Les derniers avis (48387 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Brume
Brume

Une série jeunesse s'inspirant vaguement de légendes bretonnes (et de la ville de Rochefort-en-Terre où habite le couple d'auteurs) pour nous offrir les aventures d'une petite fille persuadée (peut-être à raison) d'être une sorcière et qui va vivre des aventures périlleuses dans les forêts alentour avec ses amis Hugo et Hubert le cochon. Dragon, loups-garous et autres fantômes ne feront pas long feu devant l'enthousiasme de cette héroïne très sûre d'elle. Le graphisme de cette BD est sa force principale. Rappelant le style proche de l'animation d'un Etienne Jung ou d'un Silvio Camboni (Gargouilles, Le Voyage Extraordinaire...), il charme par sa beauté et aussi son sens de la couleur. Efficace en terme de narration, il est même temps très mignon et à même de plaire autant au jeune public qu'aux adultes. Les histoires pour leur part sont également mignonnes quoiqu'un peu moins marquantes pour le lecteur. L'héroïne, la jeune Brume, a un très fort caractère et elle est persuadée d'être une sorcière prête à prendre la relève pour protéger son village depuis la disparition de la précédente sorcière, Naïa. Si ses pouvoirs sont en réalité bien souvent des coups de chance (comme quand elle croit avoir transformé une voisine en un cochon qui va devenir son ami) ou de l'aide de ce fameux cochon capable de réaliser les potions du livre de magie qui a été légué à Brume, cette dernière semble aussi pouvoir déclencher sans le vouloir de vrais pouvoirs magiques dans les situations les plus dangereuses. Les aventures qu'elle et ses deux amis vivent sont simples, à même de satisfaire de jeunes lecteurs. J'aurais aimé m'attacher davantage à cette héroïne mais son comportement trop assuré m'agace parfois un peu. Heureusement, son ami cochon est, lui, bien plus charmant et amusant. En attendant, la série suit son petit bonhomme de chemin et je lirai la suite avec plaisir si elle me tombe sous la main.

07/01/2024 (modifier)
Par Montane
Note: 3/5
Couverture de la série Haxtur
Haxtur

Ce Diptyque est en réalité assez déroutant. Déroutant par le scénario. L’histoire commence par un soldat qui semble intégré dans un bataillon dans une forêt sud-américaine ou ailleurs et qui essuie des coups de feu. A partir de là il s’effondre et son esprit va basculer dans des mondes étranges caractéristiques de l’héroïsme fantasy où il va errer pendant plusieurs histoires courtes jusqu’à affronter son double. A la fin du 2e tome on retrouve ce soldat dont on apprend qu’il est finalement mort. Et c’est ça qui sort aussi de l’ordinaire puisqu’on voit assez peu des héros qui meurent à la fin d’une histoire dans le monde de la Bd. Je comprends que cette histoire parue chez Dargaud entre les années 1972 / 1973. J’ai le sentiment que la traduction de cette histoire parue dans une revue espagnole n’est pas en une grande qualité et n’aide pas forcément à la compter du récit. Reste le dessin de Victor De la Fuente toujours aussi fabuleux même si à mon sens la colorisation ne met pas suffisamment en valeur la qualité de son dessin. On le voit d’ailleurs dans l’intégrale de Haggarth parue chez Casterman. Au final une lecture loin d’être inintéressante.

07/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Super Super
Les Super Super

J'ai été assez peu séduit par les aventures de Juju et Aglaé. Ces deux élèves de CM1 décident de faire le Bien quand ils se rencontrent sur une aire de jeu afin d'aider des enfants en (petite) difficulté. L'esprit des histoires est bon enfant et s'adresse à des enfants du primaire assez bons lecteurs. Les dialogues sont simples mais d'un bon niveau et sans vulgarité. Avec leur cape (la nuit et par temps sec) les deux enfants parcourent la planète pour aider adultes et enfants. Il y a plusieurs bonnes pistes d'approfondissement sur les pays visités, le décalage horaire ou des traditions locales. J'ai eu du mal avec le rythme des histoires courtes qui tiennent en quatre planches. Ce rythme très rapide rend les histoires un peu trop simplistes à mon goût. Il y manque un peu de rebondissements qui donneraient plus de profondeur aux personnages. Je reconnais que c'est une vision adulte. J'ai aussi trouvé la personnalité de Juju et Aglaé un peu fade et pas très drôle. Toutefois cela reste un univers de mini super héros que les enfants aiment beaucoup. Le graphisme est simple mais adapté aux jeunes lectrices et lecteurs. Les extérieurs sont bien travaillés et la mise en couleur très vive et agréable. Une série qui se laisse lire facilement même si perso j'ai une réserve sur le schéma proposé et l'ambiance générale. 2.5

