Le genre de roman graphique que j'aime bien lire juste pour le dessin. Il est très expressif et dynamique et le noir et blanc est très beau. La narration est très fluide et l'album se lit vite pour un album de presque 200 pages.
Le scénario raconte la vie d'une fille qui est moche et qui vit un enfer à cause de son physique. Le scénario est réaliste et le sujet de la beauté féminine est bien exploité. On parle de plusieurs aspects de la mocheté : les relations avec les garçons, les relations avec les filles belles, la pression de la société sur les femmes et leur beauté....Je pense que les lectrices vont se reconnaitre dans plusieurs situations.
Le seul défaut au final est la fin qui m'a un peu déçu. J'en attendais peut-être un peu trop du final vu que j'avais bien aimé le reste de l'album, mais j'ai eu l'impression que ça se terminait en queue de poisson parce que les auteurs ne savaient pas comment finir.
2.5
J'avoue que je ne connaissais pas du tout Florence Arthaud avant de lire cette biographique. Il faut dire que je ne suis pas un fan de la navigation.
J'avais donc peur de m'ennuyer en lisant cet album parce que le métier d'Arthaud ne m'attire pas du tout. Au final, ça se laisse lire. Un bon point est que la biographie dure plus que 44 pages alors les auteurs ont plus de temps pour développer les moments clés de la vie de la navigatrice. Un truc intéressant est que le scénariste l'avait rencontré à plusieurs reprises et a donc été touché par sa mort tragique. Dommage que le dessin ne m'a pas communiqué beaucoup d'émotions. Le trait de la dessinatrice est bon, mais c'est un peu ruiné par des couleurs qui semblent avoir été fait par ordinateur et donne un coté froid au dessin.
Quant au scénario, c'est le genre d'album où mon intérêt variait selon les scènes. J'étais surtout intéressé lorsque Florence Arthaud était en danger, on voit que ce qu'elle fait est très dangereux. Un album à emprunter à la bibliothèque et qui ne marque pas trop, mais c'est peut-être parce que la navigation et tout ce qui tourne autour de la mer ne me passionne pas trop.
Si je n'avais pas eu la totalité des tomes parus sous la main, je ne sais pas si je ne me serais pas arrêté au bout des premiers tomes uniquement. En effet, les premiers chapitres manquent beaucoup de maturité.
Pour commencer, c'est un isekai presque par défaut. Le fait que le héros et quelques autres protagonistes soient des Japonais transportés dans un monde de fantasy n'a presque aucune incidence sur l'histoire et son déroulement. Tout au plus cela permet-il à l'auteur de s'éviter d'imaginer un background original à son héros. Et cela permet aussi de faire en sorte qu'il ne soit pas au courant de choses que les locaux savent par expérience.
Le graphisme de ces premiers chapitres n'est lui non plus pas très convaincant : techniquement correct, il est non seulement lisse et formaté mais aussi assez paresseux pour ce qui est décors. On peut également lui reprocher, à lui mais aussi à la narration dans son ensemble, de rendre les combats assez confus et de donner l'impression de ne jamais comprendre les pouvoirs du bouclier du héros et comment il gagne tout à coup certains combats à grands coups d'effets spéciaux.
Et surtout le manque de maturité est très marqué dans le comportement des protagonistes qui se comportent bien trop souvent comme des gamins sans cervelle. Pour donner un exemple précis, autre que le comportement débile des trois autres élus/rivaux du héros, il y a celui des deux antagonistes du premier arc narratif, le père et la fille : leur comportement à l'égard du héros me paraissait cacher des intentions secrètes envers lui, quelque chose de réfléchi qu'on allait découvrir plus tard... alors que non, la conclusion de l'arc nous révèle qu'ils sont justement stupidement méchants, égoïstes et haineux.
Voilà donc pour les défauts de ce shonen.
Toutefois, malgré cela, l'histoire présente une assez bonne accroche et un bon rythme. Après un premier arc où ma curiosité a certes été déçue mais m'a maintenu intéressé, les arcs suivants gagnent peu à peu en maturité et en profondeur. Certes ils présentent toujours de nombreux éléments un peu idiots voire ridicules (je pense en particulier à ce combat risible entre une tortue titanesque et un poussin géant dans une brouette-tank de la taille d'une ville), mais je n'ai pas ressenti d'ennui et j'avais toujours l'envie de connaitre la suite. Cela tient au final à des personnages plutôt sympathiques, à un bon rythme narratif et à un bon dosage des éléments mystérieux et de leur révélation à petites doses.
