Les derniers avis (48342 avis)

Par doumé
Note: 3/5
Couverture de la série Bettica Batenica
Bettica Batenica

Une bd surprenante et je ne parle pas du format particulier qui ne permet que 2 cases maximum par page mais du changement de genre au cours de l'histoire qui nous fait passer d'une enquête policière classique à de la science fiction pure. L'auteur utilise la première partie avec l'enquête policière pour nous présenter tous les personnages et les évènements et nous faire rentrer dans la partie science fiction en comprenant facilement l'univers créé par Romane Granger. Un scénario qui nous transporte d'un genre à l'autre avec une facilité qui démontre le maitrise de l'autrice pour emmener son lecteur dans une histoire riche de surprises sans se perdre et qui finit par interroger sur l'importance du vécu. Romane Granger possède un style graphique particulier, peu de couleurs différentes sont utilisées à chaque case et le dessin est proche du minimalisme. Un style cohérent avec les mondes réels ou irréels dans lesquels l'autrice nous fait voyager. Une bd à ne pas effacer de sa mémoire.

17/03/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti
Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti

Même si je ne partage pas l'idéal des anarchistes, j'ai apprécié de découvrir avec cette BD le parcours d'une poignée d'entre eux pendant et après la première guerre mondiale en Ukraine, en Espagne et au-delà. Il s'agit de Nestor Makhno, fils de paysan ukrainien devenu leader d'une armée anarchiste en pleine guerre civile Russe, et Buenaventura Durruti, fils d'ouvrier espagnol devenu militant anarchiste et adepte d'actions musclées et autres expropriations des capitalistes. Les deux se sont rencontrés en 1927 en France et ont alors eu l'occasion de partager ensemble le récit de leurs parcours. C'est ce récit, mis sous la forme d'une longue discussion entre les deux hommes et leurs amis et compagnes qu'il nous est donné de lire ici. Chacun d'entre eux alternent une portion de son histoire, avec des commentaires des uns et des autres, et cela nous amène ainsi du début du 20e siècle aux années 20. Avec le premier, nous sommes témoins du joug des autorités tsaristes puis du difficile parcours d'une tentative de communauté régionale anarchiste prise entre les feux croisés des Russes Blancs et des Bolchéviks tous autant désireux de les voir disparaitre. Avec l'autre, nous allons commencer le parcours en Espagne avec le combat contre le patronat et le gouvernement autoritaire puis partir ensuite vers Cuba et l'Amérique pour poursuivre la lutte et le financement pas vraiment légal de celle-ci. J'aime bien le graphisme de Bruno Loth au dessin et de son fils à la couleur. J'aime la clarté, la fluidité et le côté avenant du dessin. J'aime aussi la colorisation sobre et élégante. Ce n'est pas techniquement parfait, quelques anatomies au niveau des visages et des mains laissent un peu à désirer, mais c'est globalement du bon boulot et je trouve certaines cases fournies en décors très belles. Le premier tome est le plus court des deux. Heureusement car c'est le moins engageant : il est assez bavard et présente peu d'action au-delà des discussions des protagonistes autour d'une table. Le second tome est plus conséquent et plonge davantage le lecteur dans le passé mouvementé des personnages, avec beaucoup de scènes dépaysantes et souvent pleines d'action, et pour cause puisque beaucoup se déroulent l'arme au poing durant la guerre civile russe. Si j'ai apprécié l'aspect instructif de cette lecture, je n'y ai pas totalement adhéré. Je lui reproche son côté manichéen, le discours des protagonistes étant forcément en faveur de gentils anarchistes contre les affreux gouvernements, police et autres armées, communistes inclus. Le recours à l'action violente et à l'assassinat est en outre admis sans aucune hésitation, avec les protagonistes jouant très souvent le rôle de tribunal expéditif du peuple et de bourreau dans la foulée et leurs compagnons les approuvant aussitôt comme si tout était normal. C'est la guerre de l'opprimé contre le reste du monde après tout. Alors évidemment quand on voit comment les auteurs et les narrateurs représentent leurs adversaires, patrons, autorités et autres exploiteurs, comme des monstres écrasant la plèbe et tuant les innocents avec un sourire carnassier, on comprend mieux ce concept de guerre pour la survie. Mais quand je vois la représentation qui est faite ici de ces affreux et sanguinaires ennemis du peuple, et en contrepartie la représentation des braves anarchistes unis dans la misère et dont les femmes se font tuer à coups de sabres en tenant leurs bébés dans leurs bras, ça ressemble un peu trop aux tableaux de propagande communiste révolutionnaire pour que je ne tique pas en me demandant quelle est la part du vrai et de l'exagéré pour faire mieux passer un message politique. Dans tous les cas, ça dresse une image effectivement révoltante de la condition du peuple au début du 20e siècle, mais ça ne me fait pas pour autant adhérer au combat tout aussi violent des anarchistes en face.

