Les derniers avis (31678 avis)

Par Gorn59
Note: 4/5
Couverture de la série La Grande ombre
La Grande ombre

Dessin et colorisation superbes. Mais … qui est Angèle, décédée en 1994 à l’âge de 16 ans ? Arcan’ semble être cette personne, à la recherche d’une vérité après la mort. Pourquoi ? Par qui ? Pour aller où ? Pour faire quoi ? Inquiets de disparaître dans la mémoire des hommes, les dieux grecs dans la même quête, au nom de tous les autres dieux, avec ou sans majuscule, pourquoi pas ? Et les papillons blancs, symboles des âmes des défunts, accompagnent et aident Arcan’ dans sa quête. Il suffit de retrouver la boite de Pandore, et de réactiver l’Espérance en la Vie et après … Gine, s’il vous plaît, un indice, une réponse, une explication ? Il y a prescription. Merci d’avance.

29/09/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Quête de l'Oiseau du Temps - Avant la Quête
La Quête de l'Oiseau du Temps - Avant la Quête

Je réécris mon avis après lecture de l’intégralité de la série, qui le mérite bien. Je commence par le négatif, et par la même remarque faite aux autres séries récentes de Loisel (Le Grand Mort, Magasin général) : je trouve que les auteurs ont trop rallongé la sauce, et l’intrigue tourne un peu en rond vers les albums 5, 6 et 7. La série originale faisait 4 tomes, le rythme y était beaucoup plus soutenu. Cela dit, j’ai beaucoup aimé l’histoire, elle est plus moderne que le cycle original, et accomplit parfaitement son rôle de préquelle : elle nous permet de revisiter de nombreux lieux mythiques, de découvrir la jeunesse de personnages bien connus (Balrog joue un rôle central et est très attachant) et de faire la connaissance de quelques nouvelles têtes (Kryll). Le dernier tome est épique, le dénouement est rempli d’émotion et représente le raccord parfait avec le tome 1 de La Quête de l'Oiseau du Temps… je n’ai d’ailleurs par pu m’empêcher d’enchainer sur une énième lecture de ce classique ! Le dessin est superbe, mais varie forcément : 27 ans entre le tome 1 et le tome 8 (est-ce bien raisonnable ?), 4 dessinateurs et 4 coloristes ! Ces derniers font de leur mieux pour proposer une certaine cohérence, et de manière générale, ça passe plutôt bien. Un cycle immanquable pour les amateurs de La Quête de l'Oiseau du Temps. Je me demande si le troisième cycle « Après la quête » est toujours d’actualité ?

07/06/2011 (MAJ le 29/09/2025) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Sticky Pants (ça colle et ça moule les bollocks !)
Sticky Pants (ça colle et ça moule les bollocks !)

Sticky Pants est une série née d'un webcomics qui avait beaucoup fait parler de lui à l'époque grâce à son humour potache, trash et outrageusement sexuel. Le principe est simple : détourner les super-héros puis ensuite d'autres figures de la culture geek dans des strips d'une page, parfois davantage, où leur quotidien bascule dans la gaudriole la plus crue, très souvent orientée vers le sexe, de manière trash et volontairement politiquement incorrecte. C'est souvent très idiot, mais bien drôle si l'on accepte le registre. Le dessin de Xav, à mi-chemin entre comics US et BD franco-belge, exploite parfaitement les codes du genre pour servir l'excès et le grotesque, en écartant tout réalisme afin de mieux accentuer le comique de situation. Le ton est clair : sexe explicite, fluides corporels omniprésents, gore burlesque... Bref, un contenu réservé à un public averti, mais redoutablement efficace pour qui apprécie l'humour trash. Le premier tome est le plus percutant ; le deuxième se révèle plus inégal, signe que le filon commençait à s'essouffler. Le troisième, en élargissant son champ à l'ensemble de la pop culture, relance l'intérêt et retrouve une fraîcheur bienvenue. Ce n'est ni subtil ni raffiné : c'est une lecture défouloir, provocatrice et outrancière, qui arrache des rires à coups de mauvais goût. C'est souvent trop trash à mon goût personnel (je suis peu amateur de sexes hypertrophiés et d'explosions de sperme), mais c'est tellement bien conçu et percutant que cela reste réjouissant jusqu'au bout.

