Tiens un petit run d’Ed Brubaker chez les mutants, pourquoi pas ?
Le résultat est conforme à la franchise, c’est divertissant, ça se laisse lire mais le résultat restera juste moyen bon.
Pour une fois, le scénario est pas trop mal, j’y ai trouvé autre chose que des bastons sans âmes, il y a une certaine évolution chez des persos bien connus (ne lisez surtout pas la description qui spoile à mort, je m’y suis lancé en aveugle bien m’en a pris). L’histoire peut sembler artificielle mais elle comble mes lacunes de l’univers. Nous sommes ici après les événements de House of M où l’espèce mutante a mangé grave et j’aime bien la composition actuelle de l’équipe X-men. Par contre la couverture est trompeuse sur le contenu.
Tout ça est pas mal même pour les néophytes, mais ce qui pèche dans la balance c’est la partie graphique, pas moche mais archi standard, en plus les couleurs n’aident vraiment pas.
Sympa mais je pensais que j’allais bien plus adhérer.
Ça démarrait plutôt bien, les premiers planches m’ont bien fait marré avec ce couple d’aigles. Malheureusement on ne retrouve plus cette humour par la suite, le récit part vers l’aventure, l’auteur imaginant une vie tout à fait plausible à notre momie du néolithique.
C’est agréable à suivre mais il manque un petit truc niveau histoire pour relever, l’album se lit relativement vite, en fait j’aurai souhaité que l’auteur appuie plus sur le côté un peu décalé. Au final, une bonne idée mais pas très marquant, je retiendrai cependant le graphisme noir et blanc de Colocho qui m’a régalé.
Ni un documentaire, ni un récit historique, à essayer.
Voici une reprise tout ce qu’il y a de plus fidèle au produit d’origine. Barbe-Rouge figure parmi ces héros qui ont marqué ma jeunesse. Non que ses histoires étaient les plus inventives que j’ai pu lire mais elles m’apportaient la part d’aventure, de dépaysement, d’action et de batailles que j’attendais. Jean-Michel Charlier avait beau avoir ses tics de scénariste, il connaissait son affaire et savait doser le suspense avec suffisamment d’efficacité pour que j’aie envie de tourner la page.
Jean-François Kraehn reprend donc le flambeau… et j’ai l’impression que rien n’a changé. L’exotisme est au rendez-vous, tout comme l’action. Les traîtres ne sont pas loin et les péripéties s’enchaînent sans surprise mais également sans ennui. En fait, j’ai eu droit à exactement ce que j’attendais. Ni moins ni plus. Et la remarque vaut également pour le travail de Stefano Carloni, dont le trait réaliste sied parfaitement à cet univers et à l’esprit de la série.
Un scénariste routinier et qui connait la mer. Un dessinateur efficace dont le trait devrait plaire à un large public, sans subjuguer les plus exigeants ni effrayer les moins téméraires. De nombreuses références aux anciens albums de Barbe-Rouge sans que leur lecture soit indispensable à la compréhension de cette nouvelle aventure. Une première aventure sous la forme d’un diptyque suivie d'une histoire en un (copieux) tome. Honnêtement, si vous êtes en manque de récit de piraterie, si vous aimiez Barbe-Rouge, cette reprise comblera vos attentes. Par contre, si vous voulez de l’original et du jamais vu, faudra chercher ailleurs.
… mais moi, j’ai bien aimé :)
Petite mise à jour après lecture du tome 5 : la série reste plaisante et sans grosse prise de risque. Certes, il y a une actualisation des thèmes (notamment au niveau de l'image du corsaire ou à celui de notre vision de l'esclavagisme) et Eric se retrouve en charge de famille... Mais tout ça reste très conforme à l'esprit de la série d'origine. Vraiment pas mal mais extrêmement classique et sans surprise.
Serpieri sait très bien dessiner les indiens et les paysages de l'Amérique sauvage. En fait, il sait très bien dessiner tout court mais il s'est fait une spécialité des décors de Far-West et de peaux rouges. Par contre, ce n'est malheureusement pas un grand scénariste. Et pas vraiment un bon raconteur non plus tant sa mise en page manque de clarté, le lecteur se demandant souvent dans quel ordre il doit lire les cases.
Cet album contient 4 histoires et aucune ne m'a vraiment captivé.
Dans la première, autant je trouvais intéressant de voir un chef cheyenne s'intéresser autant à l'écriture des blancs, autant ses motivations réelles m'ont paru peu compréhensibles.
