Dans cet album, les autrices nous montrent les soucis qu'on peut avoir après l'accouchement et particulièrement si on est une femme.
Notre héroïne est une sage-femme qui était excité d'être maman sauf qu'après l'accouchement elle et son mari vont se rendre compte que c'est compliqué d'élever un enfant. Ajoutons qu'en plus madame a des problèmes physique liée au fait qu'elle a accouché et que c'est elle qui fait le gros des tâches et monsieur ne se rends pas compte de ça.
Bon je ne suis pas parent et cela ne m'intéresse pas de le devenir alors je n'ai jamais vécu ce que subisses les personnages et en plus comme je suis un homme je ne vais jamais vivre les problèmes spécifiquement féminin que vit l'héroïne. Je ne sais donc pas à quel point ce qui est montré dans l'album est crédible ou non. Comme la scénariste est une sage-femme, j'imagine qu'elle veut montrer les mauvais cotés lorsqu'on a un enfant pour préparer les futurs parents qui s'imaginent que tout va être facile et aussi dénoncer quelques trucs comme la charge mentale énorme que subisse les nouvelles mères. Mais bon je peux très bien imaginer un parent venir écrire que ce qui est montré dans l'album est caricatural et que tout c'est mieux passé pour lui/elle dans la vraie vie. Tout ce que je peux dire est ce que j’ai lu me semble crédible.
J'ai globalement bien apprécié ma lecture, mais le fait de surtout montrer que du négatif donne l'impression que c'est pratiquement un pamphlet contre le fait d'avoir des enfants alors que je ne pense pas que c'était ça le but de l'album. Les personnages sont sympathiques et j'ai bien aimé comme est traité le père. On voit qui fait de son mieux pour aider, mais que trop souvent il ne comprend pas les besoins de sa femme. Trop souvent dans les bds militantes, on tombe dans la caricature facile avec hommes tellement méchants que le lecteur masculin va soit juste refermer l'album en se disant que c'est juste de la merde ou alors il va se dire qu'il agit tellement mieux que les grosses caricatures qu'il a donc rien à se reprocher et va continuer à avoir les mêmes comportements qu'avant.
Le dessin est vraiment très bon.
Un peu déçu par cet album parce qu'au vu de certaines notes, je pensais que j'allais adorer.
Le résultat est sympathique, mais sans plus. L'humour m'a fait sourire, mais je n'ai pas particulièrement rigolé. Les personnages m'ont laissé indifférent. Le scénario est basé sur ce qu'à vécu un des auteurs et cela m'a donné l'impression de voir le type d'anecdotes que des amis se remémorent en rigolant, mais c'est moins marrant si on n'a pas participé nous mêmes. Il faut dire que je suis plus du type introverti et que je ne suis pas du genre à faire un road movie avec une bande de pote. Je pense que l'album va être mieux apprécié par ceux qui ont eu des expériences similaires ou qui voudraient avoir les personnages comme copains.
Sinon, j'ai vraiment apprécié le dessin que j'ai trouvé fluide, dynamique et expressif. Au moins l'album m'a donné envie de suivre la carrière d'un dessinateur que je ne connaissais pas du tout et dont les albums semblent avoir passé inaperçu jusqu'à présent.
Un polar tragique-comique qui parle du dopage dans le milieu du cyclisme.
Le résultat est pas mal même si le scénario ne m'a pas passionné plus que cela. Il y a des bons passages, mais les deux personnages principaux ne sont pas particulière attachant et de plus la fin est un peu trop vite expédié avec une belle fin heureuse qui ne m'a pas trop convaincu. Ce qui n'aide pas est que j'ai trouvé le dessin moyen et les couleurs fade, ses deux éléments ne me donnent pas envie d'être captivé par cette BD.
Un one-shot qui se laisse lire sans plus.
Je vais être moins enthousiaste que la majorité de mes prédécesseurs qui, comme dans l’avis enflammé et dithyrambique de Jetjet (très bel avis au demeurant) ont encensé cette série.
