Amitié étroite

Franchement bof pour ma part. L’histoire de deux vieux ado ou jeunes adultes qui veulent se croire amis alors qu’elle ne semble le fréquenter que pour pouvoir se confier et qu’il ne semble l’écouter que dans l’espoir de se la faire un soir. Il est trop timide et renfermé pour se déclarer et elle ne le voit pas comme un amant potentiel. Alors la vie passe, on s’emmerde et on attend le moment où ça va basculer. Et comme de bien entendu, la découverte d’une potentielle rivale va changer le point de vue de la fille et tout va s’enchainer. Pour nous raconter cette insignifiante histoire, Bastien Vives use de trois styles graphiques différents. L’un épuré et très classique de l’auteur, un second au rendu plus peint que dessiné et très flou au point qu’il est difficile d’identifier les personnages, et un troisième un peu à mi-chemin entre les deux autres et ne présentant pas grand intérêt (même narratif). Je n’ai pas aimé cet album mais je reste étonné devant l’efficacité de la narration de cet auteur. J’ai eu beau m’emmerder, j’ai continué à lire alors même que tout ce qui survient me semble cousu de fil blanc. Donc voilà, techniquement, c’est efficace mais pour ce qui est de l’histoire, pour moi, ça n’avait aucun intérêt.

04/07/2023 (modifier)

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Un Bastien Vivès plutôt des débuts. On y trouve déjà pas mal de choses qui le caractériseront ensuite, comme son dessin très épuré – et dont je n’ai jamais été fan (même si ici il n’efface pas souvent les traits des visages – ce que je n’aime pas). Il use de plusieurs styles, en plus de son classique épuré, avec certaines parties au rendu hyper flouté, lorsque les deux protagonistes font connaissance : ces flash-backs ne sont pas jolis je trouve. Mais comme souvent chez Vivès, son relatif minimalisme est efficace, et ce dessin est lisible et globalement fluide. A noter que l’héroïne n’a pas une poitrine énorme, comme beaucoup de femmes chez Vivès, cette obsession ne l’avait visiblement pas encore atteint. Quant au récit, là-aussi on est sur du minimalisme. Entouré de quelques amis et vagues connaissances, nous suivons surtout deux jeunes gens, Bruno, plutôt solitaire et introverti, et Francesca, tout l’inverse, dynamique, sociable. Ils sont devenus les meilleurs amis du monde, presque fusionnels. On sent très rapidement – en tout cas de la part de Francesca – qu’ils n’osent pas se dire que l’amitié qui les unit pourrait devenir amour (ou ils ne l’ont pas compris). Évidemment lorsque chacun avoue à l’autre qu’il a « rencontré » un/une partenaire, les choses s’emballent, Francesca en tout cas est bousculée. Bon, cela étant dit, il ne se passe pas grand-chose, c’est souvent assez creux, vain, et les deux tourtereaux sont un peu énervants avec leurs non-dits. Une lecture rapide, pas foncièrement désagréable, mais pas franchement marquante non plus. A la limite du bof. Note réelle 2,5/5.

10/05/2023 (modifier)

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Un Vivès que je découvre tardivement, je resterai dans la moyenne, ni nul ni brillant, un album qui se laisse lire mais dont on ne retiendra pas grand chose. Le graphisme de l’auteur est différent de ce qu’il propose aujourd’hui, efficace mais j’y suis assez peu réceptif, je préfère son trait actuel plus stylé. Mais là où je reconnais un certain talent à l’auteur, c’est sur sa qualité de narration pour décortiquer certaines relations humaines. Il arrive à nous accrocher sur pas grand chose au final. Ici une amitié ambigüe entre 2 jeunes, d’un côté la sociale et belle Francesca et de l’autre Bruno son opposé, il s’en dégage une relation étrange. Les personnages sont têtes à claques à tour de rôle mais malgré ça je n’ai pas stoppé ma lecture, et j’ai apprécié cette fin un peu ouverte. Une œuvre mineure sur un sujet peu passionnant mais il y a un petit truc, en fait ça me fait penser (beau compliment que je fais là) à du Éric Rohmer ou Emmanuelle Mouret en plus moderne et moins intello.

13/03/2023 (modifier)

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Amitié étroite, titre que je trouve un peu "bancal" dans sa sonorité, est peut-être le meilleur Vivès que j'aie pu lire jusqu'à présent. Après le gros bof de Le Goût du chlore et le pas mal sans plus de Dans mes yeux (dont j'avais surtout apprécié le style graphique et l'originalité du point de vue unique mais pas vraiment l'histoire et l'état d'esprit des personnages), je suis ici assez satisfaite par ma lecture mais pas complètement convaincue non plus. Le scénario est sympathique même s'il montre une Francesca d'un genre un peu trop égoïste à mon goût : elle ignore volontairement les sentiments de son ami Bruno mais profite de ces derniers pour le garder comme ami fidèle et toujours prêt à tout pour elle. Rien ne surprendra le lecteur ici, mais la lecture est plutôt agréable et facile et nous mène lentement mais surement vers une fin attendue. Côté dessin, j'avoue être à la fois admirative et déçue. Oui Bastien Vivès a un talent indéniable pour faire quelque chose d'expressif et élégant en quelques coups de crayon, ou de palette graphique, mais au bout d'un moment cela ne me suffit plus. En dédicace pourquoi pas, quand on n'a que 5 ou 10 min pour dessiner quelque chose d'honorable, pour un concours BD dans un festival, quand on n'a qu'une heure pour faire une planche, mais pas dans une BD comme celle ci. Certaines planches m'ont parues vraiment bâclées et vides. En revanche, j'apprécie ici encore son imagination pour matérialiser les souvenirs par exemple, avec ces planches floues, mais lisibles malgré tout. Pas mal, à emprunter pour se faire une idée.

