Pendant ce temps à White River Junction

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

White River Junction est une petite ville américaine : une rue, un café... et une école de bande dessinée crée par des passionnés six ans auparavant. Max De Radiguès va y passer une année scolaire...


Format à l’italienne Profession : bédéiste [USA] - Nord Est

Étrange petite école éloignée de tout, elle a fait de la ville un lieu phare du médium, où l’on trouve plus d'auteurs au mètre carré que dans n’importe quel autre état. Max De Radiguès nous raconte son année scolaire passée dans ce drôle d'endroit marqué par de multiples rencontres... et sa découverte de l'Amérique rurale et authentique. Il raconte son quotidien au travers de courtes scènes et, au fil des planches les saisons défilent.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Octobre 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pendant ce temps à White River Junction © 6 Pieds Sous Terre 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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30/10/2018 | Mac Arthur
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le récit d'une année passée par Max de Radiguès dans le Vermont, dans une petite école de bande dessinée perdue en pleine campagne américaine profonde. Le récit est structuré en saynètes d'une page au format à l'italienne, comme s'il s'agissait de gags sauf qu'il s'agit en réalité ici de tranches de vie, de moments clés anecdotiques de son séjour et de comment il l'a ressenti. Anecdotique, le mot est ici essentiel car il ne s'y passe rien d'exceptionnel, juste de bouts de moments, avec une légère impression pour le lecteur d'avoir droit uniquement de brefs aperçus d'une histoire plus longue, comme des portions d'épisodes où il manquerait le début et la fin. J'aime le style narratif et graphique de Max de Radiguès. Combiné au format et à la colorisation de cet album, il a des petits airs de Ligne Claire, une forme d'élégance et de fluidité qui me donne envie de plonger dans la lecture. Pour ce qui concerne l'histoire toutefois, je n'ai pas été tellement transporté. Certes, cela donne envie de faire un tour dans le Vermont et d'y vivre au moins un Automne. Cela présente aussi une drôle de petite école de BD, comme une sorte de grand atelier BD à l'échelle d'un village, mais on n'a qu'un vague aperçu de son fonctionnement au final. Et on croise aussi quelques noms connus du monde la BD indépendante US. Mais en quelques minutes d'une lecture finalement assez rapide, on arrive à la fin de cet album et de cette année passée par son auteur sans que rien ne vienne marque spécifiquement la mémoire. Au final, un album joli et agréable mais pas particulièrement mémorable.

15/03/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Ce récit retrace l’année que Max de Radiguès a passé dans un bled paumé des USA afin d’y suivre une formation en bande dessinée. Honnêtement, rien que la démarche m’intéressait car il ne s’agit pas ici d’une grande université reconnue mais bien une petite école fondée par un auteur de Comics certes connu des amateurs mais pas du grand public. Parce que Max de Radiguès n’est pas non plus ni un inconnu ni un auteur internationalement célébré. Et puis j’aime son trait simple et épuré, son art du dialogue naturel et vivant… Et je me disais que cet album pouvait bien être une belle surprise. Au départ, j’ai été un peu déçu par la structure. Cet album est en effet constitué de multiples courtes scènes, pas spécialement humoristiques puisqu’il n’y a pas de gag à proprement parler, mais bien anecdotiques. Anecdotiques dans le sens premier du terme, celui de l’anecdote qui nous est arrivée en voyage et que l’on se fait un plaisir de raconter. Déçu donc… mais pas longtemps car mises bout à bout, ces anecdotes nous donnent un bon aperçu de son expérience. Le résultat est certes décousu mais au vu de la taille de l’objet c’est finalement le format qui pouvait offrir le plus de contenu sans tomber dans la synthèse déshumanisée. Et au fil des planches, j’ai fini par tomber sous le charme. Bon, il ne s’agit pas d’un grand album à ne pas manquer mais il est agréable à lire et instructif. On y découvre une Amérique authentique, avec notamment la vénération profonde des Américains pour les armes à feu, ici montrée avec naturel et sans jugement. On partage les états d’âmes de Max de Radiguès, son enthousiasme lorsqu’il rencontre tel ou tel auteur, ses coups de blues quand sa compagne lui manque de trop, et surtout tout le lent processus qui lui permet de s’adapter à cette autre culture… L’album s’achève comme il avait commencé, avec un auteur heureux de rentrer comme il était heureux de partir, … et triste de quitter ses nouveaux compagnons comme il était triste de quitter ses proches lors de son départ. C’est une belle expérience, simple et bien contée. Un album à découvrir si le sujet vous parle… et à fuir si les romans graphiques ne vous intéressent pas. PS: Alix, si tu en as l'occasion, cet album pourrait bien te plaire ;)

30/10/2018 (modifier)