La seconde histoire est très confuse. On suit sans problème ce trajet d'un officier des tuniques bleues et de son éclaireur indien, mais les paroles de ce dernier sont embrouillées de même que toute cette histoire autour d'un temple à voyager dans le temps. Je n'ai pas compris le message final.
La troisième histoire, qui met en scène des trappeurs, est la meilleure à mes yeux. J'ai aimé son réalisme et la manière dont le personnage principal réussit à échapper à ses poursuivants... Dommage que la toute fin, qui joue soudain la carte d'un dramatisme façon Hitchcock, m'ait moins convaincu car j'ai quand même de gros doutes sur le fait qu'un humain ne puisse pas détruire et sortir seul d'un barrage de castor.
Quant à la dernière histoire, autour des bisons, elle est très courte. Sur le peu de pages qu'elle contient, je l'ai trouvée instructive mais elle s'arrête très abruptement et je suis resté sur ma faim.
Bref, ce n'est pas une BD indispensable à moins d'être véritablement amoureux du dessin de Serpieri et de sa représentation du monde des indiens d'Amérique.
Un Delisle mineur mais je garde beaucoup de sympathie pour cet album, c’est par ce dernier que j’ai découvert l’auteur.
Sous forme d’abécédaire, l’album compile de courts récits muets sur la gente masculine (il existe son homologue au féminin avec Aline et les autres).
C’est léger et gentiment bien vu, tantôt dramatique ou comique, l’auteur fait preuve d’une belle sensibilité même si ça ne marque pas vraiment.
La partie graphique est agréable, lisible et épurée avec ses 15 cases systématiques.
Efficace et simple, ça se lit vite, mais ne boudez pas votre plaisir si vous avez l’occasion de le lire (j’adore l’histoire avec le cowboy, le prince …).
J’ai pu lire les 3 premiers tomes de cette nouvelle série concept dérivée de l’univers des maîtres inquisiteurs. Chaque tome s’attachera à un assassin en particulier.
C’est pas mauvais mauvais mais aucune hype à ma lecture, en tout cas bien moins que sur la série mère qui peinait déjà à me convaincre totalement.
Du coup, on a un truc un peu lambda et sans âmes dans la réalisation (alors que c’est honorable). Je n’ai jamais eu d’attachement pour les personnages et les tomes parus ne m’ont qu’à moitié convaincu. Je suis amateur de Fantasy mais pas spécialement de ce type de personnage « tueur de l’ombre ».
Ça se lit tranquille mais pas emporté.
2,5
Tranche de vie à la sauce fantastique, entre le Taniguchi de Quartier lointain, Le Journal de mon père, Un ciel radieux et le plus mélancolico-pernicieux roman graphique de Le Boucher Ces jours qui disparaissent, avec l'ajout d'humour propre à l'auteur de Scott Pilgrim.
C'est à la fois agréable à lire et légèrement fastidieux, pas si décalé-déjanté que cela du fait du souhait prononcé d'aller vers la comédie romantique. Les illustrations mi-enfantines mi-déjantées plaisent autant qu'elles déçoivent. De manière générale, l'auteur aurait pu aller plus loin : dans son intrigue trop sage, dans ses réflexions peu poussées, dans son style graphique pas assez déstabilisant/spectaculaire en terme de mise en page.
Une réussite en demi-teinte donc.
Une BD qui s’inspire d’un roman qui n’a jamais existé, qui lui-même aurait traité un évènement largement exagéré ayant eu lieu après une lecture d’un extrait du « La guerre des mondes » de Wells par Orson Welles, lecture qui a donné au roman le reflet de la réalité, en paniquant quelques auditeurs ! On le voit, on est là dans une histoire à tiroirs, et en tout cas en plein dans un thème d’actualité, les fake news.
Cet arrière-plan mis à part (avec aussi une réflexion sur la déontologie de la presse, les sources à vérifier, etc.), c’est avant tout un récit policier, finalement assez classique, mais bien construit et mené.
Le shérif local, une jeune journaliste de la feuille de choux du coin qui espère sortir le scoop qui va lancer sa carrière, et un enquêteur romancier (Burroughs donc) mandaté par la radio CBS pour se dédouaner des conséquences supposées de la célèbre émission de Welles, voilà trois enquêtes qui se croisent, se contredisent, la vérité finissant quand même par apparaitre.
Une lecture agréable donc, d’autant plus que le dessin de Pendanx est chouette, dynamique et très lisible.
Le scénario tient en une ligne ou deux, et je craignais que le récit ne s’étende artificiellement pour devenir insipide, mais non, ça se laisse lire sans problème jusqu’au bout.