17/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Carolingiens
Les Carolingiens

Pierre Place est un auteur assez éclectique, qui a publié des choses diverses au niveau des sujets choisis et du ton employé pour les traiter. Il s’attaque ici aux toutes premières années du règne de Charlemagne en tant que roi des Francs. Il y a bien un ancrage chronologique, et des personnages tout ce qu’il y a de plus réels, mais la vision qu’il en donne est franchement décalée et parodique ! Ceci étant accentué par de pseudo citations de textes d’époque, Charlemagne étant ici un grand benêt, un gros neuneu loin du fier à bras longtemps symbole national de virilité dans les manuels scolaires. Le dessin est à l’image du scénario, on est dans le caricatural assez franc (admirez le jeu de mots carolingien !), et cet aspect passe très bien. J’ai trouvé par contre inégal l’humour, avec quelques longueurs. Des passages gratinés et amusants (les lettres de Charlemagne à son amoureuse sont souvent débilement niaises à souhait), et d’autres moins réussis ( le personnage de Roland ne m'a pas convaincu). Mais, globalement, c’est une lecture amusante et récréative. Rien n’indique sur l’album ou sur le site de l’éditeur que ce soit autre chose qu’un one-shot, mais on peut imaginer que Place continue sur sa lancée. Après tout, il n’a « traité » que les premières années de Charlemagne en tant que roi, il y a encore de quoi poursuivre (jusqu’à sa période impériale).

17/03/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Jardin - Paris
Le Jardin - Paris

Même si j'ai un sentiment globalement positif envers cette BD, je n'ai pas réussi à m'empêcher d'être troublé au cours de sa lecture, ce qui m'a interdit de l'apprécier pleinement. Son idée est pleine de personnalité. Il s'agit de présenter de manière très naturelle et belle le personnage d'un jeune danseur qui a passé sa vie entière aux côtés des femmes d'un cabaret parisien des années 20 et qui excelle à son tour dans la danse mais aussi dans le caractère androgyne de sa nature. En effet, il se maquille, porte des robes et se comporte en tous points comme une jeune femme la plupart du temps, et ce avec un grand naturel et beaucoup de subtilité d'esprit. Rien n'est clairement exprimé sur ses préférences sexuelles, seul la liberté de choisir entre être appelé elle ou lui avec le même plaisir est mis en avant dans sa démarche. Et cela lui réussit bien car non seulement ses prestations artistiques lui attirent un grand succès mais il trouve aussi la sérénité d'une relation saine et affectueuse avec le beau et gentil héritier d'une famille d'éditeurs, là encore sans que soit jamais clairement exprimée l'éventuelle nature physique de cette relation. Graphiquement, c'est beau. Dans des couleurs chaudes et aimables, les planches sont esthétiques et attirantes tout en gardant une jolie simplicité du trait. J'ai bien aimé la représentation de l'art et des émotions du jeune héros, avec toute la symbolique des fleurs et des plantes qui émanent de lui quand il danse ou qu'il ressent des émotions fortes. Cela forme un bien joli conte mais un peu trop beau pour être crédible et c'est ça qui m'a troublé. Tout du long je n'ai pas arrêté d'être ramené à la réalité par les questions que je me posais. La première était sur l'âge du héros. Il s'exprime comme un jeune adulte mature mais a le corps d'un enfant de 13 ans tout au plus. Et c'est visiblement l'âge qu'il est sensé avoir au mieux dans cette histoire vu qu'il joue avec une autre enfant et vu sa taille par rapport aux femmes. Mais alors comment expliquer que sa mère le laisse se rendre à des rendez-vous galants avec un adulte ? Comment appréhender sans sourciller cette relation entre un adulte et un enfant, à supposer que celui-ci en soit bien un mais tout dans le récit semble aller dans ce sens ? A côté de cela, ce qui permet au héros toutes ses libertés androgynes tient dans son corps de garçon prépubère, aux traits encore si fins qu'il est impossible de le différencier d'une jeune femme. Mais du coup que va-t-il devenir dans quelques années quand la puberté lui donnera forcément des traits plus masculins ? Quid de sa capacité à se fondre aussi bien dans un environnement féminin et à entretenir le charme sur une piste de danse ? Comme le récit laisse passer plusieurs mois dans son déroulement, je m'interrogeais déjà sur le fait que le jeune héros ne semblait pas avoir grandi et commencé à changer physiquement, et m'interrogeais du coup encore plus sur son futur qui est évoqué dans l'épilogue. Sans parler évidemment de la facilité avec laquelle le tout Paris au sortir de la première guerre mondiale accepte sa nature ambivalente sans que rien de désagréable ne lui advienne. Mais admettons que ceci fasse partie du conte pour que l'histoire reste belle et optimiste. Bref, si on arrive à se détacher de ces raisonnements probablement trop terre à terre et qu'on se laisse porter par la beauté, l'ouverture d'esprit et l'optimisme de ce joli conte, c'est une belle BD. Mais pour ma part, je n'ai pas réussi à me détacher suffisamment du trouble et de la circonspection concernant la relation entre le jeune héros et son beau protecteur.