La lecture est agréable, mais très rapide. En effet, il n’y a que très peu de textes, et « l’intrigue » peut se résumer tout aussi rapidement. Je dirais que c’est presque le dessin qui nécessite le plus d’investissement en temps !
Il faut dire que Darrow s’est vraiment lâché. Son trait est très lisible, mais il accompagne les délires de Miller en livrant des planches incroyablement remplies, qui fourmillent de détails, de personnages (des petits airs de « Où est Charlie » parfois). C’est sans doute encore plus marquant dans la version que j’ai lue (la dernière édition en grand format, agrémentée d’une nouvelle colorisation et d’une nouvelle traduction). Je me suis surpris à rester quelques minutes sur une ou deux planches pour fouiner dans ces détails : Darrow ne se moque pas du lecteur !
L’histoire est sans doute moins élaborée, mais ne manque pas d’intérêt. Miller donne en tout cas une vision très noire et ultra violente de la société qu’il décrit (une société futuriste). Une violence exacerbée, caricaturale, avec des carambolages monstrueux, des massacres quasiment à la chaine à coup de rafales en tous genres, ça explose, ça s’écrase, c’est déchiqueté : c’est gore (pas mal de gros plans) et un peu trash.
Au milieu de cette violence improbable, une petite réflexion quand même, puisque ce sont des robots à l’aspect humain qui agissent (l’ambiguïté entre les deux est souvent entretenue). Il y a un peu de « Robocop » ou de « Total recall » dans cette histoire déjantée, qui ressemble quand même à un gros défouloir, mais que je ne vois pas comme un chef d’œuvre.
J’ai un peu le même ressenti que Pol, même si je vais arrondir au niveau supérieur (ma note réelle serait 2,5/5).
Aucun éclat de rire, et des gags qui manquent souvent de surprise et de percussion, voilà les reproches qu’on peut faire à cet album qui, sous couvert d’une longue interview et de quelques « bonus », nous présente le métier d’auteur de BD de façon un peu loufoque et cynique.
Plusieurs styles graphiques cohabitent, mais la plupart sont dessinés avec un trait rigide, proche de l’itération iconique (même si James change quelques détails entre les dessins).
Si je vais jusqu’aux trois étoiles, c’est que la lecture est quand même globalement plaisante – même si pas assez vacharde et surprenante que je ne l’espérais – et que j’ai quand même souris un certain nombre de fois, en lisant les affirmations un peu débiles et désespérantes de cet auteur raté (et les commentaires en off du journaliste censé faire le reportage).
Cet album contient quatre adaptations de petits contes animaliers de Rudyard Kipling. Deux d'entre elles avaient déjà été publiées en albums indépendants il y a une dizaine d'années chez Emmanuel Proust Éditions (Les Taches du Léopard et La Peau du Rhinocéros) mais les deux autres sont inédites en France.
Elles sont toutes dessinées par Pedro Rodriguez, auteur espagnol, et chacune est scénarisée par un auteur différent, tous américains. Le style de Rodriguez est mignon, à la fois proche du dessin pour enfants et de la BD d'humour, avec des animaux et autres personnages aux bouilles joyeuses et amusantes. Il transmet sa bonne humeur aux contes de Kipling qui sont déjà par eux-mêmes assez humoristiques.
Ceux-ci racontent de manière fantaisiste comment les éléphants ont obtenu un nez en forme de trompe, comment le léopard a reçu les tâches sur son pelage (et aussi comment l'Ethiopien est devenu noir), comment le chameau a eu ses bosses et comment le rhino a eu sa peau plissée alors qu'elle était douce et lisse auparavant. Les auteurs racontent chacune de ces histoires à leur manière, en y ajoutant parfois leurs propres touches d'humour supplémentaire comme par exemple des échanges entre les animaux personnages du récit et le narrateur qui leur dicte ce qu'ils doivent faire. Le seul défaut que j'avais trouvé à ces contes quand ils étaient publiés en albums indépendants étaient qu'ils étaient trop vite lus et un peu trop orientés pour la jeunesse. Mais avec leur nouvelle traduction et leur regroupement avec 4 histoires dans un même album, ce fut pour moi une lecture plus appréciable et qui a su me contenter.