L’idée de départ (appeler ses « amis » en pleine nuit sous un faux prétexte, pour les tester, pour vérifier qu’ils sont bien des « amis ») est saugrenue (elle a quelque chose d’étonnant, mais aussi de révoltant) amène plusieurs personnages (dont les deux « amis » que nous allons suivre) à se mettre quelque peu à nu.
Certains ressors m’ont fait penser à la pièce « Le prénom » (d’ailleurs Jim découpe son récit en « actes » et non en « chapitres »). C’est inégal, un peu longuet parfois, mais ça fonctionne quand même, avec une fin qui permet de retourner quelque peu la situation et les rôles entre les deux copains.
Une lecture que j’ai finalement davantage appréciée que je ne l’avais imaginé au départ.
Bon, trop bourrin pour moi sans doute. Je comprends que la série a beaucoup plu à plusieurs personnes, mais pour ma part c'est dans une honnête moyenne seulement.
Ce qui m'a déçu, c'est l'écart entre les deux volumes. Le premier pose un univers bien défini, une intrigue mystérieuse, des péripéties qui ne sont pas trop présentes, des dialogues un peu chargés qui apportent l'éclairage sur l'ensemble … Sauf que le deuxième volume conclut bien trop vite l'ensemble, à base de grosses batailles et d'une résolution qui va trop vite. La fin ouverte appelait une suite qui n'arrivera jamais, hélas. C'est dommage, l'univers et l'idée sont bons, il y aurait de quoi faire pour la suite. L'idée de l'histoire d'horreur dans une ambiance scandinave marche très bien, surtout avec le folklore, mais c'est assez peu développé pour avoir un réel intérêt à mes yeux.
En dehors de la satisfaction immédiate à la lecture, j'ai aussi noté que le dessin, dynamique, m'a fait rapidement confondre les personnages secondaires dont beaucoup sont assez anecdotiques. Les liens entre eux ne sont pas toujours très clairs à mon gout et il semble clair que l'histoire pose des bases pour une suite. En tout cas, je suis assez mitigé : c'est bien, mais pas top, dirais-je.
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X-Men - Génèse mortelle
Tiens un petit run d’Ed Brubaker chez les mutants, pourquoi pas ? Le résultat est conforme à la franchise, c’est divertissant, ça se laisse lire mais le résultat restera juste moyen bon. Pour une fois, le scénario est pas trop mal, j’y ai trouvé autre chose que des bastons sans âmes, il y a une certaine évolution chez des persos bien connus (ne lisez surtout pas la description qui spoile à mort, je m’y suis lancé en aveugle bien m’en a pris). L’histoire peut sembler artificielle mais elle comble mes lacunes de l’univers. Nous sommes ici après les événements de House of M où l’espèce mutante a mangé grave et j’aime bien la composition actuelle de l’équipe X-men. Par contre la couverture est trompeuse sur le contenu. Tout ça est pas mal même pour les néophytes, mais ce qui pèche dans la balance c’est la partie graphique, pas moche mais archi standard, en plus les couleurs n’aident vraiment pas.
Ötzi - Une vie décongelée
Sympa mais je pensais que j’allais bien plus adhérer. Ça démarrait plutôt bien, les premiers planches m’ont bien fait marré avec ce couple d’aigles. Malheureusement on ne retrouve plus cette humour par la suite, le récit part vers l’aventure, l’auteur imaginant une vie tout à fait plausible à notre momie du néolithique. C’est agréable à suivre mais il manque un petit truc niveau histoire pour relever, l’album se lit relativement vite, en fait j’aurai souhaité que l’auteur appuie plus sur le côté un peu décalé. Au final, une bonne idée mais pas très marquant, je retiendrai cependant le graphisme noir et blanc de Colocho qui m’a régalé. Ni un documentaire, ni un récit historique, à essayer.