17/03/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Héritiers (Cezard)
Les Héritiers (Cezard)

2.5 Comme la seule bande dessinée de cet auteur que j'avais lue était un documentaire, je me demandais si c'est ce que j'allais lire vu qu'on met bien en avant qu'il y avait des révélations dans l'album, mais la couverture met ce fait tellement en gros que la BD va changer la face du monde que je me suis dit que ça devait être en fait de la fiction et je me suis pas trompé. Donc on suit l'histoire d'un étudiant français sceptique qui se retrouve à travailler dans une librairie spécialisée dans l'ésotérisme et bien sûr le propriétaire croit à n'importe quoi. C'est donc un récit sur le thème très actuel des complotistes vu que notre héros se retrouve vite entouré de fanas des théories du complot qui croient à de la pseudo-science. Il va d'ailleurs suivre ce groupe dans une expédition au pôle sud et alors qu'on s'attend à un truc banal du genre 'l'expédition tourne mal parce qu'un ou plusieurs complotistes sont devenus fous dangereux', l'intrigue bascule dans le surnaturel ! En effet, notre héros va s'apercevoir qu'il y a peut-être un fond de vérité dans le délire des complotistes.... J'avoue que je sais pas trop quoi penser du scénario. Il se laisse lire, mais il est un peu étrange. Ça part dans tous les sens au niveau des thématiques qu'au final je suis pas certain où l'auteur voulait en venir. Un autre problème est qu'au final le héros est passif et ne fait que subir l'action. Il fait pas grand chose hormis poser des questions et observer. J'ai trouvé plus attachant le scientifique conspirationniste qui doute de tout, même de sa propre théorie lorsqu'il a la preuve en face de lui ! Il y a aussi quelques détails qui m'ont un peu embêté comme le fait que ça ne semble pas trop froid au pôle sud si je me fie aux vêtements des personnages et à leurs comportements. Le dessin en noir et blanc est correct. En gros c'est pas mauvais, mais c'est très moyen.