Un bon album donc à faire lire aux jeunes lecteurs, ou à apprécier avec tendresse et amusement pour les lecteurs plus âgés.
Pas bien convaincu de ma lecture, j’en suis d’autant plus frustré que je pensais vraiment faire une découverte plus que sympathique après un rapide feuilletage.
C’est le scénario qui ne m’a finalement pas parlé malgré de bonnes idées, je lui trouve des maladresses. Lauren Myracle, dont c’est le 1er comics (elle avoue d’ailleurs ne pas en lire) et une romancière à succès pour adolescent, elle imagine les premiers pas vers l’indépendance de Selina Kyle.
Aucune trace de costume, l’ambiance est plus Catgirl que Catwoman, sur ce point je savais dans quoi je mettais les pieds. Si j’ai aimé certaines choses comme le caractère de notre héroïne, le chapitrage, une explication pour ses futures acrobaties, l’histoire sous-jacente des meurtres … d’autres ne m’ont pas spécialement emballé, comme Bruce Wayne qui partage la même école de seconde zone, les sentiments de notre héroïne envers lui … Au final la scénariste déroule plus une vie d’ado que des débuts super-héroïques, il y aura d’autres invraisemblances sur le carcan officiel comme l’absence de la sœur etc (ce n’est pas hyper gênant mais c’est pour souligner).
Honnêtement tout ça est pas trop mal si on fait fi de certains détails, ça s’adresse plus aux ados mais là où je décroche c’est sur le final, je ne vois pas trop où la scénariste veut en venir avec la petite Rosie, comme avec le tueur ?!
Ça se laisse lire mais c’est complètement anecdotique malgré la volonté d’ancrer le récit avec des thématiques dramatiques, je n’ai pas vu la profondeur de sujets sociaux souhaités (l’album se termine avec les numéros français d’associations d’enfants battus, de suicide, protection animale …).
Par contre, l’album tire son épingle du jeu avec son graphisme que j’ai trouvé fin et élégant, une belle osmose entre trait et couleurs. Ça n’arrive pas à sa hauteur mais ça m’a fait pensé à celui de Sirocco.
2,5 arrondi au supérieur pour la mise en page.
L’album se laisse lire agréablement – et relativement rapidement, eu égard à la pagination conséquente.
Mais si l’expérience de ce scénariste français, qui « teste » une idée de scénario en devenant chauffeur de taxi à New-York n’est pas désagréable à lire, l’empilement d’expériences, d’anecdotes et de réflexions peine à relever un plat très mangeable, mais qui ne titille pas follement les papilles.
Il y a bien quelques moments savoureux (le chauffeur de taxi obligé de prendre un taxi pour rentrer chez lui après que la police ait envoyé son taxi à la fourrière, ou alors quelques clients assez piqués). Il y a aussi le début, la très longue (trop longue sans doute pour le lecteur) quête du sésame, avec des formalités administratives plus ou moins longues et absurdes qui donnent quelques passages amusants (et redorent par contraste la réputation de l’administration française !). Mais il y a vraiment des longueurs (on visite presque tout New-York !), et le « scénario » manque de force.
Reste le dessin de Chabouté, toujours excellent ! Son Noir et Blanc tranché, au trait fin, est d’une rare fluidité, et ai pour beaucoup dans le ressenti de lecture.
Une lecture sympathique. Sans plus. Je ne me vois pas y revenir.
Mouais.
Je suis resté quelque peu sur ma faim à l’issue de cette lecture, que j’ai trouvée peu passionnante.
En effet, publiée par Le Lézard noir, je me disais que cette chronique de l’emprisonnement de l’auteur était sûrement teintée d’angoisse, de noirceur, de quelque chose à même de la faire sortir d’un ronronnement engourdissant. Eh bien il n’en est rien, puisque Hanawa se contente de nous dépeindre l’univers carcéral japonais, et sa propre détention, en le faisant de façon assez froide, presque impersonnelle, tout à fait « clinique ».
