Opération Copperhead

Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)

2018 : Prix René Goscinny. Opération Copperhead, c'est une histoire aussi vraie que rocambolesque du contrespionnage britannique pendant la Seconde Guerre mondiale.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Cinéma Histoires d'espions Prix René Goscinny Winston Churchill

À partir d'un fait réel, Jean Harambat crée de toutes pièces une histoire d'une inventivité folle et réalise un pastiche désopilant et fantaisiste de trois protagonistes : les comédiens David Niven, Peter Ustinov et Clifton James. Il s'agit, selon une idée de Winston Churchill, de recruter et de former un sosie (Meyrick Edward Clifton James) pour jouer le rôle du général Montgomery – le général des forces alliées, alors surveillé par les nazis – et ainsi induire en erreur l'ennemi quant au lieu réel du Débarquement Dans le même temps, alors que la capitale anglaise subit le Blitz, la vie se déploie dans les cabarets où officie une vénéneuse – et néanmoins charmante – jeune femme, Vera. Cette histoire burlesque où rien n'est entièrement vrai ni entièrement faux est aussi un hommage au cinéma, notamment à la « comédie sophistiquée » des années 1930 et 1940, avec un dynamisme, un sens de l'à-propos et un flot de dialogues (Lubitsch en était le maître) !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Septembre 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Opération Copperhead © Dargaud 2017
Les notes
Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/12/2017 | herve
Modifier


Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Je rejoins l'avis de MacArthur, avec beaucoup moins de connaissances sur les deux protagonistes. Mon avis sera donc assez redondant, je m'en excuse. En effet, je pense que la BD part d'une bonne idée et nous présente cette opération artistique et militaire, de faire jouer une comédie pour l'ennemie en pleine guerre. C'est quelque chose qui sera souvent réalisé par les alliés durant la seconde guerre mondiale, avec l'opération Fortitude qui essayait de faire croire à un débarquement sur la côte Atlantique, ou encore l'opération Mincemeat. Je ne connaissais pas l'opération Copperhead mais je l'ai trouvé franchement amusante, surtout la mise en scène avec deux acteurs qui s'apprécient et travaillent ensemble à rendre un acteur crédible. Le déroulé de l'histoire est plaisant mais j'ai du mal avec le déroulé entre le réel et l'inventé. C'est clairement un choix réfléchi, entre les hommages à divers films et la réalité telle que les acteurs l'ont ensuite raconté. Cependant j'ai eu du mal avec cet entre-deux pas très clair, puisque plusieurs passages sont clairement basés sur des textes cités, tandis que d'autres font clairement fantaisiste. L'aller-retour entre ces deux narrations me dérange, et je pense que j'aurais plus apprécié une réalité simple jusqu'au bout. D'autre part, j'ai assez peu aimé le fait que la fin soit aussi tôt dans l'opération. On peut se renseigner sur la suite facilement, mais je trouve que tout s'arrête assez rapidement et qu'il manque ce qu'il advint par la suite de l'opération en elle-même. D'autre part, je suis resté assez neutre sur le dessin qui ne m'a franchement pas plus convaincu que ça. Il manque un petit quelque chose, et les personnages m'ont parus souvent trop raides et guindés. Cela dit, la lecture reste globalement positive mais je ne pense pas que c'est le genre de BD que j'achèterais. Elle ne m'a pas plus attiré que ça et même si j'ai aimé ce côté très anglais que les auteurs ont mis dans l'humour et les personnages, ça reste trop léger et hésitant pour moi. Une BD plus réaliste ou volontairement plus fantaisiste m'aurait bien plus convenu, je pense.

