Ouah 53 albums au compteur !!
Je serais curieux de savoir si des personnes possèdent la collection complète. Pour ma part je me suis contenté que de quelques albums dans ma prime jeunesse.
J’en garde un bon souvenir, j’aimais bien le principe de ce Génie inspiré d’un célèbre inventeur et de ce disciple gaffeur.
Les gags sont hyper redondants et fonctionnent tous sur le même schéma, à savoir la réalisation et le test des illuminations de notre Léonard, qui se soldent systématiquement par un échec.
Malgré une trame étirée jusqu’à plus soif, je trouve l’ensemble plutôt sympathique et bien mis en images par Turk, qui arrive à bien faire ressortir l’humour avec son trait rond.
Après la lecture des deux premiers tomes, je suis perdu .... mais perdu de chez perdu.
Julie est une jeune femme qui a été violée en tentant d'aider un homme. Suite à ce viol, elle se replie sur elle-même et rêve de l'Outback, un pays imaginaire qu'elle avait créé lorsqu'elle était enfant, elle y était la Reine Léopard. Un monde fantastique peuplé d'étranges créatures faisant référence à l'ancienne Australie.
Maxx est tout en muscles et possède deux grandes griffes dans le prolongement de ses mains, à la place des majeurs. Il porte une tenue violette accompagnée d'un peu de jaune et une sorte de râtelier/moustache sur son masque. Il protège Julie, aussi bien dans le monde réel que dans celui de l'Outback, du méchant de service, le machiavélique Mister Gone.
Un récit de super-héros qui sort des sentiers battus, Maxx est un personnage atypique, il aime regarder les dessins animés, il a un QI peu développé. Bref, un corps d'adulte et un cerveau d'enfant.
Je vais vous avouer ne pas avoir compris grand chose. Ce que j'ai compris, les trois personnages sont liés, ils cachent des secrets et c'est aussi un récit avec une pointe de féminisme.
Ma compréhension a été mise à mal avec cette narration syncopée, on passe d'un personnage à l'autre et du monde réel à l'Outback sans crier garde. Et surtout, je ne me suis pas attaché à nos protagonistes et je ne vois pas où veulent en venir les auteurs. Est-ce juste un gros délire ou une bd plus profonde ? Je me répète, mais je suis perdu.
Maintenant je peux vous l'avouer, je me suis procuré ces comics pour Sam Kieth, j'adore ce qu'il propose graphiquement. Il a un style qui se reconnaît au premier coup d'œil, un style explosif à la mise en page audacieuse. Toujours ce trait caricatural et expressif pour croquer The Maxx, mais aussi un trait sensuel lorsqu'il représente la gente féminine.
Alors oui ma note peut paraître généreuse, mais le dessin et l'envie de comprendre cette salade niçoise ont fait pencher la balance. Je serai présent pour le tome 3.
Je ne peux évidemment pas vous en recommander la lecture à ce stade de l'intrigue.
Max de Radiguès aime à raconter des histoires d'adolescents et il le prouve ici encore.
Eddie et Noé sont une fille et un garçon, amis d'enfance inspirés par Greta Thunberg, qui sèchent l'école pour participer aux manifestations pour la planète et qui aimeraient bien en organiser une aussi dans leur propre collège pour lutter contre les gâchis d'énergie et le délabrement de leur établissement. Mais s'il s'agit là de leurs motivations spirituelles, ils ont aussi leur simple vie d'adolescents à vivre en parallèle et notamment leur relation avec la jolie Sarah dont Noé est secrètement amoureux mais dont l'intrusion dans leur vie va fragiliser leur belle amitié.
Si Hugo Piette est au dessin, son style simple et clair se rapproche tellement de celui de Max de Radiguès, aux ombrages près, que je n'avais pas remarqué au départ que ce n'était pas lui qui dessinait. C'est un style épuré, bien lisible et agréable à lire.
L'histoire aussi se lit très bien. Les ados qui y sont représentés ont des personnalités intéressantes et des modes de pensée assez matures. C'est notamment la relation d'amitié fille-garçon entre Eddie et Noé qui est originale, d'autant plus qu'ils abordent sans fard la question de comment ça se fait qu'ils ne sortent pas ensemble au vu de tout ce temps qu'ils passent ensemble. Et à cela, il y aura peut-être une explication assez claire... même si justement tout n'est pas encore tout à fait clair dans l'esprit d'adolescents qui se cherchent encore pas mal. La question de l'environnement est au coeur du récit mais c'est plus la thématique de l'adolescence et des relations entre jeunes qui m'a plu dans cette BD. Je la trouve juste et bien menée.
