Segments

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)

Un magistral space opera philosophique


Auteurs argentins Juan Gimenez Space Opera

XXVIIIe siècle de l'ère galactique. Les humains sont regroupés par types de personnalités sur des planètes monocolores vouées à des fonctions uniques : la spiritualité, l'échange, la jouissance, la guerre, le travail, l'ordre et la créativité. Cette organisation sociale fondée sur les antiques théories du psychiatre Carl Gustav Jung a permis l'éradication des conflits humains par le regroupement des personnes partageant les mêmes valeurs. Mais dans cet univers si parfait, les mystérieux guides immortels des Segments s'inquiètent : une incompréhensible épidémie de stérilité progresse et il ne reste que peu de temps pour y trouver un remède avant que l'humanité ne soit condamnée à la disparition. Dans une salle d'audience, l’indolent Loth Lungren et la sensuelle Jezréel se croisent pour être jugés. L'une pour avoir refusé de s'adonner au sexe débridé et à la drogue, bien qu'affectée au monde de la jouissance, l'autre pour ne pas avoir rejoint sa garnison. Lourdement condamnés à l'issue d'un procès kafkaïen, ils tenteront d'échapper à cette galaxie névrotique...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Novembre 2011
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Segments © Glénat 2011
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)
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07/11/2011 | pol
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je suis surpris de retrouver au scénario Richard Malka, avocat plutôt porté vers des séries policières ou judiciaires – son domaine de prédilection – alors qu’on est là dans de la SF pure, tendance space opera le plus souvent. Mais bon, la notion de justice, de « peine » n’est pas absente de l’intrigue. Intrigue qui n’est pas des plus originales, mais qui se laisse lire, même si j’ai moins aimé le dernier album, plus fouillis, moins intéressant (en particulier le long passage – inutile à mon sens dans les arènes, avec des combats de gladiateurs modernes). Pour le reste, c’est rythmé, on ne s’embarrasse pas trop de psychologie (on ne sait pas grand-chose des personnages finalement). Si la présence de Malka au scénario dans ce type d’histoire SF est assez surprenant, c’est moins le cas pour Juan Gimenez, qui se trouve dans sa zone de confort. On retrouve donc de belles planches spatiales (même si dans ce domaine il a fait mieux ailleurs), et des personnages /univers qu’il a déjà pas mal dessinés, avec un trait gras, des personnages aux formes affirmées (comme la belle rousse Jezréel, finalement moins bombasse que les premières scènes où elle apparait auraient pu nous le laisser croire). Bref, rien de révolutionnaire dans cette série (je l’ai lue d’une traite dans l’intégrale), mais les amateurs de SF un peu vieillotte (je trouve qu’elle fait plus que son âge) y trouveront sans doute une lecture détente agréable.

15/03/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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Que les choses soient dites. Le dessin de Gimenez me plaît beaucoup , j'ai adoré sur La Caste des Métas Barons et Le Quatrième pouvoir, mais allez savoir pourquoi à force d'à force je trouve que ça ne s'allège pas. Peut être que ce style de dessin commence à dater un peu. Pour ce qui est du scénario, je trouve l'idée de départ assez originale et quelques bonnes idées ressortent de l'ensemble avec ces planètes dédiées a une fonction bien précise. Au final c'est intéressant, mais quoi j'entends que cette trilogie s'arrête là! C'est quoi alors cette dernière planche? Elle nous laisse totalement en plan, j'avoue ne pas comprendre aussi je ne conseille pas l'achat.

03/10/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Segments ne révolutionnera pas le genre science-fiction. C'est du déjà vu en reprenant de bonnes vieilles recettes qui peuvent avoir de l'effet sur un certain lectorat. Il est vrai que cela fleure bon les bds d'antan. Et pourtant, elle a été conçue en 2011. Richard Malka est un juriste dans l'âme et il aime imaginer ce que pourra être le système judiciaire de demain. Il y a d'ailleurs une sacrée dose d'humour et d'exagération comme la sentence prononcée pour notre belle héroïne aux contours généreux : deux ans de prostitution sur Sodoma ! Pour autant, l'univers imaginé s'appuie sur une philosophie déterministe avec 7 systèmes planétaires organisés selon le caractère de chaque être humain: le secteur du travail, de l'ordre, de la créativité, de la spiritualité, de la guerre, de l'échange et de la jouissance. Bref, tout un programme ! Il y a un contexte d'anticipation assez intéressant ce qui rend la lecture agréable malgré le côté vieux jeux et un début un peu longuet. Les auteurs lorgnent vers du Jodorowski (genre caste des méta-barons) mais sans l'assumer totalement. En conclusion, à lire pour le plaisir mais pas à posséder.

15/08/2013 (modifier)
Par bab
Note: 2/5
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A la base, ce n’est déjà pas mon genre de bd, mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. J’ai peur de rester bête encore un peu. Je suis hermétique : on est en 2012 et j’ai l’impression de lire une bd à papa du début des années 80. Tout est daté dans cette bd. Le dessin, joli, mais à l’ancienne. Et puis surtout très inégal. Et côté scénario, tout est dans le stéréotype : une héroïne à gros seins (ça c’est bien, mais on ne les voit pas !), un héros bête mais gentil, héros malgré lui en somme, un fond de SF complètement éculé, bref, tout les poncifs y passent. A lire pour les nostalgiques.

06/03/2013 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
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Lorsqu'un auteur se lance dans la création d'un monde futuriste, il n'est jamais évident d'introduire celui-ci, sa géographie, ses coutumes, sa politique, sa justice. Pour que le lecteur puisse accrocher, il faut arriver à lui présenter cet univers sans que cela soit rébarbatif. Et c'est le premier bon point de cette série. L'univers imaginé par Richard Malka est dense mais il arrive très bien à nous faire rentrer dedans. Cette présentation est complète tout en restant digeste. L'ensemble de l'univers parait cohérent et pose les fondations d'une histoire intéressante. La segmentation des humains sur différentes planètes en fonction de leurs aptitudes est une bonne idée. Deuxième bon point, le dessin est très réussi. Il participe bien à l'immersion dans ce monde futuriste. On rentre donc bien dans l'histoire même si les premières péripéties qui tombent sur le dos des jeunes héros sont assez classiques : ils fuient les autorités car ils refusent de se plier au système et ils entrent en contact avec une troupe cachée de rebelles prêts à se battre pour renverser le pouvoir en place. Il faudra donc voir comment évolue la suite de l'histoire, le début est en tout cas pas mal du tout. Tome 2 Le second tome est tout à fait dans la lignée du premier. D'un côté il exploite bien les bonnes idées introduites dans le premier opus. On découvre encore un peu plus cette segmentation des humains en fonction de leurs aptitudes. Ce background est le point fort de la série. On sent que cet aspect de l'histoire est recherché et abouti. Par contre la fuite de nos jeunes héros, ainsi que leur traque et leur mission "sauvons l'humanité", manquent d'originalité. On a du mal à croire à tout. Côté défaut, il y a peut-être aussi une exagération des traits caractéristiques des planètes. Le vice est trop poussé à l’extrême sur la planète Voluptide. J'ai aussi trouvé le dessin des personnages assez figé. Bref la série continue d'être efficace sur ces points forts et ne s'est pas améliorée là ou elle était (et reste) perfectible. Au final, une lecture toujours agréable mais j'espère quand même qu'elle ne s'étirera pas sur trop de tomes, sinon elle risque de s'essouffler.

07/11/2011 (MAJ le 26/11/2012) (modifier)