Les derniers avis (48387 avis)

Couverture de la série Québec land
Québec land

J'ai lu « Québec land » comme une sorte d’anti-guide du routard. Ou alors un guide pour couple pépère avec chat et belle maman. Quand j'étais jeune l'aventure était représentée par des voyages en Inde, au Népal, en Afrique ou en Amérique du Sud. Je ne connais pas le Canada mais cet ouvrage ne m'a pas donné spécialement envie d'y aller ni de ne pas y aller. Cette suite d'anecdotes plus ou moins drôles (plutôt moins) ne me laissera pas un grand souvenir et je n'ai rien trouvé d'utile dans ces randonnées en voiture dans des parcs animaliers ou ce voyage vers NY. À ce propos je remarque que l'esprit du livre est bien à contrario du message écologique contemporain puisqu'on voit le couple ou sa famille multiplier les voyages en avion ou en voiture. Le récit présente la routine d'une installation dans une nouvelle ville sans vraiment de grandes difficultés même linguistiques ou comportementales. Comme il n'y a pas de fait très marquant, la narration appuie sur un humour un peu forcé et une auto-dérision qui donne un peu de sel. Le graphisme de Aude Massot est de type reportage assez classique mais reste à mon goût trop superficiel dans les décors ou les détails extérieurs. Une lecture rapide sans grand intérêt à mes yeux. 2.5

09/01/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série R.U.S.T.
R.U.S.T.

Voila une étrange BD, qui m'a surprise par son parti pris assumé de faire une BD blockbuster complètement barré avec des gros robots et des monstres. Jusqu'au bout, d'ailleurs, la BD reste dans son parti pris, ce qui est assez surprenant. Il est impossible de ne pas penser à Pacific Rim lorsqu'on lit la BD : des grands robots contre des monstres venus envahir la Terre, des combats dantesques et bien sur des humains qui vont s'affronter. Mais une fois passé l'effet de synchronicité qui s'en dégage, on peut allègrement plonger dans l'histoire de personnes au comportement franchement trouble qui vont devoir monter dedans pour sauver l'humanité. L'idée de base est originale et un peu barré, on ne va pas se mentir, mais ensuite ça part en cacahuètes très vite. Chaque volume voit l'histoire progresser dans des directions originales et amusantes, avec des rebondissements qui ne sont pas forcément originaux mais qui fonctionnent très bien. Et j'ai beaucoup aimé le fait que l'explication de l'origine des S-Cats n'est jamais vraiment donnée, avec juste des pistes. D'ailleurs la fin reste ouverte sur pas mal d'idées, notamment l'avenir et cette fameuse Déesse qui est arrivée. Ce qui est amusant, c'est que l'histoire reste sur un équilibre fin entre des psychopathes qui doivent aider le monde (thématique en vogue en moment) mais le fait qu'ils restent franchement tarés tous autant qu'ils sont. D'ailleurs le contraste avec le personnage féminin est bien maintenu. Angel reste une idée excellente ! D'autre part, la série parle d'autres thématiques de manière assez fine : on a la question de la science qui veut savoir, de la question du métissage, de l'utilisation politique, etc … C'est amusant et j'ai adoré le mélange qui est fait. On est pas dans la réflexion, c'est surtout du divertissement mais qui ne se contente pas de rester en surface et ça fait plaisir. Par contre, je trouve que le dessin est parfois un peu complexe à suivre. Les S-Cats sont assez souvent originaux dans leurs designs mais rendent confus les scènes de combats. D'autant que les méga robots ne sont pas toujours très clairs non plus sur leurs formes. De fait, les scènes d'actions sont étranges dans le rendu et souvent confuses. C'est dommage, le reste marche plutôt bien, notamment pour les personnages qui sont très typés et reconnaissables. Une série défouloir et bourrine, agréable à suivre et qui surprend dans son traitement. Sans dire que c'est indispensable, j'ai bien aimé !

