Les Seins de Café

Note: 3/5
(3/5 pour 11 avis)

J.C. Servais nous offre une formidable aventure où se mêlent légèreté et gravité, plaisir et douleur, haine et passion.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Champagne-Ardenne Collection Repérages La Mémoire des Arbres Servais Wallonie

Hélène et Victor. La forêt ardennaise retentit de leurs soupirs et de leurs rires complices tandis que dans une maison frontalière des femmes dégrafent leur corsage pour y dissimuler du café de contrebande. Hélène et Victor. Amants liés par un brûlant amour et figure de proue de ce petit monde de trafiquants. Tenace et sans scrupules, les douaniers, les "noirs" comme ils sont appelés, s'excitent et cherchent inlassablement le moyen de poser leurs grosses pattes policières sur ces "seins de café" interlopes... Tandis qu'éclate la 1ére guerre mondiale, les allemands ont remplacé les douaniers, et le "Grand Noir", passé à l'ennemi poursuit inlassablement le jeune roi des contrebandiers...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1995
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Seins de Café © Dupuis 1995
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 11 avis)
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15/08/2001 | Gaëlle
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L'avatar du posteur Noirdésir

Du Servais classique (mais toute son œuvre ne l’est-elle pas ?), qui se laisse lire sans problème, mais qui ne m’a pas enthousiasmé plus que ça. Un peu rigide parfois, son dessin au trait très réaliste est vraiment agréable. Et la colorisation est elle aussi plutôt chouette. L’intrigue semble s’inspirer de personnages réels (en tout cas celui du contrebandier), mais c’est tout à fait possible, tant cela a pu exister dans toutes les zones montagneuses et/ou frontalières, avec le trafic auquel participent pas mal de monde (ici un trafic de paquets de café, que des contrebandières camouflent dans leurs vêtements en gonflant leur poitrine – d’où le titre). Le côté un peu fleur bleue de l’intrigue, un peu « gentil » parfois, dans le jeu de cache-cache entre les contrebandières (et le jeune homme déjà évoqué) et les douaniers, prend davantage de consistance – et d’intérêt, avec la dramatisation apportée par la guerre et l’occupation allemande durant la Première guerre mondiale. Une histoire pas désagréable, pas inoubliable non plus. Note réelle 2,5/5.

01/01/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai bien aimé ce diptyque parce qu'il s'accorde à mon goût pour la nature, la forêt, la campagne qui est le sujet commun de cette grande série de Servais "la Mémoire des arbres". Quels que soient l'époque, le lieu ou les personnages, chaque album raconte une destinée heureuse ou tragique, épique ou intimiste, où les acteurs sont des bandits, des brigands, des vagabonds ou des marginaux pas foncièrement méchants, et dont la vie soudain bascule, explose ou se désagrège. C'est le cas avec ce récit assez poignant qui démontre que tous les moyens sont bons en contrebande dans ces années précédant la guerre de 14-18, à la frontière entre France et Belgique. Le dessin de Servais ne m'attire pas outre mesure en règle générale, mais ici, il offre de très belles images de forêt ardennaise et de beaux décors précis de Charleville avec sa place Ducale et sa statue que j'ai eu l'occasion d'admirer lors d'un voyage ardennais. Cette statue a aujourd'hui été déplacée un peu plus loin pour redonner de l'authenticité au lieu tel qu'il fut à sa fondation (je trouve ça un peu dommage, j'aimais bien cette statue au milieu de la place ; lorsqu'elle est vide, hors jours de marché, elle est impressionnante). On peut comparer cette histoire avec Raboliot, célèbre roman champêtre de Maurice Genevoix qui suivait le destin d'un contrebandier solognot persécuté par un douanier tenace ; cette Bd en est un peu la version belge, avec la même poésie et la même sensibilité, mais où se mêle une brûlante romance entre 2 jeunes gens. Un joli récit, qui a des limites, mais qui se révèle agréable à lire.

20/06/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Comme souvent avec Servais, le dessin est excellent alors que le scénario est assez oubliable. Ici, on a droit à une organisation qui passe des choses à la frontière franco-belge. J'aime assez bien comment les femmes font pour organiser l'arnaque (en plus, j'ai pu voir des belles poitrines). En revanche, l'histoire d'amour m'a laissé de marbre et plus on avance dans l'histoire plus ça va trop vite. On dirait qu'il manque des scènes et même tout un album. Tout va trop vite et rien n'est bien exploité à mon goût.