Alors, certes, il y a des informations intéressantes et des particularités typiquement japonaises, et le ton de l’auteur est parfois surprenant (il semble non pas exactement s’être résigné, mais accepter totalement son sort, et même y trouver de nombreux petits avantages et plaisirs).
Mais la description par le menu de chaque pièce, chaque outil, chaque déplacement, chaque action, presque chaque respiration de cette prison lasse au bout d’un moment, faute d’une accroche plus dynamique et surprenante.
Le dessin est assez expressif, et joue très bien du Noir et Blanc : simple, mais efficace et agréable.
Note réelle 2,5/5.
J'ai lu « Québec land » comme une sorte d’anti-guide du routard. Ou alors un guide pour couple pépère avec chat et belle maman.
Quand j'étais jeune l'aventure était représentée par des voyages en Inde, au Népal, en Afrique ou en Amérique du Sud. Je ne connais pas le Canada mais cet ouvrage ne m'a pas donné spécialement envie d'y aller ni de ne pas y aller.
Cette suite d'anecdotes plus ou moins drôles (plutôt moins) ne me laissera pas un grand souvenir et je n'ai rien trouvé d'utile dans ces randonnées en voiture dans des parcs animaliers ou ce voyage vers NY. À ce propos je remarque que l'esprit du livre est bien à contrario du message écologique contemporain puisqu'on voit le couple ou sa famille multiplier les voyages en avion ou en voiture.
Le récit présente la routine d'une installation dans une nouvelle ville sans vraiment de grandes difficultés même linguistiques ou comportementales.
Comme il n'y a pas de fait très marquant, la narration appuie sur un humour un peu forcé et une auto-dérision qui donne un peu de sel.
Le graphisme de Aude Massot est de type reportage assez classique mais reste à mon goût trop superficiel dans les décors ou les détails extérieurs.
Une lecture rapide sans grand intérêt à mes yeux. 2.5
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Année Zéro
Dans cet album, les autrices nous montrent les soucis qu'on peut avoir après l'accouchement et particulièrement si on est une femme. Notre héroïne est une sage-femme qui était excité d'être maman sauf qu'après l'accouchement elle et son mari vont se rendre compte que c'est compliqué d'élever un enfant. Ajoutons qu'en plus madame a des problèmes physique liée au fait qu'elle a accouché et que c'est elle qui fait le gros des tâches et monsieur ne se rends pas compte de ça. Bon je ne suis pas parent et cela ne m'intéresse pas de le devenir alors je n'ai jamais vécu ce que subisses les personnages et en plus comme je suis un homme je ne vais jamais vivre les problèmes spécifiquement féminin que vit l'héroïne. Je ne sais donc pas à quel point ce qui est montré dans l'album est crédible ou non. Comme la scénariste est une sage-femme, j'imagine qu'elle veut montrer les mauvais cotés lorsqu'on a un enfant pour préparer les futurs parents qui s'imaginent que tout va être facile et aussi dénoncer quelques trucs comme la charge mentale énorme que subisse les nouvelles mères. Mais bon je peux très bien imaginer un parent venir écrire que ce qui est montré dans l'album est caricatural et que tout c'est mieux passé pour lui/elle dans la vraie vie. Tout ce que je peux dire est ce que j’ai lu me semble crédible. J'ai globalement bien apprécié ma lecture, mais le fait de surtout montrer que du négatif donne l'impression que c'est pratiquement un pamphlet contre le fait d'avoir des enfants alors que je ne pense pas que c'était ça le but de l'album. Les personnages sont sympathiques et j'ai bien aimé comme est traité le père. On voit qui fait de son mieux pour aider, mais que trop souvent il ne comprend pas les besoins de sa femme. Trop souvent dans les bds militantes, on tombe dans la caricature facile avec hommes tellement méchants que le lecteur masculin va soit juste refermer l'album en se disant que c'est juste de la merde ou alors il va se dire qu'il agit tellement mieux que les grosses caricatures qu'il a donc rien à se reprocher et va continuer à avoir les mêmes comportements qu'avant. Le dessin est vraiment très bon.
