Je suis assez déçu de ma lecture et j'ai attendu quelques temps avant d'écrire mon avis sur le premier diptyque, seul que j'ai lu. Mais j'ai un doute sur l'achat de la suite, je laisse donc mon avis.
Si je vois d'indéniable qualité à ce premier diptyque, c'est surtout une impression vague qui m'est resté après la deuxième lecture. Ce qui est déjà mauvais signe, c'est que la première lecture n'avait pratiquement pas laissée d'impression, même sur l'histoire.
Le gros point positif, c'est le dessin qui m'a bien plu. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, dont c'est la première BD paraissant dans mes lectures, mais j'aime son trait. Ajouté à la colorisation, le style dynamique et la mise en scène me plait franchement bien. C'est lisible et clair, avec une touche d'action qui ressort juste par les cadrages.
Pour l'histoire, malgré des idées que j'aime beaucoup sur la première guerre mondiale, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver le déroulé factice et très artificiel. Dans l'ensemble, et basé sur les maigres souvenirs que j'en ai, l'histoire m'inspire peu. J'ai trouvé Sylas assez peu profond comme personnage et ses aventures m'ont vite lassé, notamment les relations qu'il a avec les autres personnages. J'ai trouvé l'ensemble très factice, inspiré par des romans d'espionnage et des films d'actions se passant dans les années de guerre, mais ça ne m'intéresse pas. J'ai clairement l'impression d'être passé à côté de quelque chose en voyant les autres avis et le plaisir que les gens ont tiré de cette lecture. Pour ma part, c'est plus un bof que je laisse à Pas mal en notant le dessin et les quelques pointes d'intérêt au niveau de l'histoire.
Globalement, je pense lire le second cycle si je tombe un jour dessus, mais ça ne m'intéresse pas plus que ça. Je ne peux pas dire que c'est mauvais, en toute bonne foi, mais ça ne m'a pas intéressé. Je lui laisse sa chance et peut-être mon avis changera-t-il un jour, en tout cas pour l'instant je suis dans un désintérêt relatif.
Il est difficile de juger une série comme "Le Chat", qui est une BD d'humour vieille mais toujours éditée, avec des gags en planches, en strip et en images seules, le tout dans un humour qui fait parfois mouche et parfois pas. Comprenez qu'il est dur de dire si "Le chat" c'est bien ou pas.
Déjà, le dessin est basique et correspond parfaitement à ce qu'on imagine pour un dessin d'humour, entre strips et images pleines. Le tout est mélangé avec des séquences parodiant les anciennes gravures qu'il semble dénicher dans de vieux livres avec une inventivité rare. L'ensemble a les défauts de toutes ces compilations : à haute dose, c'est indigeste, à petite dose c'est appréciable.
Donc qu'en dire ? Personnellement j'aime l'humour de Geluk, même s'il ne me fait pas souvent rire. C'est surtout un petit soufflement du nez, un sourire qui vient naturellement et parfois, rarement, un bref éclat de rire. Ce qui me plait le plus c'est l'inventivité avec laquelle il trouve des détournements, des réflexions ou des idées absurdes. Maintenant je n'irais pas acheter tout les volumes non plus. Quelques uns qui trainent me suffisent amplement !
Bref, "Le Chat" c'est pas mauvais, c'est même souvent bon, rarement hilarant. C'est connu, reconnu, et je n'aurais pas grand chose d'autre à y ajouter. De toute façon, mieux vaut tester quelques pages avant d'envisager l'achat d'album.
L’intrigue n’est pas follement originale (je trouve qu’elle empile pas mal de déjà-vu), mais Corbeyran en a fait quelque chose de lisible. Du pas mal sans plus, mais une lecture fluide, prenante, où on ne s’embarrasse pas trop à creuser l’histoire des protagonistes ni la crédibilité. Une lecture d’emprunt avant tout.
Le dessin fait le job, mais je ne l’ai pas trouvé à mon goût. Très inégal (certaines postures sont improbables, voire ridicules), avec des visages aux traits effacés parfois, ce que je déteste). Mais le dessin est dynamique et ne ralentit donc pas le rythme, qui est l’élément privilégié du scénario, avec l’inévitable montée en tension inhérente au huis-clos dans lequel sont embarqués le petit groupe de personnages.
Note réelle 2,5/5.
C’est une histoire étrange, qui mélange plusieurs genres (et qui le fait plutôt bien je trouve). Il y a un thriller haletant, avec une fratrie d’êtres mi-hommes mi-loups qui cherche par vengeance à tuer un homme, cet homme étant protégé par une jeune femme travaillant pour une grande multinationale (nommée Blanche de Castille Dubois !). Le côté comique étant semble-t-il exclu, j’ai trouvé un temps bizarre les noms dont ont été affublés certains personnages (en plus de Blanche de Castille, un grand noir appelé Jacques Chirac Oussoumo).
