Noir burlesque

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)

Inspiré par les films noirs américains des années 1950, Enrico Marini signe avec Noir burlesque un polar sombre à souhait, peuplé de femmes fatales et baigné de sensualité, où le crime et la violence se nourrissent de la jalousie et des trahisons.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Auteurs suisses

Années 1950. Une chambre d'hôtel, la nuit. Assis dans un fauteuil, un homme attend, un revolver à la main. Il s'appelle Slick et guette l'arrivée de Caprice, la femme qui l'a trahi. En ouvrant la porte, Caprice comprend aussitôt : il est venu pour se venger. Quelques mois plus tôt, Slick a loupé un casse. Il doit de l'argent à son commanditaire, Rex, un boss de la mafia irlandaise. Ce dernier compte bien épouser Caprice, danseuse dans sa boite de nuit, après avoir éliminé Slick du paysage. Mais il s'est passé quelque chose entre Caprice et Slick. Il y a longtemps déjà, bien avant toute cette histoire. Ils étaient tombés amoureux. Et maintenant, ils jouent avec le feu...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Novembre 2021
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Noir burlesque © Dargaud 2021
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)
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05/11/2021 | Mac Arthur
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Marini rend hommage au polar noir classique et c'est un peu trop classique parce que durant 2 tomes il ne fait surtout que reprendre les clichés du genre. Tous les personnages sont du déjà vu. L'intérêt du premier tome se limite presque au beau dessin de Marini parce que le scénario est très léger. L'auteur ne fait que présenter les personnages et pose très lentement son intrigue. Il faut me dire pourquoi de nos jours autant d'auteurs semblent avoir besoin d'un tome au complet juste pour présenter les personnages. Dans le bon vieux temps, Maurice Tillieux n'avait pas besoin de 44 pages pour présenter les personnages de sa série polar 'Gil Jourdan'. Le second tome est mieux parce que l'intrigue est enfin développée et il y a quelques bons dialogues et des éléments un peu originaux qui font en sorte que cela se laisse lire sans problème. Dommage que les personnages restent trop clichés pour être attachants et crédibles. Et il y a des facilités dans le scénario avec notre héros ténébreux qui est trop fort et réussi tout le temps.

25/01/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Dans ce diptyque, Marini joue, ou plutôt surjoue les clichés du polar noir, reste dans quelque chose de très classique (ce qu’annoncent d’ailleurs les couvertures, il n’y a pas tromperie sur la marchandise !). Le bémol, c’est qu’outre le côté forcément déjà-vu de l’intrigue et des personnages, presque caricaturaux (la beauté fatale convoitée par plusieurs durs qui s’affrontent, les querelles de mafieux, etc.), l’intrigue elle-même est menée sur un rythme un peu lent (malgré quelques montées de tension et une flopée de cadavres) et manque sans aucun doute de profondeur. Mais je reste quand même sur un bon ressenti au final, car l’histoire n’est pas désagréable, la narration est bien construite – avec les limites évoquées plus haut. Et le dessin de Marini, lui aussi très classique, est très agréable. Il utilise un beau Noir et Blanc, sur lequel apparaissent quelques taches de rouge (dont la chevelure de Caprice – qui n’est pas la blonde de service, ce qui constitue la seule déviation par rapport aux clichés du genre). Une lecture sympathique. Rien de surprenant, mais un hommage classique au genre.

06/01/2024 (modifier)
Par Cosme
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cosme