16/03/2023 (modifier)
Couverture de la série De Cape et de Mots
De Cape et de Mots

On a là un album presque tout public, même si le public plus jeune est sans doute particulièrement ciblé. Il revisite le conte classique sans en changer grand-chose, des débuts au happy end final. Même si quelques détails font temporairement dévier la trajectoire classique (en particulier avec ce personnage d’apprenti bourreau, qui s’avère être des plus sympathiques). Pour le reste, tout est facile à suivre, les méchants sont méchants, reconnaissables à leur attitude et à leur physique (la reine capricieuse et obèse, le conseiller mielleux et sournois, les demoiselles d’honneur pimbêches et intrigantes), les gentils le sont tout autant, qu’ils soient simples spectateurs (comme le roi) ou véritables acteurs (comme ce jeune bourreau ou bien sûr l’héroïne, Serine). Lancée dans la fosse aux lions de la cour, la jeune Serine (noblesse désargentée) se voit ballottée par les événements et les divers complots et manigances. Mais elle se défend, avec ses armes. Elle qui n’a pas la culture de ses adversaires, va user des mots, en créant au besoin, pour reprendre la main. Et se transformer en justicier masqué, pour justement démasquer les comploteurs. La lecture est fluide et agréable. C’est aussi en grande partie dû au dessin de Kerascoët. Une pagination très aérée s’écartant parfois du gaufrier traditionnel, une colorisation lumineuse et un trait fin, simple et dynamique. Pas mal d’atouts pour que cette histoire soit agréable à suivre. Note réelle 3,5/5.

16/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Dayak
Dayak

Le début de l’histoire est assez intrigant, avec ce mélange de SF pure et d’aspects finalement très contemporains, autour d’un méga-bidonville africain. Ce décor relativement original fait passer une histoire qui l’est un peu moins. Même si c’est un peu fourre-tout, avec une localisation à Addis Abbeba en Éthiopie donc, mais avec des costumes et décors qui font penser à d’autres régions d’Afrique (il y a même des danseurs Dogons dans le premier tome, plutôt originaires du Mali a priori), mais bon. Un premier album qui se laisse lire très agréablement, mais le suivant m’a bien moins intéressé, il est carrément bordélique au niveau de l’intrigue, avec un peu de n’importe quoi je trouve (et je trouve bien trop brutale la métamorphose autant physique qu’au niveau de son comportement et de ses affinités de Dayak, le personnage principal). Et le dessin, que j’ai trouvé inégal, est lui aussi moins réussi dans ce deuxième tome. Par contre dessin et colorisation s’améliorent dans le dernier tome, où l’intrigue s’éclaircit quelque peu. Intrigue justement, qui alterne elle aussi du bon et du moins bon. Quelques personnages secondaires ajoutent de l’intérêt et parfois un peu d’humour (comme ce gamin des villes, espiègle et fouineur), tandis que la rivalité entre les deux frères ne m’a pas intéressé. Une série SF un peu datée, inégale, qui peut satisfaire certains amateurs lors d’un emprunt.

16/03/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série George Best - Twist and Shoot
George Best - Twist and Shoot

George Best était un pur inconnu pour moi qui n'y connais pas grand chose au foot mais j'étais curieux de découvrir l'histoire d'un footballeur qui avait visiblement marqué profondément l'esprit populaire anglais des années 60 et 70. Les auteurs le présentent ici à la fois sous son aspect purement sportif et intime comme une biographie classique, mais aussi sur la manière dont il s'est inséré dans une époque charnière où l'Angleterre marquait l'avant-garde du renouveau culturel pop des Swinging Sixties. On découvre initialement un adolescent irlandais timide mais sûr de lui, passionné de foot et ultra doué dans ce domaine, qui va rejoindre les rangs des jeunes apprentis de Manchester United. Son parcours initial et son talent précoce m'ont beaucoup fait penser à ceux de Kylian Mbappé dont j'ai récemment lu la biographie dans Je m'appelle Kylian. Mais là où, pour le moment en tout cas, Kylian reste concentré sur le foot et plutôt sage, le parcours de George Best va diverger et se perdre dans les fêtes, l'alcool et énormément les femmes aussi, au point de devenir aussi célèbre dans les médias pour ses exploits sportifs que pour son goût pour les scandales et la provocation. Et la BD montrera que l'apogée de sa carrière sera finalement assez fugace et qu'il subira ensuite une longue décroissance assez triste, même si visiblement il restera aimé du public jusqu'au bout. Irlande, Football et Histoire du 20e siècle, trois thématiques chères à Kris et ça se ressent. On sent bien qu'il est dans des sujets qu'il aime. Pour ma part, ils m'enthousiasment moins et j'ai pris cette lecture comme un simple documentaire instructif. Le parcours de George Best est intéressant mais comme je n'avais aucune connaissance du personnage, sa gloire et sa déchéance ne m'ont que peu touché. J'ai trouvé une certaine confusion dans la chronologie, avec des sauts en avant et en arrière dans le temps qui m'ont parfois laissé perplexe, notamment parce que la partie la plus brillante de la carrière sportive du personnage est éludée en passant presque directement de ses premiers matchs pro à sa victoire en coupe d'Europe. Globalement, je m'y perdais parfois dans les dates et surtout dans l'évolution du personnage d'un instant à un autre. On passe par exemple abruptement du jeune garçon timide au fêtard qui consomme plus vite les femmes qu'il n'avale les bières. C'est intéressant parce que c'est le précurseur de ces jeunes sportifs inondés soudainement par l'argent et la célébrité et qu'il n'avait à l'époque aucun garde-fou ni expérience de prédécesseurs pour l'éviter de déraper, mais toujours est-il qu'au final je me suis un peu détaché du personnage et je n'ai pas ressenti tellement d'émotion sur la fin de son histoire.

