C'est une histoire que j'ai vue classée en Seinen sur bdfugue mais qui est pour moi adressée à de jeunes ados même si le vocabulaire est quelques fois soutenu. On suit un écolier japonais qui doit avoir 10 ans dans plusieurs histoires pendant ses vacances d'été. Il va découvrir sa faculté de communiquer avec les plantes, un don hérité de ses aïeux. Il va devoir aussi mener une mission sans quoi l'équilibre des plantes sur Terre va être perturbé. Un certain relent écologique bien dans l'air du temps.
Une histoire gentillette mais bien réalisée. Pour un jeune public c'est très bien.
J’ai bien aimé l’ambiance, ou plutôt les ambiances dégagées par cette histoire. Et justement, j’ai trouvé que ce sont celles-ci qui font tout l’intérêt de ce volume, car le récit m’a laissé un petit goût d’inachevé.
Immigrée bolivienne résidant dans les bas quartiers de Buenos Aires, Rosmery gagne son maigre salaire en faisant le ménage chez les riches des beaux quartiers nord de la ville.
Rosmery est pauvre, petite, pas très belle. Rosmery est vive, intelligente, cultivée, futée, courageuse, tenace même. Et elle n’aime pas les magouilles et compromissions qui règnent chez ses patrons, bien placée qu’elle est pour en découvrir les sales affaires. En particulier chez ses nouveaux employeurs, une fratrie pas bien nette, mais oh combien méprisante.
L’enquête que mène notre « détective ménagère » n’est pas vraiment le sujet principal. Il n’y a pas de vrai dénouement comme dans un suspense policier classique. Mais après tout, en avons-nous vraiment besoin ?
C’est le contraste entre les quartiers de Buenos Aires qui est la toile de fond du récit. D’un côté Rosmery et sa famille, ses copines, son amoureux, leurs débrouilles… De l’autre, les nantis, qui semblent oisifs, leurs soutiens bien placés, leur aisance et leur suffisance…
Le noir et blanc de cet opus rend bien le contraste de ces deux ambiances, et on suit même le trajet du bus qui mène Rosmery au boulot :-)
Sans être inoubliable, une lecture sympathique, avec une héroïne attachante.
Ce diptyque fait partie de la collection Dédales qui propose des polars historiques. Par polar historique, il faut entendre dans un contexte d'une autre époque car le scénario est pure fiction.
Sans être d'une originalité monstre, le récit est assez plaisant et bien ficelé. Il n'y a pas de longueur et le niveau des dialogues est bon.
La petite originalité du récit est de proposer comme détective amateur Maître Giovanni Mori, bourreau officiel de Rome en cette année 1830.
Cela donne une certaine crédibilité à notre détective pour se déplacer auprès des acteurs de l'intrigue qu'ils soient prisonniers, policiers ou brigands.
L'intrigue est assez classique mais Francisco Artibani la déroule de façon vive et sans fioritures ou digressions sur la politique ou l'histoire supposée de l'époque.
J'ai trouvé le graphisme d'Ivo Milazzo pas toujours à mon goût avec des encrages un peu limites. Mori ressemble comme deux gouttes d'eau à notre Gérard Depardieu national jusqu'à lui emprunter des attitudes corporelles.
Toutefois j'ai trouvé la composition des images bonne. Les extérieurs privilégient l'ambiance à la précision des quartiers romains. Les costumes sont bien travaillés pour rendre cette atmosphère du XIXème siècle convaincante.
Les deux tomes se lisent très vite et procurent un moment agréable de détente. Les amateurs de polars devraient y trouver leur compte. Un bon 3
Désolé de casser l'ambiance mais après la lecture des tomes 1, 2 et 5 je n'ai pas accroché à cette série.
Je reconnais une grande originalité dans le choix des personnages et l'exotisme de l'ambiance du récit. Il y a aussi une atmosphère poétique intéressante tout au long des scénarii.