Pour le moment, je réserve mon avis car ce premier tome est en partie introductif et que je ne sais pas encore où les auteurs vont nous mener, mais je lirai la suite avec plaisir.
Les Inco-Errants est une bande de héros de diverses origines voyageant au sens propre entre les œuvres littéraires non encore éditées pour en modifier le contenu et éliminer physiquement des personnages comme un éditeur corrigerait des éléments gâchant le premier jet d'un mauvais roman pour n'en garder que le meilleur avant publication. Car leur survie et celle de tout leur univers virtuel dépend du succès public de ces œuvres une fois publiées. Dans cette équipe, on retrouve pêle-mêle une vampire, un super-héros, un guerrier-lion barbare d'un univers de fantasy, un pilote de mécha issu d'un manga ou encore l'équivalent violemment mature d'un Calvin de Calvin et Hobbes.
Le mélange de genres dans une même équipe est un concept séduisant qui a déjà été utilisé dans d'autres œuvres telles que La Ligue des Gentlemen Extraordinaires ou encore Les Crossovers. Mais là il est poussé au sens le plus littéraire du terme puisque les personnages sont conscients d'être issus d'œuvres fictives et de combattre dans un univers lui aussi virtuel. Et c'est bien parce que ce qui est pour nous du virtuel est pour eux leur vraie réalité qu'ils se battent pour la maintenir en vie.
J'aime bien l'idée et j'aime bien aussi le graphisme pour la mettre en scène. C'est un style comics bien maîtrisé, globalement du type récit de super-héros et de SF, mais qui y imbrique quelques autres styles quand il s'agit de dessin un personnage issu de comics strips ou de manga. Les planches sont soignées et certaines scènes sont très réussies.
Là où je suis un peu déçu par contre, c'est par la manière basique dont l'idée de la série est exploitée. Alors qu'il y aurait eu matière à beaucoup d'intelligence, de références diverses et d'humour, l'action se borne au final à une grosse course-poursuite avec plein d'explosions de gentils face à un gros méchant qui casse tout sur son passage. Non seulement, ça manque de finesse mais aussi plusieurs des solutions des héros pour venir à bout de leur adversaire sont trop faciles, proches de deus ex machina qui marchent bien quand ça arrange l'auteur. Sans parler du manque d'émotion d'une scène finale qui se voulait probablement dramatique mais tombe à plat car on n'a pas eu le temps de s'attacher aux protagonistes. C'est dommage car ça réduit l'intérêt de ce comics qu'autrement j'aurais pu beaucoup aimer.
Le récit d'une année passée par Max de Radiguès dans le Vermont, dans une petite école de bande dessinée perdue en pleine campagne américaine profonde. Le récit est structuré en saynètes d'une page au format à l'italienne, comme s'il s'agissait de gags sauf qu'il s'agit en réalité ici de tranches de vie, de moments clés anecdotiques de son séjour et de comment il l'a ressenti. Anecdotique, le mot est ici essentiel car il ne s'y passe rien d'exceptionnel, juste de bouts de moments, avec une légère impression pour le lecteur d'avoir droit uniquement de brefs aperçus d'une histoire plus longue, comme des portions d'épisodes où il manquerait le début et la fin.
J'aime le style narratif et graphique de Max de Radiguès. Combiné au format et à la colorisation de cet album, il a des petits airs de Ligne Claire, une forme d'élégance et de fluidité qui me donne envie de plonger dans la lecture.
Pour ce qui concerne l'histoire toutefois, je n'ai pas été tellement transporté. Certes, cela donne envie de faire un tour dans le Vermont et d'y vivre au moins un Automne. Cela présente aussi une drôle de petite école de BD, comme une sorte de grand atelier BD à l'échelle d'un village, mais on n'a qu'un vague aperçu de son fonctionnement au final. Et on croise aussi quelques noms connus du monde la BD indépendante US. Mais en quelques minutes d'une lecture finalement assez rapide, on arrive à la fin de cet album et de cette année passée par son auteur sans que rien ne vienne marque spécifiquement la mémoire.
Au final, un album joli et agréable mais pas particulièrement mémorable.
Fabcaro est un auteur qu’on ne présente plus, il jouit d’un succès et d'une couverture médiatique tardifs mais amplement mérités.
J’aime son humour décalé, de l’autodérision de ses débuts à l’absurdité de ses dernières productions, le style graphique de l’auteur a également évolué.
