Ce one shot reprend et conclut le récit inachevé du tome 1 de Moonfleet des mêmes auteurs. Cette bd est une libre adaptation du roman homonyme de John Meade Falkner (un classique paraît il).
C’est une chouette histoire aux allures de conte qui, à travers le destin du jeune John Tranchard, matérialise l’imagination sans limites des enfants mêlant aventures et peurs. Il y est en effet question de bandits, de fantôme, de quête, de trésor, d’amour aussi . . . Cet album est surtout une métaphore sur l’évolution de l’enfant et de son passage à l’âge adulte. Assez lent au début, le rythme s’accélère ensuite pour devenir prenant. Le trait épais retranscrit fort bien l’atmosphère pesante qui plane sur ces scènes nocturnes. Cela ajoute une tension supplémentaire à ce récit aventureux. Le final n’est pas surprenant mais ponctue comme il se doit ce récit.
Une lecture plaisante, pour petits et grands.
Un nouvel album de Thierry Gloris... Chouette!
Tiens, c'est du médiéval fantastique, sur fond d'ésotérisme et quête religieuse...
Ouais, bof, m'inspire pas tout ça. J'ai l'impression d'en avoir fait le tour...
Je vais attendre un peu...
Voici ce que je me suis dit à la parution de cet album.
J'ai donc attendu et l'ai emprunté à un ami. Et je fus agréablement surpris...
Et principalement par le scénario. Je ne vais pas vous faire un résumé de l'histoire, lisez l'avis de Miranda pour cela. Non, je vais plutôt parler de ce qui m'a bien plu. Tous d'abord, ce n'est pas une énième histoire ésotirico-religieuse-qu'on a l'impression d'avoir lue cent fois. Le début le laisse penser, mais, très rapidement, on se rend compte qu'il y a plus que cela... D'abord par la richesse de l'univers, ensuite par le fait que les "bons" ne sont peut-être pas .... Ensuite par les toujours aussi succulents dialogues (on reconnaît bien là la "Gloris touch").
Autre point fort : les rebondissements. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture : il y avait toujours quelque chose qui bougeait ou à apprendre. Un bon moment de lecture donc...
Au niveau du traitement graphique, je serais plus réservé : si le dessin est assez joli, le traitement des couleurs ne m'a pas emballé plus que cela. A la lecture, j'ai en fait eu l'impression de tenir un album de chez Soleil, et plus particulièrement de la collection Celtic. Et, sorry, mais ce n'est pas une référence pour moi (même s'il y a de bonnes choses dans cette collection). Dommage donc, la cinquième étoile s'éloigne.
Et, pour finir, tout comme Miranda, quelques grandes et belles planches n'auraient pas été de trop. Peut-être dans le tome 2?
Donc, en résumé, foncez, c'est un bon album qui ne décevra pas...
Au milieu de la déferlante « bande dessinéesque » de séries consacrée à la légende de Siegfried et de l’anneau des Nibelungen, « Siegfried » de Alex Alice sort son épingle du jeu à merveille.
J’ai découvert le formidable travail d’Alex Alice avec les dessins de la quadrilogie « Le Troisième Testament ». Ce dernier est un dessinateur hors pair. Les couvertures, les planches sur une page, les planches classiques, l’ensemble est splendide. J’ai aimé tout particulièrement les planches d’ouverture des albums avec des paysages à couper le souffle et une impression d’immensité retranscrite de façon impressionnante. Les personnages sont grandioses (Odin, la Walkyrie, etc.). Le découpage est très réussi imprimant la lenteur, le rythme ou la confusion dans l’esprit du lecteur.
Les couleurs sont sélectionnées avec le plus grand soin. Le rendu final est très professionnel. C’est vendeur tout en gardant une véritable personnalité.