C'est un shonen de pur divertissement, parfois un peu bêbête ou convenu, mais il m'a fait passer un moment pas déplaisant.
J'ai lu L'Attaque des Titans il y a trop longtemps : j'avais plus ou moins oublié qui était Livaï. Du coup, j'ai lu ce manga avec des yeux de néophytes, connaissant juste le contexte mais pas les personnages. Et c'est correct : on peut le lire sans avoir besoin de connaitre la série originelle ; l'essentiel est expliqué en introduction et pour le reste, nous sommes bien face à une histoire indépendante avec un début et une fin.
Nous sommes donc en présence de l'histoire de trois rebelles, amis de longue date et doués pour les déplacements illégaux en harnais de manoeuvre tridimensionnelle ,qui sont capturés par les officiers du Bataillon d'exploration qui vont leur laisser le choix entre la prison ou rejoindre leurs rangs, ce qu'ils vont faire au final. Sauf qu'ils avaient été informés au préalable de cette proposition qui leur serait faite et que leur accord cache un autre but.
L'objectif de cette mini-série est de montrer les origines de Livaï, de rappeler pourquoi c'est le meilleur combattant du Bataillon d'exploration et d'expliquer les circonstances complexes qui l'ont amené à en faire définitivement partie malgré une situation de départ qui ne le laissait pas présager.
C'est plutôt pas mal, pas exceptionnel mais l'intrigue tient la route et en deux tomes il se crée suffisamment d'attachement envers les personnages pour justifier la tournure des évènements. C'est aussi une assez bonne introduction à l'univers de l'Attaque des Titants. Et au passage, cela donne envie de se replonger dans la série originelle pour mieux observer le comportement de ce fameux Livaï et les juger à l'aune de ce qu'on a appris ici à son sujet.
Au vu de sa bibliographie, Lou Lubie semble s’être fait une spécialité des sujets liés aux différences et aux particularités psychiques. Et pour cause : elle-même est atteinte de cyclothymie, un trouble bipolaire qu’elle évoque dans Goupil ou face et qui a forcément accru cette empathie pour les êtres à part qu’elle exprime à travers son art.
Dans cette bande dessinée didactique aux airs de romance animalière, l’autrice aborde la question des HPI, autrement appelés « surdoués », « zèbres » ou « précoces ». On y apprend pas mal de choses qui inévitablement font évoluer notre regard sur ces derniers, qui ne sont pas forcément, laissons de côté le cliché, des petits Einstein (et d’ailleurs, Einstein lui-même fut un élève difficile dans sa scolarité). Birdo, le personnage principal aux faux airs de Calimero, l’exprime très bien par cette jolie métaphore : « Ma tête est comme un ciel qui scintille en permanence ». Car en effet, leur cerveau fonctionne de façon très différente et semblent constamment en activité, au détriment de leur sociabilité du fait de leur hypersensibilité et de leur émotivité. Ce don à double tranchant peut facilement entraîner leur isolement et provoquer chez eux un fort sentiment de solitude. De plus, ils n’ont pas toujours conscience de leur particularité et peuvent avoir tendance à se sous-estimer, comme c’est le cas avec la jeune fille « poisson », Raya.
La bonne idée de Lou Lubie est d’avoir utilisé ces traits de caractère pour construire une narration toute en sensibilité, évitant l’écueil de l’idylle trop prévisible. Les deux personnages se limitent à une relation, qui tout en étant fusionnelle (un surdoué pourra difficilement être mieux compris que par un autre surdoué), demeure platonique, et intégrera même le compagnon de Raya au QI normal dans une sorte de ménage à trois. L’autrice a su ainsi trouver le bon équilibre entre romance et didactisme.
Le dessin très minimaliste, sous ses allures gentillettes, peut donner l’impression de viser un public jeune, mais il dissimule en réalité un propos très adulte, et accessoirement des conseils judicieux aux parents concernés. Car les paroles vis-à-vis de ces enfants hypersensibles auront une importance capitale dans leur construction. Par exemple, une simple inversion des sujets résonnera de façon très différente. Dire, comme le fait avec intelligence la mère de Birdo : « Les autres enfants ne sont pas comme toi » au lieu de « Tu n’es pas comme les autres », n’aura pas tout à fait le même impact dans la tête de la progéniture… Sur le plan du dessin encore, Lou Lubie sait insuffler une poésie délicate (qui révèle de fait sa grande sensibilité), avec cette image originale, peut-être déroutante mais très parlante, d’un bocal renfermant un poisson en guise de tête pour le personnage de Raya.