Autour de tout ça, on évolue dans une société vaguement futuriste, où les multinationales règnent, où tout doit être et est sous copyright (même si ça n’est pas la révolution du siècle, on apprend quand et par qui ont été inventés les chicken nuggets – et comment Mac Do s’en est emparé, aucun brevet n’ayant été déposé à l’origine). Le mélange des deux passe bien en tout cas.
La narration est plutôt fluide, mais j’ai trouvé les textes, les dialogues, souvent trop abondants, ça aurait mérité d’être un peu réduit.
Mais pour le reste, dessin et récit sont plutôt agréables. J’ai juste trouvé la fin un peu brutale.
La couverture est trompeuse et joue avec l'imaginaire contemporain du super-héros.
Nous avons là un récit de cape et d'épée articulé autour d'un joli portrait de femme. C'est plaisant à lire, facétieux, dynamique, avec une intrigue limpide habilement menée. Les illustrations "inachevées" de Kerascoët (une ligne claire grossièrement délimitée) me laissent plus sceptique même si j'apprécie leur dynamisme.
Une jolie BD jeunesse, donnant envie de revoir "Scaramouche" ou de relire De Cape et de Crocs. Certes pas sensationnelle, mais que l'on quitte le sourire aux lèvres.
Un recueil d'histoires courtes sur des animaux anthropomorphes qui sont aussi sorciers.
Je m'attendais à lire un récit fantastique, mais au final ce sont des histoires d'amourettes entre garçons (du boy's love ou yaoi) et au moins la moitié d'entre-elles auraient pu se passer dans une école normale avec des humains normaux. Cela se laisse tout de même lire sans trop de problème. Les récits sont mignons et le dessin de Nagabe dégage une atmosphère qui va bien avec ce style de récit. Le dessin est d'ailleurs le point fort de l'album parce que j'adore comment l'auteur dessine les animaux, c'est un régal pour les yeux.
Sinon, ce recueil d'histoires souffre du défaut qu'on retrouve dans ce type d'album: c'est sympathique à lire, mais aucune histoire n’est assez mémorable pour en faire un ouvrage mémorable. Il faut dire aussi que c'est très contemplatif. On passe un bon moment de détente et puis c'est tout.
Pour les fans de l'auteur.
Un ouvrage intéressant qui permet de rappeler que si la Corée du Nord est une des pires dictatures de la planète, ce n'est pas tout rose chez son voisin la Corée du sud.
L'auteur nous parle de son emprisonnement lorsqu'il était un étudiant qui protestait contre le gouvernement. Le portait des autres prisonniers est un peu trop idéalisé (ce que l'auteur reconnait lui-même), mais cela reste tout de même intéressant de voir des gangsters qui ne sont pas nécessairement les voyous qu'on voit dans les films. Ce que j'ai le plus aimé est lorsque l'auteur parlait de la situation politique de son pays. Cela permet non seulement de comprendre comment il a fini en prison, mais aussi d'en apprendre plus sur un régime politique que je ne connaissais pas trop.
Toutefois, même si le propos est intéressant, ce n'est pas un album qui m'a captivé durant ma lecture. Le dessin est un peu moche ou du moins ce n'est pas un style qui me donne envie de lire une bande dessinée, mais au fil des pages je me suis habitué. La narration manque de dynamisme et le pire selon moi est que le texte est souvent trop petit et c'est un peu dur à lire.
Encore une découverte tardive de cet auteur, c’est son deuxième album.
Je suis content de l’avoir lu mais mon ressenti est identique à celui sur Amitié étroite. Un album pas déplaisant mais qui ne nous emmènera pas bien loin.
Encore une fois l’auteur s’attarde sur les relations entre jeunes, à travers le portrait de 2 Elle(s), son talent est toujours présent pour nous accrocher alors qu’il ne se passe rien de folichon.
Le graphisme y est encore différent mais m’a plutôt bien plu, les couleurs aident bien.
A la lecture de ces 2 albums, je ne peux m’empêcher de penser que l’auteur y a mis beaucoup de vécu.
