Le Chemisier

Note: 2.44/5
(2.44/5 pour 9 avis)

Étudiante en Lettres classiques à la Sorbonne, Séverine n’est ni belle, ni laide, ni brillante, ni médiocre. À l’issue d’un baby-sitting, elle se voit prêter un chemisier en soie qui va mystérieusement changer sa vie.


Gobelins, l'École de l'Image Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre

Étudiante en Lettres classiques à la Sorbonne, Séverine n’est ni belle, ni laide, ni brillante, ni médiocre. La jeune femme coule une existence banale, sans éclat mais sans drame, aux côtés d’un compagnon qui lui prête moins d’attention qu’aux séries télévisées ou aux jeux vidéo. À l’issue d’un baby-sitting, elle se voit prêter un chemisier en soie qui va mystérieusement changer sa vie. Du jour au lendemain, les hommes posent sur elle un regard différent, chargé de désir. Le vêtement est-il doté d’un pouvoir magique ? Séverine l’ignore, mais elle constate qu’il lui permet de se sentir davantage en confiance. Et de reprendre en main son destin…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Septembre 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Chemisier © Casterman 2018
Les notes
Note: 2.44/5
(2.44/5 pour 9 avis)
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18/09/2018 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

Perso j'ai bien aimé cette fantaisie érotique imaginée par Bastien Vivès. La transformation psychologique et sexuelle d'une personne (surtout une femme) est un thème assez classique dans la littérature érotique ou pornographique. Cela peut être un objet (boîte, miroir, poupée) un bijou ou un habit (lingerie, chaussures...). Ici c'est un article très classe et un peu rétro qui dévoile le fétichisme de Séverine mais bien plus des mâles qui la croisent. La tension érotique va crescendo au fil du scénario et utilise des stéréotypes assez convenus mais efficaces. Ainsi un ouvrage plus spécialisé pourrait indiquer comme mots clés : étudiante/bourgeoise/inter racial/lingerie. L'épisode terroriste un peu déplacé nous fait revenir à une triste réalité comme la fin d'un fantasme rêvé. J'ai trouvé la fin un peu bricolée et un peu trop "ouverte" à mon goût. J'aime bien la souplesse du trait de Vivès. Je le trouve très élégant et l'auteur arrive à transmettre beaucoup de sensualité dans les attitudes de Séverine. Le manque de détails sur certains visages ne me gène pas car je le lis comme la part d'ombre que chacun garde dans son jardin secret. Une lecture rapide et plaisante bien à mon goût. Un bon 3

13/09/2023 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Je ne suis pas spécialement un fan des productions de Vivès que j'ai pu lire jusqu'ici mais la lecture de cet album n'a pas été si rebutante que j'aurais pu le penser en lisant les avis. En fait ces avis m'ont plutôt intrigué. De même que le titre. On peut bâtir une histoire sur un chemisier en soie qui bouleverse totalement la vie d'une jeune femme. Au départ plutôt conventionnelle, elle va découvrir une autre facette d'elle-même. Alors bien sûr on pourra arguer que c'est un pauvre prétexte pour dessiner des seins et laisser aller l'auteur dans ses fantasmes. Mais la narration est bien faite, les scènes comme les soirées entre amis sont réalistes, son dessin évanescent est bon et on a envie d'avoir le fin mot de tout ça.

04/06/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album qui confirme certaines constantes dans la production de Bastien Vivès. D’abord son dessin assez froid, globalement efficace, mais qui fait souvent l’économie des détails (peu de décors, et surtout des traits de visages souvent en partie effacés – ce que je n’aime pas trop). Ensuite qu’il semble sujet à quelques fétichismes. Souvent autour des fortes poitrines (ce qui est encore le cas avec l’héroïne ici). C’est encore manifeste avec ce « Chemisier », qui est le véritable personnage principal de cette histoire. Pourquoi pas ? Mais il y a quand même un certain nombre de choses qui peuvent gêner le lecteur. D’abord le manque de consistance de l’histoire elle-même, assez creuse. Ensuite le côté improbable – et finalement discutable – de tous les changements apportés à cette jeune femme dès lors qu’elle revêt ce « chemisier » (qu’on lui a prêté). Elle devient dès lors sûre d’elle, séductrice, et tous les hommes qu’elle rencontre sont quasi immédiatement attirés sexuellement par elle. Bref, c’est une histoire un peu trop creuse, pas forcément très crédible, dont les sous-entendus ne sont pas forcément très reluisants pour la femme en général. Ceci étant dit, la narration est quand même bien faite, et ceux qui apprécient le dessin et plus généralement le « style » de Vivès peuvent y trouver leur compte. Je suis moi resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