Inspiré par des « ami.e.s surdoué.e.s » de l’autrice, « Comme un oiseau dans un bocal » s’inscrit dans la lignée de ces ouvrages altruistes tentant de développer chez le lecteur une empathie vis-à-vis des singularités, à l’image de La Différence invisible (sur l’autisme, par Julie Dachez & Mademoiselle Caroline) ou de "Ce n’est pas toi que j’attendais", (sur la trisomie, par Fabien Toulmé, le but étant non seulement de nous rendre moins bêtes — à défaut d’augmenter notre QI —, nous les « normopensants », mais aussi, sans doute, de rendre le monde plus supportable pour les personnes qui possèdent une appréhension différente des choses.
J'ai lu avec curiosité cette vieille série des années 80 faisant la promotion de MSF auprès d'un jeune public. C'est l'époque où les dirigeants (Kouchner, Brauman) de l'association encore jeune étaient très médiatisés.
La série était destinée aux jeunes lecteurs d'Okapi ce qui rend la présentation assez paradoxale à mes yeux. Paradoxe souligné par le texte lui-même. En effet en p 18 du tome africain à la question des journalistes "Êtes-vous des aventuriers modernes ?" Le French doctor répond " Non...parce qu'à MSF l'efficacité est notre souci dominant...Et ça ne fait pas toujours bon ménage avec le pittoresque et l'aventure..."
Je me permets de citer ce passage car le scénario de guy Vidal propose surtout du pittoresque et de l'aventure !! Evidemment voir un/une toubib faire des piqûres ou des prescriptions à longueur de cases n'est pas très attractif pour les jeunes lecteurs/rices. Cela conduit à un déroulé un peu bizarre où le médecin participe à une opération armée et finit par donner des ordres aux militaires.
Gibrat qui signe le graphisme, cela aimante forcément un lecteur fan comme moi. J'ai eu beaucoup de plaisir à voir comment son talent est déjà présent dans ce qu'il nous propose. Son ambiance du désert est bonne, les détails extérieurs (camions, uniformes, habitations, armements) sont très travaillés avec beaucoup de détails, ses femmes sont déjà élégantes et très jolies. Son trait fin propose une gestuelle souple qui rend le récit très vivant.
Ma seule réserve concerne les visages des européens un peu dans un style martin Veyron dont Gibrat s'est affranchi avec bonheur par la suite.
Une lecture pour les curieux qui renvoie aux débuts d'un grand artiste et à la com d'une asso encore jeune.
Une dernière remarque importante. Dans une première version les créateurs avaient donné le nom d'un pays africain précis. Cela était très injuste pour ce pays et en donnait faussement une mauvaise image. Dans ma version cela a été corrigé et le pays est devenu le Nagorah imaginaire, c'est un exemple important de responsabilité des créateurs vis à vis du message transmis. À méditer.
Que ça soit clair !! graphiquement je n'ai pas été emballé par le coup de crayon de Benjamin Bachelier, j'ai tout de suite pensé à Les Contes du 7ème Souffle de Hughes Micol leur trait est assez similaire, par contre la partie scénaristique m'a tenu en haleine de bout en bout.
La brutalité côtoie le raffinement et l'honneur.
Le récit est saupoudré de mysticisme mais juste ce qu'il faut parfaitement dosé pour ne pas trop basculer dans le fantastique, bien que les événements se déroulent dans un Japon imaginaire, le tout reste ancré dans une réalité très proche de ce que l'on connait du Japon de cette époque.
Le clan des Otomi a su me captiver du début à la fin, pas de ventre mou pour les 3 tomes assez conséquents.
C'est une série assez curieuse, originale et un peu difficile d'accès. En effet, les scénarii de Grégoire Kocjan partent dans des directions trop différentes à mon goût. Il y a un mélange de fantastique, de merveilleux, d'humour, d'aventure et de documentaire qui m'a perturbé plusieurs fois. J'ai trouvé que l'esprit général de la narration manquait trop de cohérence.
Ainsi les niveaux de langages sont si différents au sein d'une même planche que la fluidité du récit s'en ressent beaucoup. Entre le canari qui fait des blagues et des jeux mots fréquents et le chat Laptop qui parle comme un article d'encyclopédie cela crée un dialogue très bizarre.