19/08/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cet album revient sur le rôle joué par deux acteurs célèbres (David Niven et Peter Ustinov) dans une opération de contre-espionnage menée par le MI5 durant la seconde guerre mondiale. L’auteur, Jean Harambat, nous prévient cependant que tout ce qui nous est raconté n’est pas vrai… mais n’est pas faux non plus. Nous nous retrouvons donc devant une interprétation romancée d’un fait historique, et chez moi, ce genre de procédé a tendance à mal passer. Mais bon, j’avais adoré « La Fuite du cerveau » de Gomont, dont la démarche est finalement assez similaire. Ceci dit, j’adore David Niven et j’apprécie Peter Ustinov. Et très sincèrement, mes passages préférés auront été ceux dans lesquels Jean Harambat retranscrit mot à mot des extraits de leurs autobiographies. Outre ces passages, j’ai beaucoup aimé les 4/5ème de l’album. C’est drôle, vivant, et on a le sentiment de pouvoir faire la part des choses entre ce qui est vrai et ce qui est exagéré ou romancé. C’est dans la dernière partie du récit et surtout lors de la grande scène finale que ça a vraiment coincé chez moi. A mes yeux, le récit tombe exagérément dans le vaudeville burlesque. Hommage au cinéma des années 1930, clin d’œil à Errol Flynn, je comprends la démarche de l’auteur mais j’aurais préféré rester dans une veine plus réaliste, plus plausible vis-à-vis des faits historiques. Côté dessin, rien à redire. Le style convient parfaitement au ton même si le trait n’est pas des plus précis. C’est léger et décomplexé, avec un peu de raideur dans le trait, ce qui cadre bien avec l’image dégagée par les personnages. De grands moments durant lesquels j’ai vraiment éclaté de rire (surtout lors de ma lecture d’extraits de l’autobiographie de David Niven), des passages plaisants, et des moments plus faiblards. Dans l’ensemble, je vais dire que c’est pas mal mais on n’est pas passé loin d’un 4/5 pour ma pomme. PS : j'ai lu l'album dans sa version en format réduit et à bas prix et je dois quand même dire qu'à certains moments il faut avoir de bons yeux !

07/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Un peu déçu par cet album qui a un bon point de départ, mais qui m'a paru au final moyen. J'aime bien ce style de dessin et les couleurs sont jolies, mais je n'ai pas aimé la façon dont bougeaient les personnages. Cela fait trop théâtral, surtout lors des quelques scènes d'action. Moi quand je lis une BD je veux voir des vrais personnages et je ne veux pas les voir agir comme s'ils étaient des acteurs jouant des personnages. Vu que les personnages principaux sont des acteurs, j'imagine que c'était le but recherché, mais je n'aime pas ça du tout. Ensuite, le scénario traite d'un sujet intéressant, sauf que la manière dont est développé le sujet a des défauts. Le rythme est trop lent, j'ai fini par m'ennuyer un peu par moment et lorsque ça bouge enfin, c'était un peu trop tard pour que je rentre dans le récit. Il y a aussi le fait que l'auteur va souvent mettre des extraits des autobiographies de David Niven et Peter Ustinov entre deux cases. Ce complément d'information ne me dérange pas dans un documentaire, mais dans une œuvre de fiction cela fait juste casser le rythme. Cela aurait mieux été de faire un dossier à la fin avec ses extraits. Une déception même si ça se laisse lire.

15/03/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire cette série. Comme de nombreux lecteurs j'ai découvert une foule de détails historiques concernant David Niven et Peter Ustinov, des acteurs que j'aime beaucoup. Après recherches je me suis aperçu que l'ensemble des éléments introduits dans le récit de Jean Harambat étaient véridiques : Niven comme Lieutenant-colonel, le débarquement, Monty, la rencontre rocambolesque avec Ustinov dont le père Jona travaillait pour les services secrets britanniques ! Le scénario exhume une histoire oubliée où la vérité dépasse de loin la fiction. Contrairement aux autres aviseurs, j'ai bien aimé les encarts biographiques qui nous rappellent à la réalité tellement cela semble incroyable. Par dessus tout, je trouve que la prouesse de l'auteur est de nous fournir des dialogues et une gestuelle qui conviennent parfaitement à ce que nous avons admiré dans les jeux d'acteurs de Niven et Ustinov. J'adore cet humour pince-sans-rire so British que véhicule Niven à la fois dans son parler et dans son élégance gestuelle. Dans une sorte de farce inimaginable, telle une scénariste loufoque, l'Histoire dans un moment très sombre nous propose un couple d'acteurs plutôt comiques que rien ne devait réunir à cet instant sauf l'esprit imaginatif d'un officier de l'IS. Evidemment les dialogues sont fictifs mais je les trouve d'un excellent niveau, jubilatoires et d'une élégance supérieure. Le graphisme est un peu "rigide" à mon goût et manque de rondeur. Mais cela me rappelle les premiers dessins animés de la Panthère rose. J'y trouve un petit effet marionnettes où Niven et Ustinov dirigés par des éléments qui les dépassent, gardent leur profonde humanité. Une excellent lecture pour les amoureux cinéphiles de ces magnifiques acteurs et pour les autres.

