Carême

Un étrange road-movie mâtiné de fantastique...
Auteurs italiens Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Les Humanoïdes Associés Road movie
Une auberge de montagne perdue au milieu de l'hiver va devenir le théâtre d'une surprenante et touchante rencontre: celle de deux hommes solitaires qui vont se découvrir l'un l'autre et se lier d'amitié. Après avoir recueilli un chien errant, l'improbable duo que forment Aimé et Martinien décide de faire route commune en direction de Lanmeurbourg, la ville impériale. Tous deux sont alors loin de se douter que ce simple trajet se transformera en un périple tragique aussi drôle que déroutant. texte : humanos
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Date de parution | 22 Septembre 2004 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis


Mais qu'est-ce que Christophe Bec a voulu nous raconter avec cette histoire ? Alors d'accord, je vois bien le côté "histoire d'amitié entre deux marginaux", l'un par choix, l'autre par souffrance. Je suppose qu'il faut se réjouir devant cette belle amitié faite de petits riens, et qu'on doit trouver touchants ces personnages qui cherchent leur place dans un monde trop grand pour eux. Bon, tout ça, je veux bien le voir. Mais... de là à en faire une histoire, il y a un pas. En fait d'histoire, Carême n'est qu'une suite d'événements, souvent très vaguement connectés entre eux, qui ne fait que nous montrer l'évolution d'une relation entre deux hommes qui n'arrivent plus à se détacher l'un de l'autre. C'est cette absence de fil directeur qui est censé faire le fil de l'histoire, et pour moi, c'est cette absence de fil directeur qui lui nuit terriblement. Une bonne bande dessinée doit avoir un discours, ou savoir justifier son absence de discours. Avec Carême, on est pile entre les deux. On voit bien la volonté de Christophe Bec de mettre en place une métaphore transparente et un peu steampunk de notre monde au XIXe siècle, mais il n'en tire STRICTEMENT rien ! Tout cela est vide, d'un vide absolu qui fait peur à voir. Tout doit tourner autour d'une relation qu'on doit trouver émouvante, sauf qu'on a oublié de nous rendre les personnages attachants. Je ne les déteste pas, mais je n'arrive pas à trouver le caractère qui devrait nous faire ressentir l'empathie que l'auteur recherche visiblement. Tout ça est trop lisse, et le texte n'a pas la poésie que Bec croît y avoir mis. C'est d'un style beaucoup trop naïf, qui fait plutôt penser à un amateur essayant vaguement d'écrire un roman dans la veine de Balzac ou de Poe sans avoir compris ce qui en faisait l'élégance et l'efficacité. Tous les éléments sont là pour une bonne histoire, mais tout semble avoir été dispersé pêle-mêle en espérant que ça suffirait à créer une bonne histoire. Sauf que non. Et comme le dessin ne sauve rien du tout. Alors oui, il y a parfois quelques belles planches, mais dans l'ensemble, je n'accroche pas. Le trait de Mottura manque singulièrement d'élégance, et il n'arrive pas à rendre hommage au monde créé par Bec. Les visages et les corps tordus ne dégagent rien. Guère arrangé par l'aspect informatisé qui lisse tout sur son passage, la bande dessinée n'est pas un supplice à lire, elle est juste sans saveur. Donc sans être un immonde navet, Carême ne ressemble qu'à un coup d'épée dans l'eau. Aussitôt lu, aussitôt oublié, et on passe à autre chose.
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