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Couverture de la série Missions Kimono
Missions Kimono

Excellente série que voilà ! Et qui ravira les amateurs d’aviation en général, et de « Buck Danny » en particulier. Jean-Yves Brouard maitrise son sujet. J’ai senti toute la volonté de crédibilité technique de l’auteur, et s’il a parfois recours à un « heureux hasard » dans ses rebondissements, il parvient cependant à garder son aspect « réaliste » tout le long de cette série. Ses aventures ont, de plus, l’avantage de pouvoir s’étaler sur plusieurs tomes. La série y gagne en complexité et il faut parfois s’accrocher pour démêler les fils de ces intrigues. Dans une collection combinant intrigue politique et comportement militaire, je trouve que c’est plutôt un atout que cette complexité. Mais il est clair qu’on ne lit pas un « Mission Kimono » comme on lit « Natacha ». La narration est dense, les personnages multiples et les explications techniques affichent constamment un profond souci d’exactitude (et si Jean-Yves Brouard me dit qu’il n’a jamais lu les « Buck Danny », j’aurais vraiment du mal à le croire). En fait, ce genre d’écriture m’a fait penser à l’album de Buck Danny scénarisé par De Houet, un album que j’avais bien apprécié par, justement, cette combinaison d’éléments politiques et militaires. Maintenant, tout n’est pas parfait, et je regrette le manque de charisme des personnages principaux, ainsi que leur humour parfois lourdingue. Mais nous sommes en face de personnages très réalistes, des militaires appliqués et non face à des amuseurs publics. Leur comportement sans réelle fantaisie et leur humour « pas très drôle » sont donc une autre composante de l’aspect réaliste de la série. Coté graphique, je retrouve un peu du style d’Eric Loutte (« Biggles »). Le trait est précis, agréablement réaliste quoiqu’un peu raide pour les personnages et excellent dans les domaines les plus techniques. A découvrir, sans conteste !

07/10/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zorn & Dirna
Zorn & Dirna

Fantastique série ! Nous voilà dans un univers où la mort n'existe plus, où l'on doit user d'expédients, ou plutôt d'exécuteurs-récipiendaires d'âmes afin de faire "partir" les personnes trop âgées ou trop faibles. Au passage, cette morale est discutable, mais cela s'intègre bien à la philosophie de l'univers développé. Ce qui m'a plu avant tout, c'est la grande cohérence de l'ensemble. Je pensais être, avant de la lire, devant une intrigue enfantine dans un univers de fantasy. Alors certes, les héros sont des enfants de 6 ans, avec beaucoup de comportements de cet âge (malgré un passage où ils semblent en avoir 10 de plus), mais l'ensemble n'est pas forcément recommandable pour les plus jeunes. Il y a des corps coupés en morceaux, des meurtres moralement contestables -je vais y revenir-, un peu de fesse aussi dans le tome 5. Je parlais de "meurtres moralement contestables"... En fait il s'agit plutôt d'une sorte de sacrifice, d'un acte d'amour paternel (et je n'en dirai pas plus) véritablement déchirant. Il y a beaucoup d'émotion dans "Zorn et Dirna". Le thème principal me semble être celui de la famille, recomposée et tentant d'être heureuse malgré les aléas, les transformations, les errements et l'ambiance de chasse à l'homme. J'ai été vraiment touché par cette histoire, qui aurait peut-être pu se terminer à la fin du tome 3, même si une partie de l'intrigue n'était pas résolue. La suite est tout de même intéressante, avec des développements et des nouveaux personnages qui mériteraient qu'on s'y attarde un peu plus. Je pensais que la série était abandonnée ou terminée, mais j'espère que la suite clôturera efficacement l'ensemble. Avec tout ça, je n'ai même pas parlé du dessin... Le style de Bessadi et Trannoy (puis seulement Trannoy à partir du tome 3) est très agréable, très typé heroic fantasy/Soleil, mais il arrive à faire passer les émotions et à être également très dynamique dans les scènes d'action. Rare dans ce genre. Et puis que dire du travail des Color Twins et de Christian Lerolle aux couleurs, même si ce dernier utilise plus souvent les aplats que les premiers. "Zorn et Dirna " est un classique.