Les Nouvelles Aventures de Barbe-Rouge
Voici une reprise tout ce qu’il y a de plus fidèle au produit d’origine. Barbe-Rouge figure parmi ces héros qui ont marqué ma jeunesse. Non que ses histoires étaient les plus inventives que j’ai pu lire mais elles m’apportaient la part d’aventure, de dépaysement, d’action et de batailles que j’attendais. Jean-Michel Charlier avait beau avoir ses tics de scénariste, il connaissait son affaire et savait doser le suspense avec suffisamment d’efficacité pour que j’aie envie de tourner la page. Jean-François Kraehn reprend donc le flambeau… et j’ai l’impression que rien n’a changé. L’exotisme est au rendez-vous, tout comme l’action. Les traîtres ne sont pas loin et les péripéties s’enchaînent sans surprise mais également sans ennui. En fait, j’ai eu droit à exactement ce que j’attendais. Ni moins ni plus. Et la remarque vaut également pour le travail de Stefano Carloni, dont le trait réaliste sied parfaitement à cet univers et à l’esprit de la série. Un scénariste routinier et qui connait la mer. Un dessinateur efficace dont le trait devrait plaire à un large public, sans subjuguer les plus exigeants ni effrayer les moins téméraires. De nombreuses références aux anciens albums de Barbe-Rouge sans que leur lecture soit indispensable à la compréhension de cette nouvelle aventure. Une première aventure sous la forme d’un diptyque suivie d'une histoire en un (copieux) tome. Honnêtement, si vous êtes en manque de récit de piraterie, si vous aimiez Barbe-Rouge, cette reprise comblera vos attentes. Par contre, si vous voulez de l’original et du jamais vu, faudra chercher ailleurs. … mais moi, j’ai bien aimé :) Petite mise à jour après lecture du tome 5 : la série reste plaisante et sans grosse prise de risque. Certes, il y a une actualisation des thèmes (notamment au niveau de l'image du corsaire ou à celui de notre vision de l'esclavagisme) et Eric se retrouve en charge de famille... Mais tout ça reste très conforme à l'esprit de la série d'origine. Vraiment pas mal mais extrêmement classique et sans surprise.
Peaux-Rouges
Serpieri sait très bien dessiner les indiens et les paysages de l'Amérique sauvage. En fait, il sait très bien dessiner tout court mais il s'est fait une spécialité des décors de Far-West et de peaux rouges. Par contre, ce n'est malheureusement pas un grand scénariste. Et pas vraiment un bon raconteur non plus tant sa mise en page manque de clarté, le lecteur se demandant souvent dans quel ordre il doit lire les cases. Cet album contient 4 histoires et aucune ne m'a vraiment captivé. Dans la première, autant je trouvais intéressant de voir un chef cheyenne s'intéresser autant à l'écriture des blancs, autant ses motivations réelles m'ont paru peu compréhensibles. La seconde histoire est très confuse. On suit sans problème ce trajet d'un officier des tuniques bleues et de son éclaireur indien, mais les paroles de ce dernier sont embrouillées de même que toute cette histoire autour d'un temple à voyager dans le temps. Je n'ai pas compris le message final. La troisième histoire, qui met en scène des trappeurs, est la meilleure à mes yeux. J'ai aimé son réalisme et la manière dont le personnage principal réussit à échapper à ses poursuivants... Dommage que la toute fin, qui joue soudain la carte d'un dramatisme façon Hitchcock, m'ait moins convaincu car j'ai quand même de gros doutes sur le fait qu'un humain ne puisse pas détruire et sortir seul d'un barrage de castor. Quant à la dernière histoire, autour des bisons, elle est très courte. Sur le peu de pages qu'elle contient, je l'ai trouvée instructive mais elle s'arrête très abruptement et je suis resté sur ma faim. Bref, ce n'est pas une BD indispensable à moins d'être véritablement amoureux du dessin de Serpieri et de sa représentation du monde des indiens d'Amérique.
Albert et les autres
Un Delisle mineur mais je garde beaucoup de sympathie pour cet album, c’est par ce dernier que j’ai découvert l’auteur. Sous forme d’abécédaire, l’album compile de courts récits muets sur la gente masculine (il existe son homologue au féminin avec Aline et les autres). C’est léger et gentiment bien vu, tantôt dramatique ou comique, l’auteur fait preuve d’une belle sensibilité même si ça ne marque pas vraiment. La partie graphique est agréable, lisible et épurée avec ses 15 cases systématiques. Efficace et simple, ça se lit vite, mais ne boudez pas votre plaisir si vous avez l’occasion de le lire (j’adore l’histoire avec le cowboy, le prince …).