Le scénario est lui aussi d’Alex Alice. C’est donc une découverte pour moi. Une belle découverte puisque l’ensemble est très cohérent. La quête de Siegfried est bien structurée et contée de façon agréable. Je me suis immergé totalement dans l’aventure du jeune homme et malgré un format supérieur aux 48 pages habituelles, j’ai avalé les pages à vitesse grand V. Alex Alice fait également la part à l’humour par l’intermédiaire de Mime, le Nibelung ayant élevé Siegfried. Un peu surpris au premier abord, j’ai trouvé que cela s’intégrait bien à l’histoire en dédramatisant le récit.
Mais la véritable force de « Siegfried » est le sentiment épique qui se dégage de l’histoire. Le dessin n’y est pas étranger. On admire des montagnes infranchissables, des fleuves profonds et des forêts magiques avec toujours le même émerveillement. Cela me rappelle les sensations que j’ai ressenties avec « Le Seigneur des Anneaux » (livres et films). On se sent écrasé par la force des montagnes et des Dieux.
Voilà donc une série qui s’impose comme une valeur sure de la fantasy. Alex Alice et Dargaud ont frappé fort et signent sans doute la meilleure adaptation de la légende germano scandinave de l’enfant loup en bande dessinée.
Une bd réjouissante qui change de certaines bd mainstream ! Un scénario-concept qui est une mise en abîme simple et efficace du récit éternel de pirates, avec un second degré constant et des répliques du génie qui font mouche : "Pourquoi ne pas me donner le trésor tout de suite ?" - "Parce que le cours du voeu a baissé" répond le génie margoulin au capitaine, non moins douteux (d'ailleurs tous les personnages sont assez "loosesque").
Le tout servi par des morceaux de bravoures dans le dessin, notamment la bataille mouvementée et la séquence sur l'Île.
Un très bon moment, dommage qu'il ne semble pas y avoir de suite.
Intéressant, et d'une fluidité très agréable, la lecture est facile. J’ai beaucoup aimé ce rappel des actualités qui ont marqué cette période ; la variété des dessinateurs permet d'ajouter à la lecture des événements. Chacun aborde l'actualité choisie selon un angle qui lui est propre et on a d'agréables surprises. La gravité de certains faits est respectée et nous sensibilise sans moraliser. Le lecteur est devant une actualité et chacun aura un événement qui le touche plus que ce soit léger comme la victoire des bleus en 1998, triste comme la tempête de 99, avec une "happy end" pour l'élection de Nelson Mandela, grave comme Tienanmen, carrément horrible comme les charniers au Kosovo. Ce dernier reportage est traité en photos, et montre réellement des horreurs pas toujours faciles à voir.
Des histoires courtes mais parfois pleines de souvenirs…
Plusieurs mois après sa sortie, je reste admiratif de cette bande dessinée collective, qui a su relancer la bd pour adultes après des années d'obscurantisme de la part des éditeurs.
Voici une bd aussi bien destinée aux hommes qu'aux femmes (c'est évidemment du vécu) et qui par le sujet évoqué, reste d'une élégance et d'un style bien prononcé.
Evidemment lorsqu'il s'agit d'un collectif, certaines histoires ressortent par rapport à d'autres : Capucine, Virginie, Augustin, Vince, Bertail et Olivier Vatine sortent particulièrement leur épingle du jeu...
Une bd à lire à deux, et surtout à relire.
Et chapeau aux éditions Delcourt qui, après Filles perdues, osent s'aventurer sur de pentes encore plus ardues.
Un très bon album dans le genre de l'érotisme.
Depuis quelques temps, j'ai l'impression que la bd pour adulte ose enfin s'afficher chez les libraires dits "grands publics".
Après Premières fois (Delcourt), petit chef d'oeuvre de la bd érotique contemporaine, Fluide Glacial essaie avec cette aventure de relancer le filon...
Eh bien c'est assez réussi.
Comme tant d'autres dans le genre, le noir et blanc est de mise, il faut croire que l'érotisme sied mieux en n&b qu'en couleur (d'ailleurs je viens d'acheter, en passant Le Déclic de Manara en n&b de préférence à la version couleur pourtant mise en évidence dans les librairies).