Par contre je trouve la personnalité des héros assez insipide et je ne comprends pas le choix de leur nom assez nian-nian à mon goût. De plus je trouve que beaucoup d'idées proposées par les auteurs sont très convenues et assez discutables. Par exemple pourquoi associer prédateur à méchant ?
Toto est lui-même un prédateur de vers de terre à la fin de l'épisode.
Pour compléter mon manque d'enthousiasme je ne suis pas fan du graphisme et surtout de la mise en couleur que je ne trouve pas harmonieuse.
Cela reste une série originale pour les enfants mais loin d'être dans mes préférées. 2.5
Je ne connais pas les romans à l’origine de cette adaptation. Ils sont visiblement adaptés au même lectorat que cette nouvelle série qui, si elle peut être lue par un public large, s’adresse avant tout à un lectorat adolescent.
C’est à cette aune que je l’évalue, mon ressenti personnel étant en deçà, car j’ai trouvé que ce tome introductif ne livrait pas grand-chose, et le rythme lent et le manque de consistance de l’intrigue ne m’incitent pas à aller voir la suite.
Bon, ceci dit, un lectorat plus jeune peut éventuellement apprécier cette ambiance étrange et fantastique, qui joue sur un sentiment vaguement angoissant distillé par petites touches, en suivant le héros, un gamin placé par ses parents dans un manoir mystérieux pour une convalescence, manoir où il va faire connaissances d’autres enfants au comportement étrange.
A voir pour la suite, ce tome d’exposition n’ayant pas éclairci grand-chose.
Note réelle 2,5/5.
Je me retrouve en grande partie dans l’avis d’Antoine, en particulier dans les points qui l’ont gêné.
En effet, si les incessants passages d’un groupe et d’une situation à l’autre peuvent dynamiser un récit qui risquait peut-être d’être assez sec, ça a surtout comme conséquence de hacher la lecture, et d’obscurcir le propos (je n’ai pas non plus tout compris au niveau des digressions autour du frangin malade, de son langage unique, etc.).
Et je trouve aussi que tous les protagonistes ont un langage presque uniforme, en tout cas pas forcément adapté à ce qu’ils sont réellement : le groupe de jeunes gens responsables d’un accident mortel, les collégiens cherchant à éviter des heures de retenue, les passagers affamés d’un bateau perdus, tous philosophent sur un ton et avec des questionnements qui paraissent parfois inadaptés à leur âge ou leur situation.
Ceci étant dit, l’ouvrage n’est pas inintéressant. Gosselin cherche, de façon parfois absurde, un peu loufoque (sans doute pas assez à mon goût) à faire réfléchir sur la notion de responsabilité, sur celle de sacrifice au profit du groupe, etc. Il y a quelques passages savoureux, quelques réflexions intéressantes.
Le dessin est simple mais efficace, en tout cas je l’ai bien aimé.
Un album inégal, mais plus ambitieux qu’il n’y parait (j’ai lu la version de l’An 2, je ne sais pas si la réédition a modifié quelque chose à l’histoire).
Note réelle 2,5/5.
L’album se laisse lire.
Le dessin est plutôt bon, même s’il n’est pas original ni très fouillé (je suis plus réservé concernant la colorisation, sans nuance).
L’intrigue se situe en Allemagne, lors de la crise qui permet aux Nazis d’arriver au pouvoir. Un cadre historique déjà pas mal vu en BD. L’originalité tient aux victimes des Nazis, puisque nous suivons un jeune tzigane, champion de boxe entrainé par un Juif et mettant au tapis les champions aryens, au grand dam des chemises brunes, qui n’ont de cesse de vouloir l’éliminer coûte que coûte.
Hélas, nous restons en plan à la fin de cet album, puisque la série semble avoir été abandonnée. Si la narration est fluide, on reste frustré par l’absence de fin (on se doute de ce qui va se passer dans les grandes lignes dans l’Allemagne des années 1930, et que nous connaissons le triste sort du héros, qui va mourir dans un camp quelques années plus tard).