07/10/2009 (modifier)
Couverture de la série Bingo - Les Aventures d'un enfant africain
Bingo - Les Aventures d'un enfant africain

Un style graphique fidèle à l'amitié et à la ligne claire de Hergé. Une vraie vocation artistique pour ce pionnier de la bd africaine internationale que fut Mongo Sisé, décédé en 2008, à Kinshasa. La mise en couleur admirablement réussie dévoile un coup de pinceau de maître. Le récit bien ficelé avec des dialogues accrochants, signe sans ambigüité la maturité narrative de l'auteur... Et, cerise sur le gâteau : l'humour bon enfant qui défile à travers ces bulles africaines se laisse savourer, sans modération, en famille ... Une lecture autant prisée par des adultes que des enfants. La couverture attrayante de cette bd a toujours articulé vers le succès : ses ventes en librairie. A lire et à faire découvrir !

07/10/2009 (MAJ le 07/10/2009) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Hosni
Hosni

Les BDs sur les SDF ne courent pas les rues (sans mauvais jeu de mot !), il est donc intéressant d’en apprendre plus sur leur quotidien, surtout lorsque celui-ci est raconté par un ancien SDF. C’est Maximilien Le Roy qui s’y colle (voir son pavé Gaza, décembre 2008 - janvier 2009 et notre interview de Février 2009), et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est une réussite ! Le ton est juste, Hosni ne se présente ni comme un héros, ni comme une victime. Il s’en est tiré, et on sent qu’il a eu le temps de réfléchir à son passé de SDF, sur lequel il porte un regard assez mûr, presque philosophique. Les thèmes abordés sont ceux que l’on attend d’une œuvre sur ce sujet : le quotidien dans la rue, le froid, faire la manche, le regard des autres, les relations entre SDF (pas toujours tendres !) ou avec la police… C’est intéressant et touchant, mais sans jamais verser dans le larmoyant. L’ouvrage se termine avec une sélection de témoignages de SDF de tout âge (le plus jeune a 28 ans !). Un grand bravo à Maximilien, qui après avoir donné la parole aux victimes de Gaza, s’intéressent à des victimes bien réelles elles-aussi, et tellement plus proches de chez nous.

06/10/2009 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5
Couverture de la série Survivant
Survivant

A la recherche de séries sur le thème des catastrophes naturelles (après avoir entamé La Submersion du Japon et Tokyo Magnitude 8), je suis tombée sur de très bons avis concernant cette série de la fin des années 80, publiée en France entre 2006 et 2008 par, je cite, "le pionnier du manga gekiga et l'un des derniers monstres sacrés du manga encore vivants" (également auteur de Golgo 13, auquel je vais probablement m'intéresser d'ici peu). Bien qu'inégale et non exempte de défauts, cette série est une grande série. Passionnante et instructive, elle est beaucoup plus mature que Tokyo Magnitude 8, alors que son personnage principal est bien plus jeune que les héros de ladite série. J'ai littéralement dévoré certains passages, la quête et le voyage dans un Japon dévasté (et très joliment dessiné) de Satoru, poussé par le désir de retrouver sa famille et l'instinct de survie sont très prenants. Ses rencontres diverses et variées sont assez édifiantes, entre la jeune fille un peu tête à claque du début, les hommes égoïstes et qui s'empressent d'appliquer la loi de la jungle dès que l'occasion se présente et ceux qui profitent de la faiblesse des leurs sous prétexte de volonté divine, on finit par se dire qu'il est bien mieux seul et en tous les cas, qu'il n'y a vraiment rien à tirer de l'espèce humaine, ou du moins des adultes … "Survivant" a aussi des défauts. Au niveau du scénario, certains passages sont assez peu crédibles, ou pas assez réalistes (les effets de la sous alimentation sur le physique par exemple). La narration, qui se veut instructive est parfois barbante. L'auteur s'est bien documenté sur les phénomènes tectoniques, les modes de survie dans un environnement hostile ou l'influence des dérèglements climatiques sur la flore et la faune mais l'accumulation des apartés pédagogiques finit par lasser et casse un peu le rythme. Au niveau du dessin, il est très soigné et détaillé, petit bémol (tout à fait pardonnable et c'est vraiment histoire de pinailler) tout de même sur la physionomie du héros avec sa carrure évolutive et parfois approximative. La fin est belle sans être complètement "joyeuse", une bonne initiative qui conclut avec brio ces 10 volumes.