J'ai apprécié le dessin de Grégory Mardon, tout en courbe, à l'image d'un Pédrosa. L'histoire est certes classique et relève plus d'un Guitry osé (un "Désiré" en plus hot) que d'un porno pur et simple. Certes, certaines pages (notamment les pages scellées) restent pornographiques (d'ailleurs pourquoi avoir laissé ces pages attachées ? c'est ridicule mais... hypocrisie, quand tu nous tiens !) mais les références souvent ironiques aux canons des films pornos font le plus souvent sourire qu'autre chose...
Un album jouissif...
Force est de le constater : la collection poisson pilote est une véritable bijouterie tant les perles y sont présentes. Miss pas touche ne déroge pas à cette règle.
L’histoire nous entraîne dans le Paris des années trente où nous suivons les tribulations de deux sœurs, Blanche et Agathe, employées de maison. A la suite de l’assassinat de cette dernière et afin de retrouver le meurtrier, Blanche, vierge de son état, se fait alors engager au Pompadour. Un des bordels les plus prisés de la capitale.
Ce postulat de départ nous convie donc à suivre le quotidien de cette jeune femme dans un univers rarement rose : des scènes sado-maso aux meurtres en passant par la visite médicale, rien ne nous est épargné.
L’époque et les usages dépeints semblent vraiment très réalistes et le travail accompli par le scénariste est digne d’une thèse (j’exagère à peine).
Ecrit de cette manière, nous pourrions croire à un n-ième drame sur la prostitution mais non, le visuel décalé de l’œuvre nous permet un certain détachement, voire même un détachement certain, par rapport à son scénario. Cette démarche des plus contemporaines en agace habituellement plus d’un mais j’avoue que ce n’est pas mon cas. Du moins ici.
Puisque je suis dans la partie graphique, j’en profite pour signaler que le dessin du duo Kerascoët est moderne, infiniment expressif et joliment mis en couleurs. Je soupçonne toutefois les intéressés d’avoir été prendre des cours du soir chez Sfar tant il rappelle ses œuvres.
En conclusion, je ne peux donc que vous inviter à suivre les aventures de Blanche dans cette véritable étude de mœurs qu’est Miss pas touche.
Adepte de la bouteille (d’eau) pleine plutôt que vide, je lui attribue un quatre étoiles amplement mérité.
Chaudement recommandé par mon libraire, j'ai acheté cette bande dessinée les yeux fermés.
D'abord il y a Kris, scénariste ô combien talentueux et Maël, qui aligne depuis quelques années quelques pépites.
Décidemment la guerre de 14 inspire les scénaristes depuis peu de temps (mettons évidemment de côté Tardi, LE dessinateur sur la grande guerre). De Mattéoà L'Or et le Sang, en passant par La Tranchée(qui d'ailleurs offre à peu près le même thème, celui d'une enquête sur un meurtre au milieu des tranchées), la Der des ders n'en finit pas d'inspirer la bd.
Dans ce premier volume, d'ailleurs fort réussi, plus que l'aspect enquête, c'est l'ambiance, la vie des tranchées qui domine.
Une très belle entrée en matière servie par un superbe dessin de Maël.
D'ailleurs, je ne cesse d'ouvrir ce livre pour seulement admirer les dessins.
Les dialogues et récitatifs de Kris font mouche.
Un album sorti quasiment dans la discrétion et qui mérite vraiment que l'on s'y attarde.
Une très bonne surprise de cette rentrée
A découvrir.
Moi j'ai commencé par le Mystère Egyptchien le tome 5. J'ai aimé la démarche et les dessins très cartoons m'ont plu par leur dynamisme. Je viens d'acheter le 6 Malbouffe dans un festival et je l'ai fait dédicacer par Dirick qui est un auteur très sympa qui se prend pas la tête. Je n'ai pas été déçu. Ce sont les deux volumes que j'ai lus mais ils me donnent envie de lire les autres.
