Petit Paul

Cette galerie contient des images potentiellement pornographiques. En appuyant sur le bouton ci-dessous, vous confirmez être majeur.

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)

La nature l'a gâté. Mais elle ne lui fait pas de cadeau.


Gobelins, l'École de l'Image Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre

Petit Paul vit à la campagne avec son père et sa sœur Magalie. Et il est ce qu’on pourrait appeler un enfant précoce. Bien qu’il ne soit pas encore en âge de penser à la chose, le voici doté d’un formidable attribut difficile à dissimuler et qui déclenche chez les chastes femmes de son entourage les plus violentes des pulsions À la ferme familiale, chez ses amis ou en classe, notre pauvre petit paysan se retrouve ainsi propulsé, bien malgré lui, dans des situations aussi lubriques qu’absurdes et embarrassantes...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Septembre 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Petit Paul © Glénat 2018
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

19/09/2018 | herve
Modifier


Par grogro
Note: 2/5
L'avatar du posteur grogro

Bon, j'avais juste envie de donner un avis sur ce bidule. Par esprit de contradiction (peut-être), pour faire mon avocat du diable, mais également par appétence pour la polémique. D'abord, la polémique qui entoure son auteur n'était pas encore parvenue à mes oreilles quand j'ai lu cette BD. Je n'avais pas encore eu vent de ses appels violents à l'encontre de la dessinatrice Emma, propos éminemment "déplacés" (pour rappel : «J’aimerais qu’un de ses gosses la poignarde et qu’il fasse une BD sur comment il l’a poignardée et qu’il se fasse enculer à chaque like», ou bien encore «On devrait buter son gosse»). Oui, c'est naze, excessif, condamnable... J'ai un peu de mal à comprendre une telle violence. Bref ! Concernant la diffusion d'images pédopornographiques cette fois, d'abord avec Petit Paul, mais également les Melons de la colère, je crois que l'affaire nécessite un peu de nuance. Cette fois, la polémique me laisse assez dubitatif. Je m'explique : j'ai des souvenirs lointains de ma libido précoce. Pour exemple, en classe de sixième, j'ai eu une prof de sciences physiques (Madame Tricoire, ce n'est pas une blague !!!) sur laquelle je fantasmais plein tube. Je me souviens encore avec émotion de ses jupes courtes, de ses collants noirs, de sa chute de reins... Et pas du tout de mes cours ! Je me souviens également de Mme Bedet, prof d'Histoire-Géo en 4e et 3e, et de sa silhouette extrêmement callipyge... Bref ! Je pourrais ainsi multiplier les exemples. Toujours est-il qu'à cette époque, je me serais volontiers laissé "coincé" dans la salleaprès les cours par l'une d'entre elles, et bien plus si affinité. Je me serais volontiers laissé harcelé, tout comme Petit Paul. Oui, ce sont des fantasmes bon marché, mais que voulez-vous mon bon monsieur ? Quand on a l'adolescence qui pousse et la testostérone qui déborde,, on est souvent un peu basique. Pour autant, dois-je avoir honte de cela ? Suis-je devenu un maniaque, un pervers sexuel ? Je ne crois pas. En fait, je suis sur ce point comme tout en chacun : je considère que le plaisir sexuel est le plus grand plaisir qu'il soit possible d'offrir à son corps. En réalité, la sexualité des enfants est un tel tabou qu'on a l'impression qu'elle n'existe pas. Or on sait bien que c'est totalement faux. Du coup, voir un gamin muni d'un sexe monstrueux se faire déniaiser par de plantureuses fermières ne m'a pas choqué une seule seconde. Pas un instant, j'ai pensé avoir à faire à de la pédophilie. Ici, on est dans autre chose, bel et bien dans le fantasme. En outre, c'est ici un garçon qui se fait "prendre" par des femmes adultes, non une petite fille par des mâles. Pour moi, ça change tout. D'abord, parce qu'en tant que mec, j'ai été élevé comme un mec. Le patriarcat nous a modelé ainsi (ce qui explique aussi tout ce qui se passe actuellement, et dont il faut bien entendu se réjouir - j'ai depuis fait ma part dans cet exercice de "déconstruction") : on était des hommes, et les femmes étaient avant tout un objet de désir, de séduction et de plaisir. C'est ultra naze, je sais, mais c'était ainsi. Ensuite, si les petits garçons pouvaient se faire enseigner la chose par des matures expertes, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui du point de vue de la masculinité. En effet, on pourrait prendre un peu exemple sur nos amis les grecs de l'Antiquité avec les gymnases et les gynécées. Chais pô, une idée comme ça... Cela étant dit, je mets 2/5. C'est vite lu, sans grande profondeur (si je puis dire), est ça reste largement anecdotique. Allez ! Tout de bon !

