Une série jeunesse s'inspirant vaguement de légendes bretonnes (et de la ville de Rochefort-en-Terre où habite le couple d'auteurs) pour nous offrir les aventures d'une petite fille persuadée (peut-être à raison) d'être une sorcière et qui va vivre des aventures périlleuses dans les forêts alentour avec ses amis Hugo et Hubert le cochon. Dragon, loups-garous et autres fantômes ne feront pas long feu devant l'enthousiasme de cette héroïne très sûre d'elle.
Le graphisme de cette BD est sa force principale. Rappelant le style proche de l'animation d'un Etienne Jung ou d'un Silvio Camboni (Gargouilles, Le Voyage Extraordinaire...), il charme par sa beauté et aussi son sens de la couleur. Efficace en terme de narration, il est même temps très mignon et à même de plaire autant au jeune public qu'aux adultes.
Les histoires pour leur part sont également mignonnes quoiqu'un peu moins marquantes pour le lecteur. L'héroïne, la jeune Brume, a un très fort caractère et elle est persuadée d'être une sorcière prête à prendre la relève pour protéger son village depuis la disparition de la précédente sorcière, Naïa. Si ses pouvoirs sont en réalité bien souvent des coups de chance (comme quand elle croit avoir transformé une voisine en un cochon qui va devenir son ami) ou de l'aide de ce fameux cochon capable de réaliser les potions du livre de magie qui a été légué à Brume, cette dernière semble aussi pouvoir déclencher sans le vouloir de vrais pouvoirs magiques dans les situations les plus dangereuses.
Les aventures qu'elle et ses deux amis vivent sont simples, à même de satisfaire de jeunes lecteurs. J'aurais aimé m'attacher davantage à cette héroïne mais son comportement trop assuré m'agace parfois un peu. Heureusement, son ami cochon est, lui, bien plus charmant et amusant.
En attendant, la série suit son petit bonhomme de chemin et je lirai la suite avec plaisir si elle me tombe sous la main.
Ce Diptyque est en réalité assez déroutant. Déroutant par le scénario. L’histoire commence par un soldat qui semble intégré dans un bataillon dans une forêt sud-américaine ou ailleurs et qui essuie des coups de feu. A partir de là il s’effondre et son esprit va basculer dans des mondes étranges caractéristiques de l’héroïsme fantasy où il va errer pendant plusieurs histoires courtes jusqu’à affronter son double. A la fin du 2e tome on retrouve ce soldat dont on apprend qu’il est finalement mort. Et c’est ça qui sort aussi de l’ordinaire puisqu’on voit assez peu des héros qui meurent à la fin d’une histoire dans le monde de la Bd. Je comprends que cette histoire parue chez Dargaud entre les années 1972 / 1973. J’ai le sentiment que la traduction de cette histoire parue dans une revue espagnole n’est pas en une grande qualité et n’aide pas forcément à la compter du récit. Reste le dessin de Victor De la Fuente toujours aussi fabuleux même si à mon sens la colorisation ne met pas suffisamment en valeur la qualité de son dessin. On le voit d’ailleurs dans l’intégrale de Haggarth parue chez Casterman. Au final une lecture loin d’être inintéressante.
J'ai été assez peu séduit par les aventures de Juju et Aglaé. Ces deux élèves de CM1 décident de faire le Bien quand ils se rencontrent sur une aire de jeu afin d'aider des enfants en (petite) difficulté.
L'esprit des histoires est bon enfant et s'adresse à des enfants du primaire assez bons lecteurs. Les dialogues sont simples mais d'un bon niveau et sans vulgarité. Avec leur cape (la nuit et par temps sec) les deux enfants parcourent la planète pour aider adultes et enfants. Il y a plusieurs bonnes pistes d'approfondissement sur les pays visités, le décalage horaire ou des traditions locales.
J'ai eu du mal avec le rythme des histoires courtes qui tiennent en quatre planches. Ce rythme très rapide rend les histoires un peu trop simplistes à mon goût. Il y manque un peu de rebondissements qui donneraient plus de profondeur aux personnages. Je reconnais que c'est une vision adulte. J'ai aussi trouvé la personnalité de Juju et Aglaé un peu fade et pas très drôle.