06/10/2009 (modifier)
Couverture de la série Première neige
Première neige

Il est de ces ouvrages sur lesquels nos exigences ne peuvent être identiques, adapter un récit sur le spleen de Maupassant en BD relève du suicide idéaliste ! Certes les Manga nippons à grande base de vides langoureux deviennent un phénomène de société (incompris pour ma part), mais tout de même ! Le scénario est simplissime : il raconte la chute d’une femme qui meurt d’ennui. Une très bonne exposition était passée il y a quelques années sur ce phénomène touchant certains individus, les types de spleen au cours de l’histoire et leur origine par rapport au monde qui nous entoure. Attention donc à tous les amateurs d’histoire/scénario/action/suspens, vous n’aurez rien dans ce récit… Le dessin est dans ce contexte, l’élément majeur permettant à l’album de prendre corps dans ce thème ; et force est de constater que le résultat est magistral… Dans un style hybride entre l’aquarelle et le pointillisme, entre van Gogh et Monet, toujours dans des teintes ocre pâles et claires, le quotidien de cette jeune femme interpelle. Les vues se succèdent avec souplesse et lenteur, les couleurs sont uniformes, cela cadre parfaitement avec le vide d’une vie froidement narré. Evidemment on peut se révolter contre cette femme qui n’est que spectatrice de tout ce qui l’entoure et la trouver responsable de l’histoire qu’elle raconte elle-même d’un air détaché, en remettant sur autrui toutes les décisions qu’elle n’a pas su prendre. Mais si tel est le cas, alors vraiment, que l’adaptation est réussie ! Le livre se lit rapidement, mais on est complètement immergé dans cette ambiance ouatée d’une femme souffrant de cette maladie (car à ce stade de développement, certains pensent que c’est une maladie). Incapable d’imaginer un avenir par elle-même, elle se laisse porter dans un néant qu’elle sait fatal. Mais justement, il s’agit bien de ce que recherchent ce genre de personnes incapables de trouver la moindre grâce (ou disons une raison de vivre) dans ce quotidien. Vous l’aurez compris voici une BD ennuyeuse au possible, et pourtant je trouve l’adaptation du récit incroyablement pertinente. Bravo à Kana d’avoir osé sortir un tel ouvrage qui ne restera certainement pas longtemps sur les étals. En attendant profitez-en ! L’achat me parait cependant facultatif quand bien même vous vous identifiez fortement à l’héroïne !

06/10/2009 (modifier)
Par AqME
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Régulateur
Le Régulateur

Le régulateur est une des rares séries sur lesquelles j'ai flashé grâce aux couvertures et aux magnifiques dessins. Pour faire court, je suis tout simplement rentré dans cet univers steam punk et cela grâce à un graphisme ahurissant de beauté et de dégradé. L'univers est rendu avec maestria et on ressent vraiment le croisement entre les différentes époques. Le héros ou anti-héros, Aristide Nyx est un personnage inquiétant avec une allure à la chapeau melon et bottes de cuir et un flegme typiquement anglais, mais en plus, il n'est pas lisse du tout, car il cache un secret relativement terrible et intéressant. Et je ne parle pas encore des personnages féminins, sexys mais assez en nuance, avec une blonde incendiaire au pouvoir plus qu'original et une rousse dichotomique dont on ne sait pas trop les intérêts. Le scénario est intéressant notamment avec des rebondissements assez bien placés et des scènes d'action rondement menées. Il faut dire aussi que l'univers créé se prête vraiment à une pléiade de scénarios originaux. Enfin, on se rapproche vraiment d'une ambiance à la bioshock, donc un univers travaillé, profond et vraiment angoissant. Néanmoins, le régulateur pêche par un tome 3 inutile, qui n'apporte rien au scénario (une hypothétique vente commerciale ? ) et des détails qui s'effiloche au fil des tomes ( manque de temps pour Moreno ? ). Il en reste tout de même une bonne grosse surprise pour moi, et je conseille fortement cette série!

