Céfalus

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

C’est n’importe qui, un homme, un anonyme.


Cirque & Saltimbanques Les Freaks et autres phénomènes de foire Les petits éditeurs indépendants

Il n’y a plus que le vide autour de lui. Il s’y précipite. Mais alors qu’il pense rencontrer la mort en touchant le sol, il entame un long voyage qui tient autant du rêve que du rite initiatique. Pinocchio, un ange, des monstres de foire et un chirurgien maléfique seront les grands prêtres de cette cérémonie ... “Céfalus” mêle la violence des contes anciens au grotesque de la Comedia dell’Arte. Ludovic Debeurme mixe avec une incroyable virtuosité couplets obscènes, ritournelles enfantines et incantations macabres, pour composer le plus poignant des chants d’espoir.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Céfalus © Cornélius 2002
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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13/11/2025 | Noirdésir
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Debeurme est un auteur à réserver aux lecteurs curieux amateurs de créations indépendantes, qui sortent souvent des sentiers battus. C’est clairement le cas ici, avec un récit qui s’éloigne furieusement du franco-belge classique, que ce soit au niveau graphique ou narratif. C’est un récit à réserver à des lecteurs adultes, eu égard aux quelques scènes de sexe explicites, mais aussi à plusieurs scènes de tortures. Mais ici Debeurme, malgré la dureté de certaines scènes, développe quelque chose de poétique (une poésie très noire), avec des personnages qui sont tous plus ou moins fêlés, en tout cas qui montre tous une déviance – corporelle ou comportementale. Avec de nombreux personnages aux airs de freaks, un Pinocchio extrêmement surprenant (et lubrique !). C’est en tout cas un album moins facile d’accès que Ludologie que je viens d’aviser, mais j’y ai trouvé mon compte. "Céfalus" commence d'ailleurs là où la couverture de Ludologie nous accueillait, au bord d'une falaise, comme si l'auteur nous rappelait qu'il se situait toujours sur un fil, se mettait en danger. En effet, les aspects sordides et noirs sont contrebalancés par une poésie, un certain surréalisme (quelques points communs avec le travail de Benoît Preteseille sur ces aspects) qui ont su me toucher. Le dessin, comme souvent – du moins lorsqu’il travaille en Noir et Blanc (ce que je préfère en fait) – est simple, faussement naïf et hésitant, avec quelques traits nerveux. C’est épuré et lisible, j’aime bien le rendu, brut de décoffrage.

13/11/2025 (modifier)