J’ai bien aimé ma lecture d’Open Bar, on retrouve le ton de l’auteur, vous passerez aisément un bon moment. Cependant je reste à 3*, à mes yeux c’est beaucoup moins fort que Zaï Zaï Zaï Zaï, Moins qu'hier (plus que demain), Et si l'amour c'était aimer ? … qui arrivaient à construire une histoire sur une suite de gags. Ce recueil est trop décousu et manque de liant pour marquer véritablement, avec cette impression (toute personnelle) du gros éditeur qui souhaite publier à tout prix l’auteur mainstream et €€€ du moment.
Une lecture peu mémorable mais sympathique.
Nota : je n’ai lu que le 1er tome, le 2eme a l’air d’user du même humour mais dans un style graphique encore différent.
MàJ tome 2 :
Un second tome dans la même veine que le premier, l’auteur propose toujours des gags absurdes sans continuité. Pas déplaisant mais pas indispensable pour autant, surtout que d’autres auteurs se sont lancés depuis dans le même registre (Karibou …), la surprise ne joue plus du tout et je trouve qu’à force ce type d’humour devient un peu redondant.
Je reviens toutefois sur mon nota, le graphisme est identique à celui du 1er, les planches dans la galerie sont trompeuses.
Il est difficile d’adapter une œuvre de littérature, surtout lorsque celle-ci a atteint une telle notoriété, et qu’elle a déjà été mainte fois reprise, ne serait-ce qu’en BD. Munuera s’y est pourtant attelé, et je dois dire que c’est plutôt une réussite.
Il reste très fidèle à la trame de Dickens, mais y apporte toutefois une petite originalité, puisque le personnage emblématique de Scrooge est ici une femme. Et ce changement n’est pas qu’un gadget, puisque j’ai trouvé qu’il donnait plus d’ambiguïté et de profondeur à Scrooge. C’est sûr, c’est toujours un personnage égoïste, cupide, sans cœur, une sorte de Picsou mais en plus misanthrope encore.
Mais dans la bouche de ce Scrooge en jupons, certaines tirades prennent aussi valeur de révolte féministe, contre la condition assignée aux femmes. En cela je trouve que Munuera retrouve un peu l’esprit de Dickens, pour lequel il y avait une forte critique sociale dans ce conte (comme dans beaucoup de ses œuvres d’ailleurs), critique qui a fini par être édulcorée, voire occultée, au profit d’une vision idéaliste de la trêve de Noël.
Pour le reste, si vous connaissez l’histoire, vous ne serez pas surpris par la construction et l’intrigue, fidèle à l’original.
La lecture est d’autant plus agréable que le dessin de Munuera est à la fois simple et bon, très efficace, dans un style semi-réaliste classique, sans trop de fioriture (et la colorisation de Sedyas est elle aussi réussie).
Note réelle 3,5/5.
Je suis surpris de retrouver au scénario Richard Malka, avocat plutôt porté vers des séries policières ou judiciaires – son domaine de prédilection – alors qu’on est là dans de la SF pure, tendance space opera le plus souvent. Mais bon, la notion de justice, de « peine » n’est pas absente de l’intrigue.
Intrigue qui n’est pas des plus originales, mais qui se laisse lire, même si j’ai moins aimé le dernier album, plus fouillis, moins intéressant (en particulier le long passage – inutile à mon sens dans les arènes, avec des combats de gladiateurs modernes).
Pour le reste, c’est rythmé, on ne s’embarrasse pas trop de psychologie (on ne sait pas grand-chose des personnages finalement).
Si la présence de Malka au scénario dans ce type d’histoire SF est assez surprenant, c’est moins le cas pour Juan Gimenez, qui se trouve dans sa zone de confort. On retrouve donc de belles planches spatiales (même si dans ce domaine il a fait mieux ailleurs), et des personnages /univers qu’il a déjà pas mal dessinés, avec un trait gras, des personnages aux formes affirmées (comme la belle rousse Jezréel, finalement moins bombasse que les premières scènes où elle apparait auraient pu nous le laisser croire).
Bref, rien de révolutionnaire dans cette série (je l’ai lue d’une traite dans l’intégrale), mais les amateurs de SF un peu vieillotte (je trouve qu’elle fait plus que son âge) y trouveront sans doute une lecture détente agréable.
Je m'inscris pleinement dans l'avis de Noirdésir, à savoir que Sambre est une BD aux indéniables qualités graphiques dont l'histoire ne m'a clairement pas emballé pour autant.