02/11/2023 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Bastien Vivès a-t-il un problème avec la sexualité, ou plutôt a-t-il une sexualité déviante qui pose problème à d'autres juges et censeurs ? Je n'en sais rien. S'agit-il de ses fantasmes qu'il met en images ici ? Je n'en sais rien. Pas plus que je ne sais s'il est hétéro, homo ou autre et ça ne m'intéresse pas. Petit Paul a ressurgi en force dans le débat en fin 2022 car son auteur a été vilipendé et s'est vu retiré d'une exposition qui aurait du avoir lieu au festival d'Angoulême en janvier 2023. Mais cet album n'est pas nouveau, il date de 2018 donc pourquoi n'a-t-il pas été interdit avant s'il est en dehors de la légalité ? Et ce débat occulte tout le reste de son travail pas du tout porno. J'ai relu cet album en début d'année et franchement il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Ce livre est dans la veine de bien d'autres de la collection BD Cul des Requins Marteaux mais cette fois on est chez Glénat dans une collection dirigée par Céline Tran une ancienne actrice porno. L'album présente plusieurs histoires avec Petit Paul et son énorme et caricatural engin, aussi démesuré que les seins de sa soeur déjà protagoniste dans les Melons de la colère. Je ne trouve pas ça excitant et je pense que ce n'est pas le but recherché, ce n'est pas méga drôle mais ça fait sourire. Quant à dire que ça fait l'apologie de la pédophilie...

13/03/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 1/5
L'avatar du posteur Josq

Alors cette fois, je ne comprends même pas que cette bande dessinée ait pu paraître puisqu'elle me semble relever factuellement de la pédopornographie et que, jusqu'à preuve du contraire, la pédopornographie est bel et bien punie par la loi en France. Ou bien est-ce que j'ai raté un truc ? Maintenant, est-il nécessaire d'en faire tout un débat ? On sait bien que créer une polémique à tout-va ne sert souvent qu'à faire davantage de publicité à la chose qu'on veut dénoncer, et le simple fait que j'ai lu les deux "œuvres" litigieuses de cet obsédé en mal de visibilité le prouve. Quoiqu'il en soit, il appartiendra à la justice de décider du caractère illégal ou non de ces deux bandes dessinées. La question soulevée par cette polémique, qui me paraît bien plus intéressante, c'est la question des limites posées à l'art. L'art peut-il tout représenter, et le doit-il ? Est-ce le rôle d'un artiste de transgresser ? La provocation doit-elle nécessairement dépasser les limites ? Vaste réflexion philosophique à laquelle je n'entends pas répondre en quelques lignes ici. Néanmoins, je trouve que l'art est souvent devenu aujourd'hui le paravent à certaines personnes plus ou moins talentueuses, plus ou moins créatives, pour faire n'importe quoi. On peut dire que l'art n'obéit à aucun code, mais dans ce cas, tout est (ou peut être) art. Du gribouillage fait par ma nièce en 1 minute à la Joconde de Léonard de Vinci. Si on ne considère pas que les deux relèvent de l'art, alors où doit-on poser la limite ? Pour ma part - et c'est une conception très personnelle que je ne demande à personne de partager -, j'estime qu'un des rôles de l'art devrait être d'élever le lecteur/spectateur. Si l'on en revient à Petit Paul, alors on se heurte à nouveau au problème : qui peut sortir grandi de cette lecture ? Je ferai appel - une fois n'est pas coutume - à mon auteur fétiche, Oscar Wilde, et à sa définition de l'art dans Le Portrait de Dorian Gray : "L'artiste est un créateur de beauté. Révéler l'art et cacher l'artiste, tel est le but de l'art." Dans la sinistre polémique qui agite aujourd'hui le monde de la bande dessinée, parle-t-on véritablement des œuvres ? Ne parle-t-on pas plutôt en long, en large, en travers, des obsessions d'un nommé Bastien Vivès qui a utilisé un médium parmi d'autres pour les exprimer ? Ce que cette longue digression cherche à faire ressortir, c'est tout simplement le fait qu'il me semble que l'auteur de Petit Paul a oublié un élément essentiel : l'art peut être provocateur, ça oui. Mais la provocation n'est pas nécessairement art. Et la provocation sans l'art, c'est le néant... Là où je vois tout-à-fait le geste provocateur dans cette bande dessinée, j'ai beaucoup de mal à y voir le moindre geste artistique. Et si la bande dessinée ne sert plus à véhiculer un art, et par là même, à élever (ou essayer, c'est déjà pas mal) l'âme de son lecteur, alors elle est vaine et sans avenir. Ce que l'auteur (et malheureusement dessinateur) de Petit Paul met en avant au travers de ce qu'il convient bien d'appeler son œuvre, c'est lui, lui, lui et seulement lui. Et bien au-delà du débat "pédopornographique ou pas ?" se pose la question qui, pour moi, est essentielle : où se trouve la beauté, dans Petit Paul ? S'il y en a, qu'on me la montre. S'il n'y en a pas, alors où est l'art ? Et s'il n'est pas un artiste, qui est Bastien Vivès ? La réponse risque de faire très mal...