Bastien Vivès a-t-il un problème avec la sexualité, ou plutôt a-t-il une sexualité déviante qui pose problème à d'autres juges et censeurs ? Je n'en sais rien. S'agit-il de ses fantasmes qu'il met en images ici ? Je n'en sais rien. Pas plus que je ne sais s'il est hétéro, homo ou autre et ça ne m'intéresse pas. Petit Paul a ressurgi en force dans le débat en fin 2022 car son auteur a été vilipendé et s'est vu retiré d'une exposition qui aurait du avoir lieu au festival d'Angoulême en janvier 2023. Mais cet album n'est pas nouveau, il date de 2018 donc pourquoi n'a-t-il pas été interdit avant s'il est en dehors de la légalité ? Et ce débat occulte tout le reste de son travail pas du tout porno.
J'ai relu cet album en début d'année et franchement il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Ce livre est dans la veine de bien d'autres de la collection BD Cul des Requins Marteaux mais cette fois on est chez Glénat dans une collection dirigée par Céline Tran une ancienne actrice porno. L'album présente plusieurs histoires avec Petit Paul et son énorme et caricatural engin, aussi démesuré que les seins de sa soeur déjà protagoniste dans les Melons de la colère. Je ne trouve pas ça excitant et je pense que ce n'est pas le but recherché, ce n'est pas méga drôle mais ça fait sourire. Quant à dire que ça fait l'apologie de la pédophilie...
Un Vivès que je découvre tardivement, je resterai dans la moyenne, ni nul ni brillant, un album qui se laisse lire mais dont on ne retiendra pas grand chose.
Le graphisme de l’auteur est différent de ce qu’il propose aujourd’hui, efficace mais j’y suis assez peu réceptif, je préfère son trait actuel plus stylé.
Mais là où je reconnais un certain talent à l’auteur, c’est sur sa qualité de narration pour décortiquer certaines relations humaines. Il arrive à nous accrocher sur pas grand chose au final.
Ici une amitié ambigüe entre 2 jeunes, d’un côté la sociale et belle Francesca et de l’autre Bruno son opposé, il s’en dégage une relation étrange. Les personnages sont têtes à claques à tour de rôle mais malgré ça je n’ai pas stoppé ma lecture, et j’ai apprécié cette fin un peu ouverte.
Une œuvre mineure sur un sujet peu passionnant mais il y a un petit truc, en fait ça me fait penser (beau compliment que je fais là) à du Éric Rohmer ou Emmanuelle Mouret en plus moderne et moins intello.
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Silas Corey
Je suis assez déçu de ma lecture et j'ai attendu quelques temps avant d'écrire mon avis sur le premier diptyque, seul que j'ai lu. Mais j'ai un doute sur l'achat de la suite, je laisse donc mon avis. Si je vois d'indéniable qualité à ce premier diptyque, c'est surtout une impression vague qui m'est resté après la deuxième lecture. Ce qui est déjà mauvais signe, c'est que la première lecture n'avait pratiquement pas laissée d'impression, même sur l'histoire. Le gros point positif, c'est le dessin qui m'a bien plu. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, dont c'est la première BD paraissant dans mes lectures, mais j'aime son trait. Ajouté à la colorisation, le style dynamique et la mise en scène me plait franchement bien. C'est lisible et clair, avec une touche d'action qui ressort juste par les cadrages. Pour l'histoire, malgré des idées que j'aime beaucoup sur la première guerre mondiale, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver le déroulé factice et très artificiel. Dans l'ensemble, et basé sur les maigres souvenirs que j'en ai, l'histoire m'inspire peu. J'ai trouvé Sylas assez peu profond comme personnage et ses aventures m'ont vite lassé, notamment les relations qu'il a avec les autres personnages. J'ai trouvé l'ensemble très factice, inspiré par des romans d'espionnage et des films d'actions se passant dans les années de guerre, mais ça ne m'intéresse pas. J'ai clairement l'impression d'être passé à côté de quelque chose en voyant les autres avis et le plaisir que les gens ont tiré de cette lecture. Pour ma part, c'est plus un bof que je laisse à Pas mal en notant le dessin et les quelques pointes d'intérêt au niveau de l'histoire. Globalement, je pense lire le second cycle si je tombe un jour dessus, mais ça ne m'intéresse pas plus que ça. Je ne peux pas dire que c'est mauvais, en toute bonne foi, mais ça ne m'a pas intéressé. Je lui laisse sa chance et peut-être mon avis changera-t-il un jour, en tout cas pour l'instant je suis dans un désintérêt relatif.
