Les derniers avis (48362 avis)

Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série L'Appel de la montagne
L'Appel de la montagne

Une bd jeunesse très intéressante à plus d'un titre. Un album pour les 6/9 ans. Entre aventure et documentaire, une histoire facile à lire, on va suivre le parcours de trois alpinistes qui veulent gravir une arrête rocheuse, mais la météo changeante va modifier les plans de nos montagnards sous le regard de la faune locale. Une narration faite presque exclusivement d'une voix off explicative qui convient bien au public visé. Je disais donc une bd intéressante à plus d'un titre puisqu'elle met en avant la beauté de la montagne mais aussi sa dangerosité. Elle permet aussi d'y découvrir sa faune et enfin de s'ouvrir à l'art pictural avec ce magnifique dessin aux couleurs étonnantes. Chaque case est un tableau, les couleurs appliquées pour les paysages sont surprenantes, le bleu et le violet pour la forêt ainsi que le orange, le rose et le jaune pour la montagne enneigée. Un superbe rendu ! L'atout majeur de cet album. Un récit écologique pour la sauvegarde de la flore et de la faune. Un album jeunesse que je recommande.

16/06/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Télépathes
Télépathes

Une gigantesque perturbation électromagnétique en provenance du soleil frappe la Terre : toute l'espèce humaine perd connaissance pendant 29 minutes et 10? la population développe des capacités de télépathie ! Le monde bascule dans le chaos à cause de ces deux phénomènes conjugués. Au Etats Unis, un condamné à mort et un flic vont se retrouver face à face... Voilà un pitch qui donne clairement dans le mode blockbuster américain jouant sur le scénario catastrophe, l'action et les pouvoirs surnaturels. Mais au delà de ce côté un brin caricatural et grand spectacle, le scénariste J. Michael Straczynski appuis là où ça fait mal concernant nos travers et les faiblesses de nos sociétés modernes, notamment celui de tout vouloir contrôler, surtout en période de crise. La question manichéenne s'invite aussi inévitablement avec l'arrivée de ces pouvoirs qui fait de tout un chacun un nouveau surhomme... Pour assurer ce spectacle, le dessin très réaliste de Steve Epting assure le job, même si je trouve le trait un peu froid (peut-être dû a cette colorisation informatique). Le tout reste très dynamique, on est pris par l'action et l'enchaînement des événements. Je m’interroge sur une suite éventuelle (pas de numérotation dans l'édition Delcourt), alors qu'il s'agit des seuls 6 premiers chapitres parus aux USA... et que si ce premier arc pourrait très bien être une fin, on reste un peu sur la notre quand même.

16/06/2023 (modifier)
Couverture de la série La France sur le pouce
La France sur le pouce

Adepte du sac au dos dans ma jeunesse ce roman avait tout pour me séduire. Malheureusement je trouve qu'Olivier Courtois nous sert plus un épisode de vacances bobo en rupture qu'un vrai modèle de style de vie. Partir avec son portable et une CB salvatrice nous éloigne d'une aventure type "Into the wild" que certains épisodes m'ont rappelé. J'ai trouvé que le récit manquait de profondeur dans les rencontres proposées. Il y a un petit côté philosophie de comptoir un peu vain dans cette suite d'anecdotes plus ou moins intéressantes. De plus la découverte géographique et historique est vraiment expédiée à toute vitesse sur quelques cases. C'est dommage car c'est le graphisme de Phicil que j'ai préféré. Un graphisme très brillant pour la description des habitats et de la nature avec un trait qui me rappelle celui de Simon Hureau. Malheureusement j'ai trouvé le dessin bien moins réussi dans le domaine des visages, des expressions et surtout des regards trop fixes. J'y ai lu une pensée et des initiatives contestables. J’aurais aimé voir notre héros en hiver ou malade pour me faire une réelle idée de ses possibilités. J'ai trouvé cette série assez superficielle et qui ne m'apporte pas grand-chose. 2.5

16/06/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Shikabana - Fleur de cadavre
Shikabana - Fleur de cadavre