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Les Contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet)
Ce one shot reprend et conclut le récit inachevé du tome 1 de Moonfleet des mêmes auteurs. Cette bd est une libre adaptation du roman homonyme de John Meade Falkner (un classique paraît il). C’est une chouette histoire aux allures de conte qui, à travers le destin du jeune John Tranchard, matérialise l’imagination sans limites des enfants mêlant aventures et peurs. Il y est en effet question de bandits, de fantôme, de quête, de trésor, d’amour aussi . . . Cet album est surtout une métaphore sur l’évolution de l’enfant et de son passage à l’âge adulte. Assez lent au début, le rythme s’accélère ensuite pour devenir prenant. Le trait épais retranscrit fort bien l’atmosphère pesante qui plane sur ces scènes nocturnes. Cela ajoute une tension supplémentaire à ce récit aventureux. Le final n’est pas surprenant mais ponctue comme il se doit ce récit. Une lecture plaisante, pour petits et grands.
Missi Dominici
Un nouvel album de Thierry Gloris... Chouette! Tiens, c'est du médiéval fantastique, sur fond d'ésotérisme et quête religieuse... Ouais, bof, m'inspire pas tout ça. J'ai l'impression d'en avoir fait le tour... Je vais attendre un peu... Voici ce que je me suis dit à la parution de cet album. J'ai donc attendu et l'ai emprunté à un ami. Et je fus agréablement surpris... Et principalement par le scénario. Je ne vais pas vous faire un résumé de l'histoire, lisez l'avis de Miranda pour cela. Non, je vais plutôt parler de ce qui m'a bien plu. Tous d'abord, ce n'est pas une énième histoire ésotirico-religieuse-qu'on a l'impression d'avoir lue cent fois. Le début le laisse penser, mais, très rapidement, on se rend compte qu'il y a plus que cela... D'abord par la richesse de l'univers, ensuite par le fait que les "bons" ne sont peut-être pas .... Ensuite par les toujours aussi succulents dialogues (on reconnaît bien là la "Gloris touch"). Autre point fort : les rebondissements. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture : il y avait toujours quelque chose qui bougeait ou à apprendre. Un bon moment de lecture donc... Au niveau du traitement graphique, je serais plus réservé : si le dessin est assez joli, le traitement des couleurs ne m'a pas emballé plus que cela. A la lecture, j'ai en fait eu l'impression de tenir un album de chez Soleil, et plus particulièrement de la collection Celtic. Et, sorry, mais ce n'est pas une référence pour moi (même s'il y a de bonnes choses dans cette collection). Dommage donc, la cinquième étoile s'éloigne. Et, pour finir, tout comme Miranda, quelques grandes et belles planches n'auraient pas été de trop. Peut-être dans le tome 2? Donc, en résumé, foncez, c'est un bon album qui ne décevra pas...
Siegfried
Au milieu de la déferlante « bande dessinéesque » de séries consacrée à la légende de Siegfried et de l’anneau des Nibelungen, « Siegfried » de Alex Alice sort son épingle du jeu à merveille. J’ai découvert le formidable travail d’Alex Alice avec les dessins de la quadrilogie « Le Troisième Testament ». Ce dernier est un dessinateur hors pair. Les couvertures, les planches sur une page, les planches classiques, l’ensemble est splendide. J’ai aimé tout particulièrement les planches d’ouverture des albums avec des paysages à couper le souffle et une impression d’immensité retranscrite de façon impressionnante. Les personnages sont grandioses (Odin, la Walkyrie, etc.). Le découpage est très réussi imprimant la lenteur, le rythme ou la confusion dans l’esprit du lecteur. Les couleurs sont sélectionnées avec le plus grand soin. Le rendu final est très professionnel. C’est vendeur tout en gardant une véritable personnalité. Le scénario est lui aussi d’Alex Alice. C’est donc une découverte pour moi. Une belle découverte puisque l’ensemble est très cohérent. La quête de Siegfried est bien structurée et contée de façon agréable. Je me suis immergé totalement dans l’aventure du jeune homme et malgré un format supérieur aux 48 pages habituelles, j’ai avalé les pages à vitesse grand V. Alex Alice fait également la part à l’humour par l’intermédiaire de Mime, le Nibelung ayant élevé Siegfried. Un peu surpris au premier abord, j’ai trouvé que cela s’intégrait bien à l’histoire en dédramatisant le récit. Mais la véritable force de « Siegfried » est le sentiment épique qui se dégage de l’histoire. Le dessin n’y est pas étranger. On admire des montagnes infranchissables, des fleuves profonds et des forêts magiques avec toujours le même émerveillement. Cela me rappelle les sensations que j’ai ressenties avec « Le Seigneur des Anneaux » (livres et films). On se sent écrasé par la force des montagnes et des Dieux. Voilà donc une série qui s’impose comme une valeur sure de la fantasy. Alex Alice et Dargaud ont frappé fort et signent sans doute la meilleure adaptation de la légende germano scandinave de l’enfant loup en bande dessinée.
