Dayak

Note: 2.44/5
(2.44/5 pour 9 avis)

Ethiopie... dans un futur relativement proche.


Anticipation Ethiopie et Erythrée Les Roux ! Mer Rouge et Corne de l'Afrique

Ethiopie…. dans un futur relativement proche…. Addis Abbeba est devenue une technopole africaine de plus de dix millions d'habitants. Dans les ghettos qui entourent la ville, une population s'entasse. Les gens y sont plus pauvres les uns que les autres, et contrôlés par un seul homme, le président d’un consortium pseudo humanitaire. Dans cet univers, Dayak essaie de survivre, aidé par son ami « P'tit Caille » et de son mentor et père adoptif Batiste. Un jour, Dayak va rencontrer un homme proche du président. Cet homme va lui révéler un secret stupéfiant…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1993
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Dayak © Glénat 1993
Les notes
Note: 2.44/5
(2.44/5 pour 9 avis)
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01/12/2002 | nao
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L'avatar du posteur Noirdésir

Le début de l’histoire est assez intrigant, avec ce mélange de SF pure et d’aspects finalement très contemporains, autour d’un méga-bidonville africain. Ce décor relativement original fait passer une histoire qui l’est un peu moins. Même si c’est un peu fourre-tout, avec une localisation à Addis Abbeba en Éthiopie donc, mais avec des costumes et décors qui font penser à d’autres régions d’Afrique (il y a même des danseurs Dogons dans le premier tome, plutôt originaires du Mali a priori), mais bon. Un premier album qui se laisse lire très agréablement, mais le suivant m’a bien moins intéressé, il est carrément bordélique au niveau de l’intrigue, avec un peu de n’importe quoi je trouve (et je trouve bien trop brutale la métamorphose autant physique qu’au niveau de son comportement et de ses affinités de Dayak, le personnage principal). Et le dessin, que j’ai trouvé inégal, est lui aussi moins réussi dans ce deuxième tome. Par contre dessin et colorisation s’améliorent dans le dernier tome, où l’intrigue s’éclaircit quelque peu. Intrigue justement, qui alterne elle aussi du bon et du moins bon. Quelques personnages secondaires ajoutent de l’intérêt et parfois un peu d’humour (comme ce gamin des villes, espiègle et fouineur), tandis que la rivalité entre les deux frères ne m’a pas intéressé. Une série SF un peu datée, inégale, qui peut satisfaire certains amateurs lors d’un emprunt.

16/03/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette trilogie possède la force de certaines sagas de SF, c'est certain, mais l'univers, l'ambiance et les personnages me révulsent de la même façon que dans Les Eaux de Mortelune. Car même si Adamov pond son premier scénario en solo, on voit bien que l'influence reçue sur sa précédente série est évidente. Il y reprend à peu près les mêmes éléments, ce ton nauséeux et ces scènes un peu dégueu qu'on rencontre dans Les Eaux de Mortelune. C'est donc encore une fresque de science-fiction baroque avec cependant quelques variantes et surtout cet aspect organique malsain, je supporte mal ce genre de sujet qui représente ce que je déteste le plus en SF. Pourtant, les quelque premières pages semblaient prometteuses, on pénètre dans un univers étrange et sauvage où va régner la loi du plus fort... et puis très vite, ça sombre dans un délire mystico-conflictuel basé sur le pouvoir avec des séquences complètement surréalistes, tout ça ne me convient pas. Mais surtout, ce que je regrette le plus, c'est de voir le talent graphique exceptionnel d'un dessinateur qui prend plaisir à s'aventurer dans des univers de folie comme ici ; quand il décidera de faire une Bd d'aventure normale, je serai client sans problème. En tout cas, j'aime son dessin d'une finesse et d'une fluidité esthétique, avec des cases souvent chargées, remplies de petits détails intéressants à observer. Et aussi, je reconnais son mérite d'avoir su créer un monde imaginaire, même s'il rappelle un peu Mortelune, et même s'il est trop bizarre pour moi...

01/03/2015 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

J'ai découvert Adamov avec sa première série SF Les Eaux de Mortelune qu'il réalisa avec Patrick Cothias. "Dayak" tient d'ailleurs un peu de la même recette (récit d'anticipation, univers "post-apocalyptique", influence des religions...) mais avec quelques changements dans les ingrédients : ici ça se veut plus épicé, nous sommes sur les restes du continent africains. Tout d'abord, le trait et la colorisation d'Adamov s'identifient d'emblée. C'est fin, précis, fouillé dans les décors ; dommage que la colorisation que j'avais déjà regretté dans Les Eaux de Mortelune soit de la même facture : cette prédominance des tons rouges, bleus et violets n'est pas vraiment ma tasse de thé. Cela donne un rendu assez froid au final, qui dessert le récit. Autant dans Mortelune et le Paris décati cela collait, autant ici, même dans une Afrique futuriste, je trouve qu'on perd en intensité et en chaleur vis à vis de ce continent. Côté scénario, Adamov se la joue solo pour ce triptyque. Au final, cette histoire d'anticipation n'est pas mauvaise, mais n'a rien d'extraordinaire non plus, même pour les années 90'. Si l'univers que pose Adamov en toile de fonds est bon, je trouve que l'histoire se recentre trop rapidement sur les deux "frères ennemis". Dommage, car les strates sociétales et leur organisation qu'on devine, manquent un peu de développement. On sent qu'il a bien potassé son sujet, comme sur les croyances et le vaudou par exemple, mais l'utilisation qu'il en fait est trop partielle et évanescente. Alors oui, on a une histoire qui se tient. J'aime tout particulièrement l'absence de mansuétude qu'Adamov développe dans ses récits : personne n'est immortel et on est loin des happys ends trop souvent développées. Cette série aurait peut-être nécessité de se faire sur 4 et non 3 tomes pour étoffer ce monde, ou plutôt ce qu'il est devenu. Reste qu'il manque un je ne sais quoi, l'étincelle supplémentaire qui me ferait passer mon appréciation de "pas mal" à "Franchement bien". Et puis, travailler avec un coloriste serait peut-être une idée intéressante ? Mais bon après comme on dit, les goûts et les couleurs... Alors au final, une série de SF sympa qui se lit tranquillement, mais n'en attendez pas non plus un chef d'œuvre.

