Je suis un peu circonspect après la lecture du diptyque proposé par Brrémaud et Rigano. Quand j'ai commencé la lecture je m'attendais à une histoire de pirates pour enfants tellement le graphisme y invite. Seulement j'ai retrouvé beaucoup de l'humour cynique et grinçant de Brrémaud que j'apprécie en tant qu'adulte mais que je trouve assez déplacé et difficilement compréhensible pour des enfants du primaire.
Je passe sur les invraisemblances du récit qui sont normales pour un récit jeunesse mais l'histoire ne prend vraiment corps et rythme dans le tome 1 qu'à l'arrivée de l'affreux Blackfeet.
Le tome 2 reprend la trame de l'île au trésor mais possède bien plus de rythme. Brrémaud y intercale des passages historiques avec sa vision décalée et grinçante. C'est le tome que j'ai préféré même si le dénouement est un peu trop convenu (pour moi) mais correspond à une lecture plus enfantine.
Le graphisme de Rigano est agréable, bien rond et très lisible pour les enfants. Les expressions des personnages sont amusantes et classiques. J'aime bien cette mise en couleur très vive qui donne beaucoup de lumière au récit.
Une lecture jeunesse/tous publics un peu décalée qui gagne en rythme et intérêt au fil des pages.
The Ex-People est une série d'aventure médiévale-fantastique qui attise la curiosité dès ses premières pages. On y découvre en effet une bande de sept personnages complètement hétéroclites, allant d'une sorte de chevalier en armure à un perroquet défiguré en passant par un chat tout plat et un cheval qui parle. Ils arrivent à Jérusalem au temps des Croisades pour y trouver un prêtre qui saura les guérir de leurs malédictions. Qui sont-ils ? Comment une telle bande a pu se former ? Et quelles malédictions les ont frappés ? Autant de questions qui donnent envie d'en savoir plus.
Au dessin, Alexander Utkin, auteur Russe qui a déjà produit plusieurs albums faisant la démonstration de son style semi-naïf aux couleurs chaudes et puissantes. Le graphisme est une force de cette série qu'on prend plaisir à regarder et à parcourir. Son ambiance graphique et le ton de son récit, entre fable, humour et aventure, m'ont rappelé Les Cinq Conteurs de Bagdad, de Vehlmann et Duchazeau que j'avais beaucoup aimé. Cependant le titre très anglophone ainsi que des enseignes de tavernes et autres en anglais dans le récit donnent l'impression d'un récit destiné en partie au public américain, ce qui est un peu surprenant.
Après une entame enthousiasmante et intrigante, la suite du récit consiste à progresser doucement dans l'intrigue tout en nous dévoilant successivement les origines de chaque protagoniste et de leur association. On y notera une affinité au fantastique de conte de fées, où l'on ne s'étonne pas de voir des animaux parler, des sorcières brûlées vives qui ne meurent pas vraiment ou encore un garçon enfermé cinq ans sans manger avec un casque vissé sur la tête. Même si la plupart d'entre eux sont clairement originaux, la trame narrative se révèle plus conventionnelle, avec notamment des rencontres qui paraissent arrangées et faciles.
L'histoire a le bon goût de se terminer en deux tomes seulement mais elle laisse un peu sur sa faim. En effet, après près de deux albums passés à nous faire découvrir les vraies origines de chacun des protagonistes, on aurait pu espérer davantage de développement permettant de mieux savourer la réunion de personnages aussi divers que fantasques. Au lieu de cela, on a une conclusion qui est mignonne et tient la route mais qui clôt un peu vite une histoire dont l'originalité n'est pas pleinement exploitée. Petit sentiment de frustration mais une histoire sympathique tout de même, et joliment dessinée.
J'ai trouvé cette lecture mi-figue mi-raisin. En effet le scénario de Colin-Thibert malgré quelques réserves sur le personnage de Two Moons est bien construit et dynamique. Cette réunion de l’Internationale Socialiste dans une mine de l'Oklahoma en 1874 est assez incongrue mais plutôt originale. Il y a plusieurs facilités scénaristiques mais le récit se lit d'une façon assez plaisante.
J'ai beaucoup moins adhéré au graphisme de la série et surtout à une mise en couleur qui travaille beaucoup trop sur des ocres trop sombres. Cela donne une ambiance monotone qui manque de lumière.
Les extérieurs mériteraient un peu plus de détails à mon goût et les personnages manquent un peu de volume.