29/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Sixième Dalaï-Lama
Le Sixième Dalaï-Lama

J'ai vraiment bien accroché à cette œuvre d'auteurs chinois sur le Tibet du XVIIème siècle. Cette série peut servir d'introduction crédible sur beaucoup de points au choix, aux charges et à l'intronisation d'un Dalaï-Lama. Le scénario est fluide et facilement accessible aux non initiés du bouddhisme. J'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes qui expliquent grâce à un récit fictionnel simple la place du Dalaï-Lama à la fois dans l'administration temporelle et bien sûr dans la direction spirituelle du Tibet. Tout est en relation avec les pouvoir des Khan mongols chefs guerriers du territoire et de l'Empereur de Chine lointain mais attentif aux jeux politiques de la région. Malheureusement j'ai une petite réserve sur le tome 3 qui choisit la voie du sentimentalisme par rapport au politique. Cela ouvre le récit à un public plus jeune mais cela donne une fin bancale à mes yeux. En effet les auteurs nous laissent en plan avec une décision du héros qui aurait forcément des conséquences politiques fortes. J'ai aussi beaucoup aimé le graphisme à mi chemin entre manga et BD. Les visages des jeunes héros sont issus du manga mais c'est moins évident pour les visages des adultes, moines, parents ou Khan qui sont travaillés avec beaucoup de soin. De plus ce que j'ai particulièrement apprécié, ce sont les belles peinture de Zhao Ze pour ses extérieurs, ses fêtes et sa description de Lhassa et de ses temples. Le découpage est moderne et rend la lecture dynamique et plaisante. Malgré ma réserve sur le final , je garde une note haute pour cette heureuse découverte qui m'a ouvert sur un monde que je connaissais très mal.

29/09/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série The Private Eye
The Private Eye

Brian K. Vaughan nous projette dans le Los Angeles de 2076 après le grand déluge et la montée des eaux, cela fait cinquante ans que le cloud mondial a implosé avec pour conséquence la mise à disposition de tous les historiques de recherche, et oui ceux-là même dont tu n'es pas fier et que tu avais effacé. Les conséquences ? Des réputations détruites, des familles déchirées, des carrières perdues... Dans ce Los Angeles futuriste il n'y a plus d'internet et la presse a les pouvoirs de la police. La vie privée devient une priorité, on cherche à cacher son identité en utilisant juste ses initiales (nom et prénom) ou dès la majorité en portant un masque. Une histoire sur fond de polar après le meurtre d'une jeune femme qui vient d'engager un detective privé. Rien de bien innovant, mais l'intrigue est très bien construite, captivante et elle nous invite à une petite réflexion sur internet. Un récit d'anticipation où on n'a pas le temps de s'ennuyer avec son très bon casting, une mention particulière pour le grand-père (un rescapé d'avant le grand déluge). Une lecture très plaisante. J'ai beaucoup aimé la proposition graphique du tandem Marcos Martin au dessin et de Vicente Muntsa à la couleur. Un trait fin, précis dans un style comics agrémenté par des aplats de couleurs dans les tons polars/criards pour un rendu effet vintage. Le format à l'italienne permet à Marcos Martin de se faire plaisir dans la mise en page. Un dossier en fin d'album sur la naissance de ce comics par les auteurs et des croquis de recherche sur les différents personnages Pour les amateurs du genre.

