïdes Associés Road movie

Une auberge de montagne perdue au milieu de l'hiver va devenir le théâtre d'une surprenante et touchante rencontre: celle de deux hommes solitaires qui vont se découvrir l'un l'autre et se lier d'amitié. Après avoir recueilli un chien errant, l'improbable duo que forment Aimé et Martinien décide de faire route commune en direction de Lanmeurbourg, la ville impériale. Tous deux sont alors loin de se douter que ce simple trajet se transformera en un périple tragique aussi drôle que déroutant. texte : humanos

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Septembre 2004
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Carême © Les Humanoïdes Associés 2004
Les notes
Note: 3.64/5
(3.64/5 pour 36 avis)
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06/10/2004 | ArzaK
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Par Josq
Note: 2/5
L'avatar du posteur Josq

Mais qu'est-ce que Christophe Bec a voulu nous raconter avec cette histoire ? Alors d'accord, je vois bien le côté "histoire d'amitié entre deux marginaux", l'un par choix, l'autre par souffrance. Je suppose qu'il faut se réjouir devant cette belle amitié faite de petits riens, et qu'on doit trouver touchants ces personnages qui cherchent leur place dans un monde trop grand pour eux. Bon, tout ça, je veux bien le voir. Mais... de là à en faire une histoire, il y a un pas. En fait d'histoire, Carême n'est qu'une suite d'événements, souvent très vaguement connectés entre eux, qui ne fait que nous montrer l'évolution d'une relation entre deux hommes qui n'arrivent plus à se détacher l'un de l'autre. C'est cette absence de fil directeur qui est censé faire le fil de l'histoire, et pour moi, c'est cette absence de fil directeur qui lui nuit terriblement. Une bonne bande dessinée doit avoir un discours, ou savoir justifier son absence de discours. Avec Carême, on est pile entre les deux. On voit bien la volonté de Christophe Bec de mettre en place une métaphore transparente et un peu steampunk de notre monde au XIXe siècle, mais il n'en tire STRICTEMENT rien ! Tout cela est vide, d'un vide absolu qui fait peur à voir. Tout doit tourner autour d'une relation qu'on doit trouver émouvante, sauf qu'on a oublié de nous rendre les personnages attachants. Je ne les déteste pas, mais je n'arrive pas à trouver le caractère qui devrait nous faire ressentir l'empathie que l'auteur recherche visiblement. Tout ça est trop lisse, et le texte n'a pas la poésie que Bec croît y avoir mis. C'est d'un style beaucoup trop naïf, qui fait plutôt penser à un amateur essayant vaguement d'écrire un roman dans la veine de Balzac ou de Poe sans avoir compris ce qui en faisait l'élégance et l'efficacité. Tous les éléments sont là pour une bonne histoire, mais tout semble avoir été dispersé pêle-mêle en espérant que ça suffirait à créer une bonne histoire. Sauf que non. Et comme le dessin ne sauve rien du tout. Alors oui, il y a parfois quelques belles planches, mais dans l'ensemble, je n'accroche pas. Le trait de Mottura manque singulièrement d'élégance, et il n'arrive pas à rendre hommage au monde créé par Bec. Les visages et les corps tordus ne dégagent rien. Guère arrangé par l'aspect informatisé qui lisse tout sur son passage, la bande dessinée n'est pas un supplice à lire, elle est juste sans saveur. Donc sans être un immonde navet, Carême ne ressemble qu'à un coup d'épée dans l'eau. Aussitôt lu, aussitôt oublié, et on passe à autre chose.

20/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà une histoire un peu bizarre, difficile à résumer et à aviser. Elle est déjà surprenante pour qui connait les autres productions de Christophe Bec, généralement à plus « grand spectacle »… Elle m’a en tout cas donné des impressions mitigées. Si le dessin de Paolo Mottura (à qui Bec fait un clin d’œil, l’illustrateur Romutta en fin du troisième tome) est plutôt bon, je n’aime pas ce style retouché avec l’informatique, c’est froid et pas vraiment mon truc. Pour le reste, les villes sont réussies, avec des décors difficiles à situer dans le temps, vaguement steampunk. C’est le mieux réussi je trouve, avec des couleurs qui vont bien avec (mais là aussi le traitement par ordinateur lisse tout…). Pour ce qui est de l’histoire, je reste un peu sur ma faim. C’est une belle histoire d’amitié, mais qui peine à trouver son souffle. On attend un peu trop que « quelque chose » arrive (le côté vaguement fantastique nous induit peut-être en erreur, d’autant plus qu’il n’y a pas de réponse aux mystères entretenus, comme les dames blanches, qui annoncent les malheurs…). Une histoire qui se laisse lire (même si j’ai trouvé les textes souvent écrits trop petits dans les phylactères), mais que j’ai semble-t-il moins appréciée que la majorité des précédents aviseurs…

04/12/2016 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Une lecture véritablement très plaisante, déjà résumée précédemment, qui nous raconte tout simplement une histoire d'amitié entre deux hommes. Tout se passe dans un univers uchronique très bien dessiné même si la colorisation informatique n'est pas ma tasse de thé. C'est vraiment au niveau du scénario que tout se passe, et finalement la manière dont les choses sont racontées donne l'impression qu'il ne se passe justement pas grand chose. Quelques petites touches de fantastiques viennent rehausser l'ensemble mais sans que cela ne soit plombant ou que cela fasse dériver le récit. Une trilogie qui au final fait passer le lecteur par plusieurs sentiments avec une justesse de ton qui ne se dément jamais.