Le talent d'Yslaire pour tout ce qui est de la question graphique est clairement visible à la lecture, et constitue d'ailleurs le point le plus intéressant de l'ouvrage à mes yeux. C'est une magnifique représentation, chargé en sens et en émotions, qui comporte quelques taches de couleurs qui font tout le relief du dessin. Les pages sont magnifiques, souvent chargées en sens pas très cachés : métaphore souvent peu subtile dans le dessin, référence à des œuvres d'arts, compositions exagérant les postures ... C'est du pur romantisme, l'exacerbation des sentiments et la grandeur des évènements. A ce niveau-là, on est proche du Hugo ! (le Victor, pas le Clément)
Bref, c'est de l'expression par le dessin, de la pure mise en image visuelle, et ça, franchement, ça défonce. Je n'ai pas peur de le dire, mais c'est le meilleur de cette BD, de très loin.
Pour le reste, l'histoire est étrange. Elle oscille entre une histoire d'amour tragique et une malédiction familiale. Et je n'ai pas beaucoup trouvé d'intérêt à l'une ou à l'autre. Je vois l'idée de cette histoire de bourgeois coincé dans les pensées familiales arriérées, mais je trouve que l'histoire d'amour est assez mal liée à l'ensemble, d'autant que je n'y crois pas vraiment. Très peu de scènes les mettent en face à face, et les interactions succinctes me donnent peu envie de croire en celui-ci. De toute façon, j'ai eu du mal à considérer Bernard comme amoureux, plutôt enfiévré par les idées de son père.
Le contexte est intéressant et donne lieu à de très bonnes scènes, qui finalement m'ont plus plu que l'histoire principale. L'idée me semblait assez proche de ce qu'a fait Tardi avec Le Cri du Peuple, mais ce contexte passe largement plus au second plan finalement. C'est dommage.
Pour le reste, les actions sont longues et parfois trop étirée dans le temps à mon gout. J'ai beaucoup aimé certains personnages (le peintre et son ancienne modèle, notamment) mais globalement c'est un peu fade à mes yeux. J'y vois l'intérêt que d'autres ont pu y trouver mais ça reste trop peu pour moi. Tant pis, je lirais la suite lorsque l'occasion se présentera mais je reste très franchement sur ma faim !
Regroupant les dessins parus dans L’Humanité et Politique Hebdo de 1970 à 1976, « Ras le bol » est découpé chronologiquement en six chapitres, inauguré chacun par une contextualisation politico-économique de cinq années qui allaient marquer la fin des trente glorieuses et ses conséquences immédiates sur le quotidien des citoyens (chômage, baisse du pouvoir d’achat...). Si Cardon exprimait alors son « ras-le-bol », ses dessins révélaient chez lui une implacable lucidité voire un cynisme effrayant, lui dont le père mourut dans les stalags. De même, le jeune garçon qu’il était au sortir de la Seconde guerre mondiale fut traumatisé à jamais par les atrocités nazies qui imprimèrent dans son cerveau « un pessimisme d’instinct », comme le dit Lucie Servin en préface.
On l’aura compris, l’univers de Cardon n’est pas follement gai, mais il traduit aussi la capacité de l’auteur à transcender sa révolte et ses blessures morales par une tournure poético-surréaliste, qui reste un peu inquiétante tout de même. Sans surprise, l’homme, qui est issu d’un milieu populaire, prend fait et cause pour les exploités de la classe ouvrière. Ses dessins nous invitent à une réflexion philosophique sur ces lourdes chaînes qui emprisonnent ceux qui font tourner la machine pour le compte des puissants sans scrupules. Dans cet univers aride aux lignes de fuite infinies ouvrant sur un horizon sans paysages, les personnages semblent écrasés par la pesanteur, telles des bêtes de somme mécaniques conçues pour servir leur maîtres. Représentés dans une totale nudité, ils ne sont que les clones d’une société déshumanisée, et eux-mêmes évoquent aussi bien des créatures extra-terrestres, avec ce crâne difforme et proéminent à l’arrière, que les rescapés des camps de la mort.
Par un trait hachuré souvent au bord de l’esquisse, Cardon joue beaucoup sur la métaphore et l’onirisme, conférant ce côté intemporel, mais intègre parfois des faits d’actualité d’une époque déjà lointaine (eh oui !), ce qui pousse « Ras le bol » vers une certaine désuétude et risque aussi de rendre le propos quelque peu sibyllin. On ne sait jamais vraiment si l’auteur cherche à nous faire rire avec ses historiettes un peu lunaires, et il arrive que les chutes soient un peu trop abruptes ou tombent à plat, mais s’il est question de rire, celui-ci est forcément jaune. Pourtant il faut bien l’avouer, l’ensemble dégage quelque chose d’assez puissant, justifiant pleinement cette anthologie qui constitue autant un document historique qu’une invitation renouvelée à briser ses chaînes dans le contexte actuel de régression sociale.