05/06/2011 (modifier)

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"Amitié étroite" raconte une histoire universelle d'une amitié entre une jeune et belle femme et un jeune homme au physique plus ingrat. La relation est fusionnelle entre eux mais elle ne leur permet pas de s'épanouir individuellement. L'histoire est bien construite, les pages défilent naturellement. Il y a des flash-backs facilement repérable grâce à une technique graphique inédite : un dessin flouté certainement pour mettre en évidence l'aspect non précis de ces souvenirs communs permettant de comprendre quelques faits de vie simples les ayant rapprochés. La suite est une succession de rencontres et de relations respectives. Le final aboutit sur la seule chose qui permet de casser cette relation en y apportant une réelle finalité évidente. Ce genre d'histoire est soumis à interprétation, j'ai aimé la narration naturelle et la simplicité du propos. Le dessin est du style jeté avec une colorisation sobre à la palette de couleurs superbe. C'est probablement le récit de Bastien Vivès qui m'a le plus plu. Note affinée : 3.5/5

27/03/2011 (modifier)

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L'amitié est-elle possible entre une fille et un garçon ? Cette question, Bastien Vivès se la pose en nous présentant Bruno et Francesca, deux jeunes Italiens qui se connaissent depuis l'enfance mais n'ont jamais conclu. Du moins pas ensemble. Pour le jeune auteur la réponse à la question posée en préambule est claire : ce n'est pas possible, et les deux jeunes gens vont se tourner autour, jusqu'à se pourrir la vie, jusqu'à invalider des relations amoureuses autres. Rien de bien neuf sous le soleil d'Urbino, en quelque sorte. Cependant je dois avouer que cet album se lit sans déplaisir, la narration est à peu près fluide, et le dessin est plus "clair" que dans ses albums précédents. A lire si vous avez un peu de temps à perdre, mais pour le reste, l'intérêt est mineur.

21/04/2010 (modifier)

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Au début de cette lecture, je me suis dis que j'avais dû me tromper dans le choix de ce roman graphique. KSTR ne m'a pas réellement déçu par le passé avec des tires qui tiennent la route (comme le récent Rocher Rouge). J'avais l'impression de lire une histoire pour midinettes à la recherche d'amours volages au détour de tous les coins de rues tout en participant quand même au casting de la Star Academy ou autres émissions de télé-réalité pour gogols enfarinés. Ouf ! Amitié étroite était au final plus que cela ! On découvre une relation étrange d'une adolescente qui tient à réserver une place de choix à son ami au milieu de ses copines et autres conquêtes du samedi soir. Bien entendu, cette relation va évoluer. Le dessin est plutôt quelconque. Il y a des pages du plus mauvais effet graphique qui entrecoupent le récit. Sur ces pages, les personnages sont mystérieusement effacés au point d'être totalement méconnaissables. Qu'a voulu dire l'auteur ? Cela reste un mystère. Au final, cela se laisse lire. La fin s'avèrera un peu décevante mais n'était-on pas dans le monde des artifices et de l'éphémère ?

20/02/2010 (modifier)

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Francesca est belle, pleine de vie, aime papoter avec ses copines, faire la fête et le shopping. Bruno n'est pas très beau, un peu nerd, renfermé et assez asocial. Leurs mondes ne coïncident pas, mais pourtant ils ne peuvent se passer l'un de l'autre, à cause de la relation fusionnelle qu'ils ont tous deux depuis le lycée. Ce n'est pas de l'amour, non. Mais est-ce encore une "simple" amitié ? Encore (!) un album de Bastien Vivès, jeune auteur surdoué et prolifique qui divise mais ne laisse pas indifférent... Le souci est qu'il ne se renouvèle pas vraiment... Toutes ses histoires pour le moment tournent autour des premiers émois amoureux, et si la forme change, le fond reste globalement le même, ce qui finit par lasser. Mais, ne boudons pas notre plaisir, cette "amitié étroite" est un bon cru, plus accessible que Le Goût du chlore et moins inachevé que Dans mes yeux. Bastien Vivès n'a pas son pareil pour dessiner des personnages vivants et empathiques, rendre palpable la tension sexuelle entre ses protagonistes, avec une narration tellement fluide qu'on tourne les pages presque sans s'en rendre compte. J'ai trouvé l'histoire touchante, même si je trouve les héroïnes de Mr Vivès un peu trop futiles à mon goût... Si ça avait été la première BD que je lisais de lui, j'aurais mis 4 étoiles je pense. Pour une fois il y a une vraie intrigue, une vrai fin, même si elle est ouverte (comme toujours). Bref, il ne se passe pas grand chose, mais c'est bien fait. Graphiquement, j'aime assez la patte "très spontanée" du dessin de Vivès habituellement, mais là ça parait souvent assez torché (heureusement que ce gamin dessine comme un dieu, du coup ça passe même si ça doit être souvent fait à main levée ou presque), et elle peut déplaire. Et au niveau des couleurs, ça sent un peu la facilité... quant au traitement graphique des flash-backs, je n'ai vraiment pas été convaincue. A vous de vous faire votre propre idée !

05/11/2009 (modifier)

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