20/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Une certaine roublardise de l’auteur et de son éditeur peut-être. Une mauvaise foi et une grosse connerie des ligues de vertus (qui n’ont probablement jamais lu le livre et qui crient au scandale par principe dès qu’un sexe ou qu’un cul sort de la culotte – et qui du coup lui ont fait de la publicité, ce qui n’est que justice immanente !) plus sûrement. Voilà donc que cet opus a vu sa sortie gratifiée d’une forte exposition médiatique, a occupé certains forums ad nauseam. « Tout ça pour ça », serais-je tenté de dire après avoir fini ma lecture. L’histoire est assez simple, voire simpliste. Découpée en chapitre (qu’une parodie de couverture des « Martine » introduit), le Petit Paul – et sa sœur Magalie (déjà héroïne de Les Melons de la colère) vivent des mésaventures plus ou moins gênantes. Il faut dire que si Magalie a beaucoup de mal à cacher une poitrine à la Lolo Ferrari, Paul a lui un sexe surdimensionné lorsqu’il est en érection, et qu’alors il ne maîtrise plus grand-chose. Il faut vraiment être hypocrite ou cul béni d’un autre siècle pour y voir une quelconque célébration de la pédophilie. On est là clairement dans une caricature : la taille des attributs sexuels, les situations grotesques (voir la leçon de judo ou surtout la scène entre Paul et sa maîtresse) ne laissent planer aucun doute. Quand bien même, la publication de Sade ou de certains Louys (« Trois filles de leur mère » par exemple) en livre de poche montre bien qu’une œuvre littéraire n’a pas à suivre les canons de la bienséance. Ceci dit, je dois finir en disant que je n’ai pas forcément accroché à cet opus. Qui bénéficie pourtant d’un bon travail éditorial (couverture et papier épais), mais qui aurait tout aussi bien pu intégrer la collection « BD Cul » des Requins marteaux (moins prétentieuse et moins chère) dans laquelle Vivès a déjà commis deux albums. De plus j’ai rapidement été lassé, et n’ai pas trouvé beaucoup de choses drôles, c’est inégal et souvent trop long. Quant au dessin, je ne suis pas fan du tic de Vivès de ne pas représenter les traits du visage (ici en plus, les décors sont absents, et parfois seules certaines parties des corps sont dessinées). Après les deux albums chez BD Cul, Le Chemisier plus récemment, Vivès semble vouloir nous présenter ses fantasmes (les gros seins visiblement), ses pulsions (qui apparaissaient aussi en filigrane dans Une Soeur). Pourquoi pas ? Mais ici je ressors déçu de ma lecture. Et le battage médiatique ne fait que le desservir au final. Note réelle 2,5/5.