Toutefois cela reste un univers de mini super héros que les enfants aiment beaucoup.
Le graphisme est simple mais adapté aux jeunes lectrices et lecteurs. Les extérieurs sont bien travaillés et la mise en couleur très vive et agréable.
Une série qui se laisse lire facilement même si perso j'ai une réserve sur le schéma proposé et l'ambiance générale. 2.5
Je trouve que la BD est un très bon médium pour nous proposer des biographies de personnes aux destinées exceptionnelles mais souvent tombées dans l'oubli et l'indifférence.
Comme l'exprime les auteurs de la série, il y a une sorte de justice à "ressusciter" des hommes et des femmes qui ont encore à nous apprendre aujourd'hui. Je ne connaissais pas ce boxeur panaméen qui fut champion du monde en son temps.
J'ai dévoré cette histoire au scénario simple mais fluide. Goldstein et Inker préfèrent s'attacher aux pesanteurs d'une vie d'un être aérien physiquement. La carrière du boxeur est simplement en arrière-plan de sa difficulté à être reconnu pour son humanité dans son temps.
J'ai été touché par ce personnage qui allie force et délicatesse, générosité et naïveté. Le récit réussit très bien à transmettre ces émotions.
Si j'ai bien aimé ce récit j'ai toutefois une réserve pour le graphisme d'Alex Inker. Je ne comprends pas pourquoi il reprend le stéréotype du Noir à grosses lèvres qui a longtemps été la norme d'une représentation raciste. C'est d'autant plus incompréhensible que la photo du champion en fin d'ouvrage nous livre un homme d'une finesse et d'une beauté hors norme.
Cette beauté de statue grecque qui explique à mes yeux en partie le pouvoir de séduction de Al Brown, n'est absolument pas rendue par le dessin. De plus les épisodes où Al Brown est ivre, sont bien trop nombreux au regard de tous les talents de cet homme.
Ces deux remarques importantes m'empêchent d'être totalement séduit par cette série.
J’ai un peu le même ressenti que Tomdelapampa après la lecture de ce premier tome.
En effet, le départ multiplie les batailles titanesques, dans des décors grandioses, puis empile les différents conquérants : malgré quelques modifications à la marge, on reconnaît – quelques ajouts mis à part – plus ou moins l’histoire de l’Angleterre.
Et puis ensuite, cela s’assagit énormément, au point qu’on n’a plus, par la suite que des échanges verbaux, plus de guerre, de baston (même si l’on peut deviner qu’il va en avoir par la suite, des « forces du mal » menaçant, Mordred étant près à jouer un sale rôle, etc.).
Ces deux derniers tiers de l’album se laissent lire, mais c’est un peu longuet.
Par contre, ce qui ne change pas du début à la fin, c’est le côté très très sombre du récit. Une menace latente ne lâche pas les protagonistes. Et dessin et colorisation jouent à fond cet aspect « Dark » – au point que certaines cases sont difficiles à déchiffrer parfois – pour donner au récit quelque chose d’épique (les décors grandioses, avec une omniprésence de défenses et des lieux inquiétants par les piques qui les hérissent, avec des reflets un peu métalliques accentuent le côté « avant l’orage » de l’histoire).
A voir ce que ça va donner par la suite. Pour le moment, ça se laisse lire, mais cette revisite du mythe arthurien doit gagner en concision, et ne pas trop s’éparpiller.
Note réelle 2,5/5.
Voilà un album destiné à un jeune, voire très jeune lectorat, et qui est plutôt réussi, avec une maquette relativement originale.
En effet, il développe deux histoires en parallèle, histoires « miroirs » (on peut lire en commençant par un sens ou l’autre, peu importe), les deux se répondant.