L'éditeur dit que ce manga est l'œuvre d'un duo prometteur et disons que je suis d'accord avec cette affirmation. Je n'ai rien à dire contre le dessin qui est dynamique et expressif comme je l'aime dans un manga. Les expressions souvent exagérés des personnages m'ont fait sourire. C'est plus le scénario qui pose un petit problème. On voit que c'est fait par un jeune scénariste. Il y a des bonnes idées, mais pas toujours bien exploitées. Le principal défaut est que ça raconte le récit d'un pauvre type qui se retrouve à affronter des monstres et si vous avez déjà lu ce type de récit, il n'y a pas de grande surprise dans le scénario. Je dis pas que je devinais exactement ce qui allait se passer, c'est juste que lorsque plusieurs événements se sont produits, je n'ai pas été surpris. Il y a plusieurs scènes que j'avais l'impression d'avoir déjà vu dans d'autres œuvres. L'évolution psychologique du personnage principal est sans grande surprise. C'est tout de même assez bien fait pour que je ne m’ennuie pas, mais je n'ai pas été captivé non plus. Heureusement que ça ne dure que trois tomes parce que si ça avait été une longue série je pense que j'aurais fini par abandonner par lassitude.

16/06/2023 (modifier)
Couverture de la série La Grande évasion - La Balade de Tilman Razine
La Grande évasion - La Balade de Tilman Razine

Un album qui se situe dans une honnête moyenne pour cette collection très inégale. Disons que ça se laisse lire, narration et dessin sont plutôt agréables. Le mystère entretenu autour de la personne de Tilman Razine est intéressant, même si au final cela frustre un peu le lecteur – j’attendais d’en savoir un peu plus sur ce personnage énigmatique et quasi mythique. L’évasion en elle-même est originale (dans la forme, mais aussi parce qu’elle concerne des dizaines de personnes). Mais elle est un peu vite expédiée, alors même que l’exposition et la préparation sont un peu longues. Mais ça reste quand même une lecture sympathique. Le couple de commerçants tentant de refaire leur vie est souvent amusant (l’opposition entre le mari et sa femme, et le « don » qu’ils font aux évadés).

15/06/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Batman - La Dernière Sentinelle
Batman - La Dernière Sentinelle

J'avais un peu peur de lire ce one-shot sur ce Batman vieilli, entre-autre parce que j'avais peur de juste tomber sur du sous-Frank Miller. En plus, Batman opère en dehors de Gotham et je ne suis pas un grand fan de ce genre de récit parce que pour moi Gotham est très lié au personnage. Finalement, je trouve que c'était pas mal sans être exceptionnel. Juste une histoire de plus avec Batman, mais qui a au moins le mérite d'être divertissante. L'idée d'avoir une méchante qui tue tous les gens que Batman a sauvés est pas mal et ses motivations sont bien trouvées. Il y a une réflexion intéressante sur les conséquences de nos actions, mais il ne faut pas s'attendre à un récit très profond. C'est du récit bourrin avec plein de scènes d'action et des facilités dans le scénario. C'est d'ailleurs pour ça que je ne suis pas trop fan de voir Batman en dehors de Gotham. Peut-être que les lecteurs européens vont trouver ça chouette que Batman se promène en Angleterre, en France et en Belgique, mais sans l'atmosphère de Gotham on dirait par moment qu'on est dans une version comics des gros blockbusters d'action d'Hollywood et qu'on a mis Batman dans le scénario pour être certain que ça se vende.

14/06/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Enfants du rêve chinois
Les Enfants du rêve chinois

L'histoire se lit bien et le dessin est correct. Voilà à peu de choses près ce qui me reste de cette lecture. La Chine de Xi Jinping, on la connait. Au delà de ce qui est raconté dans les médias, on sait le sort réservé aux ouighours, on sait l'omniprésence invisible de la police chinoise... Il y a d'ailleurs un proverbe à Pékin qui affirme que "si tu vois un oiseau dans le ciel, c'est que ce n'est pas un oiseau"... C'est un peu tout cela qui est évoqué (sauf le proverbe), ainsi que la méfiance induite par cette surveillance de tous contre chacun. La petite équipe de tournage au centre de ce récit se frotte rapidement à toutes ces limites, confrontée à une population qui renâcle à se livrer face à une caméra, à plus forte raison quand celle-ci est tenue par un étranger, un français en l'occurrence. Enfin, on a un aperçu de la condition homosexuelle dans l'Empire du milieu. Mais rien que l'on ne sache pas déjà, je le répète. Une BD en conséquence un peu anecdotique à mon goût...