21/10/2018 (modifier)
Par Jetjet
Note: 1/5
L'avatar du posteur Jetjet

Suite plus ou moins directe des "Melons de la Colère" avec Magalie en "héroïne", Bastien Vives va s'intéresser d'un peu plus près à son petit frère, Paul dont le principal attribut est de disposer à son très jeune âge d'un attribut masculin de la taille et du diamètre d'une baguette de pain dont vont user et abuser au gré de ses "aventures" quelques demoiselles peu farouches. Subdivisés en divers chapitres aux couvertures parodiant les célèbres histoires de Martine, star de la littérature jeunesse, Petit Paul est strictement destiné sans réserves à un public adulte très averti. Le mignon Petit Paul est simplement une victime des pulsions sexuelles d'adultes pervers. Sans rentrer dans la polémique qui affole actuellement toile et médias, l'oeuvre de Vives loupe les cases cochées à quasiment tous les niveaux. Ce n'est ni drôle ni bandant ce qui est forcément un comble pour une oeuvre se voulant porno et humoristique. Les chutes des historiettes sont téléphonées et rarement aussi percutantes que prévues une fois qu'on a assimilé le mécanisme immuable et invariable de la réaction du "Oh non pas ça" de Petit Paul face à ses érections incontrôlables. Pire les histoires deviennent de plus en plus abracadabrantes au fil de la lecture passant des activités "réalistes" comme l'école, l'anniversaire et le judo aux phénomènes paranormaux ou apparition de personnages manga. Le dessin épuré de Vives semble par ailleurs avoir encore moins de substance que d'ordinaire dans ses autres oeuvres plus classiques. La levée de boucliers à l'encontre de sa publication est par contre ridicule. Sa seule vertu est d'être d'inspiration shakespearienne : Beaucoup de Bruit pour Rien. C'est en effet un joli pétard mouillé qui n'est ni loufoque ni jubilatoire. On plaint davantage le Petit Paul qui n'aspire qu'à une vie normale et ne semble pas même jouir des situations d'inceste ou de relations non consenties qu'il subit. Mais cela reste de la littérature douteuse pour adultes dont la plus belle censure serait de laisser le feu de paille s'éteindre de lui-même. Magnus était bien plus percutant et subtil à ce petit jeu avec Necron. Et Vives n'a pas le même talent que Magnus.

28/09/2018 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

Avec" Petit Paul", Bastien Vivès inaugure une nouvelle collection "Porn'Pop", dirigée par Céline Tran, plus connue sous le nom de Katsuni, dans le milieu du X. En 2011, Bastien Vivès avait surpris son monde en publiant chez "les Requins Marteaux" Les Melons de la colère, un ouvrage dérangeant et transgressif sur Magalie, une jeune fille pourvue d'une incroyable poitrine. Avec "Petit Paul", Vivès nous présente des scènes de la vie de Paul, le frère de Magalie, qui lui est pourvu d'un membre disproportionné pour son âge. On retrouve évidemment les personnages des "Melons de la colère", avec les parents mais surtout Magalie, qui joue un rôle non négligeable dans cet album. Il faut lire cet opus au second voire au troisième degré, et non le voir comme une simple BD porno. Car Vivès ose tout mais sur un ton humoristique. Il suffit de découvrir les pages d'introduction aux aventures de Petit Paul, qui sont des parodies des couvertures des albums de Martine, que tout le monde connait. Je mettrai une mention spéciale à "Petit Paul récite une poésie" pour sa chute très surprenante. Loufoque, drôle, osé (lisez "Petit Paul à l'anniversaire de Mohammed"), complètement immoral, ce livre est jubilatoire !

19/09/2018 (modifier)