Une lecture récréative pour les amateurs de western (sauf Agecanonix) mais qui ne m'a pas trop accroché. 2.5
Alors que la mode est aux collections présentant des biographies plus ou moins complètes des « grands noms » de « l’Ouest » américain, une petite injustice commence à être réparée, puisque des Amérindiens ont désormais les faveurs d’auteurs/éditeurs. Et avec cet album, c’est une grande injustice qui est en partie réparée. En effet, Chef Joseph est un personnage intéressant en lui-même, et l’auteur – avec les compagnons d’infortune des bandes Nez-Percés, d’un mouvement militaire et humain majeur.
Le parcours réalisé par les Nez-Percés sous la direction de Joseph est en effet largement équivalent à ceux d’Hannibal et de Napoléon à travers les Alpes. Si ce n’est que lui a mené un mouvement de fuite, de retraite (avec une majorité de non-combattants) – et qu’il en est sorti finalement vaincu.
Je connais bien le personnage, au travers de nombreuses lectures (dont la biographie parue aux éditions du Rocher entre autres), et de quelques rares photographies – dont le superbe portrait réalisé par E. S. Curtis (que je suis étonné de ne pas avoir retrouvé dans le dossier final).
Le « point de départ » est hélas tristement classique : les Etats-Unis ne souhaitent pas respecter les traités ayant reconnu aux Nez-Percés la pleine possession d’une vallée fertile (après avoir usé de subterfuges pour multiplier les traités iniques). Il y a de l’or, des terres fertiles, les colons à Washington, leurs représentants avides de profits, et l’armée (nous sommes en 1877, et l’année précédente le 7ème de Cavalerie a été anéanti par les Sioux et les Cheyennes sur la Little Big Horn), tous veulent en finir avec ces « sauvages ».
Pourtant, ce sont bien des Nez-Percés qui ont accueilli, nourri et sauvé l’expédition de Lewis et Clarke 70 ans plus tôt, gardant ensuite une attitude amicale envers les Blancs. Attitude renforcée par Joseph, lui-même baptisé (d’où son surnom chrétien).
Une fois l’ultimatum injuste et cynique de l’armée (quelques jours pour rassembler leurs troupeaux, puis départ pour une maigre réserve), et suite à quelques exactions, Joseph et les autres chefs Nez-Percés se lancent dans une manœuvre incroyable. Avec plusieurs centaines de femmes, d’enfants, de vieillards, et avec moins de deux cents guerriers, ils vont traverser une bonne partie des États-Unis, prenant des risques inouïs, à la barbe de plusieurs milliers de soldats, leur infligeant même plusieurs défaites.
Comprenant qu’il n’y a pas d’issu aux États-Unis, Joseph tente d’atteindre le Canada pour rejoindre les Sioux qui s’y sont réfugiés autour de Sitting-Bull, et c’est à quelques jours du but qu’ils sont définitivement écrasés.
La suite est elle aussi classique pour les survivants : non-respect des promesses faites lors de la reddition, déportation par petits groupes dans des réserves (Joseph lui-même mourant de chagrin sans jamais avoir revu ses terres). Et cette fin montre bien que le vol des terres n’était pas suffisant, on ne pouvait laisser « libres » ces Indiens (qui n’auraient plus gêné grand monde au Canada ! – eux qui d’ailleurs se sont toujours montrés pacifiques avec les Blancs). Si l’ethnocide vécu par les peuples amérindiens est évident, cet épisode donne des arguments pour y ajouter le génocide.
Le dessin est agréable, et Joseph est plutôt ressemblant à l’original (la colorisation est aussi réussie).
La narration m’a un peu laissé sur ma faim. C’est très fluide et lisible, mais je trouve qu’il manque une certaine dramatisation, quelque chose pour rendre davantage hommage au malheur et à l’héroïsme incarnés par Joseph et son peuple. Mais je suis content qu’il ait eu les honneurs de cette collection (il aurait aussi pu intégrer celle des West Legends aux côtés de Sitting Bull).
Et le dossier final est plutôt bien fait pour comprendre les enjeux de l’épopée finale des Nez-Percés.
Pour finir, je voudrais citer un Nez-Percés, Smohalla, que j’avais découvert au travers du beau livre de McLuhan « Pieds nus sur la terre sacrée », fondateur de la « religion des rêveurs » une vingtaine d’années avant les évènements recensés dans cet album, et qui déclarait : « (…) Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver, et la sagesse nous vient des rêves (…) ».
Avec la reddition de Joseph, un certain rêve de liberté et de justice s’est éteint.
Note réelle 3,5/5.
Entre Justice et Mère, c'est uniquement à la fin de cet album que j'ai compris la signification du sous-titre de cet album. Et c'est vrai qu'il aura fallu parcourir toute la vie de Camus, son rapport à sa famille, à l'Algérie, à la littérature et au journalisme pour bien l'appréhender.