C’est quasiment entièrement muet, à part quelques bruits et un cri de chaque enfant. Le principe est simple, un enfant, et de l’autre côté un « monstre », cherchent le sommeil, et sont interpellés par une lumière et quelques bruits venant de dessous leur lit (il s’agit en fait de l’autre histoire qui se développe en même temps). Le procédé est amusant, et permet de lire/raconter une histoire classique et rassurante à un jeune enfant avant qu’il ne s’endorme (cela montre aussi que les monstres aussi ont peur…).
Du mignon qui reprend un thème éculé, mais le fait de façon originale et sympathique.
Dans ce diptyque, Marini joue, ou plutôt surjoue les clichés du polar noir, reste dans quelque chose de très classique (ce qu’annoncent d’ailleurs les couvertures, il n’y a pas tromperie sur la marchandise !).
Le bémol, c’est qu’outre le côté forcément déjà-vu de l’intrigue et des personnages, presque caricaturaux (la beauté fatale convoitée par plusieurs durs qui s’affrontent, les querelles de mafieux, etc.), l’intrigue elle-même est menée sur un rythme un peu lent (malgré quelques montées de tension et une flopée de cadavres) et manque sans aucun doute de profondeur.
Mais je reste quand même sur un bon ressenti au final, car l’histoire n’est pas désagréable, la narration est bien construite – avec les limites évoquées plus haut. Et le dessin de Marini, lui aussi très classique, est très agréable. Il utilise un beau Noir et Blanc, sur lequel apparaissent quelques taches de rouge (dont la chevelure de Caprice – qui n’est pas la blonde de service, ce qui constitue la seule déviation par rapport aux clichés du genre).
Une lecture sympathique. Rien de surprenant, mais un hommage classique au genre.
Sous cette couverture s’inspirant du célèbre tableau de Munch « Le cri » – pour le coup adapté au ton employé par Ito – le recueil regroupe 8 histoires courtes relativement récentes, de cet auteur japonais adepte de « petites horreurs ».
Ici, si j’ai trouvé le résultat inégal, la lecture s’est révélée globalement agréable et intéressante. Et ce recueil ne décevra pas les amateurs de Junji Ito (qui se fend d’une postface).
Si parfois Ito se contente de développer une ambiance de malaise, créant un sentiment d’horreur essentiellement cérébral, ça n’est pas vraiment le cas ici. En effet, dès les premières histoires, il impose des images et des situations avec des violences angoissantes. Mais il sait aussi jouer sur un registre plus apaisé, (comme dans l’histoire « Doux adieux », que j’ai bien aimée, autour de « rémanents », des personnages qui s’estompent peu à peu durant les vingt ans suivant leur mort).
Mon histoire préférée est la dernière, "La chuchoteuse", la plus ancienne (elle date de 2009, alors que les autres datent de 2013/2014). Ito y prend le temps d’instiller le malaise, sans esbroufe, jusqu’à la chute finale assez noire.
Tom-Tom et Nana n’est pas du tout une mauvaise bande dessinée, mais malheureusement c’est moins bon en grandissant !
Les dessins sont vraiment laids, et c’est rare que je le dise, je ne suis pas difficile. Les proportions sont inexistantes, les décors basiques mais ça passe, les personnages et expressions faciales sont pas tops!
Pourquoi 3 étoiles alors ? Car après tout les histoires bien que souvent simplistes, rappellent l’enfance et ne sont pas vilaines du tout ! Certains personnages et situations font bien rire également, coucou tante Roberte !
Pour les enfants c’est très bon, mais les dessins j’ai du mal maintenant !
Bonne BD jeunesse qui même encore maintenant me fait sourire !
Beaucoup de notes basses alors que les gags sont variés malgré des décors souvent répétitifs (l’école). Cela dit, certaines trams se déroulent dans des cadres différents.
Les dessins sont très simples, mais suffisants pour une série jeunesse humoristique.
Certains moments font même des morales plus qu’intelligentes, pour un lectorat jeune.
Certains aspects font vieillot, la salle de classe, le vouvoiement entre Ducobu et Léonie etc.