09/01/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Eclat(s) d'âme
Eclat(s) d'âme

Un manga LGBT qui aborde plusieurs thèmes, mais dont le principal est l'acceptation de soi car le personnage principal va au contact d'autres personnes LGBT à comprendre et accepter son orientation sexuelle. Le récit est pas mal et on fait bien le tour de la thématique LGBT avec une galerie de personnages attachants. Il se passe des choses à chaque tome et on ne traine pas inutilement contrairement à d'autres mangas. L'auteur parle de trucs sérieux sans tomber dans le mélimélo facile. Après, le scénario est sympathique, mais pas au point que je le trouve extraordinaire en dehors de certaines scènes. Ce que j'ai surtout apprécié ce sont les moments plus poétiques de l'œuvre, notamment tout ce qui tourne autour de cette mystérieuse hôte. Ces passages ont une très belle mise en scène. Le dessin est vraiment bon, c'est le genre de style réaliste que j'aime retrouver dans un manga.

09/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Jungle Book
Jungle Book

Idée amusante que de transposer le Livre de la Jungle dans un cadre post-apocalyptique avec des animaux anthropomorphisés. Dans ce monde là, sans qu'on ait trop de détails, on comprend que les hommes ont presque disparu et que ce sont les animaux qu'ils ont changé en hybrides hommes-bêtes qui ont pris la relève, vivant comme de vrais humains mais chacun avec leur race et les traits particuliers de leurs espères respectives. Les loups notamment vivent en clans, se protégeant les uns les autres, tandis que le tigre Shere-Khan vit en dominateur solitaire, aidé toutefois d'hommes de main armés et dangereux. Ce sont surtout les détails de cette transposition du récit de Kipling qui sont intéressants ici. Amusant de voir Baloo en baroudeur solitaire au volant de son 4x4, ou encore de voir comment le couple de loups qui a recueilli la jeune Moogli (car oui, c'est une fille dans cette adaptation) la protège avec des paroles, des menaces et au besoin des armes à feu. Le graphisme lui aussi est très sympathique. Clairement influencé par le monde de l'animation, il est bien réalisé et très propre, avec des personnages animaliers proches du style Disney, très expressifs et réussis. De même, il y a un beau travail sur la couleur, la lumière et la mise en scène. Seules les scènes d'action manquent parfois de maîtrise, avec quelques enchainements qui ne coulent pas aisément et qu'il faut lire soigneusement pour bien comprendre. Après une introduction qui capte vite le lecteur, le premier tome met un peu de temps à se mettre en place. En effet, pour qui connait l'histoire de Mowgli, ce premier tome ne raconte finalement que le tout début du livre, de l'adoption du petit d'homme jusqu'au conseil des loups. Cela m'a donné un sentiment d'être légèrement tiré en longueur sur la seconde moitié de l'album. De même, j'ai trouvé incohérentes certaines décisions des parents loups, comme de cacher obstinément la vérité à Moogli, et surtout plus tard d'obliger leurs enfants à rester enfermés seuls dans une maison qu'ils savaient repérée par l'ennemi. Quoiqu'il en soit, je suis bien curieux de lire la suite, et de voir comment là encore l'histoire de Kipling sera adaptée et transformée pour figurer dans cet univers d'animaux anthropomorphes, d'autant que la série promet de se terminer en trois tomes seulement et que ce n'est que dans le second qu'on verra apparaitre Bagheera.

09/01/2024 (modifier)
Par Cosme
Note: 3/5
Couverture de la série Morpheus
Morpheus