A emprunter à l’occasion.
Note réelle 2,5/5.
Petite bluette énigmatique !
Un vieil homme richissime vient chercher un psychanalyste dans un hôpital psychiatrique. Jusque là rien d'anormal, si ce n'est que le "médecin" se balade à poil et le vieil homme porte des lunettes opaques et se déplace en voiture volante.
Ce petit livre est atypique à plus d'un titre
- sa taille (plus petit qu'un livre de poche)
- sa couverture en papier vert à rabats
- son titre répulsif et intrigant à la fois
- son dessin réaliste, très rigide , en noir et blanc avec des trames comme les débuts de Spirou. Mais avec des motifs et un univers plus proche de certains comics de science fiction.
- ses deux personnages principaux qui pourraient être joués par Pierre Richard et Jean Gabin.
Quant au fond, dans un autre décor il pourrait se réduire à une sorte de vaudeville en huis-clos. Mais ici, il prend une portée qui rejoint son titre mais aussi dans un sens psychologique et individuel.
Je ne dirais pas que j'ai tout compris mais ça me fait penser à de la poésie : à première vue cela semble insensé, mais sous la surface de la conscience, cela mijote... Et semble ouvrir des portes dérobées.
Gagner la guerre est l'adaptation en BD d'un roman de 2009 que je n'ai jamais lu et dont l'auteur m'est totalement inconnu.
Mon jugement se portera donc sur la BD en tant que telle, sans prendre en compte la qualité du travail d'adaptation.
Notre histoire se déroule dans un univers fictif qui pourrait être comparable avec la fin du 16ème et le début/milieu du 17ème siècle. L'intrigue nous est comptée à travers les yeux et le point de vue d'un personnage appelé Benvenuto Gesufal, exécuteur des basses œuvres d'un homme politique aussi machiavélique qu'ambitieux, le Podestat Léonide Ducatore.
Il est souvent dit que le système politique et les lieux seraient inspirés de l'Empire Romain, mais très franchement cela ressemble plutôt à la défunte République de Venise : le système politique est extrêmement semblable, le territoire est limité à une grande cité maritime et des colonies, il y a de nombreux petits Royaumes éclatés tout autour, et l'un des royaumes antagonistes (grand et puissant) est musulman.
La série est prévue en 5 tomes. Pour le moment, 4 sont sortis.
Les trois premiers sont franchement bien faits : les personnages sont bien posés, l'univers crédible, et ce malgré une petite touche de fantaisie : la magie existe dans cet univers, mais heureusement on prend bien soin de ne pas trop mettre cet aspect en avant. Il s'agit avant tout d'apprécier le jeux d'échec pratiqué par Ducatore, un homme qui a plusieurs coups d'avance et dont le résultat des manigances ne nous apparaît qu'au troisième tome. Le tout dans une cité qui est un personnage en soit-même. Du tout bon. Si l'on devait juger la série sur les 3 premiers tomes, ce serait probablement du 4/5, le seul défaut étant Benvenuto, un peu trop benêt à mon goût.
Cela se gâte un peu avec le tome 4: à la fin du tome 3, Benvenuto voit le résultat des manigances de Ducatore lui tomber dessus (par le biais du hasard). Le tome 4 se concentre donc uniquement sur sa fuite. Et c'est simple, tout que ce qui faisait les charme des précédents tomes est absent : Ducatore n'apparaît même pas, Benvenuto quitte la cité après une quinzaine de pages (sans que le décor soit vraiment exploité), la magie vient au premier plan, et il s'agit surtout d'un "Benvenuto-show" : Benvenuto voyage, Benvenuto a faim, Benvenuto se plaint, Benvenuto n'a confiance en personne au début de la BD, puis confiance en tout le monde à la fin, Benvenuto boit et joue...Bref il ne se passe pour ainsi dire rien et on s'ennuie ferme! Cet album fait davantage office de bouche-trou opportuniste, alors qu'on aurait pu régler cela en deux-trois pages sous forme d'ellipses et passer directement à la conclusion.