Une série de mon enfance qui n’a pas mal vieilli pour autant, et qui reste fort sympathique.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Brume
Une série jeunesse s'inspirant vaguement de légendes bretonnes (et de la ville de Rochefort-en-Terre où habite le couple d'auteurs) pour nous offrir les aventures d'une petite fille persuadée (peut-être à raison) d'être une sorcière et qui va vivre des aventures périlleuses dans les forêts alentour avec ses amis Hugo et Hubert le cochon. Dragon, loups-garous et autres fantômes ne feront pas long feu devant l'enthousiasme de cette héroïne très sûre d'elle. Le graphisme de cette BD est sa force principale. Rappelant le style proche de l'animation d'un Etienne Jung ou d'un Silvio Camboni (Gargouilles, Le Voyage Extraordinaire...), il charme par sa beauté et aussi son sens de la couleur. Efficace en terme de narration, il est même temps très mignon et à même de plaire autant au jeune public qu'aux adultes. Les histoires pour leur part sont également mignonnes quoiqu'un peu moins marquantes pour le lecteur. L'héroïne, la jeune Brume, a un très fort caractère et elle est persuadée d'être une sorcière prête à prendre la relève pour protéger son village depuis la disparition de la précédente sorcière, Naïa. Si ses pouvoirs sont en réalité bien souvent des coups de chance (comme quand elle croit avoir transformé une voisine en un cochon qui va devenir son ami) ou de l'aide de ce fameux cochon capable de réaliser les potions du livre de magie qui a été légué à Brume, cette dernière semble aussi pouvoir déclencher sans le vouloir de vrais pouvoirs magiques dans les situations les plus dangereuses. Les aventures qu'elle et ses deux amis vivent sont simples, à même de satisfaire de jeunes lecteurs. J'aurais aimé m'attacher davantage à cette héroïne mais son comportement trop assuré m'agace parfois un peu. Heureusement, son ami cochon est, lui, bien plus charmant et amusant. En attendant, la série suit son petit bonhomme de chemin et je lirai la suite avec plaisir si elle me tombe sous la main.
Haxtur
Ce Diptyque est en réalité assez déroutant. Déroutant par le scénario. L’histoire commence par un soldat qui semble intégré dans un bataillon dans une forêt sud-américaine ou ailleurs et qui essuie des coups de feu. A partir de là il s’effondre et son esprit va basculer dans des mondes étranges caractéristiques de l’héroïsme fantasy où il va errer pendant plusieurs histoires courtes jusqu’à affronter son double. A la fin du 2e tome on retrouve ce soldat dont on apprend qu’il est finalement mort. Et c’est ça qui sort aussi de l’ordinaire puisqu’on voit assez peu des héros qui meurent à la fin d’une histoire dans le monde de la Bd. Je comprends que cette histoire parue chez Dargaud entre les années 1972 / 1973. J’ai le sentiment que la traduction de cette histoire parue dans une revue espagnole n’est pas en une grande qualité et n’aide pas forcément à la compter du récit. Reste le dessin de Victor De la Fuente toujours aussi fabuleux même si à mon sens la colorisation ne met pas suffisamment en valeur la qualité de son dessin. On le voit d’ailleurs dans l’intégrale de Haggarth parue chez Casterman. Au final une lecture loin d’être inintéressante.