Highland Games
Un peu déçu par cet album parce qu'au vu de certaines notes, je pensais que j'allais adorer. Le résultat est sympathique, mais sans plus. L'humour m'a fait sourire, mais je n'ai pas particulièrement rigolé. Les personnages m'ont laissé indifférent. Le scénario est basé sur ce qu'à vécu un des auteurs et cela m'a donné l'impression de voir le type d'anecdotes que des amis se remémorent en rigolant, mais c'est moins marrant si on n'a pas participé nous mêmes. Il faut dire que je suis plus du type introverti et que je ne suis pas du genre à faire un road movie avec une bande de pote. Je pense que l'album va être mieux apprécié par ceux qui ont eu des expériences similaires ou qui voudraient avoir les personnages comme copains. Sinon, j'ai vraiment apprécié le dessin que j'ai trouvé fluide, dynamique et expressif. Au moins l'album m'a donné envie de suivre la carrière d'un dessinateur que je ne connaissais pas du tout et dont les albums semblent avoir passé inaperçu jusqu'à présent.
Les Porteurs d'eau
Un polar tragique-comique qui parle du dopage dans le milieu du cyclisme. Le résultat est pas mal même si le scénario ne m'a pas passionné plus que cela. Il y a des bons passages, mais les deux personnages principaux ne sont pas particulière attachant et de plus la fin est un peu trop vite expédié avec une belle fin heureuse qui ne m'a pas trop convaincu. Ce qui n'aide pas est que j'ai trouvé le dessin moyen et les couleurs fade, ses deux éléments ne me donnent pas envie d'être captivé par cette BD. Un one-shot qui se laisse lire sans plus.
Hard Boiled
Je vais être moins enthousiaste que la majorité de mes prédécesseurs qui, comme dans l’avis enflammé et dithyrambique de Jetjet (très bel avis au demeurant) ont encensé cette série. La lecture est agréable, mais très rapide. En effet, il n’y a que très peu de textes, et « l’intrigue » peut se résumer tout aussi rapidement. Je dirais que c’est presque le dessin qui nécessite le plus d’investissement en temps ! Il faut dire que Darrow s’est vraiment lâché. Son trait est très lisible, mais il accompagne les délires de Miller en livrant des planches incroyablement remplies, qui fourmillent de détails, de personnages (des petits airs de « Où est Charlie » parfois). C’est sans doute encore plus marquant dans la version que j’ai lue (la dernière édition en grand format, agrémentée d’une nouvelle colorisation et d’une nouvelle traduction). Je me suis surpris à rester quelques minutes sur une ou deux planches pour fouiner dans ces détails : Darrow ne se moque pas du lecteur ! L’histoire est sans doute moins élaborée, mais ne manque pas d’intérêt. Miller donne en tout cas une vision très noire et ultra violente de la société qu’il décrit (une société futuriste). Une violence exacerbée, caricaturale, avec des carambolages monstrueux, des massacres quasiment à la chaine à coup de rafales en tous genres, ça explose, ça s’écrase, c’est déchiqueté : c’est gore (pas mal de gros plans) et un peu trash. Au milieu de cette violence improbable, une petite réflexion quand même, puisque ce sont des robots à l’aspect humain qui agissent (l’ambiguïté entre les deux est souvent entretenue). Il y a un peu de « Robocop » ou de « Total recall » dans cette histoire déjantée, qui ressemble quand même à un gros défouloir, mais que je ne vois pas comme un chef d’œuvre.
William, 31 ans, scénariste
J’ai un peu le même ressenti que Pol, même si je vais arrondir au niveau supérieur (ma note réelle serait 2,5/5). Aucun éclat de rire, et des gags qui manquent souvent de surprise et de percussion, voilà les reproches qu’on peut faire à cet album qui, sous couvert d’une longue interview et de quelques « bonus », nous présente le métier d’auteur de BD de façon un peu loufoque et cynique. Plusieurs styles graphiques cohabitent, mais la plupart sont dessinés avec un trait rigide, proche de l’itération iconique (même si James change quelques détails entre les dessins). Si je vais jusqu’aux trois étoiles, c’est que la lecture est quand même globalement plaisante – même si pas assez vacharde et surprenante que je ne l’espérais – et que j’ai quand même souris un certain nombre de fois, en lisant les affirmations un peu débiles et désespérantes de cet auteur raté (et les commentaires en off du journaliste censé faire le reportage).