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Léonard
Ouah 53 albums au compteur !! Je serais curieux de savoir si des personnes possèdent la collection complète. Pour ma part je me suis contenté que de quelques albums dans ma prime jeunesse. J’en garde un bon souvenir, j’aimais bien le principe de ce Génie inspiré d’un célèbre inventeur et de ce disciple gaffeur. Les gags sont hyper redondants et fonctionnent tous sur le même schéma, à savoir la réalisation et le test des illuminations de notre Léonard, qui se soldent systématiquement par un échec. Malgré une trame étirée jusqu’à plus soif, je trouve l’ensemble plutôt sympathique et bien mis en images par Turk, qui arrive à bien faire ressortir l’humour avec son trait rond.
The Maxx
Après la lecture des deux premiers tomes, je suis perdu .... mais perdu de chez perdu. Julie est une jeune femme qui a été violée en tentant d'aider un homme. Suite à ce viol, elle se replie sur elle-même et rêve de l'Outback, un pays imaginaire qu'elle avait créé lorsqu'elle était enfant, elle y était la Reine Léopard. Un monde fantastique peuplé d'étranges créatures faisant référence à l'ancienne Australie. Maxx est tout en muscles et possède deux grandes griffes dans le prolongement de ses mains, à la place des majeurs. Il porte une tenue violette accompagnée d'un peu de jaune et une sorte de râtelier/moustache sur son masque. Il protège Julie, aussi bien dans le monde réel que dans celui de l'Outback, du méchant de service, le machiavélique Mister Gone. Un récit de super-héros qui sort des sentiers battus, Maxx est un personnage atypique, il aime regarder les dessins animés, il a un QI peu développé. Bref, un corps d'adulte et un cerveau d'enfant. Je vais vous avouer ne pas avoir compris grand chose. Ce que j'ai compris, les trois personnages sont liés, ils cachent des secrets et c'est aussi un récit avec une pointe de féminisme. Ma compréhension a été mise à mal avec cette narration syncopée, on passe d'un personnage à l'autre et du monde réel à l'Outback sans crier garde. Et surtout, je ne me suis pas attaché à nos protagonistes et je ne vois pas où veulent en venir les auteurs. Est-ce juste un gros délire ou une bd plus profonde ? Je me répète, mais je suis perdu. Maintenant je peux vous l'avouer, je me suis procuré ces comics pour Sam Kieth, j'adore ce qu'il propose graphiquement. Il a un style qui se reconnaît au premier coup d'œil, un style explosif à la mise en page audacieuse. Toujours ce trait caricatural et expressif pour croquer The Maxx, mais aussi un trait sensuel lorsqu'il représente la gente féminine. Alors oui ma note peut paraître généreuse, mais le dessin et l'envie de comprendre cette salade niçoise ont fait pencher la balance. Je serai présent pour le tome 3. Je ne peux évidemment pas vous en recommander la lecture à ce stade de l'intrigue.
Eddie & Noé
Max de Radiguès aime à raconter des histoires d'adolescents et il le prouve ici encore. Eddie et Noé sont une fille et un garçon, amis d'enfance inspirés par Greta Thunberg, qui sèchent l'école pour participer aux manifestations pour la planète et qui aimeraient bien en organiser une aussi dans leur propre collège pour lutter contre les gâchis d'énergie et le délabrement de leur établissement. Mais s'il s'agit là de leurs motivations spirituelles, ils ont aussi leur simple vie d'adolescents à vivre en parallèle et notamment leur relation avec la jolie Sarah dont Noé est secrètement amoureux mais dont l'intrusion dans leur vie va fragiliser leur belle amitié. Si Hugo Piette est au dessin, son style simple et clair se rapproche tellement de celui de Max de Radiguès, aux ombrages près, que je n'avais pas remarqué au départ que ce n'était pas lui qui dessinait. C'est un style épuré, bien lisible et agréable à lire. L'histoire aussi se lit très bien. Les ados qui y sont représentés ont des personnalités intéressantes et des modes de pensée assez matures. C'est notamment la relation d'amitié fille-garçon entre Eddie et Noé qui est originale, d'autant plus qu'ils abordent sans fard la question de comment ça se fait qu'ils ne sortent pas ensemble au vu de tout ce temps qu'ils passent ensemble. Et à cela, il y aura peut-être une explication assez claire... même si justement tout n'est pas encore tout à fait clair dans l'esprit d'adolescents qui se cherchent encore pas mal. La question de l'environnement est au coeur du récit mais c'est plus la thématique de l'adolescence et des relations entre jeunes qui m'a plu dans cette BD. Je la trouve juste et bien menée. Pour le moment, je réserve mon avis car ce premier tome est en partie introductif et que je ne sais pas encore où les auteurs vont nous mener, mais je lirai la suite avec plaisir.