Initialement, cet album m'a un peu agacé. J'aimais bien la clarté de son dessin et l'aspect aéré de ses planches et de sa mise en page. Mais j'y voyais une banale biographie avec énumérations de faits et de dates, avec surtout cette narration qui tutoie le personnage principal qui m'énervait. Je n'aime pas ce procédé narratif.
Mais la biographie en question a su aller à l'essentiel, évoquant tout sans jamais ennuyer, grâce à un bon rythme et des paroles qui vont au cœur du sujet sans pour autant s'y attarder trop. On découvre Camus en tant qu'enfant, adolescent puis homme, autant qu'on découvre les sources de son appétit pour la littérature et l'écriture. Et surtout on constate son lien avec l'Algérie, et sa relation à sa famille, et sa mère en particulier.
Et au-delà de l'énumération des faits s'impose aussi son discours sur le rapport de l'écrivain à son art et ce but qu'il se donne d'atteindre la vérité et la justice. Pour enfin finir sur cet évènement l'ayant confronté à un jeune Kabyle et où il a déclaré choisir sa mère à la justice (pour le peuple Algérien), phrase qui a fait polémique mais qu'on comprend vraiment mieux une fois qu'on a lu cette biographie.
Bref, une bonne biographie en BD.
Le roman ici adapté semble connu et un classique outre-Atlantique, mais je ne le connaissais pas. J’ai trouvé cette histoire intéressante, mais cette lecture m’a quand même quelque peu laissé sur ma faim.
En effet, je me suis ennuyé à la lecture des premières pages. D’abord parce que le rythme était trop mou, et que je n’arrivais pas à saisir dans quelle direction allait partir l’intrigue. Ensuite parce que le dessin – très lisible au demeurant – accentuais cette sensation de lenteur, d’engourdissement.
Si le dessin a gardé qualités et défauts, j’ai trouvé la lecture un peu plus intéressante par la suite. Surtout à partir du moment où Atticus (l’avocat, père de Jem et Scout, les deux gamins au centre de l’album) prend la défense d’un Noir accusé du viol d’une jeune femme blanche (le procès occupe un bon tiers de l’album).
Le personnage de Scout (c’est un surnom, sans doute attribué à la gamine pour faire ressortir sa forte personnalité, son ouverture d’esprit, c’est « l’éclaireuse » ?) est intéressant, mais reste quand même difficile à cerner. Comme je n’ai pas saisi pourquoi Jem et Scout appelaient leur père Atticus, sans le tutoyer. De même tout ce qui tourne autour de ce jeune homme prétendument enfermé chez lui depuis des années m’a un peu échappé. Le personnage de la tante, qui s’incruste vers la fin chez Scout et Jem est aussi bizarre, je n’ai pas saisi ce qu’elle venait faire (même si ses idées « coincées » illustrent aussi le progressisme de Scout et de son père, par contraste, c’est peut-être la seule utilité de ce personnage ?).
Reste la dénonciation du racisme, implacable, même si Atticus est peu charismatique dans sa défense, ses arguments. S’ils n’ont pas renversé le jury blanc, ce plaidoyer porte au travers du roman – et de son adaptation BD – un message universel.
Si je ne devais retenir qu'une seule "chose" de cet album, ce serait : Irène Frachon, une femme d'exception qui contre tempêtes et tsunamis a voulu faire éclater la vérité.
Un très bon documentaire sur ce scandale sanitaire, richement documenté.
On va suivre, un peu sur un mode polar, le combat d'Irène (pneumologue et lanceuse d'alerte) de 2007 à 2019 pour faire interdire le médiator et condamner le groupe pharmaceutique Servier.
Un album qui met en évidence le lobbying agressif et les nombreux mensonges du groupe Servier, la connivence de certains politiques et de grands pontes de la médecine. Écœurant !
Une narration fluide accompagnée de termes techniques et à ces moments clefs du récit, Hippocrate intervient pour nous vulgariser tout cela. Une chouette idée et un joli clin d'œil au serment du même nom qui sera bien bafoué dans ces 200 pages.
Graphiquement, je suis moins convaincu. Un trait lisible, légèrement caricatural qui n'est pas ce que je préfère, mais il est efficace.
Une lecture instructive et recommandée.
Note réelle : 3,5.
Pour information :
Les laboratoires Servier sont condamnés en appel, en décembre 2023, pour "tromperie aggravée" et "homicides et blessures involontaires" à 8,75 millions € d'amende. Les laboratoires Servier ont également été reconnus coupables d'escroquerie et devront rembourser aux organismes sociaux et mutuelles 415 millions d'euros.