20/09/2014 (modifier)
Par DamBDfan
Note: 4/5
L'avatar du posteur DamBDfan

Très bel itinéraire de deux amis dont l’issue ne laisse pas indifférent. On suit avec plaisir le road trip de ce gros bonhomme très sensible (Carême) et son ami Martinien que peu de choses sépareront. L’ambiance est à la fois étrange et fascinante, on ne sait pas trop où et quand l’action se passe. Les décors sont à la fois modernes (buildings, allure des personnages, tags sur les murs…) et anciens (voitures, dirigeables, tramway…), le mélange des deux est très original et tout cela m’a parfois fait penser à du François Schuiten (surtout au niveau de l’architecture des bâtiments) mais avec un dessin plus rondouillard de la part de Mottura. Les dialogues sont remarquables de fluidité, il y a de bonnes idées, ça se lit bien même si quelques séquences sont un peu rapides à mon goût (le mariage,…) mais rien de bien grave… A découvrir.

25/06/2014 (modifier)
Par Ducky
Note: 3/5

Une belle histoire d'amitié. Des dessins (graphismes?) parfois somptueux, un univers original proche du notre mais avec un jenesaisquoi de plus charmant (peut-être les bâtiments, ou les dirigeables qui parsèment le ciel, ça m'a rappelé final fantasy). Mais... durant les 3 tomes de l'intégrale, on attend qu'il se passe quelque chose, que l'histoire démarre. Mais non. Mêmes les événements qui traversent les personnages semblent juste leur glisser dessus, en tout cas c'est ce que j'ai ressenti. Dommage, mais une lecture pas désagréable pour autant. un 2,5/5 arrondi N.B : la petite intégrale est vendue a un prix défiant toute concurrence, mais au prix de la lisibilité.

27/08/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Michelmichel

Tome 1: Tome 2: Tome 3: J'ai beaucoup apprécié l'originalité de l'univers dans lequel se déroule cette histoire, notamment les décors. La ville de Lanmeurbourg, l'aérogare, l'express...Les auteurs ont fait preuve d'une belle créativité là-dedans. Coté dessins, outre les décors, j'ai bien aimé les couleurs qui sont très riches et variées, et bien choisies. Elles contribuent à l'immersion dans le récit. Malheureusement, ces couleurs ne sont pas toujours habilement imprimées sur le dessin, et j'ai souvent eu l'impression de regarder des images de dessin animé pour enfant, et ça, j'aime pas du tout... C'est uniforme, satiné, trop lisse. Par contre, j'ai été un peu moins contenté en ce qui concerne les visages. Je trouve que beaucoup de personnages ressemblent au faciès parfois clownesque de Martinien (le sauveteur dans le tunnel, le tenancier de l'hôtel dans lequel Martinien et Aimé se font refouler). Pour moi c'est clair, Mottura a du talent, mais les visages ne sont pas son fort dans cet album. Je ne suis encore une fois pas trop fan des effets informatisés: flou, mouvement, la touche informatique est parfois trop grossière, et ça casse un peu ce beau dessin. Côté scénario, j'ai trouvé l'histoire originale, intéressante, et prenante. Cependant, le dernier tome m'a beaucoup déçu, car j'ai trouvé qu'il n'apportait pas grand chose à l'intrigue. Et d'ailleurs, même la narration est moins fluide. Au lieu de lire une histoire, on se coltine une succession d'évènements jusqu'à la fin que l'on connait dès le début. Une histoire touchante et originale, mais qui aurait gagné à être présentée en deux tomes plus étoffés. (197)

02/01/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je reste quelque peu sur ma faim avec ce beau triptyque creux. Beau car le dessin, la narration et les personnages principaux sont beaux, tout simplement. Creux parce que l’intrigue est absente. On suit ces personnages, à qui il n’arrive rien ou presque. On assiste à d’étranges événements sans qu’ils nous soient expliqués. On cherche vainement le début d’une aventure et on reste avec les acteurs principaux qui ne cessent de se présenter et de parler de leur ressenti. Il manque à cette série une idée forte qui aurait pu servir de fil conducteur. Résultat : j’ai été touché par les personnages, je me suis attardé sur certaines planches tant le style du dessinateur allie lisibilité, précision, audace dans les angles de vue, et capacité à reproduire les émotions des acteurs tout en restant dans la retenue, mais je crains d’avoir oublié la majeure partie de l’histoire d’ici peu. Pourtant, je ne peux pas dire que je me sois ennuyé durant ma lecture. Ҫa coule tout seul, serais-je tenté de dire… mais je n’ai pas été passionné. Ce sentiment qu’il manque quelque chose à cet album pour vraiment me satisfaire m’incite à n’accorder qu’un « pas mal » sans plus et sans conseil d’achat. Je conseille cependant la lecture si vous avez l’occasion de l’emprunter car il y a suffisamment de qualités dans la série pour séduire d’autres lecteurs.