Voici un one-shot assez divertissant racontant une histoire post-apocalyptique plutôt classique, réunissant les ficelles habituelles du genre accompagné d’un dessin efficace. Le monde a subi une épidémie qui fait dormir les personnes contaminées 20 heures par jour. Les villes se sont recroquevillées sur elles même, créant des sortes de cités états, soumises à des dictatures ultra policières, et où évidement des groupes rebelles viennent mettre du désordre. C’est dans ce contexte qu’à Prague, une femme, sorte de mercenaire, va chercher à sauver sa fille atteinte du virus, en s’alliant avec un scientifique pour lui trouver un remède, et en se rendant à Berlin à travers un No Man’s Land. Scénario très classique, n’apportant rien d’original, rien de nouveau. Mais qui est suffisamment bien traité pour m’avoir fait passer un agréable moment de lecture. On y retrouve toutes les caricatures de ce genre d’histoires : dictatures, polices, robots, contrôle des populations, rebelles, no man’s land… Le dessin est très agréable, réaliste et bien adapté à l’histoire qui nous est contée. À lire avec plaisir si on aime la science fiction, mais un album qui n’apportera rien de nouveau, et que l’on oubliera certainement assez vite après l’avoir lu. Un bel album sans prétention.

09/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Tempérament de Marilou
Le Tempérament de Marilou

Un Servais très classique – même si j’ai l’impression de le dire à chaque fois pour cet auteur ! Son dessin déjà, très réaliste, qui est franchement très bon et très beau pour retranscrire la nature, la forêt dans laquelle se déroule l’intrigue. Plus particulièrement dans une clairière, où se situe l’auberge qui sert de décor quasi exclusif à l’histoire. Une auberge et des décors qui m’ont fait penser à sa série Les Seins de Café (cela se déroule sans doute au même endroit, les deux intrigues s’étant inspirées d’histoires vraies). Un trait académique très lisible et agréable donc. L’histoire mêle roman graphique pur au rythme lent (qui convient à l’amoureux presque contemplatif de la nature qu’est Servais) à une trame policière. Au cœur se trouve Marilou, personnage féminin très libre, lui aussi très « nature », qui jouit simplement de la vie. Son mari Godefroid ayant été blessé à la guerre, c’est dans les bras de ses nombreux amants (et avec l’accord de son mari) que Marilou satisfait ses désirs. L’intrigue policière n’est pas très fouillée, et les rebondissements sur la fin manquent sans doute de crédibilité (le happy-end m’a semblé un chouia forcé). Mais ça reste quand même une lecture plaisante, avec un personnage féminin qui sort des sentiers battus. Note réelle 2,5/5.

08/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Bus
Le Bus

Déclinaisons en tous genres atour du bus et des arrêts de bus. Cette série présentent un graphisme élégant avec une ligne propre et des décors volontiers géométriques. Avec de tels paysages urbains, les aplats de noir et le faciès impassible du héros derrière ses éternelles lunettes, cela se rapprocherait presque d'un Julius Corentin Acquefacques. Je découvre après coup que les strips muets du premier tome de cette série étaient parus dans Métal Hurlant. Mais même sans le savoir, je trouvais en effet qu'on retrouvait bien l'ambiance si spécifique de ce magazine dans ces planches mêlant de l'absurde, du fantastique et du surréalisme et un côté légèrement dérangeant. Même si le concept se révèle assez vite répétitif, il faut avouer qu'il y a pas mal de bonnes idées et qu'il en faut pour faire autant de pages sur le même thème. J'ai trouvé ça rarement drôle mais il y a quand même certaines gags qui m'ont fait rire. Et de manière générale, je salue l'imagination de l'auteur puisque j'ai pu lire les deux tomes, soit environ 150 pages, sans m'ennuyer.