Je m’attendais à être très déçu par ces albums, tellement j’ai eu d’échos de personnes me disant que oui, c’est vraiment beau, forcément c’est du Marini, mais que le scénario est mauvais. J’ai donc entamé cette lecture en pensant seulement apprécier les dessins sur presque 200 planches. Un peu de jazz vocal des années 50 pour accompagner ça (et oui je me suis dis, tant qu’à faire, autant me mettre dans l’ambiance), et c’est parti. Et donc oui… c’est beau ! Vraiment, les dessins sont parfaitement adaptés à l’ambiance années 50, on s’y croirait, et le jeu de couleurs noir et rouge est clairement réussi, même si pas forcément original (en fait depuis que j’ai découvert Sambre ado, même si ce n’était pas les premiers à faire ça, j’ai découvert ce style comme ça et ai perpétuellement l’impression que ça en est inspiré). Au niveau du scénario, le premier tome se lit très vite, et je suis ressorti de la lecture avec une certaine frustration, le sentiment que ce n’était pas assez fouillé. Mais en même temps assez de curiosité pour me lancer dans le second tome dans la foulée. Et c’est là où je me suis vraiment régalé, tout prend beaucoup plus de dimensions dans le deuxième album, on sent que Marini s’éclate complètement, prend plaisir à nous plonger dans cette ambiance des années 50 polars américains, que tous les clichés sont là. Et comme j’ai aimé ça, comme j’ai apprécié cette immersion, ce petit voyage temporel, car c’est ce que je cherchais en me procurant cette série, et je n’ai pas été déçu du voyage. Un premier tome introductif qui manque un peu de richesse, mais qui fait très bien son travail, et un second tome qui vient parfaitement compléter tout ça. Je ne peux que vivement conseiller à tous les amateurs de Marini et/ou aux autres qui voudraient un petit moment de détente dépaysant.

19/08/2023 (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5
L'avatar du posteur Hervé

Tome 1 J’attendais avec impatience la sortie de « Noir Burlesque » de Marini. Burlesque s’entend ici comme « strip tease » où des femmes comme Lili St Cyr ou la célèbre Tempest Storm s’effeuillaient dans les nigth-clubs de San Francisco dans les années 50 (pour aller plus loin, vous pouvez consulter le livre Strip-Tease de Rémy Fuentes aux éditions de la Musardine ). Marini, non seulement cite Lili St Cyr dans son récit, mais signe une très belle couverture non équivoque et qui donne la tonalité de cet opus : du polar et de la sensualité. Il faut avouer que j’ai adoré le dessin de Marini sur cet ouvrage, même s’il est moins soigné qu’à l’accoutumée. Mais il sait parfaitement camper l’atmosphère des années 50, que ce soit au niveau des décors (nigth-clubs, voitures ….) qu’au niveau des personnages. On aurait pu les rencontrer dans un film noir d’Otto Preminger ou d’Howard Hawks. En ajoutant une touche de rouge à cette garce de Debbie, Marini apporte une pointe d’originalité (qui n’en est d’ailleurs pas une, Raven, dans sa série Amabilia ayant déjà utilisé cette technique pour souligner le caractère érotique de ses héroïnes). Finalement côté dessin, ce premier volume est à la hauteur de mon attente, au vu des planches ou des illustrations présentés sur certains sites depuis plusieurs mois. Les pleines pages et double-pages sont superbes. Le scénario, par contre, est plus classique, et n’évite pas les éternels poncifs du genre : le gangster, la garce, l’ami d’enfance flic, et la pègre locale. Nous avons l’impression d’assister au cours de ce premier opus à un long jeu de chat et de la souris entre le héros Terry B. Cole dit Slick et Rex Mckinty (ou plutôt avec ses sbires), où chacun cherche à casser la gueule de l’autre… c’est assez répétitif et ne fait nullement avancer l’intrigue qui finalement ne semble prendre corps que dans les dernières pages. En outre, le fait d’avoir des vignettes voire des pages quasi muettes donne le sentiment d’une lecture rapide. Bref, un dessin bien léché, mais un scénario qui manque d’originalité et de consistance. Je serai toutefois au rendez-vous pour le tome 2, qui marquera la fin de cette intrigue. Tome 2 Le premier volume de ce diptyque m'avait beaucoup plus séduit par son dessin que par son scénario, que j'avais trouvé très léger. D'ailleurs , beaucoup de lecteurs avaient trouvé que la lecture ce de volume était trop rapide. Avec ce second volume, Marini semble avoir rectifié le tir, déjà avec une pagination plus importante, et surtout un scénario qui enfin prend son envol. Avec l'apparition de nouveaux personnages (notamment la fille du mafieux Zizi) l'histoire prend de l'étoffe et l'intrigue tant attendue finit par captiver le lecteur. A la lecture de ce volume, on sent que Marini a pris du plaisir à faire cet album, en nous offrant de superbes planches et une intrigue digne des meilleurs polars des années 50. Après un premier album de mise en place, nous sommes devant un album où la violence est certes présente, mais où l'humour souvent noir , domine. Un très bel hommage au cinéma et aux polars des années 50. Finalement, Marini nous a offert une très belle histoire, en mode diésel, lente à démarrer mais avec un final trépident, le tout avec un dessin où il se lâche complètement. D'où une augmentation de ma note.