Les Super Super
J'ai été assez peu séduit par les aventures de Juju et Aglaé. Ces deux élèves de CM1 décident de faire le Bien quand ils se rencontrent sur une aire de jeu afin d'aider des enfants en (petite) difficulté. L'esprit des histoires est bon enfant et s'adresse à des enfants du primaire assez bons lecteurs. Les dialogues sont simples mais d'un bon niveau et sans vulgarité. Avec leur cape (la nuit et par temps sec) les deux enfants parcourent la planète pour aider adultes et enfants. Il y a plusieurs bonnes pistes d'approfondissement sur les pays visités, le décalage horaire ou des traditions locales. J'ai eu du mal avec le rythme des histoires courtes qui tiennent en quatre planches. Ce rythme très rapide rend les histoires un peu trop simplistes à mon goût. Il y manque un peu de rebondissements qui donneraient plus de profondeur aux personnages. Je reconnais que c'est une vision adulte. J'ai aussi trouvé la personnalité de Juju et Aglaé un peu fade et pas très drôle. Toutefois cela reste un univers de mini super héros que les enfants aiment beaucoup. Le graphisme est simple mais adapté aux jeunes lectrices et lecteurs. Les extérieurs sont bien travaillés et la mise en couleur très vive et agréable. Une série qui se laisse lire facilement même si perso j'ai une réserve sur le schéma proposé et l'ambiance générale. 2.5
Panama Al Brown
Je trouve que la BD est un très bon médium pour nous proposer des biographies de personnes aux destinées exceptionnelles mais souvent tombées dans l'oubli et l'indifférence. Comme l'exprime les auteurs de la série, il y a une sorte de justice à "ressusciter" des hommes et des femmes qui ont encore à nous apprendre aujourd'hui. Je ne connaissais pas ce boxeur panaméen qui fut champion du monde en son temps. J'ai dévoré cette histoire au scénario simple mais fluide. Goldstein et Inker préfèrent s'attacher aux pesanteurs d'une vie d'un être aérien physiquement. La carrière du boxeur est simplement en arrière-plan de sa difficulté à être reconnu pour son humanité dans son temps. J'ai été touché par ce personnage qui allie force et délicatesse, générosité et naïveté. Le récit réussit très bien à transmettre ces émotions. Si j'ai bien aimé ce récit j'ai toutefois une réserve pour le graphisme d'Alex Inker. Je ne comprends pas pourquoi il reprend le stéréotype du Noir à grosses lèvres qui a longtemps été la norme d'une représentation raciste. C'est d'autant plus incompréhensible que la photo du champion en fin d'ouvrage nous livre un homme d'une finesse et d'une beauté hors norme. Cette beauté de statue grecque qui explique à mes yeux en partie le pouvoir de séduction de Al Brown, n'est absolument pas rendue par le dessin. De plus les épisodes où Al Brown est ivre, sont bien trop nombreux au regard de tous les talents de cet homme. Ces deux remarques importantes m'empêchent d'être totalement séduit par cette série.
Pendragon (Le Gris/Dellac/Martinello)
J’ai un peu le même ressenti que Tomdelapampa après la lecture de ce premier tome. En effet, le départ multiplie les batailles titanesques, dans des décors grandioses, puis empile les différents conquérants : malgré quelques modifications à la marge, on reconnaît – quelques ajouts mis à part – plus ou moins l’histoire de l’Angleterre. Et puis ensuite, cela s’assagit énormément, au point qu’on n’a plus, par la suite que des échanges verbaux, plus de guerre, de baston (même si l’on peut deviner qu’il va en avoir par la suite, des « forces du mal » menaçant, Mordred étant près à jouer un sale rôle, etc.). Ces deux derniers tiers de l’album se laissent lire, mais c’est un peu longuet. Par contre, ce qui ne change pas du début à la fin, c’est le côté très très sombre du récit. Une menace latente ne lâche pas les protagonistes. Et dessin et colorisation jouent à fond cet aspect « Dark » – au point que certaines cases sont difficiles à déchiffrer parfois – pour donner au récit quelque chose d’épique (les décors grandioses, avec une omniprésence de défenses et des lieux inquiétants par les piques qui les hérissent, avec des reflets un peu métalliques accentuent le côté « avant l’orage » de l’histoire). A voir ce que ça va donner par la suite. Pour le moment, ça se laisse lire, mais cette revisite du mythe arthurien doit gagner en concision, et ne pas trop s’éparpiller. Note réelle 2,5/5.
Une lumière sous mon lit
Voilà un album destiné à un jeune, voire très jeune lectorat, et qui est plutôt réussi, avec une maquette relativement originale. En effet, il développe deux histoires en parallèle, histoires « miroirs » (on peut lire en commençant par un sens ou l’autre, peu importe), les deux se répondant. C’est quasiment entièrement muet, à part quelques bruits et un cri de chaque enfant. Le principe est simple, un enfant, et de l’autre côté un « monstre », cherchent le sommeil, et sont interpellés par une lumière et quelques bruits venant de dessous leur lit (il s’agit en fait de l’autre histoire qui se développe en même temps). Le procédé est amusant, et permet de lire/raconter une histoire classique et rassurante à un jeune enfant avant qu’il ne s’endorme (cela montre aussi que les monstres aussi ont peur…). Du mignon qui reprend un thème éculé, mais le fait de façon originale et sympathique.