J'espère que le tome 5 rehaussera le niveau et nous offrira une digne conclusion. Si c'est le cas je remonterais la note.
Une lecture sympathique, pas forcément désagréable, mais qui m’a in fine laissé sur ma faim.
En fait le rythme est un peu monocorde, monotone, même si parfois une très légère pointe de dérision transparait, il manque à l’auteur tout un tas de petites choses dans la narration pour éclairer telle ou telle situation, ou pour en faire passer le côté un peu terne. Et c’est essentiellement à ce niveau que cette série (j’ai lu les deux tomes d’origine, je ne sais pas si l’intégrale a ajouté quelque chose) pèche, et ne soutient pas la comparaison avec le très bon Pyongyang de Delisle, ce dernier apportant plus d’humour à son récit.
Il faut dire aussi que le matériau de Delisle était plus riche, puisque Oh Yeong Jin ne visite finalement qu’un chantier frontalier, et n’a pas droit à la capitale. L’autre différence vient peut-être aussi que l’auteur est Sud-Coréen, donc moins éloigné a priori que Delisle de l’univers culturel Nord-Coréen (cet écart montrait sans doute davantage le côté absurde du régime des Kim), il manifeste ainsi sans doute moins ou autrement ses étonnements – qui sont quand même nombreux.
Le dessin est quelque peu minimaliste, avec des têtes de personnages plutôt surprenantes sur la forme. Mais cet aspect passe bien, ça ne gêne pas du tout, bien au contraire.
Une suite d’anecdotes qui font peut-être moins sens que pour Pyongyang, ou en tout cas qui m’ont moins captivé. Mais ça reste quand même intéressant (l’auteur glissant un certain nombre de pages de texte pour expliquer certains aspects de la société nord-coréenne).
Note réelle 2,5/5.
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Un été à Tsurumaki
C'est une histoire que j'ai vue classée en Seinen sur bdfugue mais qui est pour moi adressée à de jeunes ados même si le vocabulaire est quelques fois soutenu. On suit un écolier japonais qui doit avoir 10 ans dans plusieurs histoires pendant ses vacances d'été. Il va découvrir sa faculté de communiquer avec les plantes, un don hérité de ses aïeux. Il va devoir aussi mener une mission sans quoi l'équilibre des plantes sur Terre va être perturbé. Un certain relent écologique bien dans l'air du temps. Une histoire gentillette mais bien réalisée. Pour un jeune public c'est très bien.
Bolita
J’ai bien aimé l’ambiance, ou plutôt les ambiances dégagées par cette histoire. Et justement, j’ai trouvé que ce sont celles-ci qui font tout l’intérêt de ce volume, car le récit m’a laissé un petit goût d’inachevé. Immigrée bolivienne résidant dans les bas quartiers de Buenos Aires, Rosmery gagne son maigre salaire en faisant le ménage chez les riches des beaux quartiers nord de la ville. Rosmery est pauvre, petite, pas très belle. Rosmery est vive, intelligente, cultivée, futée, courageuse, tenace même. Et elle n’aime pas les magouilles et compromissions qui règnent chez ses patrons, bien placée qu’elle est pour en découvrir les sales affaires. En particulier chez ses nouveaux employeurs, une fratrie pas bien nette, mais oh combien méprisante. L’enquête que mène notre « détective ménagère » n’est pas vraiment le sujet principal. Il n’y a pas de vrai dénouement comme dans un suspense policier classique. Mais après tout, en avons-nous vraiment besoin ? C’est le contraste entre les quartiers de Buenos Aires qui est la toile de fond du récit. D’un côté Rosmery et sa famille, ses copines, son amoureux, leurs débrouilles… De l’autre, les nantis, qui semblent oisifs, leurs soutiens bien placés, leur aisance et leur suffisance… Le noir et blanc de cet opus rend bien le contraste de ces deux ambiances, et on suit même le trajet du bus qui mène Rosmery au boulot :-) Sans être inoubliable, une lecture sympathique, avec une héroïne attachante.