14/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Tout seul
Tout seul

Je continue mon exploration de l'oeuvre de Chabouté avec une grande curiosité. Ici l'auteur travaille sur la thématique de la solitude via l'enfermement plus ou moins volontaire ou punitif. Le graphique en N&B est vraiment très abouti et parle souvent de lui-même dans un récit où le texte est très rare. Le travail sur les contrastes et les lumières permet de créer une atmosphère étrange dans la découverte de ce "Quasimodo" des mers. Malheureusement je n'ai pas été très ému par le scénario. J'ai même trouvé certains passages assez longs. Une oeuvre singulière et ambitieuse mais qui ne m'a pas touché profondément. J'ai beaucoup aimé le graphisme mais j'ai trouvé les plans assez répétitifs et le rythme trop lent pour m'entrainer. La fin est sympa avec un embryon de suspens mais trop classique pour me marquer vraiment.

14/06/2023 (modifier)
Couverture de la série Violette Nozière Vilaine chérie
Violette Nozière Vilaine chérie

Je connais cette affaire, que j’ai approchée non pas au travers du film de Chabrol (que je n’ai pas vu – même si je me doute de ce qui a pu l’intéresser dans cette affaire, où une certaine morale bourgeoise est battue en brèche), mais par la plaquette que le groupe surréaliste a publiée à la fin de 1933 (même si une bonne partie de la plaquette a été saisie en douane, elle a été rééditée il y a une vingtaine d’années je crois, je possède les deux versions), poètes et peintres du mouvement exaltant chez Violette le rejet de l’inceste, mais surtout la façon dont cela mettait en avant un acte de révolte absolue. Je reste très circonspect concernant les partis pris d’Eddy Simon (auteur que je découvre ici). En effet, il suit la ligne selon laquelle les accusations d’inceste de Violette à l’encontre de son père ne sont que des affabulations sans fondement, ce qui n’est pas étayé. De plus, Violette est ici une petite godiche à baffer, inconstante : son portrait en fait donc un monstre, comme si son « crime » (elle a empoisonné son père et sa mère, seule la seconde survivant) devait forcément être expliqué par une vie et une motivation criminelles. Pour le reste, le récit se laisse lire, mais c’est un peu « hoqueteux », le découpage accentue franchement le côté volage de Violette, qui multiplie rencontres et amants, enjolive sa vie, sans que l’on arrive vraiment à s’attacher à elle ou à son histoire. Le seul point qui me contente vraiment, c’est le dessin (et la colorisation) de Camille Benyamina. Pas forcément hyper détaillé, mais j’ai vraiment bien aimé le rendu, bien plus « doux » que l’histoire qui, elle est assez noire. Note réelle 2,5/5.

14/06/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Paradis Inaccessibles
Les Paradis Inaccessibles

J’ai beaucoup aimé les autres BD montagnardes de Nicolas Julo (Aventures en Chartreuse et Hector Krapahutt et le Mont Inaccessibilis), au point de l’avoir interviewé en 2020, avec sa collègue Muriel Zürcher. J’ai encore une fois passé un excellent moment de lecture avec « Les Paradis Inaccessibles ». L’idée de départ est rigolote : Un alpiniste chute dans une étrange crevasse en forme de clé, et comprend que ces passages lui permettent de voyager dans le temps et l’espace, et de partir à la rencontre d’alpinistes connus lors d’ascensions historiques (par exemple, la toute première du Mont Aiguille, près de Grenoble). Le ton est humoristique (le protagoniste finit par s’emmêler les pinceaux à essayer de résoudre les conflits des différents groupes) mais on en apprend aussi beaucoup sur ces héros et sommets mythiques. Par contre je retrouve que l’histoire s’essouffle un peu sur 120 pages et finit par tourner en rond. La mise en image est dans la lignée des autres œuvres de l’auteur. Le trait est maitrisé, et on sent son amour pour la montagne. Un bon moment de lecture, divertissant et éducatif. Un album à conseiller aux amateurs de grands sommets.

14/06/2023 (modifier)