Je ne connaissais pas cette série que j'ai découverte à travers ses deux premiers cycles. Comme il n'y a aucune nostalgie dans ma lecture je n'ai eu aucun affect particulier en ouvrant le premier tome.
J'ai immédiatement trouvé le graphisme très daté et la mise en couleur assez laide. De plus si Vicomte réussit particulièrement bien à dépeidre les décors et donc l'ambiance des marais ou des souterrains, j'ai eu plus de mal avec les visages.
Je trouve que Vicomte abuse bien trop des très gros plans et des angles de vues en plongées sur ses visages à la façon des films d'horreurs. Je trouve que cette atmosphère répugnante manque un peu de contraste ce qui amoindrit l'effet voulu. J'ai conscience que la série date du début des 80's et que cette ambiance est déjà innovante mais il y manque des éléments pour me satisfaire pleinement (des rats ? du suintement ?... ).
Le scénario de Makyo est bien construit mais tourne un peu court. Quand Arthuis sort de prison. On se retrouve dans une atmosphère médiévale classique avec en prime une histoire de coeur entre blonde et brune un peu bricolée. Cela permet d'introduire de jolies scènes érotiques.
Malgré tout le rythme est vif et les dialogues sont bien adaptés aux situations et sonnent justes.
Le cycle 2 est bien moins tonique et à part savoir quand Arthuis (au look de clochard) va coucher avec la belle Ariane, on s'ennuie ferme dans cette histoire ésotérique de momies.
Une série récréative mais que je trouve trop datée et une colorisation trop laide pour que j'accroche vraiment. Comme cela baisse à partir du t5 c'est plutôt pas mal pour le début et bof pour la suite. 2.5
Le tome qui m’a le moins accroché, il faut dire qu’on connaît dorénavant bien la formule après Indians et Go west young man.
Toujours de courts récits mis en images par un beau casting d’auteurs, cette fois la thématique western tournera autour des Gunfighters (les péripéties sont toutes véridiques à priori).
L’ensemble est toujours plaisant mais j’ai trouvé cette fois les histoires bien trop inégales. Seules quelques unes se démarquent véritablement. Le graphisme sera moins fou également.
Il en est de même pour le « liant », après la montre à gousset et le grand esprit, les anecdotes du marchand d’armes font un peu pâle figure.
Je ne vais dire que c’est une déception mais je suis sorti beaucoup moins enthousiaste que sur les précédents, j’ai trouvé ça moins fort.
J'ai lu cette Bd qui est rééditée dans le volume consacrée à Daredevil de la série Marvel - Le Côté obscur, et je dois dire que l'histoire est étonnante surtout pour un néophyte comme moi du personnage.
L'idée de l'intrigue est simple : un meurtre dans le vieux sud des Etats-Unis, un jeune homme accusé du crime parce qu'il est un petit glandeur qui fume ses joints, au mauvais endroit au mauvais moment en somme. Et Matt Murdock qui vient enquêter et tenter d'innocenter le jeune homme. Jusqu'à là, l'histoire est assez simple et pourrait être celle de n'importe quel personnage d'avocat.
Et c'est bien là le souci : le fait que ce soit Daredevil ne sert à rien. En effet, même si Matt Murdock sort bien son costume du stock deux ou trois fois dans l'histoire, ça ne sert à rien du tout. Toute l'histoire aurait pu être racontée exactement pareil sans qu'il n'intervienne en tant que super-héros, puisque c'est une histoire de préjugés dans le vieux sud, de justice et de procès, comme les Etats-Unis savent si bien le faire. D'où ma question : pourquoi avoir fait une histoire pareille avec Daredevil ? Peut-être que le nom suffit à vendre des albums.
En tout cas, si je pense que c'est un mauvais comics de super-héros (puisqu'à un détail près, le comics se passe dans un monde ordinaire), je trouve que ça passe bien comme comics autour du tribunal et de la justice. On assiste à l'enquête, aux préjugés, aux mouvements de foule etc … C'est une histoire classique dont la fin sombre révèle les horreurs banales et quotidiennes de l'Amérique profonde, mais qui joue assez bien sur le tableau de la question autour de la peine de mort. Un débat encore bien vif dans une Amérique qui exécute bien trop à mon gout.
Une petite curiosité intéressante mais que je ne conseille pas spécialement. C'est à lire quand on tombe dessus, mais je ne trouve pas que ça dépasse ce cadre.