The Plot Holes
Les Inco-Errants est une bande de héros de diverses origines voyageant au sens propre entre les œuvres littéraires non encore éditées pour en modifier le contenu et éliminer physiquement des personnages comme un éditeur corrigerait des éléments gâchant le premier jet d'un mauvais roman pour n'en garder que le meilleur avant publication. Car leur survie et celle de tout leur univers virtuel dépend du succès public de ces œuvres une fois publiées. Dans cette équipe, on retrouve pêle-mêle une vampire, un super-héros, un guerrier-lion barbare d'un univers de fantasy, un pilote de mécha issu d'un manga ou encore l'équivalent violemment mature d'un Calvin de Calvin et Hobbes. Le mélange de genres dans une même équipe est un concept séduisant qui a déjà été utilisé dans d'autres œuvres telles que La Ligue des Gentlemen Extraordinaires ou encore Les Crossovers. Mais là il est poussé au sens le plus littéraire du terme puisque les personnages sont conscients d'être issus d'œuvres fictives et de combattre dans un univers lui aussi virtuel. Et c'est bien parce que ce qui est pour nous du virtuel est pour eux leur vraie réalité qu'ils se battent pour la maintenir en vie. J'aime bien l'idée et j'aime bien aussi le graphisme pour la mettre en scène. C'est un style comics bien maîtrisé, globalement du type récit de super-héros et de SF, mais qui y imbrique quelques autres styles quand il s'agit de dessin un personnage issu de comics strips ou de manga. Les planches sont soignées et certaines scènes sont très réussies. Là où je suis un peu déçu par contre, c'est par la manière basique dont l'idée de la série est exploitée. Alors qu'il y aurait eu matière à beaucoup d'intelligence, de références diverses et d'humour, l'action se borne au final à une grosse course-poursuite avec plein d'explosions de gentils face à un gros méchant qui casse tout sur son passage. Non seulement, ça manque de finesse mais aussi plusieurs des solutions des héros pour venir à bout de leur adversaire sont trop faciles, proches de deus ex machina qui marchent bien quand ça arrange l'auteur. Sans parler du manque d'émotion d'une scène finale qui se voulait probablement dramatique mais tombe à plat car on n'a pas eu le temps de s'attacher aux protagonistes. C'est dommage car ça réduit l'intérêt de ce comics qu'autrement j'aurais pu beaucoup aimer.
Pendant ce temps à White River Junction
Le récit d'une année passée par Max de Radiguès dans le Vermont, dans une petite école de bande dessinée perdue en pleine campagne américaine profonde. Le récit est structuré en saynètes d'une page au format à l'italienne, comme s'il s'agissait de gags sauf qu'il s'agit en réalité ici de tranches de vie, de moments clés anecdotiques de son séjour et de comment il l'a ressenti. Anecdotique, le mot est ici essentiel car il ne s'y passe rien d'exceptionnel, juste de bouts de moments, avec une légère impression pour le lecteur d'avoir droit uniquement de brefs aperçus d'une histoire plus longue, comme des portions d'épisodes où il manquerait le début et la fin. J'aime le style narratif et graphique de Max de Radiguès. Combiné au format et à la colorisation de cet album, il a des petits airs de Ligne Claire, une forme d'élégance et de fluidité qui me donne envie de plonger dans la lecture. Pour ce qui concerne l'histoire toutefois, je n'ai pas été tellement transporté. Certes, cela donne envie de faire un tour dans le Vermont et d'y vivre au moins un Automne. Cela présente aussi une drôle de petite école de BD, comme une sorte de grand atelier BD à l'échelle d'un village, mais on n'a qu'un vague aperçu de son fonctionnement au final. Et on croise aussi quelques noms connus du monde la BD indépendante US. Mais en quelques minutes d'une lecture finalement assez rapide, on arrive à la fin de cet album et de cette année passée par son auteur sans que rien ne vienne marque spécifiquement la mémoire. Au final, un album joli et agréable mais pas particulièrement mémorable.