08/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Yoku-Oni
Yoku-Oni

Un manga fantastique de plus, serais-je tenté de dire tant cette série m’a semblé compiler une bonne partie des stéréotypes du genre. - L’intrigue tourne autour de démons qu’il faut sinon exterminer a minima identifier et canaliser ; - Un travail évident a été fait sur le character design avec un des personnages doté de coiffures originales et une autre affublée de l’obligatoire poitrine phénoménale ; - Le cadre scolaire est exploité ; - Les scènes gores alternent avec des passages plus amusants ; - Au fil des récits, on en apprend de plus en plus tant sur les personnages que sur l’institution qui les emploie, ainsi que sur les Yoku-Oni eux-mêmes. En soi, la série tient la route et n’est certainement pas désagréable à suivre. Le scénario se développe sous la forme d’un récit au long court dans lequel s’enchainent des affaires à régler. Une super-méchante se dégage rapidement, qui manipule des Yoku-Oni, mais l’on peut facilement interrompre sa lecture entre chaque affaire. Au niveau du dessin, nous sommes dans le style lambda du manga. Une attention particulière a été portée aux coiffures d’un des personnages (on sent que l’auteur s’amuse à ce niveau et le rendu est plutôt sympathique). Un bon point à signaler : les scènes de combat me sont apparues assez claires et agréables à lire (en plus, jusqu’à présent, elles ne sont pas trop longues). Bon voilà, ça ne révolutionnera pas le genre mais il n’y a rien de mal fait (et même quelques aspects plutôt au-dessus de la moyenne). Pas mal, quoi… mais à réserver aux amateurs du genre.

08/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Cicatrices
Cicatrices

Oeuvre d'un auteur Argentin, Cicatrices s'entame comme un manga sur le harcèlement scolaire avant de changer abruptement de thématique et de partir sur les sujets de la transidentité et de la fugue de deux collégiens qui vont essayer de vivre ensemble loin de leurs familles et de la société qui rejette leur amour. Kyonosuke dont le visage est barré d'une greffe de peau très visible est obligé d'intégrer un collège où son handicap attire immédiatement sur lui le harcèlement du plus brutal de ses camarades de classe. Akira, une jolie fille également harcelée, va rapidement lui venir en aide et Kyonosuke va en tomber amoureux. Sauf qu'il s'avère que si elle est harcelée, c'est parce qu'Akira est en réalité un garçon qui s'identifie à une fille. Cette révélation ne choque toutefois pas Kyonosuke qui lui confirme son amour. Face au rejet brutal de leurs parents et du reste du lycée, à l'exception notable de la fameuse brute du départ qui a su voir en eux davantage que la seule proie qu'ils étaient au départ, Kyonosuke et Akira décident de fuir la ville pour essayer de vivre ensemble leur amour malgré leur jeune âge. Voilà un manga qui aborde beaucoup de thématiques de la société actuelle. Si la plupart des personnages principaux sont crédibles, j'avoue avoir été un peu surpris de la rapidité avec laquelle le héros accepte la transidentité de son amie, comme s'il n'y avait aucun étonnement de sa part. De même, l'extrême violence du père de la brute qui les harcelait m'apparait un peu caricaturale. A l'inverse, le changement de comportement de son fils est plutôt bien amené et intéressant. Quant au dessin, il est agréable et plutôt bien maîtrisé. On lui pardonne facilement son économie de décors. Je suis curieux de voir où cette histoire va nous amener. On se doute que l'amour de ces deux collégiens sera compliqué, surtout s'ils veulent continuer à vivre à deux loin de leurs familles. Mais dans l'immédiat, rien n'indique comment les choses vont évoluer. A suivre, donc.

08/01/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série L'Affaire clitoris
L'Affaire clitoris

Décidément, la collection Marabulles aime bien mettre en avant des autrices militantes. Ici, les autrices parlent d'un organe qui est au final mal-connu : le clitoris. J'ai été sidéré d'apprendre que ce n'est qu'assez récemment qu'on sait à quoi ressemble vraiment cet organe et quelles sont ses facultés. Je pensais qu'on avait une bonne connaissance depuis longtemps comme c'est le cas avec plein d'organes présents à l'intérieur du corps ! Mesdames, saviez-vous, par exemple, que votre clitoris est gros de 10 cm ? Le documentaire est pas mal et pose des questionnements intéressants. C'est une lecture plaisante sans toutefois être captivante du début jusqu'à la fin. J'ai surtout apprécié la partie historique sur l'évolution des connaissances sur le clitoris où on voit encore une fois les préjugés sexistes auxquels font face les femmes, réduites à des hommes imparfaits et leur clitoris à des pénis en moins bien. Le dessin est pas mal.

07/01/2024 (modifier)