Le Maître rouge
Ce diptyque fait partie de la collection Dédales qui propose des polars historiques. Par polar historique, il faut entendre dans un contexte d'une autre époque car le scénario est pure fiction. Sans être d'une originalité monstre, le récit est assez plaisant et bien ficelé. Il n'y a pas de longueur et le niveau des dialogues est bon. La petite originalité du récit est de proposer comme détective amateur Maître Giovanni Mori, bourreau officiel de Rome en cette année 1830. Cela donne une certaine crédibilité à notre détective pour se déplacer auprès des acteurs de l'intrigue qu'ils soient prisonniers, policiers ou brigands. L'intrigue est assez classique mais Francisco Artibani la déroule de façon vive et sans fioritures ou digressions sur la politique ou l'histoire supposée de l'époque. J'ai trouvé le graphisme d'Ivo Milazzo pas toujours à mon goût avec des encrages un peu limites. Mori ressemble comme deux gouttes d'eau à notre Gérard Depardieu national jusqu'à lui emprunter des attitudes corporelles. Toutefois j'ai trouvé la composition des images bonne. Les extérieurs privilégient l'ambiance à la précision des quartiers romains. Les costumes sont bien travaillés pour rendre cette atmosphère du XIXème siècle convaincante. Les deux tomes se lisent très vite et procurent un moment agréable de détente. Les amateurs de polars devraient y trouver leur compte. Un bon 3
Toto l'ornithorynque
Désolé de casser l'ambiance mais après la lecture des tomes 1, 2 et 5 je n'ai pas accroché à cette série. Je reconnais une grande originalité dans le choix des personnages et l'exotisme de l'ambiance du récit. Il y a aussi une atmosphère poétique intéressante tout au long des scénarii. Par contre je trouve la personnalité des héros assez insipide et je ne comprends pas le choix de leur nom assez nian-nian à mon goût. De plus je trouve que beaucoup d'idées proposées par les auteurs sont très convenues et assez discutables. Par exemple pourquoi associer prédateur à méchant ? Toto est lui-même un prédateur de vers de terre à la fin de l'épisode. Pour compléter mon manque d'enthousiasme je ne suis pas fan du graphisme et surtout de la mise en couleur que je ne trouve pas harmonieuse. Cela reste une série originale pour les enfants mais loin d'être dans mes préférées. 2.5
Le Manoir (Melchior)
Je ne connais pas les romans à l’origine de cette adaptation. Ils sont visiblement adaptés au même lectorat que cette nouvelle série qui, si elle peut être lue par un public large, s’adresse avant tout à un lectorat adolescent. C’est à cette aune que je l’évalue, mon ressenti personnel étant en deçà, car j’ai trouvé que ce tome introductif ne livrait pas grand-chose, et le rythme lent et le manque de consistance de l’intrigue ne m’incitent pas à aller voir la suite. Bon, ceci dit, un lectorat plus jeune peut éventuellement apprécier cette ambiance étrange et fantastique, qui joue sur un sentiment vaguement angoissant distillé par petites touches, en suivant le héros, un gamin placé par ses parents dans un manoir mystérieux pour une convalescence, manoir où il va faire connaissances d’autres enfants au comportement étrange. A voir pour la suite, ce tome d’exposition n’ayant pas éclairci grand-chose. Note réelle 2,5/5.