16/03/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Opération Copperhead
Opération Copperhead

2.5 Un peu déçu par cet album qui a un bon point de départ, mais qui m'a paru au final moyen. J'aime bien ce style de dessin et les couleurs sont jolies, mais je n'ai pas aimé la façon dont bougeaient les personnages. Cela fait trop théâtral, surtout lors des quelques scènes d'action. Moi quand je lis une BD je veux voir des vrais personnages et je ne veux pas les voir agir comme s'ils étaient des acteurs jouant des personnages. Vu que les personnages principaux sont des acteurs, j'imagine que c'était le but recherché, mais je n'aime pas ça du tout. Ensuite, le scénario traite d'un sujet intéressant, sauf que la manière dont est développé le sujet a des défauts. Le rythme est trop lent, j'ai fini par m'ennuyer un peu par moment et lorsque ça bouge enfin, c'était un peu trop tard pour que je rentre dans le récit. Il y a aussi le fait que l'auteur va souvent mettre des extraits des autobiographies de David Niven et Peter Ustinov entre deux cases. Ce complément d'information ne me dérange pas dans un documentaire, mais dans une œuvre de fiction cela fait juste casser le rythme. Cela aurait mieux été de faire un dossier à la fin avec ses extraits. Une déception même si ça se laisse lire.

15/03/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Une Saison en Ethiopie
Une Saison en Ethiopie

Après Une saison à l'ONU, Karim lebhour nous emmène sur une autre de ses affectations, à savoir l'Ethiopie. En tant que correspondant de l'AFP, il a dû, pendant plusieurs mois (deux ans ? Pas sûr) couvrir toute l'actualité de ce pays de la Corne de l'Afrique, qui n'a plus d'accès à la mer depuis l'indépendance de l'Erythrée, et dont l'instabilité politique est constante, notamment à cause de conflits larvés avec ses voisins, comme le Soudan du sud. Il s'agit donc d'une suite d'anecdotes un peu tous azimuts, montrant la situation économique, politique et sociale dans la capitale et plusieurs villes du pays ou même en zone rurale. On sent bien que c'est parfois tendu, probablement plus d'ailleurs que ce que laisse entendre la BD, assez "calme" dans le ton. Au début je pensais qu'on n'allait suivre que Karim Lebhour, mais lorsqu'il doit partir pour Londres autour de la naissance de son enfant, le récit bascule sur Vincent Defait, un autre journaliste, sans que cela ne change grand-chose au ton. C'est loin d'être désagréable, plutôt intéressant même si au final on a l'impression que les journalistes n'ont pas passé beaucoup de temps avec la population du pays, hormis leurs chauffeurs ou interprètes. Le dessin de Leo Trinidad, en bichromie, est assez classique de ces BD-reportages, dans une ligne claire sans fioritures mais plutôt efficace. Sympathique, mais sans plus.

15/03/2023 (modifier)