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Les Terreurs des Mers
Je suis un peu circonspect après la lecture du diptyque proposé par Brrémaud et Rigano. Quand j'ai commencé la lecture je m'attendais à une histoire de pirates pour enfants tellement le graphisme y invite. Seulement j'ai retrouvé beaucoup de l'humour cynique et grinçant de Brrémaud que j'apprécie en tant qu'adulte mais que je trouve assez déplacé et difficilement compréhensible pour des enfants du primaire. Je passe sur les invraisemblances du récit qui sont normales pour un récit jeunesse mais l'histoire ne prend vraiment corps et rythme dans le tome 1 qu'à l'arrivée de l'affreux Blackfeet. Le tome 2 reprend la trame de l'île au trésor mais possède bien plus de rythme. Brrémaud y intercale des passages historiques avec sa vision décalée et grinçante. C'est le tome que j'ai préféré même si le dénouement est un peu trop convenu (pour moi) mais correspond à une lecture plus enfantine. Le graphisme de Rigano est agréable, bien rond et très lisible pour les enfants. Les expressions des personnages sont amusantes et classiques. J'aime bien cette mise en couleur très vive qui donne beaucoup de lumière au récit. Une lecture jeunesse/tous publics un peu décalée qui gagne en rythme et intérêt au fil des pages.
The Ex-People
The Ex-People est une série d'aventure médiévale-fantastique qui attise la curiosité dès ses premières pages. On y découvre en effet une bande de sept personnages complètement hétéroclites, allant d'une sorte de chevalier en armure à un perroquet défiguré en passant par un chat tout plat et un cheval qui parle. Ils arrivent à Jérusalem au temps des Croisades pour y trouver un prêtre qui saura les guérir de leurs malédictions. Qui sont-ils ? Comment une telle bande a pu se former ? Et quelles malédictions les ont frappés ? Autant de questions qui donnent envie d'en savoir plus. Au dessin, Alexander Utkin, auteur Russe qui a déjà produit plusieurs albums faisant la démonstration de son style semi-naïf aux couleurs chaudes et puissantes. Le graphisme est une force de cette série qu'on prend plaisir à regarder et à parcourir. Son ambiance graphique et le ton de son récit, entre fable, humour et aventure, m'ont rappelé Les Cinq Conteurs de Bagdad, de Vehlmann et Duchazeau que j'avais beaucoup aimé. Cependant le titre très anglophone ainsi que des enseignes de tavernes et autres en anglais dans le récit donnent l'impression d'un récit destiné en partie au public américain, ce qui est un peu surprenant. Après une entame enthousiasmante et intrigante, la suite du récit consiste à progresser doucement dans l'intrigue tout en nous dévoilant successivement les origines de chaque protagoniste et de leur association. On y notera une affinité au fantastique de conte de fées, où l'on ne s'étonne pas de voir des animaux parler, des sorcières brûlées vives qui ne meurent pas vraiment ou encore un garçon enfermé cinq ans sans manger avec un casque vissé sur la tête. Même si la plupart d'entre eux sont clairement originaux, la trame narrative se révèle plus conventionnelle, avec notamment des rencontres qui paraissent arrangées et faciles. L'histoire a le bon goût de se terminer en deux tomes seulement mais elle laisse un peu sur sa faim. En effet, après près de deux albums passés à nous faire découvrir les vraies origines de chacun des protagonistes, on aurait pu espérer davantage de développement permettant de mieux savourer la réunion de personnages aussi divers que fantasques. Au lieu de cela, on a une conclusion qui est mignonne et tient la route mais qui clôt un peu vite une histoire dont l'originalité n'est pas pleinement exploitée. Petit sentiment de frustration mais une histoire sympathique tout de même, et joliment dessinée.