Noir burlesque
Dans ce diptyque, Marini joue, ou plutôt surjoue les clichés du polar noir, reste dans quelque chose de très classique (ce qu’annoncent d’ailleurs les couvertures, il n’y a pas tromperie sur la marchandise !). Le bémol, c’est qu’outre le côté forcément déjà-vu de l’intrigue et des personnages, presque caricaturaux (la beauté fatale convoitée par plusieurs durs qui s’affrontent, les querelles de mafieux, etc.), l’intrigue elle-même est menée sur un rythme un peu lent (malgré quelques montées de tension et une flopée de cadavres) et manque sans aucun doute de profondeur. Mais je reste quand même sur un bon ressenti au final, car l’histoire n’est pas désagréable, la narration est bien construite – avec les limites évoquées plus haut. Et le dessin de Marini, lui aussi très classique, est très agréable. Il utilise un beau Noir et Blanc, sur lequel apparaissent quelques taches de rouge (dont la chevelure de Caprice – qui n’est pas la blonde de service, ce qui constitue la seule déviation par rapport aux clichés du genre). Une lecture sympathique. Rien de surprenant, mais un hommage classique au genre.
Fragments d'horreur
Sous cette couverture s’inspirant du célèbre tableau de Munch « Le cri » – pour le coup adapté au ton employé par Ito – le recueil regroupe 8 histoires courtes relativement récentes, de cet auteur japonais adepte de « petites horreurs ». Ici, si j’ai trouvé le résultat inégal, la lecture s’est révélée globalement agréable et intéressante. Et ce recueil ne décevra pas les amateurs de Junji Ito (qui se fend d’une postface). Si parfois Ito se contente de développer une ambiance de malaise, créant un sentiment d’horreur essentiellement cérébral, ça n’est pas vraiment le cas ici. En effet, dès les premières histoires, il impose des images et des situations avec des violences angoissantes. Mais il sait aussi jouer sur un registre plus apaisé, (comme dans l’histoire « Doux adieux », que j’ai bien aimée, autour de « rémanents », des personnages qui s’estompent peu à peu durant les vingt ans suivant leur mort). Mon histoire préférée est la dernière, "La chuchoteuse", la plus ancienne (elle date de 2009, alors que les autres datent de 2013/2014). Ito y prend le temps d’instiller le malaise, sans esbroufe, jusqu’à la chute finale assez noire.
Tom-Tom et Nana
Tom-Tom et Nana n’est pas du tout une mauvaise bande dessinée, mais malheureusement c’est moins bon en grandissant ! Les dessins sont vraiment laids, et c’est rare que je le dise, je ne suis pas difficile. Les proportions sont inexistantes, les décors basiques mais ça passe, les personnages et expressions faciales sont pas tops! Pourquoi 3 étoiles alors ? Car après tout les histoires bien que souvent simplistes, rappellent l’enfance et ne sont pas vilaines du tout ! Certains personnages et situations font bien rire également, coucou tante Roberte ! Pour les enfants c’est très bon, mais les dessins j’ai du mal maintenant !
L'Elève Ducobu
Bonne BD jeunesse qui même encore maintenant me fait sourire ! Beaucoup de notes basses alors que les gags sont variés malgré des décors souvent répétitifs (l’école). Cela dit, certaines trams se déroulent dans des cadres différents. Les dessins sont très simples, mais suffisants pour une série jeunesse humoristique. Certains moments font même des morales plus qu’intelligentes, pour un lectorat jeune. Certains aspects font vieillot, la salle de classe, le vouvoiement entre Ducobu et Léonie etc. Une série de mon enfance qui n’a pas mal vieilli pour autant, et qui reste fort sympathique.