Le Chat
Il est difficile de juger une série comme "Le Chat", qui est une BD d'humour vieille mais toujours éditée, avec des gags en planches, en strip et en images seules, le tout dans un humour qui fait parfois mouche et parfois pas. Comprenez qu'il est dur de dire si "Le chat" c'est bien ou pas. Déjà, le dessin est basique et correspond parfaitement à ce qu'on imagine pour un dessin d'humour, entre strips et images pleines. Le tout est mélangé avec des séquences parodiant les anciennes gravures qu'il semble dénicher dans de vieux livres avec une inventivité rare. L'ensemble a les défauts de toutes ces compilations : à haute dose, c'est indigeste, à petite dose c'est appréciable. Donc qu'en dire ? Personnellement j'aime l'humour de Geluk, même s'il ne me fait pas souvent rire. C'est surtout un petit soufflement du nez, un sourire qui vient naturellement et parfois, rarement, un bref éclat de rire. Ce qui me plait le plus c'est l'inventivité avec laquelle il trouve des détournements, des réflexions ou des idées absurdes. Maintenant je n'irais pas acheter tout les volumes non plus. Quelques uns qui trainent me suffisent amplement ! Bref, "Le Chat" c'est pas mauvais, c'est même souvent bon, rarement hilarant. C'est connu, reconnu, et je n'aurais pas grand chose d'autre à y ajouter. De toute façon, mieux vaut tester quelques pages avant d'envisager l'achat d'album.
Trop mortel
L’intrigue n’est pas follement originale (je trouve qu’elle empile pas mal de déjà-vu), mais Corbeyran en a fait quelque chose de lisible. Du pas mal sans plus, mais une lecture fluide, prenante, où on ne s’embarrasse pas trop à creuser l’histoire des protagonistes ni la crédibilité. Une lecture d’emprunt avant tout. Le dessin fait le job, mais je ne l’ai pas trouvé à mon goût. Très inégal (certaines postures sont improbables, voire ridicules), avec des visages aux traits effacés parfois, ce que je déteste). Mais le dessin est dynamique et ne ralentit donc pas le rythme, qui est l’élément privilégié du scénario, avec l’inévitable montée en tension inhérente au huis-clos dans lequel sont embarqués le petit groupe de personnages. Note réelle 2,5/5.
Le Temps des sauvages
C’est une histoire étrange, qui mélange plusieurs genres (et qui le fait plutôt bien je trouve). Il y a un thriller haletant, avec une fratrie d’êtres mi-hommes mi-loups qui cherche par vengeance à tuer un homme, cet homme étant protégé par une jeune femme travaillant pour une grande multinationale (nommée Blanche de Castille Dubois !). Le côté comique étant semble-t-il exclu, j’ai trouvé un temps bizarre les noms dont ont été affublés certains personnages (en plus de Blanche de Castille, un grand noir appelé Jacques Chirac Oussoumo). Autour de tout ça, on évolue dans une société vaguement futuriste, où les multinationales règnent, où tout doit être et est sous copyright (même si ça n’est pas la révolution du siècle, on apprend quand et par qui ont été inventés les chicken nuggets – et comment Mac Do s’en est emparé, aucun brevet n’ayant été déposé à l’origine). Le mélange des deux passe bien en tout cas. La narration est plutôt fluide, mais j’ai trouvé les textes, les dialogues, souvent trop abondants, ça aurait mérité d’être un peu réduit. Mais pour le reste, dessin et récit sont plutôt agréables. J’ai juste trouvé la fin un peu brutale.
De Cape et de Mots
La couverture est trompeuse et joue avec l'imaginaire contemporain du super-héros. Nous avons là un récit de cape et d'épée articulé autour d'un joli portrait de femme. C'est plaisant à lire, facétieux, dynamique, avec une intrigue limpide habilement menée. Les illustrations "inachevées" de Kerascoët (une ligne claire grossièrement délimitée) me laissent plus sceptique même si j'apprécie leur dynamisme. Une jolie BD jeunesse, donnant envie de revoir "Scaramouche" ou de relire De Cape et de Crocs. Certes pas sensationnelle, mais que l'on quitte le sourire aux lèvres.
The Wize Wize Beasts of the Wizarding Wizdoms
Un recueil d'histoires courtes sur des animaux anthropomorphes qui sont aussi sorciers. Je m'attendais à lire un récit fantastique, mais au final ce sont des histoires d'amourettes entre garçons (du boy's love ou yaoi) et au moins la moitié d'entre-elles auraient pu se passer dans une école normale avec des humains normaux. Cela se laisse tout de même lire sans trop de problème. Les récits sont mignons et le dessin de Nagabe dégage une atmosphère qui va bien avec ce style de récit. Le dessin est d'ailleurs le point fort de l'album parce que j'adore comment l'auteur dessine les animaux, c'est un régal pour les yeux. Sinon, ce recueil d'histoires souffre du défaut qu'on retrouve dans ce type d'album: c'est sympathique à lire, mais aucune histoire n’est assez mémorable pour en faire un ouvrage mémorable. Il faut dire aussi que c'est très contemplatif. On passe un bon moment de détente et puis c'est tout. Pour les fans de l'auteur.