28/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Wonder Woman/Harley Quinn - La Souffrance et le Don
Wonder Woman/Harley Quinn - La Souffrance et le Don

Wonder Woman / Harley Quinn – La Souffrance et le Don est un comics qui surprend par sa profondeur et sa capacité à explorer des thèmes complexes à travers l’univers DC. Écrite par Sylvain Runberg et illustrée par le talentueux Miki Montlló, l’histoire réunit Diana, symbole de rigueur et de justice, et Harley Quinn, excentrique complice du Joker. Leur rencontre improbable fonctionne étonnamment bien, offrant une dynamique riche en contrastes et en émotions. L’intrigue débute sur l’île de Themyscira, où la grossesse d’une amazone remet en question les lois sacrées de la communauté, tandis qu’Harley, en fuite, arrive sur l’île avec son lot de chaos et de questions existentielles. Le récit explore la manière dont ces deux femmes, issues de mondes radicalement différents, affrontent leurs souffrances et cherchent la rédemption. Le contraste entre la rigueur de Diana et la folie douce de Harley crée une dynamique captivante. Diana incarne l’ordre et la justice, tandis qu’Harley, avec son humour décalé et sa vision singulière du monde, apporte une perspective unique sur la souffrance et la guérison. Leurs échanges, parfois tendus, révèlent des facettes inattendues de leurs personnalités et de leurs passés. Les illustrations de Miki Montlló, avec leur précision et leur sensibilité européenne, renforcent l’impact émotionnel du récit. Les planches sont détaillées, les couleurs modulées selon l’ambiance, et chaque expression ou composition de case contribue à l’immersion. Au-delà de l’action, le comics délivre un message fort sur la rédemption et l’importance de tendre la main à ceux qui semblent perdus. Harley Quinn y gagne une humanité nouvelle, tandis que Diana reste fidèle à ses principes tout en acceptant la nuance et la complexité des situations. Le récit parvient à mêler émotion, réflexion et action, sans jamais perdre son rythme. En résumé, ce comics tout comme le Batman de Marini (auteur européen également) est une réussite qui offre une nouvelle lecture des personnages emblématiques de DC, avec une approche sensible et introspective.

28/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Sphères
Sphères

Un thriller cyberpunk, classique dans sa structure mais doté d’une intrigue bien construite: voilà comment je résumerai ce premier tome. Un conglomérat industriel, le consortium, dirige l’espace connu suite à une guerre universelle ayant tout ravagée, il se partage le gâteau avec l’Église d’une supra-religion, l’Ultime. L’univers est sale (c’est du cyberpunk comme je l’ai mentionné), l’architecture fait penser à un mix entre Blade Runner et Alien. Jusque là tout baigne, la part de mystère réside en ces étranges sphères apparues dans l’atmosphère martienne, qui ne sont pas sans rappeler les vaisseaux aliens de Premier Contact de Denis Villeneuve, et il y a une épice aux propriétés surprenantes (coucou, Dune). Côté graphisme, c’est du Alain Brion en très grande forme, la recherche sur les engins spatiaux, « whaou », ça en jette ! Du beau boulot sur le charadesign et les décors, on est toujours un peu à cheval entre l’illustration et la bande-dessinée. Pour l’instant je valide, hâte d’en savoir plus et de découvrir si on a à faire à une histoire accrocheuse et ambitieuse ou si on tombe dans l’intrigue « plan-plan ». Perso je me pencherai de nouveau sur cette série une fois terminée, n'ayant pas envie de me faire avoir comme sur Excalibur - Chroniques où les auteurs ont laissé leur histoire inachevée, laissant le lecteur un peu comme un c@n.

28/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Percevan
Percevan

J'ai découvert avec plaisir cette ancienne série que je ne connaissais pas. J'en suis au tome 15 et je ne me lasse pas de la reprendre pour me changer les idées. On peut rapprocher Percevan de l'univers de Johan mais on sent la différence dans les époques de création. Ainsi le beau Percevan n'est pas insensible au charme féminin et se retrouve souvent dans le lit d'une jolie soubrette ou princesse. Ensuite l'univers est franchement orienté vers la Fantasy avec des scénarii où (jolies) magiciennes, sorciers démoniaques et dragons flamboyants peuplent un univers bien construit. On pourrait facilement reprocher à Leturgie une répétition dans ses récits mais il trouve suffisamment d'astuces pour rendre les lectures plaisamment renouvelées. Le couple Percevan/Kervin est intéressant car si Kervin apporte la classique touche comique, il se retrouve souvent au centre de l'action pour palier à certaines faiblesses de son chevalier. Ainsi autour du personnage classique du chevalier défenseur de la (jolie) veuve et de l'orphelin ; Léturgie a su construire toute une galerie de personnages avec une vraie personnalité. Le graphisme de Luguy ajoute au charme de cette série. Je me retrouve avec une touche graphique de la grande époque des séries jeunesse. Pourtant son trait ne fait jamais daté. Ses personnages possèdent une belle tonicité et beaucoup d'expressivité surtout pour des personnages secondaires très bien travaillés. Luguy a su apporter une touche de sensualité qui modernise la série qui est restée cohérente tout au long des quarante années de production. Une série qui me permet de m'évader et que je reprends toujours avec plaisir.