04/06/2022 (modifier)
Par DamBDfan
Note: 3/5
L'avatar du posteur DamBDfan

Interpellé par la couverture jaune avec en toile de fond une jeune femme à l’allure moderne et pressée, je me suis enfin décidé à lire cet album qui m’intriguait depuis longtemps. Bastien Vivés, je connaissais déjà, j’apprécie son trait singulier, un style qui paraît simple mais qui ne l’est pas, avec cette faculté en quelques lignes de représenter un mouvement et des attitudes bluffantes de justesse, un peu à la manière des croquis de styliste. Ensuite, sous un titre à l’apparence assez léger « Le chemisier », on pourrait croire à une bleuette pas bien méchante qui relaxera l’esprit avant de trouver le sommeil après une journée de labeur. Finalement, il s’avère que j’avais tout faux. Certes, le récit est d’une extrême simplicité de lecture, pas de retournement de situation abracadabresque, pas de réels enjeux,.... Simplement le quotidien d’une jeune lycéenne, quelques observations sur notre monde hyper-connecté, quelques banalités de jeunes gens par ci par là, mais malgré tout je ne me suis jamais ennuyé car l’auteur sait y faire en terme d’accroche avec quelques scènes qui fleurtent le malsain et l’étrangeté. Je me refuse à croire qu’il a écrit son histoire que dans un but racoleur et montrer une jeune femme aux formes généreuses qui s’émancipe sexuellement grâce à un chemisier. Non, c’est trop simple et sur 198 pages il y a forcément un message. Pas facile de trouver lequel, mais le sujet qui semble diriger l’intrigue semble être fort proche de la nymphomanie chez la femme. Hélàs, il y a tellement de non-dits, de zones d’ombres et quand les choses s’installent à peine, qu’on prend goût à ce qui arrive aux personnages, voilà déjà que l’album arrive à son terme de manière totalement abrupte, presque incompréhensible. La frustration qui m’occupe n’a jamais aussi bien porté son nom avec ce titre.

10/06/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Pour le moment, j'apprécie moyennement l'oeuvre de Bastien Vivès et ce n'est pas ce one-shot qui va me donner envie de lire le reste de son oeuvre. Le point positif est que Vivès dessine bien les gros seins. Le problème est que c'est la seule chose que je trouve jolie dans son dessin alors lorsqu'il fait des scènes érotiques avec une femme dont je trouve qu'elle a un visage quelconque, ça ne m'émoustille pas vraiment. Donc le côté un peu érotique est raté, mais cela ne m'aurait pas dérangé si le scénario était un peu intéressant et au vu de ma note je pense que vous avez tous deviné que le récit ne m'a pas intéressé. J'ai trouvé que c'était long et chiant à lire (heureusement que la narration est fluide). C'est le genre de récit où je ne comprends pas les intentions de l'auteur. Quoique je pense que le scénario était juste un prétexte pour mettre en scène un de ses fantasmes. Disons que j'ai déjà lu des mangas ecchi remplis de clichés qui étaient plus passionnants que ça. Il faut dire que l’héroïne me laisse totalement indifférent. Le genre d'album qui me semble surtout destiné à l'auteur lui-même et à un petit groupe de lecteurs.

23/01/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

L'histoire d'une jeune femme qui voit son caractère se transformer le jour où elle hérite d'un chemisier en soie... De la jeune étudiante souriante et sympathique, elle devient une femme mûre et sûre d'elle, dont le charisme affole les hommes et fait jouer leurs hormones. Soyons clair, à titre très personnel, elle passe pour moi du stade de femme que j'aurais pu aimer à celui de femme que je détesterais côtoyer. Je n'ai pas le fantasme de la femme fatale. Et de lire l'histoire d'une femme qui devient détestable avec ceux qu'elle côtoyait et aimait avant juste parce qu'elle est troublée et qu'elle se sent... femme, ça me broute. S'il y avait de l'humour, ou peut-être davantage d'érotisme, cela passerait mieux à mon goût, mais là cela se prend trop au sérieux. Cela ne me parle pas, ne m'excite pas comme ça a l'air d'exciter l'auteur, et je me suis ennuyé en me demandant où il voulait en venir jusqu'à constater qu'il n'aboutissait à rien qui me touche. Et côté dessin, c'est du Bastien Vivès classique, avec des filles jolies à gros seins comme il les aime. Mais là encore, ce n'est pas ma tasse de thé.