Il en va de même pour la construction et la présentation des planches. La partie supérieure propose le récit en BD mais le tiers inférieur est consacré à des photos où des articles sur les particularités historiques ou géographiques du lieu de l'action.
C'est si différent comme lecture que le suivi de la fiction BD devient difficile (pour moi). La série a un objectif pédagogique fort puisqu'elle "travaille" pour la ZIZEMPC : la Zorganisation Internationale et Zecrète des Enfants qui en ont Marre d'être Pris pour des C.. Imbéciles !
Un vaste et louable objectif.
Par contre j'ai vraiment apprécié le graphisme de Julie Ricossé. L'autrice réussit très bien à traduire le côté amusant de la série BD et le côté pédagogique des belles architectures ou paysages du Val de Loire. Son trait appuyé rend bien la dynamique comique de l'improbable équipe.
De même j'ai beaucoup aimé la mise en couleur très vive qui contraste bien avec les photos un peu pâlottes du bas de page.
Une lecture à "double foyer" qui demande de la flexibilité pour bien suivre le rythme du récit. Toutefois une expérience pédagogique intéressante.
J'aime le personnage de la Petite Lucie, punk un peu anar dans l'âme mais toujours prête à donner un coup de main (en fait l'alter égo de Joan, un mec que beaucoup aimerait avoir pour pote). C'est du cartoon, l'action roule et ne s'arrête pas.
Dans l'Horror Show, on a tous les poncifs de l'horreur, squelettes zombies etc., dans une ambiance comico-gore, un peu comme dans le film Evil Dead 3, l'armée des ténèbres. Une lecture parfaite d'halloween pour les grands enfants. On ne s'ennuie pas, le format à l'italienne est bien trouvé et la couverture simple permet de ne pas encombrer ses étagères.
Bref j'aime la Petite Lucie et j'aime Joan, merci.
Je sors un peu circonspect de ma lecture de ces deux albums. Je n'ai pas vraiment compris où le scénario Sepia voulait nous mener.
Bera est une petite fille lutin destinée à devenir cheffe de sa tribu. Malheureusement elle préfère aller vers le monde des hommes, les Granjans envers et contre tous.
Ce n'est pas très novateur mais en plus, Sepia nous présente un monde de lutin qui ressemble trait pour trait au monde humain avec les mêmes défauts et les mêmes rivalités.
Je n'ai donc pas trouvé beaucoup d'intérêt à proposer ce monde miniature sans personnalité propre. Les dialogues sont assez simples avec des noms de héros très difficiles à retenir. J'ai eu du mal à me situer par rapport au public cible.
Car j'ai eu l'impression que le graphisme s'adressait à un public assez jeune ce qui est à mes yeux en décalage avec certains épisodes du récit. Toutefois on sent Sepia bien plus à l'aise dans cette partie graphique. Encre de chine et aquarelles proposent de jolies cases travaillées de façon approfondie.
Le trait est fin et harmonieux même si je le trouve un peu froid. C'est très coloré et les différences de tailles autorisent à des plans audacieux et modernes. Ce graphisme personnel de grande qualité sauve la série.
Une lecture qui pâtit d'un scénario trop banal mais avec un beau graphisme.
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Une vie de moche
Le genre de roman graphique que j'aime bien lire juste pour le dessin. Il est très expressif et dynamique et le noir et blanc est très beau. La narration est très fluide et l'album se lit vite pour un album de presque 200 pages. Le scénario raconte la vie d'une fille qui est moche et qui vit un enfer à cause de son physique. Le scénario est réaliste et le sujet de la beauté féminine est bien exploité. On parle de plusieurs aspects de la mocheté : les relations avec les garçons, les relations avec les filles belles, la pression de la société sur les femmes et leur beauté....Je pense que les lectrices vont se reconnaitre dans plusieurs situations. Le seul défaut au final est la fin qui m'a un peu déçu. J'en attendais peut-être un peu trop du final vu que j'avais bien aimé le reste de l'album, mais j'ai eu l'impression que ça se terminait en queue de poisson parce que les auteurs ne savaient pas comment finir.