Compadres
J'ai trouvé cette lecture mi-figue mi-raisin. En effet le scénario de Colin-Thibert malgré quelques réserves sur le personnage de Two Moons est bien construit et dynamique. Cette réunion de l’Internationale Socialiste dans une mine de l'Oklahoma en 1874 est assez incongrue mais plutôt originale. Il y a plusieurs facilités scénaristiques mais le récit se lit d'une façon assez plaisante. J'ai beaucoup moins adhéré au graphisme de la série et surtout à une mise en couleur qui travaille beaucoup trop sur des ocres trop sombres. Cela donne une ambiance monotone qui manque de lumière. Les extérieurs mériteraient un peu plus de détails à mon goût et les personnages manquent un peu de volume. Une lecture récréative pour les amateurs de western (sauf Agecanonix) mais qui ne m'a pas trop accroché. 2.5
Chef Joseph
Alors que la mode est aux collections présentant des biographies plus ou moins complètes des « grands noms » de « l’Ouest » américain, une petite injustice commence à être réparée, puisque des Amérindiens ont désormais les faveurs d’auteurs/éditeurs. Et avec cet album, c’est une grande injustice qui est en partie réparée. En effet, Chef Joseph est un personnage intéressant en lui-même, et l’auteur – avec les compagnons d’infortune des bandes Nez-Percés, d’un mouvement militaire et humain majeur. Le parcours réalisé par les Nez-Percés sous la direction de Joseph est en effet largement équivalent à ceux d’Hannibal et de Napoléon à travers les Alpes. Si ce n’est que lui a mené un mouvement de fuite, de retraite (avec une majorité de non-combattants) – et qu’il en est sorti finalement vaincu. Je connais bien le personnage, au travers de nombreuses lectures (dont la biographie parue aux éditions du Rocher entre autres), et de quelques rares photographies – dont le superbe portrait réalisé par E. S. Curtis (que je suis étonné de ne pas avoir retrouvé dans le dossier final). Le « point de départ » est hélas tristement classique : les Etats-Unis ne souhaitent pas respecter les traités ayant reconnu aux Nez-Percés la pleine possession d’une vallée fertile (après avoir usé de subterfuges pour multiplier les traités iniques). Il y a de l’or, des terres fertiles, les colons à Washington, leurs représentants avides de profits, et l’armée (nous sommes en 1877, et l’année précédente le 7ème de Cavalerie a été anéanti par les Sioux et les Cheyennes sur la Little Big Horn), tous veulent en finir avec ces « sauvages ». Pourtant, ce sont bien des Nez-Percés qui ont accueilli, nourri et sauvé l’expédition de Lewis et Clarke 70 ans plus tôt, gardant ensuite une attitude amicale envers les Blancs. Attitude renforcée par Joseph, lui-même baptisé (d’où son surnom chrétien). Une fois l’ultimatum injuste et cynique de l’armée (quelques jours pour rassembler leurs troupeaux, puis départ pour une maigre réserve), et suite à quelques exactions, Joseph et les autres chefs Nez-Percés se lancent dans une manœuvre incroyable. Avec plusieurs centaines de femmes, d’enfants, de vieillards, et avec moins de deux cents guerriers, ils vont traverser une bonne partie des États-Unis, prenant des risques inouïs, à la barbe de plusieurs milliers de soldats, leur infligeant même plusieurs défaites. Comprenant qu’il n’y a pas d’issu aux États-Unis, Joseph tente d’atteindre le Canada pour rejoindre les Sioux qui s’y sont réfugiés autour de Sitting-Bull, et c’est à quelques jours du but qu’ils sont définitivement écrasés. La suite est elle aussi classique pour les survivants : non-respect des promesses faites lors de la reddition, déportation par petits groupes dans des réserves (Joseph lui-même mourant de chagrin sans jamais avoir revu ses terres). Et cette fin montre bien que le vol des terres n’était pas suffisant, on ne pouvait laisser « libres » ces Indiens (qui n’auraient plus gêné grand monde au Canada ! – eux qui d’ailleurs se sont toujours montrés pacifiques avec les Blancs). Si l’ethnocide vécu par les peuples amérindiens est évident, cet épisode donne des arguments pour y ajouter le génocide. Le dessin est agréable, et Joseph est plutôt ressemblant à l’original (la colorisation est aussi réussie). La narration m’a un peu laissé sur ma faim. C’est très fluide et lisible, mais je trouve qu’il manque une certaine dramatisation, quelque chose pour rendre davantage hommage au malheur et à l’héroïsme incarnés par Joseph et son peuple. Mais je suis content qu’il ait eu les honneurs de cette collection (il aurait aussi pu intégrer celle des West Legends aux côtés de Sitting Bull). Et le dossier final est plutôt bien fait pour comprendre les enjeux de l’épopée finale des Nez-Percés. Pour finir, je voudrais citer un Nez-Percés, Smohalla, que j’avais découvert au travers du beau livre de McLuhan « Pieds nus sur la terre sacrée », fondateur de la « religion des rêveurs » une vingtaine d’années avant les évènements recensés dans cet album, et qui déclarait : « (…) Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver, et la sagesse nous vient des rêves (…) ». Avec la reddition de Joseph, un certain rêve de liberté et de justice s’est éteint. Note réelle 3,5/5.