05/11/2021 (MAJ le 14/11/2022) (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Yann135

Mais que c’est bon cet album ! Certains diront que ce n’est pas très original. Moi je vous le dis haut et fort j'ai adoré ce polar bien noir (et blanc) pigmenté de-ci de-là par de légères pointes grenats. Visuellement c’est sublime. L’ambiance graphique est bluffante. Du grand art à l’état pur. Le trait est un peu épais mais il est doux et sobre. Les décors sont magnifiques. Nous plongeons allégrement dans l’âge d’or hollywoodien. Cadillac, gangsters et tripot ! un combo parfait si tu rajoutes une pin-up à tomber. Deux bellâtres - le gentil et le méchant - vont se défier bien sûr, pour conquérir son cœur. Ça pulse sous les néons des bouges dans un Philadelphie années 50 bien reconstitué. Le bon, le truand et … la starlette en quête de gloire ! et vous savez quoi, les affaires se règlent à coup de revolver ! Hâte de découvrir la suite ! là je suis resté sur ma faim ! et je suis du genre gourmand ! impatient de caresser de nouveau de mes yeux les courbes affolantes de la belle Caprice !

30/06/2022 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Cela fait un bail que je n'avais pas lu d'album dessiné par Marini. Je dois dire que ça en jette, très belle ambiance de film noir, USA années 1950. Seule la couleur rouge dont la chevelure rousse de l'héroïne, Caprice, dénote dans ces planches en noir et blanc. Tous les poncifs du polar sont là, la femme fatale, le gang de malfrats, le héros cambrioleur et vrai tombeur qui a disparu plusieurs années et a une dette à rembourser, l'ami d'enfance devenu flic. Hommage manifeste à ce genre, ce premier tome n'a pas de grande surprise et pose les personnages. Mais la fin laisse augurer de certains rebondissements, en tout cas elle est suffisamment alléchante pour donner envie de s'y pencher malgré le classicisme de prime abord de ce scénario.

27/06/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Pas mal mais loin d’être transcendant. C’est bien trop classique pour sortir du lot. On retrouve tous les poncifs du genre, j’aurais aimé plus d’originalité et que l’auteur joue un peu avec les codes. Là, c’est vraiment sans surprise, pas déplaisant mais très linéaire. Reste la partie graphique, Marini a un sacré coup de patte, toujours fluide et lisible. Il fut un temps où son dessin me subjuguait (ah le 1er rapace toute une époque) mais je m’en suis détourné, le trouvant trop tape à l’œil et redondant avec souvent les mêmes « tiques ». C’est beau mais comme un blockbuster Hollywoodien. Il y a du savoir faire et ça reste très honorable. Une lecture de médiathèque.

07/02/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Plus cliché que ça, tu meurs. À ce niveau là on est davantage dans le récit caricatural que dans l’hommage aux polars des années 50. Tout y est, les personnages avec des sobriquets de mafiosos : Rex, Slick, Punchy, Butcher, etc. Le personnage principal est un cliché de gros macho tombeur de gonzesses, durant un braquage il a le temps d’emballer la caissière qui en plus en redemande derrière, il met des bourres-pif à tout va, les femmes ne sont que des potiches juste bonnes à être baiser, etc. Tout y passe je vous dit, on brasse tout les lieux communs (cabaret, routes sombres, hôtels miteux, diner américain), on nous rejoue tout les dialogues (creux et faméliques) et scènes éculés ; pas une once d’originalité là-dedans, j’ai juste eu l’impression d’être spectateur d’un mauvais feuilleton, vite regardé, vite oublié. Si ce n’était pas signé Marini on n’en aurait pas fait autant de publicité. Quant au dessin de Don Marini d’ailleurs, ok c’est dans la lignée de ce qu’il fait depuis quelques temps. Les pépés sont sexy mais c’est un peu tout ce que j’en retiens en plus du code couleur plutôt judicieux. Si votre truc c’est le bon vieux polar qui tâche, que le dessin de Marini vous intéresse principalement, cette bd est faite pour vous. En ce qui me concerne, pas sûr que je sois au rendez-vous pour le prochain épisode.

