A Fake Story (d'après le roman de Douglas Burroughs)

Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)

Festival Polar de Cognac 2021 : Prix Polar du meilleur one shot ou diptyque de BD Dans le récit de Laurent Galandon, afin « d’échapper au massacre des Martiens », un homme tue sa femme et tire sur son fils avant de se suicider. Un ancien journaliste vedette de CBS, Douglas Burroughs, va mener l’enquête. Il en fera un livre. A Fake Story pose la question du vrai et du faux avec un art consommé, dans une enquête policière réjouissante.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Journalistes Les prix du Festival Polar de Cognac Les prix lecteurs BDTheque 2021 Nouveau Futuropolis [USA] - Nord Est

Le 30 octobre 1938, Orson Welles met en ondes, sur CBS, la Guerre des mondes de H. G. Wells, racontant l’attaque de la Terre par des extra-terrestres. C’est la panique ! « Une fausse guerre terrifie tout le pays », titrent les quotidiens du lendemain.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Janvier 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série A Fake Story (d'après le roman de Douglas Burroughs) © Futuropolis 2021
Les notes
Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)
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01/03/2021 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Une BD qui s’inspire d’un roman qui n’a jamais existé, qui lui-même aurait traité un évènement largement exagéré ayant eu lieu après une lecture d’un extrait du « La guerre des mondes » de Wells par Orson Welles, lecture qui a donné au roman le reflet de la réalité, en paniquant quelques auditeurs ! On le voit, on est là dans une histoire à tiroirs, et en tout cas en plein dans un thème d’actualité, les fake news. Cet arrière-plan mis à part (avec aussi une réflexion sur la déontologie de la presse, les sources à vérifier, etc.), c’est avant tout un récit policier, finalement assez classique, mais bien construit et mené. Le shérif local, une jeune journaliste de la feuille de choux du coin qui espère sortir le scoop qui va lancer sa carrière, et un enquêteur romancier (Burroughs donc) mandaté par la radio CBS pour se dédouaner des conséquences supposées de la célèbre émission de Welles, voilà trois enquêtes qui se croisent, se contredisent, la vérité finissant quand même par apparaitre. Une lecture agréable donc, d’autant plus que le dessin de Pendanx est chouette, dynamique et très lisible.

05/01/2024 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
L'avatar du posteur Benjie

Le terrifiant pouvoir des fake news et de la crédulité populaire… quelle meilleure illustration du phénomène que l’adaptation radiophonique de « La guerre des mondes », le célèbre roman d’H. G. Wells. Cet album met en scène Douglas Bourroughs chargé d’enquêter sur ce qui s’est vraiment passé lors de cette nuit de panique. CBS est-elle involontairement responsable de ce qui s’est passé ? La peur panique qui s’est emparée d’un père de famille est-elle la seule cause du double meurtre perpétré dans la petite ville de Heatheote ? L’histoire est fluide, agréable à lire. Si l’intrigue manque parfois un peu de rythme, elle se déroule dans une ambiance graphique réussie et rien que pour ça, cette lecture vaut le coup. Et la chute ne gâche rien ! Cette enquête est également l’occasion de redécouvrir l’Amérique à la veille de la Seconde Guerre mondiale, avec son racisme ordinaire, la montée en puissance des médias, la fascination pour les armes à feu...

27/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Bon ben j'ai moins aimé que les autres. Il faut dire que je savais déjà la grosse surprise qui choque le lecteur à la fin, quoique j'ai pas trouvé cela évidemment. Je pense que je n'aurais pas trouvé tout seul ! Cela reste tout de même un polar plaisant à lire sur le thème de la fausse nouvelle. C'est très bien de le montrer à travers les fameux événements qui sont survenus durant l'adaptation radiophonique de La guerre des mondes par Orson Welles parce que les conséquences ont été exagérées (il y a juste quelques spectateurs qui ont paniqué) et on pourrait argumenter que l'émission de radio faisait de la fausse nouvelle elle aussi. Du fake news dans du fake news ! On va donc suivre Douglas Burroughs (dont j'avais vaguement entendu parler par un prof qui vantait son intégrité journalistique) qui enquête sur une tragédie qui serait survenue à cause de l'adaptation de Welles. On va devoir démêler le vrai du faux et c'est bien fait. C'est juste que je n'ai jamais trouvé l'enquête passionnante. Il faut dire que certains faits sont dévoilés aux lecteurs avant que le héros les apprenne, et je pense que cela aurait été mieux de synchroniser les découvertes du lecteur avec celle de Burroughs. Le dessin est pas mal, quoique comme Alix je trouve que le lettrage et un peu dur à lire par moment.

27/03/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cacal69

Un polar d'après le roman de Douglas Burroughs, lui-même inspiré par un histoire vraie. Celle d'une émission radiophonique, Orson Welles raconte d'une manière réaliste La Guerre des Mondes de H. G. Wells. Ce qui provoquera une peur panique dans le pays. Et en particulier à Heatheote, États-Unis, deux morts et un blessé dans le coma. Nous sommes en octobre 1938, CBS la radio qui a diffusé cette émission va envoyer sur place Douglas Burroughs pour enquêter, CBS ne veut pas être tenu pour responsable. Sur fond de racisme, de mentalité rurale et de rebondissements, ce thriller tient en haleine du début à la fin. Une narration linéaire, fluide et un épilogue détonant qui vous fera cogiter sur les "fake news". Maîtrise et surprise sont au rendez-vous. Une immersion dans ces années d'avant guerre grâce à un dessin qui colle parfaitement à cette période bien aidé en cela par une colorisation dans des teintes sépias. Superbe. C'est plus qu'un excellent polar. A découvrir rapidement.