14/09/2011 (modifier)
Par js
Note: 4/5

Pas tout à fait 4/5, mais pas non plus 3.5/5. Difficile de noter ce triptyque plutôt surprenant. La force de cette série tient dans sa narration vraiment excellente. Les phrases sont bien écrites, pertinentes et à la bonne longueur pour ne pas fatiguer le lecteur mais sans non plus le frustrer. Le tout rend très bien, on s'attache aux personnages, à leur spontanéité et cela est d'autant plus vrai que la narration est sincère ; sincère dans le sens où les sentiments sont bien exprimés, les idées claires, la logique respectée. Le hic de ce triptyque, c'est justement la narration. En effet, arrivé au milieu du tome 2, on sait (depuis le début) que les deux personnages sont amis, mais au final, on ne les voit jamais parler. Cette quasi-absence de bulles est assez frustrante ; on ne voit pas bien la façon de penser d'Aimé et on ne rentre à aucun moment dans des conversations passionnées entre les deux amis. Mais ce scénario est très convaincant (je le vois bien en film), assez touchant par moments bien que l'histoire paraisse un peu farfelue parfois et que certaines scènes s'enchainent sans raison apparente ou sans réel intérêt. Le dessin est très beau, les architectures et les paysages sont magnifiques et en mettent vraiment plein la vue. Les couleurs ne sont pas en reste et les personnages ont de bonnes bouilles et sont très expressifs. Vraiment, un bon triptyque mettant en scène une histoire d'amitié touchante mêlée de pas mal de péripéties qui dynamisent la lecture. L'absence de dialogues et certains passages sans grand intérêt sont les deux points négatifs de cette série au graphisme très agréable. P.S : à posséder, mais ne pas acheter l'intégrale à 9.90, c'est un petit format souple qui s'abîme assez vite...

24/08/2011 (modifier)
Par pewi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Ce que je trouve le plus réussi dans cette bd c'est la narration qui est très dense et pourtant fluide. Le scénario recycle de vieilles ficelles de manière plutôt originale et sur le mode de l'émotion. Le dessin est très soigné et parfois remarquable à mon goût. J'ai beaucoup aimé la manière dont est utilisé la statuaire, c'est la première fois que je lui constate une telle importance dans une bd. J'ai été touché par cette œuvre alors un grand merci à Christophe Bec et Paolo Mottura et bien sûr : vive les humanoïdes associés !

09/03/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

Cette série aurait pu largement bénéficier d’une petite rallonge, je trouve que le dernier tome avance trop vite par rapport aux deux premiers, ça donne un petit déséquilibre au récit et une fin qui arrive bien trop vite, même si tout est parfaitement beau et émouvant de la première à la dernière planche. Par ailleurs ce tome nous aurait permis de passer plus de temps avec ces trois êtres d’exception. Mon coup de cœur va en grande partie à Ferdinand, c’est rare de voir un animal rester tout au long d’un récit et en plus y garder une place privilégiée, j’ai aimé son caractère joyeux et insouciant, même pas triste d’avoir perdu son Aimé puisqu’il retrouve son Martinien ! Brave bête ! La touche fantastique n’est là que comme exutoire à la fatalité ou encore comme le lien qui unis ces deux amis dans leur passion commune des œuvres fantastiques, les seules choses « extraordinaires » de ce récit sont sa simplicité et l'amour indicible qui unit ces trois personnages. Le ton est toujours juste, une parfaite composition de sentiments et de comportements humains, à aucun moment Bec ne force la main du lecteur en ajoutant une couche de larmoyante geignardise et préfère rester dans l’optimisme, montrant toujours le bon côté des choses, c’est une bouffée d’air frais dans le trop-plein de productions pleurnichardes qui n’arrivent qu’à me rebuter. Par contre, j’émettrais bien quelques réserves sur le graphisme. Bien que la bd soit informatisée et colorisée avec soin et que le résultat soit globalement plaisant, je lui trouve tout de même un petit côté artificiel, les couleurs manquent de texture, c’est trop vaporeux. De plus le lettrage est un poil petit, une série à lire dans une phase d’éveil intense pour ne pas en repartir avec les yeux dans les poches.

16/10/2010 (modifier)