05/10/2009 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5
Couverture de la série L'Arbre au soleil
L'Arbre au soleil

Encore une fois, je dois remercier ce site pour m'avoir fait découvrir une production de qualité. Loin de tous les mangas (majoritairement des shonens) que j'ai pu lire auparavant, celui-ci aborde un sujet historique, la période qui va voir le japon s'industrialiser et les difficultés rencontrées qui vont de pair avec un changement radical des traditions. Voilà pour les grandes lignes. Plus spécifiquement, l'auteur a décidé d'axer son récit sur deux protagonistes, deux personnes qui vont constater et participer à la réforme du pays. L'un, docteur en médecine occidentale, va assister et contribuer à la reconnaissance de sa discipline; l'autre, samuraï idéaliste, a comme ambition de réformer le régime shogunal et de le purger de la corruption qui le gangrène. Ces bouleversements surviennent avec les débuts des premiers canons et fusils. C'est donc une fresque de la période de l'industrialisation du Japon qui nous est présentée dans ce manga, avec les conséquences de l'ouverture du Japon au monde, tant sur le plan politique que médical. Là où un film comme Le Dernier Samuraï se focalisait sur les bouleversements du statut du samuraï, L'Arbre au soleil dépasse ce thème et, à l'inverse du film, en montre la nécessité ou l'inéluctabilité. Les deux protagonistes, Manjiro et Ibuya sont vraiment réussis et possèdent tous deux un caractère bien trempé. Dans l'ensemble, les personnages bénéficient d'une psychologie élaborée qui correspond à leur statut social. Par exemple, un politicien sera plus placide qu'un guerrier. Ce que j'ai trouvé le plus intéressant dans cette fresque historique, c'est le choc des cultures. On s'aperçoit que les différences entre occidentaux et japonais sont vraiment profondes, et on apprend ainsi beaucoup sur les moeurs japonais durant le séjour des américains. Cela permet également d'évoquer des sujets comme la xénophobie, qui jouera par la suite un rôle essentiel dans l'histoire. Un aspect de ce manga qui m'a bluffé, au delà de la profondeur du thème traité, est la maturité narrative de l'auteur. Il y a déjà presque 30 ans, Tezuka faisait montre d'une adresse narrative extraordinaire, découpant ses planches de façon très intelligente et souvent différente d'une planche à l'autre. Une référence encore de nos jours. De même, la bonne narration permet de suivre les évènements de façon claire. Mais sur ce point là, tout n'est pas parfait. J'ai parfois eu du mal à suivre les implications des différents personnages (surtout en ce qui concerne la politique), en cause les noms évoqués trop peu souvent. Ces passages nécessitent donc une attention particulière. Mis à par ça, aucun autre défaut majeur à relever. Si vous vous intéressez un tant soit peu au Japon, ce manga est à lire. Quant à moi, cette première expérience avec le maître Tezuka m'a donné envie de m'intéresser de plus près au reste de son oeuvre.