03/01/2022 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Une nouvelle série d’Enrico Marini ? Ben voyons, faut que je voie ça rapidement ! D’autant plus que l’auteur change de registre en nous proposant un polar. Bon, finalement, est-ce que ce récit tient la route ? Oui mais… non ! Alors, au niveau graphique… Enrico Marini est un de mes dessinateurs préférés. On retrouve donc son fameux coup de patte, sa mise en couleurs directes et sa mise en scène cinématographique… Seul changement : l’emploi du noir et blanc pour accentuer le côté polar des années 50 de cette bande dessinée ; et l’utilisation en parcimonie du rouge pour la chevelure de l’héroïsme, certains éléments du décor dans certaines cases et quand le sang gifle, ok, ça marche bien et ce parti-pris graphique est cohérent avec cette histoire. Le scénario ? Ben, là, j’avoue être resté sur ma faim. L’histoire est plaisante à lire, il y a pas mal de références aux légendes des fifties mais le plus gros défaut de ce récit est -à mon avis- l’absence d’émotions et de surprises. En effet, le personnage principal reste impassible tout au long de cette bd, on a affaire donc à un mec viril et sans peur au physique de mannequin… L’héroïsme ? Pareil, la nana super gaulée qui tombe (ou plutôt retombe) dans les bras de notre bellâtre… Les méchants ? Ben, ils ne sont pas très futés à part le boss qui a l’air vicieux… Bref, on a donc tous les poncifs du polar, d’ailleurs, Enrico Marini ne s’en cache pas mais j’avoue que je me suis un peu ennuyé au cours de ma lecture. A défaut d’originalité, j’aurais aimé que l’auteur nous prenne par les tripes, que son héros soit vraiment malmené et plus expressif qu’il ne l’est, que la nana soit vraiment une garce… il manque vraiment des personnages forts dans son récit, des cadrages en gros plan où on pourrait voir les visages déformés de douleurs quitte à rajouter de la violence à ce polar qui m’apparait bien trop sage qu’il ne devait l'être. En l’état, j’ai suivi les péripéties de nos protagonistes principaux avec une relative indifférence et sans vraiment avoir l’envie de découvrir le prochain tome malgré les toutes dernières pages qui font décoller un peu l’intrigue et qui arrivent malheureusement bien tard…. Au final, je ne me précipiterai pas sur le prochain tome même si Enrico Marini reste toujours très bien placé dans mon panthéon des dessinateurs du 9ème art.

08/11/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Noir Burlesque offre à Enrico Marini un cadre idéal pour nous gratifier d’illustrations baignées d’un classicisme élégant. Vous êtes en quête d’images d’Epinal illustrant le récit de type polar noir dans l’Amérique des années 50. N’allez pas plus loin, cet album est fait pour vous !!! Une oeuvre qui ne fait que confirmer les grands talents de dessinateur de son auteur. Ceci dit, pour me séduire, une bande dessinée ne doit pas seulement m'offrir de belles illustrations mais aussi une histoire prenante ! Et là, franchement, j’attendais beaucoup, beaucoup, beaucoup plus, surtout au vu, justement, de la claque visuelle qu’elle m’a mise. Honnêtement, j’ai trouvé le récit poussif et sans imagination. Bien sûr, on est dans l’hommage, dans la quête du polar noir classique (avec tous les stéréotypes du genre)… mais ce récit ne décolle jamais ! A un point tel qu’à la fin de ce premier volet, j’ai l’impression que l’histoire n’a pas encore commencé, tout au plus les différents personnages nous ont été présentés. Donc voilà, franchement bien pour le dessin, mais très bof bof pour le scénario… Je ne pense même pas acheter la suite tant le sort des personnages m’indiffère. Vu le travail réalisé niveau dessins, je ne peux pas mettre moins que "pas mal" mais chez moi, c'est un sentiment de déception qui domine.

05/11/2021 (modifier)