24/11/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

J’ai aimé le premier tome essentiellement grâce à l’humour qu’il contient, il n’est pas omniprésent mais fait passer facilement cette histoire un peu tirée par les cheveux, et puis au second tome plus une once d’humour, ça se prend au sérieux et ça devient ridicule. Encore un monde plein de noirs où seuls deux petites faces de craies règnent, ce que ça m’agace ce genre de scénario, et ce sont d’ailleurs les deux seuls blancs qui restent sur terre, c’est franchement aberrant, le tout accompagné de magie noire qui donne des scènes surréalistes et totalement loufoques. Si Adamov avait gardé l’esprit léger du premier opus ça m’aurait plu, à n’en pas douter, mais le second m’a fait l’effet d’un répulsif, j’ai arrêté là ma lecture. J’ai tout de même feuilleté le dernier tome et les scènes d’une bizarrerie étonnante n’ont fait que me conforter dans ma démission. Dommage car j’aime le style graphique de l’auteur haut en couleur et fourmillant de détails.

05/06/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Quelques bonnes idées dans ce récit d’anticipation par ailleurs fort classique. J’ai particulièrement apprécié cet univers de bidonvilles africains, de mégalopole grouillante et ce mélange de magie noire et de technologies futuristes. Le scénario tient la route et si, comme d’autres, je regrette un peu le fait qu’il finisse par se centrer sur le duel entre les deux jumeaux, je l’ai trouvé très prenant. L’univers dans lequel se développe l’histoire est agréablement riche. Bien sûr, on a droit à la classique opposition entre un univers à la technologie toute puissante et une civilisation plus mystique et organique (devinez de quel côté sont les gentils), mais l’ensemble est très nuancé. Le final est même très organique (avec un passage assez audacieux et peu ragoutant qui verra Dayak assurer sa succession d’une manière assez étrange, et peu engageante). La série offre également quelques éléments humoristiques qui dédramatisent ce scénario, par ailleurs assez sombre. La plupart du temps c’est p’tite caille, le gamin sauvé par Dayak, qui sert de moteur à cet aspect. Le personnage est assez classique dans le genre mais efficace. Le dessin d’Adamov est d’une belle qualité. Il est cependant un peu daté et sa colorisation, très terne, n’est pas de nature à arranger les choses. Ce style ne me pose pas spécialement de problème mais il est clair que je lis ce genre de série pour son scénario et son univers plutôt que pour la beauté de son graphisme. Pas mal, en fait, mais surtout grâce à son univers et à ce côté organique qui ressort de certains passages.

02/03/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

C'est un récit de science-fiction dont les contours étaient très intéressants mais l'intrigue principale va se perdre totalement dans le conflit que se livrent deux frères jumeaux. Nous avons une vaste mégalopole africaine dans un futur où la race blanche a pratiquement disparu sans qu'on en puisse connaître la raison. Il manque incontestablement de la substance pour nous expliquer les rouages d'une telle société. Il y avait des idées mais une maladresse dans l'art de les distribuer. Le héros va changer successivement de visages dans chacun de ces trois tomes et de manière bien involontaire. On dira que le dessin n'était pas encore au top chez cet auteur qui débutait. Par ailleurs, on sent bien que l'évolution des personnages n'est pas naturelle comme s'il y avait eu de l'improvisation de dernière minute pour faire un effet scénaristique. Pourtant, cela reste une agréable histoire à lire mais il n'y a pas de réelle originalité.

05/04/2008 (MAJ le 05/04/2008) (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Un triptyque qui commence à dater mais qui garde tout son charme. L'ensemble est cohérent, original si l'on se repositionne au début des années 90. Contrairement au début de la série L'impératrice rouge, une série plus récente, je trouve que les couleurs sont bien choisies et moins flashies. Le scénario tient la route, la lecture des 3 tomes s'est faite sans difficulté. Je me suis même couché tard, car j'ai éprouvé le besoin d'aller au bout de l'histoire, ce qui est bon signe. Un bon moment de lecture. J'ai même l'impression que certains éléments ont été repris dans des séries plus connues et plus récentes....

16/01/2007 (modifier)
Par paradis
Note: 1/5

Alors le sujet est très original et mêle le shamanisme à la vie dans un monde empreint de violence. Mais je trouve que le scénario est trop alambiqué. Le dessin est beaucoup trop chargé à mon goût et les couleurs ne me plaisent pas du tout.

24/01/2004 (modifier)
Par nao
Note: 4/5

Philippe Adamov réalise son premier récit en solo. Fait rare dans le genre, cette série de Science-Fiction , ou plutôt d'Anticipation, se passe sur les terres africaines où les croyances et conflits inter-ethniques sont bien respectés. Le scénario est inventif et original. Durant ces trois tomes, on ne s'ennuie pas un seul instant. Les dessins superbes se fondent dans une mise en page très dynamique. On y trouve des machines futuristes étonnantes, dessinées avec une précision diabolique. Une série qui vaut le détour par du très bon Adamov … au sommet de son art . Quelques errements rarissimes dans le scénario font que cette série ne mérite pas le 5/5….mais un gros 4/5.

01/12/2002 (modifier)