Les Observations animalières de Rudyard Kipling
Cet album contient quatre adaptations de petits contes animaliers de Rudyard Kipling. Deux d'entre elles avaient déjà été publiées en albums indépendants il y a une dizaine d'années chez Emmanuel Proust Éditions (Les Taches du Léopard et La Peau du Rhinocéros) mais les deux autres sont inédites en France. Elles sont toutes dessinées par Pedro Rodriguez, auteur espagnol, et chacune est scénarisée par un auteur différent, tous américains. Le style de Rodriguez est mignon, à la fois proche du dessin pour enfants et de la BD d'humour, avec des animaux et autres personnages aux bouilles joyeuses et amusantes. Il transmet sa bonne humeur aux contes de Kipling qui sont déjà par eux-mêmes assez humoristiques. Ceux-ci racontent de manière fantaisiste comment les éléphants ont obtenu un nez en forme de trompe, comment le léopard a reçu les tâches sur son pelage (et aussi comment l'Ethiopien est devenu noir), comment le chameau a eu ses bosses et comment le rhino a eu sa peau plissée alors qu'elle était douce et lisse auparavant. Les auteurs racontent chacune de ces histoires à leur manière, en y ajoutant parfois leurs propres touches d'humour supplémentaire comme par exemple des échanges entre les animaux personnages du récit et le narrateur qui leur dicte ce qu'ils doivent faire. Le seul défaut que j'avais trouvé à ces contes quand ils étaient publiés en albums indépendants étaient qu'ils étaient trop vite lus et un peu trop orientés pour la jeunesse. Mais avec leur nouvelle traduction et leur regroupement avec 4 histoires dans un même album, ce fut pour moi une lecture plus appréciable et qui a su me contenter. Un bon album donc à faire lire aux jeunes lecteurs, ou à apprécier avec tendresse et amusement pour les lecteurs plus âgés.
Catwoman - Under the Moon
Pas bien convaincu de ma lecture, j’en suis d’autant plus frustré que je pensais vraiment faire une découverte plus que sympathique après un rapide feuilletage. C’est le scénario qui ne m’a finalement pas parlé malgré de bonnes idées, je lui trouve des maladresses. Lauren Myracle, dont c’est le 1er comics (elle avoue d’ailleurs ne pas en lire) et une romancière à succès pour adolescent, elle imagine les premiers pas vers l’indépendance de Selina Kyle. Aucune trace de costume, l’ambiance est plus Catgirl que Catwoman, sur ce point je savais dans quoi je mettais les pieds. Si j’ai aimé certaines choses comme le caractère de notre héroïne, le chapitrage, une explication pour ses futures acrobaties, l’histoire sous-jacente des meurtres … d’autres ne m’ont pas spécialement emballé, comme Bruce Wayne qui partage la même école de seconde zone, les sentiments de notre héroïne envers lui … Au final la scénariste déroule plus une vie d’ado que des débuts super-héroïques, il y aura d’autres invraisemblances sur le carcan officiel comme l’absence de la sœur etc (ce n’est pas hyper gênant mais c’est pour souligner). Honnêtement tout ça est pas trop mal si on fait fi de certains détails, ça s’adresse plus aux ados mais là où je décroche c’est sur le final, je ne vois pas trop où la scénariste veut en venir avec la petite Rosie, comme avec le tueur ?! Ça se laisse lire mais c’est complètement anecdotique malgré la volonté d’ancrer le récit avec des thématiques dramatiques, je n’ai pas vu la profondeur de sujets sociaux souhaités (l’album se termine avec les numéros français d’associations d’enfants battus, de suicide, protection animale …). Par contre, l’album tire son épingle du jeu avec son graphisme que j’ai trouvé fin et élégant, une belle osmose entre trait et couleurs. Ça n’arrive pas à sa hauteur mais ça m’a fait pensé à celui de Sirocco. 2,5 arrondi au supérieur pour la mise en page.