28/09/2025 (modifier)
Couverture de la série La Délicatesse
La Délicatesse

Voila un titre qui convient bien à l'œuvre de Cyril Bonin. Le recherche du bonheur est une thématique omniprésente dans la plupart des séries de cet auteur. Bonin adapte le roman éponyme de David Foenkinos, grand succès littéraire de 2009. C'est une évidence que ces deux auteurs devaient travailler ensemble tellement le récit de La Délicatesse correspond aux propositions de Bonin. La partie littéraire se retrouve immédiatement dans une voix off très présente mais pas envahissante. Le texte reste très fluide ce qui rend la lecture aussi plaisante que dans un roman qui vous captive. Les dialogues ne sont pas en reste avec une belle tonicité et une belle profondeur dans l'étude des sentiments amoureux des trois personnages principaux. J'ai beaucoup aimé le personnage de Nathalie qui est central dans l'histoire. Je me suis habitué au graphisme de l'auteur. J'aime beaucoup la façon dont il représente les personnages féminin tout en sensualité et en … délicatesse. Comme souvent chez Bonin il y a une atmosphère "feel good" qui pourrait déplaire mais qui ,en fait, est construite sur une recherche fine et subtile des sentiments humains dans le couple. Une lecture intelligente et plaisante.

27/09/2025 (modifier)
Couverture de la série La Vengeance d'une femme
La Vengeance d'une femme

Je n'avais jamais rien lu de Barbey d'Aurevilly et je remercie Fabrice Lilao pour avoir comblé cette lacune. En effet le texte complet de la nouvelle vient compléter la lecture de la série. C'est une très bonne idée car cela permet de se rendre compte comment Lilao a suivi avec fidélité l'œuvre originale. De plus j'ai trouvé le découpage du texte effectué de façon très judicieuse pour permettre un bel équilibre entre texte et graphisme. Pour laisser la place à cette magnifique langue du XIXème siècle, la voix off est importante sans être pesante. Elle accompagne souvent de grandes illustrations très travaillées. Evidemment il y a une grosse différence dans l'approche psychologique des personnages depuis Barbey. C'est d'ailleurs intéressant comment Barbey exploite le concept de vengeance en se faisant mal à soi même. Le comportement de la duchesse me semble assez immature et infantile tel un enfant qui fait une bêtise pour se faire remarquer. Lilao a très bien su garder le parfum d'un romantisme légèrement transgressif dans un contexte réaliste. On peut s'interroger sur une couverture aguicheuse qui rend mal la sobriété du graphisme de l'auteur. En effet la nudité de la belle duchesse n'est jamais provocatrice et vulgaire sous les traits de l'auteur. Sa beauté plastique rappelle plus la dignité des statues de Vénus que la perversité d'une série strictement pour adulte. Le dessin de Lilao est à la hauteur du très beau texte. Les personnages et les extérieurs sont admirablement travaillés pour rendre les ambiances romantiques ou sordides dans lesquelles la nouvelle nous entraine. Le choix du N&B avec ces belles nuances de gris convient parfaitement à l'illustration de ce texte ancien. J'ai cru voir un clin d'œil de l'auteur à Barbe d'Aurevilly que j'ai cru reconnaitre sous les traits de Tressignies. Une belle lecture qui révèle un beau talent chez l'auteur. Malheureusement c'est son unique série semble-t-il.

27/09/2025 (modifier)