Corsaire du Roy (Oeil Brun Oeil Bleu - Le Malouin)
Une bd réjouissante qui change de certaines bd mainstream ! Un scénario-concept qui est une mise en abîme simple et efficace du récit éternel de pirates, avec un second degré constant et des répliques du génie qui font mouche : "Pourquoi ne pas me donner le trésor tout de suite ?" - "Parce que le cours du voeu a baissé" répond le génie margoulin au capitaine, non moins douteux (d'ailleurs tous les personnages sont assez "loosesque"). Le tout servi par des morceaux de bravoures dans le dessin, notamment la bataille mouvementée et la séquence sur l'Île. Un très bon moment, dommage qu'il ne semble pas y avoir de suite.
France Info, 30 ans d'actualité (Le jour où...)
Intéressant, et d'une fluidité très agréable, la lecture est facile. J’ai beaucoup aimé ce rappel des actualités qui ont marqué cette période ; la variété des dessinateurs permet d'ajouter à la lecture des événements. Chacun aborde l'actualité choisie selon un angle qui lui est propre et on a d'agréables surprises. La gravité de certains faits est respectée et nous sensibilise sans moraliser. Le lecteur est devant une actualité et chacun aura un événement qui le touche plus que ce soit léger comme la victoire des bleus en 1998, triste comme la tempête de 99, avec une "happy end" pour l'élection de Nelson Mandela, grave comme Tienanmen, carrément horrible comme les charniers au Kosovo. Ce dernier reportage est traité en photos, et montre réellement des horreurs pas toujours faciles à voir. Des histoires courtes mais parfois pleines de souvenirs…
Premières fois
Plusieurs mois après sa sortie, je reste admiratif de cette bande dessinée collective, qui a su relancer la bd pour adultes après des années d'obscurantisme de la part des éditeurs. Voici une bd aussi bien destinée aux hommes qu'aux femmes (c'est évidemment du vécu) et qui par le sujet évoqué, reste d'une élégance et d'un style bien prononcé. Evidemment lorsqu'il s'agit d'un collectif, certaines histoires ressortent par rapport à d'autres : Capucine, Virginie, Augustin, Vince, Bertail et Olivier Vatine sortent particulièrement leur épingle du jeu... Une bd à lire à deux, et surtout à relire. Et chapeau aux éditions Delcourt qui, après Filles perdues, osent s'aventurer sur de pentes encore plus ardues. Un très bon album dans le genre de l'érotisme.
Madame désire ?
Depuis quelques temps, j'ai l'impression que la bd pour adulte ose enfin s'afficher chez les libraires dits "grands publics". Après Premières fois (Delcourt), petit chef d'oeuvre de la bd érotique contemporaine, Fluide Glacial essaie avec cette aventure de relancer le filon... Eh bien c'est assez réussi. Comme tant d'autres dans le genre, le noir et blanc est de mise, il faut croire que l'érotisme sied mieux en n&b qu'en couleur (d'ailleurs je viens d'acheter, en passant Le Déclic de Manara en n&b de préférence à la version couleur pourtant mise en évidence dans les librairies). J'ai apprécié le dessin de Grégory Mardon, tout en courbe, à l'image d'un Pédrosa. L'histoire est certes classique et relève plus d'un Guitry osé (un "Désiré" en plus hot) que d'un porno pur et simple. Certes, certaines pages (notamment les pages scellées) restent pornographiques (d'ailleurs pourquoi avoir laissé ces pages attachées ? c'est ridicule mais... hypocrisie, quand tu nous tiens !) mais les références souvent ironiques aux canons des films pornos font le plus souvent sourire qu'autre chose... Un album jouissif...