Camus - Entre Justice et Mère
Entre Justice et Mère, c'est uniquement à la fin de cet album que j'ai compris la signification du sous-titre de cet album. Et c'est vrai qu'il aura fallu parcourir toute la vie de Camus, son rapport à sa famille, à l'Algérie, à la littérature et au journalisme pour bien l'appréhender. Initialement, cet album m'a un peu agacé. J'aimais bien la clarté de son dessin et l'aspect aéré de ses planches et de sa mise en page. Mais j'y voyais une banale biographie avec énumérations de faits et de dates, avec surtout cette narration qui tutoie le personnage principal qui m'énervait. Je n'aime pas ce procédé narratif. Mais la biographie en question a su aller à l'essentiel, évoquant tout sans jamais ennuyer, grâce à un bon rythme et des paroles qui vont au cœur du sujet sans pour autant s'y attarder trop. On découvre Camus en tant qu'enfant, adolescent puis homme, autant qu'on découvre les sources de son appétit pour la littérature et l'écriture. Et surtout on constate son lien avec l'Algérie, et sa relation à sa famille, et sa mère en particulier. Et au-delà de l'énumération des faits s'impose aussi son discours sur le rapport de l'écrivain à son art et ce but qu'il se donne d'atteindre la vérité et la justice. Pour enfin finir sur cet évènement l'ayant confronté à un jeune Kabyle et où il a déclaré choisir sa mère à la justice (pour le peuple Algérien), phrase qui a fait polémique mais qu'on comprend vraiment mieux une fois qu'on a lu cette biographie. Bref, une bonne biographie en BD.
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Le roman ici adapté semble connu et un classique outre-Atlantique, mais je ne le connaissais pas. J’ai trouvé cette histoire intéressante, mais cette lecture m’a quand même quelque peu laissé sur ma faim. En effet, je me suis ennuyé à la lecture des premières pages. D’abord parce que le rythme était trop mou, et que je n’arrivais pas à saisir dans quelle direction allait partir l’intrigue. Ensuite parce que le dessin – très lisible au demeurant – accentuais cette sensation de lenteur, d’engourdissement. Si le dessin a gardé qualités et défauts, j’ai trouvé la lecture un peu plus intéressante par la suite. Surtout à partir du moment où Atticus (l’avocat, père de Jem et Scout, les deux gamins au centre de l’album) prend la défense d’un Noir accusé du viol d’une jeune femme blanche (le procès occupe un bon tiers de l’album). Le personnage de Scout (c’est un surnom, sans doute attribué à la gamine pour faire ressortir sa forte personnalité, son ouverture d’esprit, c’est « l’éclaireuse » ?) est intéressant, mais reste quand même difficile à cerner. Comme je n’ai pas saisi pourquoi Jem et Scout appelaient leur père Atticus, sans le tutoyer. De même tout ce qui tourne autour de ce jeune homme prétendument enfermé chez lui depuis des années m’a un peu échappé. Le personnage de la tante, qui s’incruste vers la fin chez Scout et Jem est aussi bizarre, je n’ai pas saisi ce qu’elle venait faire (même si ses idées « coincées » illustrent aussi le progressisme de Scout et de son père, par contraste, c’est peut-être la seule utilité de ce personnage ?). Reste la dénonciation du racisme, implacable, même si Atticus est peu charismatique dans sa défense, ses arguments. S’ils n’ont pas renversé le jury blanc, ce plaidoyer porte au travers du roman – et de son adaptation BD – un message universel.
Mediator - Un crime chimiquement pur
Si je ne devais retenir qu'une seule "chose" de cet album, ce serait : Irène Frachon, une femme d'exception qui contre tempêtes et tsunamis a voulu faire éclater la vérité. Un très bon documentaire sur ce scandale sanitaire, richement documenté. On va suivre, un peu sur un mode polar, le combat d'Irène (pneumologue et lanceuse d'alerte) de 2007 à 2019 pour faire interdire le médiator et condamner le groupe pharmaceutique Servier. Un album qui met en évidence le lobbying agressif et les nombreux mensonges du groupe Servier, la connivence de certains politiques et de grands pontes de la médecine. Écœurant ! Une narration fluide accompagnée de termes techniques et à ces moments clefs du récit, Hippocrate intervient pour nous vulgariser tout cela. Une chouette idée et un joli clin d'œil au serment du même nom qui sera bien bafoué dans ces 200 pages. Graphiquement, je suis moins convaincu. Un trait lisible, légèrement caricatural qui n'est pas ce que je préfère, mais il est efficace. Une lecture instructive et recommandée. Note réelle : 3,5. Pour information : Les laboratoires Servier sont condamnés en appel, en décembre 2023, pour "tromperie aggravée" et "homicides et blessures involontaires" à 8,75 millions € d'amende. Les laboratoires Servier ont également été reconnus coupables d'escroquerie et devront rembourser aux organismes sociaux et mutuelles 415 millions d'euros.
