Bingo - Les Aventures d'un enfant africain

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Je m'appelle Bingo, j'habite dans un village des savanes boisées d'Afrique. Vous allez lire mes aventures et vous saurez pourquoi j'ai quitté ma famille, mon village, mon école de brousse pour aller vivre en ville.


Afrique Noire Albums jeunesse : 6 à 10 ans Auteurs africains

Le premier album de cette série fut édité par le Service Information et Relations Publiques de l'Administration Générale de la Coopération au Développement (AGCD) et était destiné aux enseignants. Bingo vivra ensuite d'autres aventures, au fil de trois nouveaux albums qui, toujours illustreront le quotidien d'un enfant africain des années '80. Cette bande dessinée est mise gracieusement à la disposition des enseignants qui l'utiliseraient comme base de discussions générales concernant des situations vécues dans le tiers-monde.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1982
Statut histoire Une histoire par tome 4 tomes parus

Couverture de la série Bingo - Les Aventures d'un enfant africain © A.G.C.D. 1982
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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18/08/2009 | Mac Arthur
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Un style graphique fidèle à l'amitié et à la ligne claire de Hergé. Une vraie vocation artistique pour ce pionnier de la bd africaine internationale que fut Mongo Sisé, décédé en 2008, à Kinshasa. La mise en couleur admirablement réussie dévoile un coup de pinceau de maître. Le récit bien ficelé avec des dialogues accrochants, signe sans ambigüité la maturité narrative de l'auteur... Et, cerise sur le gâteau : l'humour bon enfant qui défile à travers ces bulles africaines se laisse savourer, sans modération, en famille ... Une lecture autant prisée par des adultes que des enfants. La couverture attrayante de cette bd a toujours articulé vers le succès : ses ventes en librairie. A lire et à faire découvrir !

07/10/2009 (MAJ le 07/10/2009) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Avis réalisé après la lecture du premier tome (mais je jeterai un oeil aux autres si j'en ai l'opportunité). Au dos de l’album, un avis nous informe que cette bande dessinée est mise gracieusement à la disposition des enseignants qui l’utiliseraient comme base de discussions générales concernant des situations vécues dans le tiers-monde. J’étais donc prévenu : cet album se veut avant tout didactique, et s’adresse à de jeunes élèves. Très naïf tant dans sa forme que sur le fond, il convient effectivement mieux aux jeunes lecteurs qu’aux adultes. Je dirais cependant que, dans son genre, il est pas mal. Premier atout : son auteur. Mongo Sisé est africain, et sait donc de quoi il parle. Son trait simple et naïf est très lisible et ne dépareillerait pas dans un magasine tel que Spirou. Tant la narration que le graphisme sont fluides et (donc) très accessibles pour les jeunes lecteurs. Deuxième atout : l’angle de vue. En évoquant le problème de la migration des jeunes africains des villages vers les villes, cet album aborde le problème africain sous un angle trop peu souvent utilisé. Cette vision des choses suscitera sans aucun doute une réflexion plus nuancée et moins convenue de la part du jeune lecteur. Troisième atout : sa longueur. Avec trente planches, l’album dispose d’assez d’espace pour développer son sujet mais reste suffisamment court pour ne pas lasser le jeune lecteur. Ceci dit, j’ai tout de même quelques reproches à formuler. Pour commencer, le ton fataliste si fréquemment employé en Afrique m’énerve. Mais il s’agit d’une différence culturelle, et je ne peux pas reprocher à l’auteur de faire montre de réalisme en l’employant. Ensuite, le caractère très gentil de l’univers du héros me parait peu réaliste. Il ne lui arrive rien de grave, en somme, alors que j’imagine bien plus violents les dangers auxquels un jeune africain s’expose lorsqu’il quitte son village pour atterrir en ville (délinquance et prostitution en tête). Mentionner ces dangers (même avec pudeur et retenue) aurait été, à mes yeux, judicieux. D’un niveau insuffisant pour satisfaire le lecteur adulte à la recherche d’une analyse des problèmes rencontrés par les jeunes africains (naïveté des propos, manque de profondeur de l’analyse, narration simple, voire enfantine), cet album n’en atteint pas moins son objectif. Il pourra, à mon avis, agréablement servir de base de discussion dans une classe de primaire (entre 8 et 11 ans), ce qui était l’objectif avoué. Pas mal, donc. (Avis rédigé sur base de la version en noir, rose et blanc).

18/08/2009 (MAJ le 18/08/2009) (modifier)