31/01/2022 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

« A Fake Story » est tout d’abord une enquête policière prenante, sur fond de racisme dans les USA des années 30… Douglas Burroughs mène l’enquête, et la version officielle des évènements laisse peu à peu place à des motivations beaucoup plus sombres. La révélation finale est bien amenée, logique et satisfaisante. Enfin, la mise en image de Jean-Denis Pendanx est absolument magnifique (même si je note un lettrage pas toujours très lisible). Et puis… page 85 arrive le « fameux » épilogue (dont parle Mac Arthur dans son avis) qui vient tout chambouler, avec une mise en abyme intéressante qui encourage le lecteur à faire ses propres recherches sur les faits, et propose une réflexion pertinente sur les « fake news » et notre capacité à croire l’incroyable du moment qu’on « fait confiance » à la source d’information. Difficile d’en dire plus, mais cet épilogue est assez fort, même si je ne l’ai pas trouvé d’une clarté limpide (j’ai dû en discuter avec Mac Arthur pour m’assurer que j’avais bien tout compris). Un album à lire, sans aucun doute… ne serait-ce que pour l’enquête palpitante. L’épilogue, lui, est la cerise sur un gâteau déjà bien appétissant !

05/04/2021 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

A fake story a pour toile de fond la mystification radiophonique d'Orson Welles autour d'une invasion extra-terrestre à la manière de la Guerre des Mondes. L'impact a au final été assez faible, et c'est d'ailleurs dit dans l'histoire, le pourcentage d'auditeurs étant tombé dans le panneau et pris ça au pied de la lettre est resté très faible. Pourtant un meurtre aurait eu lieu ce soir-là, un homme pris de folie face à une future fin du monde ? Un enquêteur est sur le coup. On démêle petit à petit l'écheveau de ce qui ressemble à un parricide, mais il y a aussi des voisins dans l'affaire. Je n'avais pas lu le sous-titre, donc pas fait le lien avec la prétendue adaptation. Ce thriller est très bien amené et rappelle L.A. confidential comme ambiance. Le dessin accompagne très bien le tout.

02/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

AVERTISSEMENT : Si vous voulez profiter au mieux de la lecture de cet album, ne lisez RIEN à son sujet. Faites juste confiance à ceux qui vous diront que c’est un très bon polar typé « années 40 » doublé d’une réflexion sur la crédulité du public face au pouvoir des médias. Donc, s’il vous plait, si cet album vous tente, ne lisez pas mon avis !!!! Ceci dit, les auteurs de ce récit sont de magnifiques salopards ! Je le dis avec respect et même admiration mais ce sont tout de même deux salopards magnifiques… j’y reviendrai. « A Fake Story » se présente comme un récit policier à l’ambiance typique du polar américain de l’entre-deux-guerres. Son personnage pivot, Douglas Burroughs, un ancien journaliste qui s’est tourné vers l’écriture, accepte de rempiler pour une enquête sur le terrain à la demande de son ex-patron, responsable de la chaîne de radio CBS. Douglas Burroughs, c’est aussi le nom de l’auteur du roman dont est tiré ce récit, et le personnage y gagne encore en mystère. Ce récit est-il tiré d’une histoire vraie ? Ou Douglas Burroughs s’est-il mis en scène dans une fiction ? Dès l’entame du récit, nous sommes donc plongés au cœur d’un jeu de dupe, dans lequel vérités et mensonges sont savamment associés pour créer une nouvelle réalité. C’est le principe même des fake news, d’ainsi mêler des éléments tangibles et des affirmations gratuites ou carrément fausses. Et les auteurs poussent encore le jeu plus loin puisque toute l’intrigue va se construire sur les cendres d’un des canulars les plus célèbres de la radio : l’adaptation radiophonique d’Orson Welles du livre de H.G. Wells « La Guerre des Mondes », une adaptation tellement crédible qu’elle avait créé un mouvement de panique aux Etats-Unis, les auditeurs prenant l’émission en cours de route étant convaincus que les Martiens avaient bel et bien débarqué sur notre chère planète. Sur cette base, historiquement solide (l’émission d’Orson Welles, le mouvement de panique qui en a résulté) se développe une enquête policière prenante dans laquelle Douglas Burroughs va devoir séparer le vrai du faux pour enfin découvrir la vérité. Cette enquête est également l’occasion de peindre cette Amérique de 1938, avec son racisme ordinaire, la montée en puissance des médias, la fascination pour les armes à feu. Franchement, le contexte est fabuleux, les personnages sont crédibles, l’enquête offre plus d’un rebondissement. Et le dessin de Jean-Denis Pendanx apporte toute l’atmosphère attendue. Si ces planches avaient une odeur, on humerait des effluves de vieux cuir mouillé et de cendres de cigarette. Pour un amateur de polar noir des années 40, c’est un pur régal. Et par-delà l’aspect policier du récit émerge une réflexion sur le pouvoir des média et sur la crédulité du public, prêt à prendre pour vraie n’importe quelle affirmation pourvu qu’elle vienne d’une source qui lui inspire confiance. A peine terminé cette lecture, j’ai voulu en savoir plus sur Douglas Burroughs et sur ce fameux roman. Certaines révélations offertes par la bande dessinée me paraissaient bizarres ou maladroites, ce qui ne faisait encore qu’accroître mon intérêt pour ce romancier journaliste… Et là, je me suis dit que Laurent Galandon et Jean-Denis Pendanx étaient deux salopards magnifiques… et je les en remercie. Franchement bien ! Et je suis très heureux d’avoir lu cet album avant même d’en avoir entendu parler. J'espère sincèrement pour vous que ce sera également votre cas et que vous ne lirez mon avis qu'a posteriori.

01/03/2021 (modifier)