05/10/2009 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5
Couverture de la série Les Passagers du vent
Les Passagers du vent

Ah ! "Les passagers du vent"... monument de la BD s'il en est ! Lue pour la première fois à 9 ou 10 ans, elle m'a marquée durablement pour des tas de raisons. Tout d'abord "les passagers du vent" est tout bonnement l'œuvre la plus intelligente qu'il m'ait été donnée de lire ou voir sur le sujet du commerce triangulaire, tous supports confondus. Bourgeon réussit à merveille le dangereux travail d'équilibriste de traiter le sujet sans excès de bons sentiments ou néocolonialisme repentant, en montrant bien toute la complexité de la question à l'époque, à travers toute une galerie de personnage plus ou moins impliquée dans le trafic d'esclave, noir et blanc... des esclaves comme Alihozi ou Aouan, le terrifiant roi, les aventuriers opportunistes, le médecin nourri aux lumières mais dans l'incapacité d'agir, et enfin une héroïne révoltée qui se heurte à un mur et commet des erreurs graves en voulant bien faire. C'est vraiment ce point qui me marque maintenant quand je relis l'histoire. a l'époque de ma première lecture, j'avoue que j'étais surtout troublée par tous les tétons apparents dans les dessins (il y en a une flopée !) et la tension sexuelle de l'œuvre... chacun sa façon de débuter son éducation sexuelle, chez moi ça a été les passagers du vent ! J'aime Isa, femme libre et moderne, un peu anachronique mais ça passe bien. J'adore Mary, touchante noble anglaise délurée à l'accent inimitable, amoureuse enflammée du genre masculin pour qui "coucher avec tout le monde ne veut pas dire avec n'importe qui", et ses amants qui en deviennent fous. J'aime Aouan, l'esclave clairvoyant. En revanche Hoël est fadasse du début à la fin, si bien qu'on a du mal à comprendre tout le mal que se donne Isa pour lui sauver la peau. Enfin, il a une belle gueule, c'est peut-être une justification suffisante... La fin m'a un peu déçue en revanche... tout ça pour ça, serait-on tenté de penser ! Concernant le graphisme, je ne suis pas une grande fan du réalisme de Bourgeon, de ses cases pas toujours très lisibles avec ses cadrages peu clairs. Mais il faut reconnaitre qu'on sent qu'il dessine toujours ses héroïnes avec amour, qu'elles soient en bras de chemise (avec, toujours, le téton qui pointe !), avec un élégant pet-en-l'air sur une robe forcément très décolletée, ou dans le plus simple appareil, et ce sans jamais tomber dans la vulgarité (là aussi il y a du travail d'équilibriste !). Bourgeon n'a pas son pareil non plus pour représenter une bataille navale dans toute son horreur ou une prison flottante sordide. Bref, sans être une fan du dessin, il n'en demeure pas moins d'une grande efficacité pour créer des ambiances et immerger le lecteur dedans. Un grand classique, assurément !

05/10/2009 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5
Couverture de la série La Vie de Bouddha
La Vie de Bouddha

"Bouddha" est l'une des œuvres de Tezuka les plus faciles d'accès. Une somme qui parvient à être à la fois distrayante, profonde et instructive sur la vie édifiante du prince Siddharta, alias Bouddha. J'ai cependant mis un peu de temps à apprécier véritablement cette BD. Je préfère le style de dessin que Tezuka adopte pour ses œuvres pour adultes (Ayako, MW, L'arbre au soleil, pour ne citer qu'eux) au style tout rond qu'il adopte ici. J'ai mis du temps à m'y habituer et à voir au-delà, j'avoue, surtout que c'était un des tout premiers Tezuka que je lisais, à l'époque, et que je n'étais donc pas habituée à son style qui a un peu vieilli. Je suis maintenant complètement fan (quand on regarde son oeuvre dans son ensemble, c'est tout de même vraiment impressionnant, tant en nombre de pages, de séries, qu'en richesse, diversité et densité d'histoires... Tezuka semble être une source intarissable !). Bref, si vous n'accrochez pas tout de suite à "Bouddha", laissez le un peu de côté, prenez le temps de vous habituer, de mûrir votre regard sur ses pages, puis plongez-vous totalement dans cette fresque mémorable. Ce n'est pas mon Tezuka préféré, mais c'est l'un des plus instructifs, donc ça compense !

05/10/2009 (modifier)