L'Humanité moins un
Je me retrouve en grande partie dans l’avis d’Antoine, en particulier dans les points qui l’ont gêné. En effet, si les incessants passages d’un groupe et d’une situation à l’autre peuvent dynamiser un récit qui risquait peut-être d’être assez sec, ça a surtout comme conséquence de hacher la lecture, et d’obscurcir le propos (je n’ai pas non plus tout compris au niveau des digressions autour du frangin malade, de son langage unique, etc.). Et je trouve aussi que tous les protagonistes ont un langage presque uniforme, en tout cas pas forcément adapté à ce qu’ils sont réellement : le groupe de jeunes gens responsables d’un accident mortel, les collégiens cherchant à éviter des heures de retenue, les passagers affamés d’un bateau perdus, tous philosophent sur un ton et avec des questionnements qui paraissent parfois inadaptés à leur âge ou leur situation. Ceci étant dit, l’ouvrage n’est pas inintéressant. Gosselin cherche, de façon parfois absurde, un peu loufoque (sans doute pas assez à mon goût) à faire réfléchir sur la notion de responsabilité, sur celle de sacrifice au profit du groupe, etc. Il y a quelques passages savoureux, quelques réflexions intéressantes. Le dessin est simple mais efficace, en tout cas je l’ai bien aimé. Un album inégal, mais plus ambitieux qu’il n’y parait (j’ai lu la version de l’An 2, je ne sais pas si la réédition a modifié quelque chose à l’histoire). Note réelle 2,5/5.
Zigeuner
L’album se laisse lire. Le dessin est plutôt bon, même s’il n’est pas original ni très fouillé (je suis plus réservé concernant la colorisation, sans nuance). L’intrigue se situe en Allemagne, lors de la crise qui permet aux Nazis d’arriver au pouvoir. Un cadre historique déjà pas mal vu en BD. L’originalité tient aux victimes des Nazis, puisque nous suivons un jeune tzigane, champion de boxe entrainé par un Juif et mettant au tapis les champions aryens, au grand dam des chemises brunes, qui n’ont de cesse de vouloir l’éliminer coûte que coûte. Hélas, nous restons en plan à la fin de cet album, puisque la série semble avoir été abandonnée. Si la narration est fluide, on reste frustré par l’absence de fin (on se doute de ce qui va se passer dans les grandes lignes dans l’Allemagne des années 1930, et que nous connaissons le triste sort du héros, qui va mourir dans un camp quelques années plus tard). A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.
Développement durable
Petite bluette énigmatique ! Un vieil homme richissime vient chercher un psychanalyste dans un hôpital psychiatrique. Jusque là rien d'anormal, si ce n'est que le "médecin" se balade à poil et le vieil homme porte des lunettes opaques et se déplace en voiture volante. Ce petit livre est atypique à plus d'un titre - sa taille (plus petit qu'un livre de poche) - sa couverture en papier vert à rabats - son titre répulsif et intrigant à la fois - son dessin réaliste, très rigide , en noir et blanc avec des trames comme les débuts de Spirou. Mais avec des motifs et un univers plus proche de certains comics de science fiction. - ses deux personnages principaux qui pourraient être joués par Pierre Richard et Jean Gabin. Quant au fond, dans un autre décor il pourrait se réduire à une sorte de vaudeville en huis-clos. Mais ici, il prend une portée qui rejoint son titre mais aussi dans un sens psychologique et individuel. Je ne dirais pas que j'ai tout compris mais ça me fait penser à de la poésie : à première vue cela semble insensé, mais sous la surface de la conscience, cela mijote... Et semble ouvrir des portes dérobées.