Florence Arthaud - Femme libre
2.5 J'avoue que je ne connaissais pas du tout Florence Arthaud avant de lire cette biographique. Il faut dire que je ne suis pas un fan de la navigation. J'avais donc peur de m'ennuyer en lisant cet album parce que le métier d'Arthaud ne m'attire pas du tout. Au final, ça se laisse lire. Un bon point est que la biographie dure plus que 44 pages alors les auteurs ont plus de temps pour développer les moments clés de la vie de la navigatrice. Un truc intéressant est que le scénariste l'avait rencontré à plusieurs reprises et a donc été touché par sa mort tragique. Dommage que le dessin ne m'a pas communiqué beaucoup d'émotions. Le trait de la dessinatrice est bon, mais c'est un peu ruiné par des couleurs qui semblent avoir été fait par ordinateur et donne un coté froid au dessin. Quant au scénario, c'est le genre d'album où mon intérêt variait selon les scènes. J'étais surtout intéressé lorsque Florence Arthaud était en danger, on voit que ce qu'elle fait est très dangereux. Un album à emprunter à la bibliothèque et qui ne marque pas trop, mais c'est peut-être parce que la navigation et tout ce qui tourne autour de la mer ne me passionne pas trop.
The Rising of the Shield Hero
Si je n'avais pas eu la totalité des tomes parus sous la main, je ne sais pas si je ne me serais pas arrêté au bout des premiers tomes uniquement. En effet, les premiers chapitres manquent beaucoup de maturité. Pour commencer, c'est un isekai presque par défaut. Le fait que le héros et quelques autres protagonistes soient des Japonais transportés dans un monde de fantasy n'a presque aucune incidence sur l'histoire et son déroulement. Tout au plus cela permet-il à l'auteur de s'éviter d'imaginer un background original à son héros. Et cela permet aussi de faire en sorte qu'il ne soit pas au courant de choses que les locaux savent par expérience. Le graphisme de ces premiers chapitres n'est lui non plus pas très convaincant : techniquement correct, il est non seulement lisse et formaté mais aussi assez paresseux pour ce qui est décors. On peut également lui reprocher, à lui mais aussi à la narration dans son ensemble, de rendre les combats assez confus et de donner l'impression de ne jamais comprendre les pouvoirs du bouclier du héros et comment il gagne tout à coup certains combats à grands coups d'effets spéciaux. Et surtout le manque de maturité est très marqué dans le comportement des protagonistes qui se comportent bien trop souvent comme des gamins sans cervelle. Pour donner un exemple précis, autre que le comportement débile des trois autres élus/rivaux du héros, il y a celui des deux antagonistes du premier arc narratif, le père et la fille : leur comportement à l'égard du héros me paraissait cacher des intentions secrètes envers lui, quelque chose de réfléchi qu'on allait découvrir plus tard... alors que non, la conclusion de l'arc nous révèle qu'ils sont justement stupidement méchants, égoïstes et haineux. Voilà donc pour les défauts de ce shonen. Toutefois, malgré cela, l'histoire présente une assez bonne accroche et un bon rythme. Après un premier arc où ma curiosité a certes été déçue mais m'a maintenu intéressé, les arcs suivants gagnent peu à peu en maturité et en profondeur. Certes ils présentent toujours de nombreux éléments un peu idiots voire ridicules (je pense en particulier à ce combat risible entre une tortue titanesque et un poussin géant dans une brouette-tank de la taille d'une ville), mais je n'ai pas ressenti d'ennui et j'avais toujours l'envie de connaitre la suite. Cela tient au final à des personnages plutôt sympathiques, à un bon rythme narratif et à un bon dosage des éléments mystérieux et de leur révélation à petites doses. C'est un shonen de pur divertissement, parfois un peu bêbête ou convenu, mais il m'a fait passer un moment pas déplaisant.
L'Attaque des Titans - Birth of Livaï
J'ai lu L'Attaque des Titans il y a trop longtemps : j'avais plus ou moins oublié qui était Livaï. Du coup, j'ai lu ce manga avec des yeux de néophytes, connaissant juste le contexte mais pas les personnages. Et c'est correct : on peut le lire sans avoir besoin de connaitre la série originelle ; l'essentiel est expliqué en introduction et pour le reste, nous sommes bien face à une histoire indépendante avec un début et une fin. Nous sommes donc en présence de l'histoire de trois rebelles, amis de longue date et doués pour les déplacements illégaux en harnais de manoeuvre tridimensionnelle ,qui sont capturés par les officiers du Bataillon d'exploration qui vont leur laisser le choix entre la prison ou rejoindre leurs rangs, ce qu'ils vont faire au final. Sauf qu'ils avaient été informés au préalable de cette proposition qui leur serait faite et que leur accord cache un autre but. L'objectif de cette mini-série est de montrer les origines de Livaï, de rappeler pourquoi c'est le meilleur combattant du Bataillon d'exploration et d'expliquer les circonstances complexes qui l'ont amené à en faire définitivement partie malgré une situation de départ qui ne le laissait pas présager. C'est plutôt pas mal, pas exceptionnel mais l'intrigue tient la route et en deux tomes il se crée suffisamment d'attachement envers les personnages pour justifier la tournure des évènements. C'est aussi une assez bonne introduction à l'univers de l'Attaque des Titants. Et au passage, cela donne envie de se replonger dans la série originelle pour mieux observer le comportement de ce fameux Livaï et les juger à l'aune de ce qu'on a appris ici à son sujet.