Miss Pas Touche
Force est de le constater : la collection poisson pilote est une véritable bijouterie tant les perles y sont présentes. Miss pas touche ne déroge pas à cette règle. L’histoire nous entraîne dans le Paris des années trente où nous suivons les tribulations de deux sœurs, Blanche et Agathe, employées de maison. A la suite de l’assassinat de cette dernière et afin de retrouver le meurtrier, Blanche, vierge de son état, se fait alors engager au Pompadour. Un des bordels les plus prisés de la capitale. Ce postulat de départ nous convie donc à suivre le quotidien de cette jeune femme dans un univers rarement rose : des scènes sado-maso aux meurtres en passant par la visite médicale, rien ne nous est épargné. L’époque et les usages dépeints semblent vraiment très réalistes et le travail accompli par le scénariste est digne d’une thèse (j’exagère à peine). Ecrit de cette manière, nous pourrions croire à un n-ième drame sur la prostitution mais non, le visuel décalé de l’œuvre nous permet un certain détachement, voire même un détachement certain, par rapport à son scénario. Cette démarche des plus contemporaines en agace habituellement plus d’un mais j’avoue que ce n’est pas mon cas. Du moins ici. Puisque je suis dans la partie graphique, j’en profite pour signaler que le dessin du duo Kerascoët est moderne, infiniment expressif et joliment mis en couleurs. Je soupçonne toutefois les intéressés d’avoir été prendre des cours du soir chez Sfar tant il rappelle ses œuvres. En conclusion, je ne peux donc que vous inviter à suivre les aventures de Blanche dans cette véritable étude de mœurs qu’est Miss pas touche. Adepte de la bouteille (d’eau) pleine plutôt que vide, je lui attribue un quatre étoiles amplement mérité.
Notre Mère la Guerre
Chaudement recommandé par mon libraire, j'ai acheté cette bande dessinée les yeux fermés. D'abord il y a Kris, scénariste ô combien talentueux et Maël, qui aligne depuis quelques années quelques pépites. Décidemment la guerre de 14 inspire les scénaristes depuis peu de temps (mettons évidemment de côté Tardi, LE dessinateur sur la grande guerre). De Mattéoà L'Or et le Sang, en passant par La Tranchée(qui d'ailleurs offre à peu près le même thème, celui d'une enquête sur un meurtre au milieu des tranchées), la Der des ders n'en finit pas d'inspirer la bd. Dans ce premier volume, d'ailleurs fort réussi, plus que l'aspect enquête, c'est l'ambiance, la vie des tranchées qui domine. Une très belle entrée en matière servie par un superbe dessin de Maël. D'ailleurs, je ne cesse d'ouvrir ce livre pour seulement admirer les dessins. Les dialogues et récitatifs de Kris font mouche. Un album sorti quasiment dans la discrétion et qui mérite vraiment que l'on s'y attarde. Une très bonne surprise de cette rentrée A découvrir.
Une enquête de l'inspecteur Klebs
Moi j'ai commencé par le Mystère Egyptchien le tome 5. J'ai aimé la démarche et les dessins très cartoons m'ont plu par leur dynamisme. Je viens d'acheter le 6 Malbouffe dans un festival et je l'ai fait dédicacer par Dirick qui est un auteur très sympa qui se prend pas la tête. Je n'ai pas été déçu. Ce sont les deux volumes que j'ai lus mais ils me donnent envie de lire les autres.