17/06/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai bien aimé cette histoire qui nous indique qu'un vêtement tel qu'un chemisier peut changer notre vie. Il est vrai que de le porter quand on passe un examen et c'est la réussite assurée. Et puis, il y a l'attirance des hommes pour ce chemisier en soie. Bref, c'est l'habit qui fait non seulement le moine mais qui peut vous ouvrir des portes. Encore faut'il choisir le bon chemisier. L'héroïne va commencer à exister quand elle montera son côté sexy. Après, on peut constater que l'auteur ne fait plus dans la dentelle. Il est parfois trop crû et on perd de toute cette délicatesse et subtilité qui faisait la beauté de ses oeuvres antérieures. Je pense par exemple à Polina. Pour autant, j'aime bien la maturité d'esprit de cet auteur hors norme qui comprend bien cette nouvelle génération. Le trait du dessin est toujours aussi bon surtout dans la légèreté et l'expressivité. Bref, le chemisier ne passera pas inaperçu.

24/11/2018 (modifier)
Par herve
Note: 2/5
L'avatar du posteur herve

Bastien Vivès a fini par se forger une solide réputation dans le monde de la bande dessinée. Il publie beaucoup en ce moment, de Lastman au très controversé et jubilatoire Petit Paul, en passant par Le Chemisier, il n’arrête pas. J’avais beaucoup apprécié son précédent album, Une Soeur qui combinait tendresse et premiers émois sexuels. Ici, c’est tout à fait le contraire. Vivès n’y va pas par quatre chemins en nous racontant un épisode de la vie de Séverine Armand. J’avoue que cet album est assez déroutant voire parfois irréaliste tant l’appétit sexuel de Séverine, à travers ce chemisier qui lui est prêté, se développe. Ce livre est un prétexte pour Vivès, à dessiner de voluptueuses poitrines (il ne s’en cache pas, et c’est assez réussi) et des scènes explicites (quel intérêt de nous avoir montré cette scène de dogging qui semble surréaliste en l’espèce), mais je préfère quand il le fait de manière plus franche et affirmée comme dans La Décharge mentale ou Les Melons de la colère ou le plus récent Petit Paul. Cet album se lit assez vite (raison pour laquelle, je n’ai fait que l’emprunter à la médiathèque), mais le dessin de Vivès est toujours aussi bon. Vivès a voulu faire de ce chemisier, ce que Manara avait fait du boitier, bien que la comparaison soit assez lointaine, dans Le Déclic , mais on a du mal à y croire ici. Bref on est assez loin de son chef d’œuvre Polina. Graphiquement réussi, le scénario demeure assez mince au final.

18/11/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Comment dire ? J’avais beaucoup aimé le précédent album de Bastien Vivès, « Une Soeur ». Le ton était juste, l’histoire audacieuse et très humaine. J’attendais un peu la même chose de ce Chemisier. Malheureusement, ce n’est pas du tout ce que j’ai ressenti à la lecture. En gros, c'est l'histoire d'une fille à gros seins un peu transparente. Personne ne la remarque vraiment… jusqu'à ce qu'elle hérite par un malheureux concours de circonstance d'un chemisier en soie. Lorsqu’elle porte ce chemiser, non seulement elle se sent sexy mais les hommes ne voient plus qu’elle. Du coup, elle couche un peu avec tout le monde... Elle largue son mec, se masturbe devant un inconnu... Ça aurait pu faire un bon album porno mais la fille semble tellement s'ennuyer du début à la fin de l'album... que je n'ai pas trop compris l'intérêt de celui-ci (sinon pour l'auteur de dessiner des gros seins, attributs qu'il semble beaucoup apprécier (et je ne l'en blâmerai pas)). La conclusion de l’album… bon ben OK, voilà… Je ne sais pas si Bastien Vivès a voulu mettre un twist final ou faire passer un message… Et c’est à l’image de l’ensemble de l’album, ce sentiment de n’avoir rien compris aux intentions de l’auteur. Mais ça se laisse lire, hein. Techniquement, c’est du Vivès, l’écriture est fluide, le dessin est épuré et très lisible, le découpage est bien pensé, ralentit l’action au bon moment et accélère le temps au besoin. Cette bande dessinée est bien faite, c’est juste que je n’ai pas compris l’intérêt de l’histoire qui m’est racontée (sinon de pouvoir y caser l’un ou l’autre fantasme de son auteur ?)

18/09/2018 (modifier)