Open Bar
Fabcaro est un auteur qu’on ne présente plus, il jouit d’un succès et d'une couverture médiatique tardifs mais amplement mérités. J’aime son humour décalé, de l’autodérision de ses débuts à l’absurdité de ses dernières productions, le style graphique de l’auteur a également évolué. J’ai bien aimé ma lecture d’Open Bar, on retrouve le ton de l’auteur, vous passerez aisément un bon moment. Cependant je reste à 3*, à mes yeux c’est beaucoup moins fort que Zaï Zaï Zaï Zaï, Moins qu'hier (plus que demain), Et si l'amour c'était aimer ? … qui arrivaient à construire une histoire sur une suite de gags. Ce recueil est trop décousu et manque de liant pour marquer véritablement, avec cette impression (toute personnelle) du gros éditeur qui souhaite publier à tout prix l’auteur mainstream et €€€ du moment. Une lecture peu mémorable mais sympathique. Nota : je n’ai lu que le 1er tome, le 2eme a l’air d’user du même humour mais dans un style graphique encore différent. MàJ tome 2 : Un second tome dans la même veine que le premier, l’auteur propose toujours des gags absurdes sans continuité. Pas déplaisant mais pas indispensable pour autant, surtout que d’autres auteurs se sont lancés depuis dans le même registre (Karibou …), la surprise ne joue plus du tout et je trouve qu’à force ce type d’humour devient un peu redondant. Je reviens toutefois sur mon nota, le graphisme est identique à celui du 1er, les planches dans la galerie sont trompeuses.
Un chant de Noël (Munuera)
Il est difficile d’adapter une œuvre de littérature, surtout lorsque celle-ci a atteint une telle notoriété, et qu’elle a déjà été mainte fois reprise, ne serait-ce qu’en BD. Munuera s’y est pourtant attelé, et je dois dire que c’est plutôt une réussite. Il reste très fidèle à la trame de Dickens, mais y apporte toutefois une petite originalité, puisque le personnage emblématique de Scrooge est ici une femme. Et ce changement n’est pas qu’un gadget, puisque j’ai trouvé qu’il donnait plus d’ambiguïté et de profondeur à Scrooge. C’est sûr, c’est toujours un personnage égoïste, cupide, sans cœur, une sorte de Picsou mais en plus misanthrope encore. Mais dans la bouche de ce Scrooge en jupons, certaines tirades prennent aussi valeur de révolte féministe, contre la condition assignée aux femmes. En cela je trouve que Munuera retrouve un peu l’esprit de Dickens, pour lequel il y avait une forte critique sociale dans ce conte (comme dans beaucoup de ses œuvres d’ailleurs), critique qui a fini par être édulcorée, voire occultée, au profit d’une vision idéaliste de la trêve de Noël. Pour le reste, si vous connaissez l’histoire, vous ne serez pas surpris par la construction et l’intrigue, fidèle à l’original. La lecture est d’autant plus agréable que le dessin de Munuera est à la fois simple et bon, très efficace, dans un style semi-réaliste classique, sans trop de fioriture (et la colorisation de Sedyas est elle aussi réussie). Note réelle 3,5/5.
Segments
Je suis surpris de retrouver au scénario Richard Malka, avocat plutôt porté vers des séries policières ou judiciaires – son domaine de prédilection – alors qu’on est là dans de la SF pure, tendance space opera le plus souvent. Mais bon, la notion de justice, de « peine » n’est pas absente de l’intrigue. Intrigue qui n’est pas des plus originales, mais qui se laisse lire, même si j’ai moins aimé le dernier album, plus fouillis, moins intéressant (en particulier le long passage – inutile à mon sens dans les arènes, avec des combats de gladiateurs modernes). Pour le reste, c’est rythmé, on ne s’embarrasse pas trop de psychologie (on ne sait pas grand-chose des personnages finalement). Si la présence de Malka au scénario dans ce type d’histoire SF est assez surprenant, c’est moins le cas pour Juan Gimenez, qui se trouve dans sa zone de confort. On retrouve donc de belles planches spatiales (même si dans ce domaine il a fait mieux ailleurs), et des personnages /univers qu’il a déjà pas mal dessinés, avec un trait gras, des personnages aux formes affirmées (comme la belle rousse Jezréel, finalement moins bombasse que les premières scènes où elle apparait auraient pu nous le laisser croire). Bref, rien de révolutionnaire dans cette série (je l’ai lue d’une traite dans l’intégrale), mais les amateurs de SF un peu vieillotte (je trouve qu’elle fait plus que son âge) y trouveront sans doute une lecture détente agréable.