Les Maîtres assassins
J’ai pu lire les 3 premiers tomes de cette nouvelle série concept dérivée de l’univers des maîtres inquisiteurs. Chaque tome s’attachera à un assassin en particulier. C’est pas mauvais mauvais mais aucune hype à ma lecture, en tout cas bien moins que sur la série mère qui peinait déjà à me convaincre totalement. Du coup, on a un truc un peu lambda et sans âmes dans la réalisation (alors que c’est honorable). Je n’ai jamais eu d’attachement pour les personnages et les tomes parus ne m’ont qu’à moitié convaincu. Je suis amateur de Fantasy mais pas spécialement de ce type de personnage « tueur de l’ombre ». Ça se lit tranquille mais pas emporté. 2,5
Seconds
Tranche de vie à la sauce fantastique, entre le Taniguchi de Quartier lointain, Le Journal de mon père, Un ciel radieux et le plus mélancolico-pernicieux roman graphique de Le Boucher Ces jours qui disparaissent, avec l'ajout d'humour propre à l'auteur de Scott Pilgrim. C'est à la fois agréable à lire et légèrement fastidieux, pas si décalé-déjanté que cela du fait du souhait prononcé d'aller vers la comédie romantique. Les illustrations mi-enfantines mi-déjantées plaisent autant qu'elles déçoivent. De manière générale, l'auteur aurait pu aller plus loin : dans son intrigue trop sage, dans ses réflexions peu poussées, dans son style graphique pas assez déstabilisant/spectaculaire en terme de mise en page. Une réussite en demi-teinte donc.
A Fake Story (d'après le roman de Douglas Burroughs)
Une BD qui s’inspire d’un roman qui n’a jamais existé, qui lui-même aurait traité un évènement largement exagéré ayant eu lieu après une lecture d’un extrait du « La guerre des mondes » de Wells par Orson Welles, lecture qui a donné au roman le reflet de la réalité, en paniquant quelques auditeurs ! On le voit, on est là dans une histoire à tiroirs, et en tout cas en plein dans un thème d’actualité, les fake news. Cet arrière-plan mis à part (avec aussi une réflexion sur la déontologie de la presse, les sources à vérifier, etc.), c’est avant tout un récit policier, finalement assez classique, mais bien construit et mené. Le shérif local, une jeune journaliste de la feuille de choux du coin qui espère sortir le scoop qui va lancer sa carrière, et un enquêteur romancier (Burroughs donc) mandaté par la radio CBS pour se dédouaner des conséquences supposées de la célèbre émission de Welles, voilà trois enquêtes qui se croisent, se contredisent, la vérité finissant quand même par apparaitre. Une lecture agréable donc, d’autant plus que le dessin de Pendanx est chouette, dynamique et très lisible.
L'Invitation
Le scénario tient en une ligne ou deux, et je craignais que le récit ne s’étende artificiellement pour devenir insipide, mais non, ça se laisse lire sans problème jusqu’au bout. L’idée de départ (appeler ses « amis » en pleine nuit sous un faux prétexte, pour les tester, pour vérifier qu’ils sont bien des « amis ») est saugrenue (elle a quelque chose d’étonnant, mais aussi de révoltant) amène plusieurs personnages (dont les deux « amis » que nous allons suivre) à se mettre quelque peu à nu. Certains ressors m’ont fait penser à la pièce « Le prénom » (d’ailleurs Jim découpe son récit en « actes » et non en « chapitres »). C’est inégal, un peu longuet parfois, mais ça fonctionne quand même, avec une fin qui permet de retourner quelque peu la situation et les rôles entre les deux copains. Une lecture que j’ai finalement davantage appréciée que je ne l’avais imaginé au départ.
Hel'Blar
Bon, trop bourrin pour moi sans doute. Je comprends que la série a beaucoup plu à plusieurs personnes, mais pour ma part c'est dans une honnête moyenne seulement. Ce qui m'a déçu, c'est l'écart entre les deux volumes. Le premier pose un univers bien défini, une intrigue mystérieuse, des péripéties qui ne sont pas trop présentes, des dialogues un peu chargés qui apportent l'éclairage sur l'ensemble … Sauf que le deuxième volume conclut bien trop vite l'ensemble, à base de grosses batailles et d'une résolution qui va trop vite. La fin ouverte appelait une suite qui n'arrivera jamais, hélas. C'est dommage, l'univers et l'idée sont bons, il y aurait de quoi faire pour la suite. L'idée de l'histoire d'horreur dans une ambiance scandinave marche très bien, surtout avec le folklore, mais c'est assez peu développé pour avoir un réel intérêt à mes yeux. En dehors de la satisfaction immédiate à la lecture, j'ai aussi noté que le dessin, dynamique, m'a fait rapidement confondre les personnages secondaires dont beaucoup sont assez anecdotiques. Les liens entre eux ne sont pas toujours très clairs à mon gout et il semble clair que l'histoire pose des bases pour une suite. En tout cas, je suis assez mitigé : c'est bien, mais pas top, dirais-je.