07/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Panama Al Brown
Panama Al Brown

Je trouve que la BD est un très bon médium pour nous proposer des biographies de personnes aux destinées exceptionnelles mais souvent tombées dans l'oubli et l'indifférence. Comme l'exprime les auteurs de la série, il y a une sorte de justice à "ressusciter" des hommes et des femmes qui ont encore à nous apprendre aujourd'hui. Je ne connaissais pas ce boxeur panaméen qui fut champion du monde en son temps. J'ai dévoré cette histoire au scénario simple mais fluide. Goldstein et Inker préfèrent s'attacher aux pesanteurs d'une vie d'un être aérien physiquement. La carrière du boxeur est simplement en arrière-plan de sa difficulté à être reconnu pour son humanité dans son temps. J'ai été touché par ce personnage qui allie force et délicatesse, générosité et naïveté. Le récit réussit très bien à transmettre ces émotions. Si j'ai bien aimé ce récit j'ai toutefois une réserve pour le graphisme d'Alex Inker. Je ne comprends pas pourquoi il reprend le stéréotype du Noir à grosses lèvres qui a longtemps été la norme d'une représentation raciste. C'est d'autant plus incompréhensible que la photo du champion en fin d'ouvrage nous livre un homme d'une finesse et d'une beauté hors norme. Cette beauté de statue grecque qui explique à mes yeux en partie le pouvoir de séduction de Al Brown, n'est absolument pas rendue par le dessin. De plus les épisodes où Al Brown est ivre, sont bien trop nombreux au regard de tous les talents de cet homme. Ces deux remarques importantes m'empêchent d'être totalement séduit par cette série.

06/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Pendragon (Le Gris/Dellac/Martinello)
Pendragon (Le Gris/Dellac/Martinello)

J’ai un peu le même ressenti que Tomdelapampa après la lecture de ce premier tome. En effet, le départ multiplie les batailles titanesques, dans des décors grandioses, puis empile les différents conquérants : malgré quelques modifications à la marge, on reconnaît – quelques ajouts mis à part – plus ou moins l’histoire de l’Angleterre. Et puis ensuite, cela s’assagit énormément, au point qu’on n’a plus, par la suite que des échanges verbaux, plus de guerre, de baston (même si l’on peut deviner qu’il va en avoir par la suite, des « forces du mal » menaçant, Mordred étant près à jouer un sale rôle, etc.). Ces deux derniers tiers de l’album se laissent lire, mais c’est un peu longuet. Par contre, ce qui ne change pas du début à la fin, c’est le côté très très sombre du récit. Une menace latente ne lâche pas les protagonistes. Et dessin et colorisation jouent à fond cet aspect « Dark » – au point que certaines cases sont difficiles à déchiffrer parfois – pour donner au récit quelque chose d’épique (les décors grandioses, avec une omniprésence de défenses et des lieux inquiétants par les piques qui les hérissent, avec des reflets un peu métalliques accentuent le côté « avant l’orage » de l’histoire). A voir ce que ça va donner par la suite. Pour le moment, ça se laisse lire, mais cette revisite du mythe arthurien doit gagner en concision, et ne pas trop s’éparpiller. Note réelle 2,5/5.

06/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Une lumière sous mon lit
Une lumière sous mon lit

Voilà un album destiné à un jeune, voire très jeune lectorat, et qui est plutôt réussi, avec une maquette relativement originale. En effet, il développe deux histoires en parallèle, histoires « miroirs » (on peut lire en commençant par un sens ou l’autre, peu importe), les deux se répondant. C’est quasiment entièrement muet, à part quelques bruits et un cri de chaque enfant. Le principe est simple, un enfant, et de l’autre côté un « monstre », cherchent le sommeil, et sont interpellés par une lumière et quelques bruits venant de dessous leur lit (il s’agit en fait de l’autre histoire qui se développe en même temps). Le procédé est amusant, et permet de lire/raconter une histoire classique et rassurante à un jeune enfant avant qu’il ne s’endorme (cela montre aussi que les monstres aussi ont peur…). Du mignon qui reprend un thème éculé, mais le fait de façon originale et sympathique.