02/02/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà une histoire menée de façon relativement originale, relatant une opération d’enfumage des Alliés autour du débarquement, avec un sosie du général anglais Montgomery joué par un acteur, sous les conseils de David Niven et Peter Ustinov ! L’album est bâti autour des autobiographies des trois personnages (surtout les deux derniers et plus célèbres), même si j’ai un temps cru à un canular de Jean Harambat. En tout cas ce dernier confirme son intérêt pour les décors et l’humour british (confirmé avec Le Detection Club publié peu après). La narration est fluide, alternant passages humoristiques et aventure historique, petite et grande histoire, autour des deux acteurs stars (même si Ustinov ne l’était pas à l’époque), dont on découvre le rôle qu’ils ont joué (dans tous les sens du terme) pendant la guerre. Je ne sais pas exactement ce que Harambat a ajouté, modifié, mais l’ensemble est dynamique et agréable à lire. Le seul petit bémol concerne les extraits des autobiographies (sous forme de texte) insérés au milieu des parties BD et qui, s’ils ancrent l’action dans le réel, ont aussi parfois tendance à hacher le récit. Mais ça reste quand même un album très recommandable.

08/01/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 3.5/5 J'ai apprécié l'originalité de cette BD. Pourtant le sujet principal est une histoire d'espions durant la seconde guerre mondiale, ce qui n'est pas trop ma tasse de thé à priori, mais il y a ici plein de choses qui sortent de l'ordinaire. D'abord les personnages principaux sont deux acteurs que j'aime beaucoup, David Niven et Peter Ustinov, à l'époque où l'un était un fringuant jeune premier et l'autre encore inconnu du grand public. L'auteur les met en scène avec beaucoup de respect mais aussi la même part d'humour à l'anglaise qui caractérise ces deux personnages et qui les rend si attachants. Ça donne vraiment envie de revoir leurs films et cela les rend très sympathiques. Avec eux, on découvre le service cinématographique de l'armée anglaise durant la guerre et comment les choses se passaient à l'époque pour les militaires non combattants comme eux. C'est intéressant. Ensuite l'histoire d'espionnage en elle-même est aussi rocambolesque que véridique, mêlant cinéma, sosie et pas mal d'alcoolisme aussi. Avec aussi une très belle femme fatale au caractère bien marqué. Là aussi c'est amusant et un peu pince-sans-rire. D'autant que c'est bien dessiné et agréable à la lecture. Pourquoi ma note n'est-elle pas meilleure du coup ? Eh bien car le rythme est un peu lent et empêche d'être totalement captivé. L'album intercale notamment régulièrement entre deux cases des extraits des mémoires des trois protagonistes principaux sous la forme de texte certes pas très longs et plutôt instructifs mais qui coupent et alourdissent la fluidité de la lecture. Et puis la fin de l'histoire est sans grande surprise. Si bien que, sur la longueur de l'album, je suis ressorti avec l'agréable impression d'avoir passé un bon moment plutôt amusant avec des personnages que j'aimais bien, mais que l'intrigue entourant leur aventure ne m'a pas marqué et qu'elle manquait un peu d'impact.

21/03/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Les amoureux de cinéma à l'ancienne avec les acteurs Peter Ustinov ou David Niven apprécieront beaucoup cette bd très bavarde et assez nombriliste. Il y a tout le flegme britannique qui est présent. Il faut également un minimum de culture historique pour apprécier pleinement. L'histoire se base sur les biographies de Niven et d'Ustinov ce qui en fait une histoire vraie. On découvre qu'ils ont participer à une opération d'espionnage et de diversion durant la Seconde Guerre mondiale afin de tromper l'ennemi. Je n'ai malheureusement pas été convaincu par le traitement.

28/02/2018 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur herve

Ce one-shot avait tout pour me déplaire : une sélection pour Angoulême 2018, un dessin plus qu'approximatif et un titre digne d'un mauvais film de série B. Mais, étant de curieux de nature, et ayant lu de bonnes critiques dessus, je l'ai tout de même emprunté à la médiathèque. Basée sur un scénario hautement improbable (David Niven & Peter Ustinov travaillant pour le MI5 pendant la seconde guerre mondiale), cette bande dessinée repose pourtant sur des faits réels. D'ailleurs de nombreux extraits des mémoires de David Niven, de Peter Ustinov, ainsi que de Clifton James parsèment le récit. Et bien, je dois dire que la lecture de cette bd fut pour moi jubilatoire ! Voir nos deux acteurs de cinéma transformer Clifton James en un général Montgomery plus vrai que nature est un régal, le tout sur un ton so british ! Même si les visages sont dessinés de façon simple voire simpliste, on voit et on entend David Niven ou encore Winston Churchill dans cette histoire. C'est un album drôle, alerte... bref une véritable farce au moment où les alliés préparaient dans le plus grand secret le débarquement en Normandie. Une très belle découverte.

27/12/2017 (modifier)