Balade au bout du monde
Je ne connaissais pas cette série que j'ai découverte à travers ses deux premiers cycles. Comme il n'y a aucune nostalgie dans ma lecture je n'ai eu aucun affect particulier en ouvrant le premier tome. J'ai immédiatement trouvé le graphisme très daté et la mise en couleur assez laide. De plus si Vicomte réussit particulièrement bien à dépeidre les décors et donc l'ambiance des marais ou des souterrains, j'ai eu plus de mal avec les visages. Je trouve que Vicomte abuse bien trop des très gros plans et des angles de vues en plongées sur ses visages à la façon des films d'horreurs. Je trouve que cette atmosphère répugnante manque un peu de contraste ce qui amoindrit l'effet voulu. J'ai conscience que la série date du début des 80's et que cette ambiance est déjà innovante mais il y manque des éléments pour me satisfaire pleinement (des rats ? du suintement ?... ). Le scénario de Makyo est bien construit mais tourne un peu court. Quand Arthuis sort de prison. On se retrouve dans une atmosphère médiévale classique avec en prime une histoire de coeur entre blonde et brune un peu bricolée. Cela permet d'introduire de jolies scènes érotiques. Malgré tout le rythme est vif et les dialogues sont bien adaptés aux situations et sonnent justes. Le cycle 2 est bien moins tonique et à part savoir quand Arthuis (au look de clochard) va coucher avec la belle Ariane, on s'ennuie ferme dans cette histoire ésotérique de momies. Une série récréative mais que je trouve trop datée et une colorisation trop laide pour que j'accroche vraiment. Comme cela baisse à partir du t5 c'est plutôt pas mal pour le début et bof pour la suite. 2.5
GunMen of the West
Le tome qui m’a le moins accroché, il faut dire qu’on connaît dorénavant bien la formule après Indians et Go west young man. Toujours de courts récits mis en images par un beau casting d’auteurs, cette fois la thématique western tournera autour des Gunfighters (les péripéties sont toutes véridiques à priori). L’ensemble est toujours plaisant mais j’ai trouvé cette fois les histoires bien trop inégales. Seules quelques unes se démarquent véritablement. Le graphisme sera moins fou également. Il en est de même pour le « liant », après la montre à gousset et le grand esprit, les anecdotes du marchand d’armes font un peu pâle figure. Je ne vais dire que c’est une déception mais je suis sorti beaucoup moins enthousiaste que sur les précédents, j’ai trouvé ça moins fort.
Daredevil - Redemption
J'ai lu cette Bd qui est rééditée dans le volume consacrée à Daredevil de la série Marvel - Le Côté obscur, et je dois dire que l'histoire est étonnante surtout pour un néophyte comme moi du personnage. L'idée de l'intrigue est simple : un meurtre dans le vieux sud des Etats-Unis, un jeune homme accusé du crime parce qu'il est un petit glandeur qui fume ses joints, au mauvais endroit au mauvais moment en somme. Et Matt Murdock qui vient enquêter et tenter d'innocenter le jeune homme. Jusqu'à là, l'histoire est assez simple et pourrait être celle de n'importe quel personnage d'avocat. Et c'est bien là le souci : le fait que ce soit Daredevil ne sert à rien. En effet, même si Matt Murdock sort bien son costume du stock deux ou trois fois dans l'histoire, ça ne sert à rien du tout. Toute l'histoire aurait pu être racontée exactement pareil sans qu'il n'intervienne en tant que super-héros, puisque c'est une histoire de préjugés dans le vieux sud, de justice et de procès, comme les Etats-Unis savent si bien le faire. D'où ma question : pourquoi avoir fait une histoire pareille avec Daredevil ? Peut-être que le nom suffit à vendre des albums. En tout cas, si je pense que c'est un mauvais comics de super-héros (puisqu'à un détail près, le comics se passe dans un monde ordinaire), je trouve que ça passe bien comme comics autour du tribunal et de la justice. On assiste à l'enquête, aux préjugés, aux mouvements de foule etc … C'est une histoire classique dont la fin sombre révèle les horreurs banales et quotidiennes de l'Amérique profonde, mais qui joue assez bien sur le tableau de la question autour de la peine de mort. Un débat encore bien vif dans une Amérique qui exécute bien trop à mon gout. Une petite curiosité intéressante mais que je ne conseille pas spécialement. C'est à lire quand on tombe dessus, mais je ne trouve pas que ça dépasse ce cadre.