Gagner la Guerre
Gagner la guerre est l'adaptation en BD d'un roman de 2009 que je n'ai jamais lu et dont l'auteur m'est totalement inconnu. Mon jugement se portera donc sur la BD en tant que telle, sans prendre en compte la qualité du travail d'adaptation. Notre histoire se déroule dans un univers fictif qui pourrait être comparable avec la fin du 16ème et le début/milieu du 17ème siècle. L'intrigue nous est comptée à travers les yeux et le point de vue d'un personnage appelé Benvenuto Gesufal, exécuteur des basses œuvres d'un homme politique aussi machiavélique qu'ambitieux, le Podestat Léonide Ducatore. Il est souvent dit que le système politique et les lieux seraient inspirés de l'Empire Romain, mais très franchement cela ressemble plutôt à la défunte République de Venise : le système politique est extrêmement semblable, le territoire est limité à une grande cité maritime et des colonies, il y a de nombreux petits Royaumes éclatés tout autour, et l'un des royaumes antagonistes (grand et puissant) est musulman. La série est prévue en 5 tomes. Pour le moment, 4 sont sortis. Les trois premiers sont franchement bien faits : les personnages sont bien posés, l'univers crédible, et ce malgré une petite touche de fantaisie : la magie existe dans cet univers, mais heureusement on prend bien soin de ne pas trop mettre cet aspect en avant. Il s'agit avant tout d'apprécier le jeux d'échec pratiqué par Ducatore, un homme qui a plusieurs coups d'avance et dont le résultat des manigances ne nous apparaît qu'au troisième tome. Le tout dans une cité qui est un personnage en soit-même. Du tout bon. Si l'on devait juger la série sur les 3 premiers tomes, ce serait probablement du 4/5, le seul défaut étant Benvenuto, un peu trop benêt à mon goût. Cela se gâte un peu avec le tome 4: à la fin du tome 3, Benvenuto voit le résultat des manigances de Ducatore lui tomber dessus (par le biais du hasard). Le tome 4 se concentre donc uniquement sur sa fuite. Et c'est simple, tout que ce qui faisait les charme des précédents tomes est absent : Ducatore n'apparaît même pas, Benvenuto quitte la cité après une quinzaine de pages (sans que le décor soit vraiment exploité), la magie vient au premier plan, et il s'agit surtout d'un "Benvenuto-show" : Benvenuto voyage, Benvenuto a faim, Benvenuto se plaint, Benvenuto n'a confiance en personne au début de la BD, puis confiance en tout le monde à la fin, Benvenuto boit et joue...Bref il ne se passe pour ainsi dire rien et on s'ennuie ferme! Cet album fait davantage office de bouche-trou opportuniste, alors qu'on aurait pu régler cela en deux-trois pages sous forme d'ellipses et passer directement à la conclusion. J'espère que le tome 5 rehaussera le niveau et nous offrira une digne conclusion. Si c'est le cas je remonterais la note.
Le Visiteur du Sud
Une lecture sympathique, pas forcément désagréable, mais qui m’a in fine laissé sur ma faim. En fait le rythme est un peu monocorde, monotone, même si parfois une très légère pointe de dérision transparait, il manque à l’auteur tout un tas de petites choses dans la narration pour éclairer telle ou telle situation, ou pour en faire passer le côté un peu terne. Et c’est essentiellement à ce niveau que cette série (j’ai lu les deux tomes d’origine, je ne sais pas si l’intégrale a ajouté quelque chose) pèche, et ne soutient pas la comparaison avec le très bon Pyongyang de Delisle, ce dernier apportant plus d’humour à son récit. Il faut dire aussi que le matériau de Delisle était plus riche, puisque Oh Yeong Jin ne visite finalement qu’un chantier frontalier, et n’a pas droit à la capitale. L’autre différence vient peut-être aussi que l’auteur est Sud-Coréen, donc moins éloigné a priori que Delisle de l’univers culturel Nord-Coréen (cet écart montrait sans doute davantage le côté absurde du régime des Kim), il manifeste ainsi sans doute moins ou autrement ses étonnements – qui sont quand même nombreux. Le dessin est quelque peu minimaliste, avec des têtes de personnages plutôt surprenantes sur la forme. Mais cet aspect passe bien, ça ne gêne pas du tout, bien au contraire. Une suite d’anecdotes qui font peut-être moins sens que pour Pyongyang, ou en tout cas qui m’ont moins captivé. Mais ça reste quand même intéressant (l’auteur glissant un certain nombre de pages de texte pour expliquer certains aspects de la société nord-coréenne). Note réelle 2,5/5.