Ma vie en prison
Un ouvrage intéressant qui permet de rappeler que si la Corée du Nord est une des pires dictatures de la planète, ce n'est pas tout rose chez son voisin la Corée du sud. L'auteur nous parle de son emprisonnement lorsqu'il était un étudiant qui protestait contre le gouvernement. Le portait des autres prisonniers est un peu trop idéalisé (ce que l'auteur reconnait lui-même), mais cela reste tout de même intéressant de voir des gangsters qui ne sont pas nécessairement les voyous qu'on voit dans les films. Ce que j'ai le plus aimé est lorsque l'auteur parlait de la situation politique de son pays. Cela permet non seulement de comprendre comment il a fini en prison, mais aussi d'en apprendre plus sur un régime politique que je ne connaissais pas trop. Toutefois, même si le propos est intéressant, ce n'est pas un album qui m'a captivé durant ma lecture. Le dessin est un peu moche ou du moins ce n'est pas un style qui me donne envie de lire une bande dessinée, mais au fil des pages je me suis habitué. La narration manque de dynamisme et le pire selon moi est que le texte est souvent trop petit et c'est un peu dur à lire.
Elle(s)
Encore une découverte tardive de cet auteur, c’est son deuxième album. Je suis content de l’avoir lu mais mon ressenti est identique à celui sur Amitié étroite. Un album pas déplaisant mais qui ne nous emmènera pas bien loin. Encore une fois l’auteur s’attarde sur les relations entre jeunes, à travers le portrait de 2 Elle(s), son talent est toujours présent pour nous accrocher alors qu’il ne se passe rien de folichon. Le graphisme y est encore différent mais m’a plutôt bien plu, les couleurs aident bien. A la lecture de ces 2 albums, je ne peux m’empêcher de penser que l’auteur y a mis beaucoup de vécu.
Petit Paul
Bastien Vivès a-t-il un problème avec la sexualité, ou plutôt a-t-il une sexualité déviante qui pose problème à d'autres juges et censeurs ? Je n'en sais rien. S'agit-il de ses fantasmes qu'il met en images ici ? Je n'en sais rien. Pas plus que je ne sais s'il est hétéro, homo ou autre et ça ne m'intéresse pas. Petit Paul a ressurgi en force dans le débat en fin 2022 car son auteur a été vilipendé et s'est vu retiré d'une exposition qui aurait du avoir lieu au festival d'Angoulême en janvier 2023. Mais cet album n'est pas nouveau, il date de 2018 donc pourquoi n'a-t-il pas été interdit avant s'il est en dehors de la légalité ? Et ce débat occulte tout le reste de son travail pas du tout porno. J'ai relu cet album en début d'année et franchement il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Ce livre est dans la veine de bien d'autres de la collection BD Cul des Requins Marteaux mais cette fois on est chez Glénat dans une collection dirigée par Céline Tran une ancienne actrice porno. L'album présente plusieurs histoires avec Petit Paul et son énorme et caricatural engin, aussi démesuré que les seins de sa soeur déjà protagoniste dans les Melons de la colère. Je ne trouve pas ça excitant et je pense que ce n'est pas le but recherché, ce n'est pas méga drôle mais ça fait sourire. Quant à dire que ça fait l'apologie de la pédophilie...
Amitié étroite
Un Vivès que je découvre tardivement, je resterai dans la moyenne, ni nul ni brillant, un album qui se laisse lire mais dont on ne retiendra pas grand chose. Le graphisme de l’auteur est différent de ce qu’il propose aujourd’hui, efficace mais j’y suis assez peu réceptif, je préfère son trait actuel plus stylé. Mais là où je reconnais un certain talent à l’auteur, c’est sur sa qualité de narration pour décortiquer certaines relations humaines. Il arrive à nous accrocher sur pas grand chose au final. Ici une amitié ambigüe entre 2 jeunes, d’un côté la sociale et belle Francesca et de l’autre Bruno son opposé, il s’en dégage une relation étrange. Les personnages sont têtes à claques à tour de rôle mais malgré ça je n’ai pas stoppé ma lecture, et j’ai apprécié cette fin un peu ouverte. Une œuvre mineure sur un sujet peu passionnant mais il y a un petit truc, en fait ça me fait penser (beau compliment que je fais là) à du Éric Rohmer ou Emmanuelle Mouret en plus moderne et moins intello.