06/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Noir burlesque
Noir burlesque

Dans ce diptyque, Marini joue, ou plutôt surjoue les clichés du polar noir, reste dans quelque chose de très classique (ce qu’annoncent d’ailleurs les couvertures, il n’y a pas tromperie sur la marchandise !). Le bémol, c’est qu’outre le côté forcément déjà-vu de l’intrigue et des personnages, presque caricaturaux (la beauté fatale convoitée par plusieurs durs qui s’affrontent, les querelles de mafieux, etc.), l’intrigue elle-même est menée sur un rythme un peu lent (malgré quelques montées de tension et une flopée de cadavres) et manque sans aucun doute de profondeur. Mais je reste quand même sur un bon ressenti au final, car l’histoire n’est pas désagréable, la narration est bien construite – avec les limites évoquées plus haut. Et le dessin de Marini, lui aussi très classique, est très agréable. Il utilise un beau Noir et Blanc, sur lequel apparaissent quelques taches de rouge (dont la chevelure de Caprice – qui n’est pas la blonde de service, ce qui constitue la seule déviation par rapport aux clichés du genre). Une lecture sympathique. Rien de surprenant, mais un hommage classique au genre.

06/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Fragments d'horreur
Fragments d'horreur

Sous cette couverture s’inspirant du célèbre tableau de Munch « Le cri » – pour le coup adapté au ton employé par Ito – le recueil regroupe 8 histoires courtes relativement récentes, de cet auteur japonais adepte de « petites horreurs ». Ici, si j’ai trouvé le résultat inégal, la lecture s’est révélée globalement agréable et intéressante. Et ce recueil ne décevra pas les amateurs de Junji Ito (qui se fend d’une postface). Si parfois Ito se contente de développer une ambiance de malaise, créant un sentiment d’horreur essentiellement cérébral, ça n’est pas vraiment le cas ici. En effet, dès les premières histoires, il impose des images et des situations avec des violences angoissantes. Mais il sait aussi jouer sur un registre plus apaisé, (comme dans l’histoire « Doux adieux », que j’ai bien aimée, autour de « rémanents », des personnages qui s’estompent peu à peu durant les vingt ans suivant leur mort). Mon histoire préférée est la dernière, "La chuchoteuse", la plus ancienne (elle date de 2009, alors que les autres datent de 2013/2014). Ito y prend le temps d’instiller le malaise, sans esbroufe, jusqu’à la chute finale assez noire.

06/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Tom-Tom et Nana
Tom-Tom et Nana

Tom-Tom et Nana n’est pas du tout une mauvaise bande dessinée, mais malheureusement c’est moins bon en grandissant ! Les dessins sont vraiment laids, et c’est rare que je le dise, je ne suis pas difficile. Les proportions sont inexistantes, les décors basiques mais ça passe, les personnages et expressions faciales sont pas tops! Pourquoi 3 étoiles alors ? Car après tout les histoires bien que souvent simplistes, rappellent l’enfance et ne sont pas vilaines du tout ! Certains personnages et situations font bien rire également, coucou tante Roberte ! Pour les enfants c’est très bon, mais les dessins j’ai du mal maintenant !

06/01/2024 (MAJ le 06/01/2024) (modifier)
Couverture de la série L'Elève Ducobu
L'Elève Ducobu

Bonne BD jeunesse qui même encore maintenant me fait sourire ! Beaucoup de notes basses alors que les gags sont variés malgré des décors souvent répétitifs (l’école). Cela dit, certaines trams se déroulent dans des cadres différents. Les dessins sont très simples, mais suffisants pour une série jeunesse humoristique. Certains moments font même des morales plus qu’intelligentes, pour un lectorat jeune. Certains aspects font vieillot, la salle de classe, le vouvoiement entre Ducobu et Léonie etc. Une série de mon enfance qui n’a pas mal vieilli pour autant, et qui reste fort sympathique.

06/01/2024 (modifier)