Yellow Cab
L’album se laisse lire agréablement – et relativement rapidement, eu égard à la pagination conséquente. Mais si l’expérience de ce scénariste français, qui « teste » une idée de scénario en devenant chauffeur de taxi à New-York n’est pas désagréable à lire, l’empilement d’expériences, d’anecdotes et de réflexions peine à relever un plat très mangeable, mais qui ne titille pas follement les papilles. Il y a bien quelques moments savoureux (le chauffeur de taxi obligé de prendre un taxi pour rentrer chez lui après que la police ait envoyé son taxi à la fourrière, ou alors quelques clients assez piqués). Il y a aussi le début, la très longue (trop longue sans doute pour le lecteur) quête du sésame, avec des formalités administratives plus ou moins longues et absurdes qui donnent quelques passages amusants (et redorent par contraste la réputation de l’administration française !). Mais il y a vraiment des longueurs (on visite presque tout New-York !), et le « scénario » manque de force. Reste le dessin de Chabouté, toujours excellent ! Son Noir et Blanc tranché, au trait fin, est d’une rare fluidité, et ai pour beaucoup dans le ressenti de lecture. Une lecture sympathique. Sans plus. Je ne me vois pas y revenir.
Dans la prison
Mouais. Je suis resté quelque peu sur ma faim à l’issue de cette lecture, que j’ai trouvée peu passionnante. En effet, publiée par Le Lézard noir, je me disais que cette chronique de l’emprisonnement de l’auteur était sûrement teintée d’angoisse, de noirceur, de quelque chose à même de la faire sortir d’un ronronnement engourdissant. Eh bien il n’en est rien, puisque Hanawa se contente de nous dépeindre l’univers carcéral japonais, et sa propre détention, en le faisant de façon assez froide, presque impersonnelle, tout à fait « clinique ». Alors, certes, il y a des informations intéressantes et des particularités typiquement japonaises, et le ton de l’auteur est parfois surprenant (il semble non pas exactement s’être résigné, mais accepter totalement son sort, et même y trouver de nombreux petits avantages et plaisirs). Mais la description par le menu de chaque pièce, chaque outil, chaque déplacement, chaque action, presque chaque respiration de cette prison lasse au bout d’un moment, faute d’une accroche plus dynamique et surprenante. Le dessin est assez expressif, et joue très bien du Noir et Blanc : simple, mais efficace et agréable. Note réelle 2,5/5.
Québec land
J'ai lu « Québec land » comme une sorte d’anti-guide du routard. Ou alors un guide pour couple pépère avec chat et belle maman. Quand j'étais jeune l'aventure était représentée par des voyages en Inde, au Népal, en Afrique ou en Amérique du Sud. Je ne connais pas le Canada mais cet ouvrage ne m'a pas donné spécialement envie d'y aller ni de ne pas y aller. Cette suite d'anecdotes plus ou moins drôles (plutôt moins) ne me laissera pas un grand souvenir et je n'ai rien trouvé d'utile dans ces randonnées en voiture dans des parcs animaliers ou ce voyage vers NY. À ce propos je remarque que l'esprit du livre est bien à contrario du message écologique contemporain puisqu'on voit le couple ou sa famille multiplier les voyages en avion ou en voiture. Le récit présente la routine d'une installation dans une nouvelle ville sans vraiment de grandes difficultés même linguistiques ou comportementales. Comme il n'y a pas de fait très marquant, la narration appuie sur un humour un peu forcé et une auto-dérision qui donne un peu de sel. Le graphisme de Aude Massot est de type reportage assez classique mais reste à mon goût trop superficiel dans les décors ou les détails extérieurs. Une lecture rapide sans grand intérêt à mes yeux. 2.5