23/08/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Ce n'est pas la meilleure des nouvelles que Servais a pu écrire. Cela n'en demeure pas moins agréable à lire. La nature des Ardennes est toujours aussi sublime. Ici, il est question de contrebande, notamment de café qu'on cachait scrupuleusement entre les seins des femmes. Pour ma part, je me suis étonné qu'un tel article pouvait faire l'objet de marchandises âprement recherchés par des douaniers un peu trop zélés. Mais passons... Par ailleurs, ce n'est pas la première fois que Servais joue sur le thème de la frontière entre la France et la Belgique tout en se servant des histoires de brigandages. J'ai l'impression d'assister à un mixage de toutes ces histoires. Je n'ai pas trop apprécié le manichéisme de l'histoire avec ce grand noir totalement méchant qui bascule même du côté des allemands durant le conflit de 1914 qui a fait basculer cette région dans le giron des envahisseurs. C'est vraiment excessif jusque dans les dialogues. Plus de subtilité aurait été souhaitable...

18/10/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Les seins de café est un des beaux récits de Servais. Partant d’une pratique ayant réellement existé (le passage en fraude de café et de cigarettes entre la France et la Belgique), l’auteur tisse, comme à son habitude, une histoire dans laquelle se mélangent amour, trahison et aventure. Ici encore, le dessin est très soigné. Vous l’ai-je déjà dit : Servais est un illustrateur que j’apprécie. Son trait académique et réaliste m’a séduit depuis longtemps et « Les seins de café » ne dérogent pas à cette règle. Le scénario est lui aussi dans la lignée de l’auteur. Plutôt conventionnel et sans réelle surprise narrative, il m’a bien plu dans le cas présent (ce qui sous-entend que ce n’est pas toujours le cas). Avec Servais, je pourrais franchement faire un copier-coller de mes différents avis avec, pour seule nuance, « l’histoire m’a touché » ou l’inverse. Et les raisons sont bien plus à chercher dans mon vécu que dans une construction narrative différente chez l’auteur. Une chose est sure à mes yeux : si vous n’aimez pas son trait, ne vous risquez pas à l’achat, car les scénarios de Servais sont, selon moi, son gros point faible.

27/02/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une histoire qui, comme toutes les autres de la série "la Mémoire des Arbres" de Servais, ne restera sans doute pas longtemps dans ma mémoire parce que ce n'est pas vraiment mon genre de BD préférée mais qui se laisse lire. Le dessin est du classique de Servais, rien à dire. L'histoire aussi est très classique de "la Mémoire des Arbres" : décor Ardennais, héros proches de la nature et de la forêt, conflit entre ces héros libres et rebelles et l'autorité, d'abord la douane puis l'occupant Allemand, et bien sûr histoire d'amour mise à mal. L'histoire est relativement intéressante et se lit sans ennui. Et bon point, pour une fois dans une BD de "la Mémoire des Arbres", la fin est relativement heureuse.

18/09/2005 (modifier)
Par Etienne
Note: 4/5

Comme toujours JC Servais a su dessiner la femme, les émotions, la végétation, les paysages. Je trouve très rare de trouver un tel talent dans le réalisme du dessin et dans la recherche du beau, du bon et du détail.

30/05/2004 (modifier)
Par Thorn
Note: 3/5

L'idée de départ (de jolies filles passent du café en contrebande en le cachant dans leur corsage) est très sympathique, mais le reste de cette histoire est à la fois trop rempli et pas assez. Je m'explique : d'un côté il se passe plein de choses (une histoire d'amour, une histoire d'enfant "sans père", l'occupation allemande, une histoire de fugitif...), et en même temps tous ces éléments sont très très classiques. Bon, ça ne les rend pas moins intéressants, certes, mais vouloir tous les mettre comme ça en deux tomes donne une impression continue de déjà-vu pas très engageante. Ceci dit, j'aime bien les histoires d'amours et d'aventures, je me laisse prendre au jeu même si je sais déjà comment ça va finir, et j'aime beaucoup les dessins de Servais. Mais je ne peux m'empêcher de penser que la même idée traitée plus simplement aurait finallement été plus riche, et c'est dommage.

13/03/2004 (modifier)

Servais dessine bien les jolies filles (et même les autres), c'est une chose sûre. Cependant l'histoire de contrebande de café et de saucisson n'est pas passionante. Le coté on joue au gendarme et au voleur apparait, ce qui n'est pas le but recherché à mon avis.

23/06/2002 (modifier)

09/20 bof, je suis déçu, je m'attendais a mieux. c'est vreai que les dessins sont beau, c'est vrai que l'histoire est sympa.. mais il manque une demi douzaine d'albums!!!! on sent les coupures dans le scénario, on sent que l'histoire était tres fourni, et que servais a du faire des choix pour concentrer cela en deux épisodes... au final, je suis resté sur ma fin j'ai l'impression que j'ai lu le résumé d'une grande et belle histoire.. mais le résumé seulement

24/02/2002 (modifier)