Sambre
Je m'inscris pleinement dans l'avis de Noirdésir, à savoir que Sambre est une BD aux indéniables qualités graphiques dont l'histoire ne m'a clairement pas emballé pour autant. Le talent d'Yslaire pour tout ce qui est de la question graphique est clairement visible à la lecture, et constitue d'ailleurs le point le plus intéressant de l'ouvrage à mes yeux. C'est une magnifique représentation, chargé en sens et en émotions, qui comporte quelques taches de couleurs qui font tout le relief du dessin. Les pages sont magnifiques, souvent chargées en sens pas très cachés : métaphore souvent peu subtile dans le dessin, référence à des œuvres d'arts, compositions exagérant les postures ... C'est du pur romantisme, l'exacerbation des sentiments et la grandeur des évènements. A ce niveau-là, on est proche du Hugo ! (le Victor, pas le Clément) Bref, c'est de l'expression par le dessin, de la pure mise en image visuelle, et ça, franchement, ça défonce. Je n'ai pas peur de le dire, mais c'est le meilleur de cette BD, de très loin. Pour le reste, l'histoire est étrange. Elle oscille entre une histoire d'amour tragique et une malédiction familiale. Et je n'ai pas beaucoup trouvé d'intérêt à l'une ou à l'autre. Je vois l'idée de cette histoire de bourgeois coincé dans les pensées familiales arriérées, mais je trouve que l'histoire d'amour est assez mal liée à l'ensemble, d'autant que je n'y crois pas vraiment. Très peu de scènes les mettent en face à face, et les interactions succinctes me donnent peu envie de croire en celui-ci. De toute façon, j'ai eu du mal à considérer Bernard comme amoureux, plutôt enfiévré par les idées de son père. Le contexte est intéressant et donne lieu à de très bonnes scènes, qui finalement m'ont plus plu que l'histoire principale. L'idée me semblait assez proche de ce qu'a fait Tardi avec Le Cri du Peuple, mais ce contexte passe largement plus au second plan finalement. C'est dommage. Pour le reste, les actions sont longues et parfois trop étirée dans le temps à mon gout. J'ai beaucoup aimé certains personnages (le peintre et son ancienne modèle, notamment) mais globalement c'est un peu fade à mes yeux. J'y vois l'intérêt que d'autres ont pu y trouver mais ça reste trop peu pour moi. Tant pis, je lirais la suite lorsque l'occasion se présentera mais je reste très franchement sur ma faim !
Ras le bol
Regroupant les dessins parus dans L’Humanité et Politique Hebdo de 1970 à 1976, « Ras le bol » est découpé chronologiquement en six chapitres, inauguré chacun par une contextualisation politico-économique de cinq années qui allaient marquer la fin des trente glorieuses et ses conséquences immédiates sur le quotidien des citoyens (chômage, baisse du pouvoir d’achat...). Si Cardon exprimait alors son « ras-le-bol », ses dessins révélaient chez lui une implacable lucidité voire un cynisme effrayant, lui dont le père mourut dans les stalags. De même, le jeune garçon qu’il était au sortir de la Seconde guerre mondiale fut traumatisé à jamais par les atrocités nazies qui imprimèrent dans son cerveau « un pessimisme d’instinct », comme le dit Lucie Servin en préface. On l’aura compris, l’univers de Cardon n’est pas follement gai, mais il traduit aussi la capacité de l’auteur à transcender sa révolte et ses blessures morales par une tournure poético-surréaliste, qui reste un peu inquiétante tout de même. Sans surprise, l’homme, qui est issu d’un milieu populaire, prend fait et cause pour les exploités de la classe ouvrière. Ses dessins nous invitent à une réflexion philosophique sur ces lourdes chaînes qui emprisonnent ceux qui font tourner la machine pour le compte des puissants sans scrupules. Dans cet univers aride aux lignes de fuite infinies ouvrant sur un horizon sans paysages, les personnages semblent écrasés par la pesanteur, telles des bêtes de somme mécaniques conçues pour servir leur maîtres. Représentés dans une totale nudité, ils ne sont que les clones d’une société déshumanisée, et eux-mêmes évoquent aussi bien des créatures extra-terrestres, avec ce crâne difforme et proéminent à l’arrière, que les rescapés des camps de la mort. Par un trait hachuré souvent au bord de l’esquisse, Cardon joue beaucoup sur la métaphore et l’onirisme, conférant ce côté intemporel, mais intègre parfois des faits d’actualité d’une époque déjà lointaine (eh oui !), ce qui pousse « Ras le bol » vers une certaine désuétude et risque aussi de rendre le propos quelque peu sibyllin. On ne sait jamais vraiment si l’auteur cherche à nous faire rire avec ses historiettes un peu lunaires, et il arrive que les chutes soient un peu trop abruptes ou tombent à plat, mais s’il est question de rire, celui-ci est forcément jaune. Pourtant il faut bien l’avouer, l’ensemble dégage quelque chose d’assez puissant, justifiant pleinement cette anthologie qui constitue autant un document historique qu’une invitation renouvelée à briser ses chaînes dans le contexte actuel de régression sociale.