Comme un oiseau dans un bocal - Portraits de surdoués
Au vu de sa bibliographie, Lou Lubie semble s’être fait une spécialité des sujets liés aux différences et aux particularités psychiques. Et pour cause : elle-même est atteinte de cyclothymie, un trouble bipolaire qu’elle évoque dans Goupil ou face et qui a forcément accru cette empathie pour les êtres à part qu’elle exprime à travers son art. Dans cette bande dessinée didactique aux airs de romance animalière, l’autrice aborde la question des HPI, autrement appelés « surdoués », « zèbres » ou « précoces ». On y apprend pas mal de choses qui inévitablement font évoluer notre regard sur ces derniers, qui ne sont pas forcément, laissons de côté le cliché, des petits Einstein (et d’ailleurs, Einstein lui-même fut un élève difficile dans sa scolarité). Birdo, le personnage principal aux faux airs de Calimero, l’exprime très bien par cette jolie métaphore : « Ma tête est comme un ciel qui scintille en permanence ». Car en effet, leur cerveau fonctionne de façon très différente et semblent constamment en activité, au détriment de leur sociabilité du fait de leur hypersensibilité et de leur émotivité. Ce don à double tranchant peut facilement entraîner leur isolement et provoquer chez eux un fort sentiment de solitude. De plus, ils n’ont pas toujours conscience de leur particularité et peuvent avoir tendance à se sous-estimer, comme c’est le cas avec la jeune fille « poisson », Raya. La bonne idée de Lou Lubie est d’avoir utilisé ces traits de caractère pour construire une narration toute en sensibilité, évitant l’écueil de l’idylle trop prévisible. Les deux personnages se limitent à une relation, qui tout en étant fusionnelle (un surdoué pourra difficilement être mieux compris que par un autre surdoué), demeure platonique, et intégrera même le compagnon de Raya au QI normal dans une sorte de ménage à trois. L’autrice a su ainsi trouver le bon équilibre entre romance et didactisme. Le dessin très minimaliste, sous ses allures gentillettes, peut donner l’impression de viser un public jeune, mais il dissimule en réalité un propos très adulte, et accessoirement des conseils judicieux aux parents concernés. Car les paroles vis-à-vis de ces enfants hypersensibles auront une importance capitale dans leur construction. Par exemple, une simple inversion des sujets résonnera de façon très différente. Dire, comme le fait avec intelligence la mère de Birdo : « Les autres enfants ne sont pas comme toi » au lieu de « Tu n’es pas comme les autres », n’aura pas tout à fait le même impact dans la tête de la progéniture… Sur le plan du dessin encore, Lou Lubie sait insuffler une poésie délicate (qui révèle de fait sa grande sensibilité), avec cette image originale, peut-être déroutante mais très parlante, d’un bocal renfermant un poisson en guise de tête pour le personnage de Raya. Inspiré par des « ami.e.s surdoué.e.s » de l’autrice, « Comme un oiseau dans un bocal » s’inscrit dans la lignée de ces ouvrages altruistes tentant de développer chez le lecteur une empathie vis-à-vis des singularités, à l’image de La Différence invisible (sur l’autisme, par Julie Dachez & Mademoiselle Caroline) ou de "Ce n’est pas toi que j’attendais", (sur la trisomie, par Fabien Toulmé, le but étant non seulement de nous rendre moins bêtes — à défaut d’augmenter notre QI —, nous les « normopensants », mais aussi, sans doute, de rendre le monde plus supportable pour les personnes qui possèdent une appréhension différente des choses.
Médecins sans Frontières
J'ai lu avec curiosité cette vieille série des années 80 faisant la promotion de MSF auprès d'un jeune public. C'est l'époque où les dirigeants (Kouchner, Brauman) de l'association encore jeune étaient très médiatisés. La série était destinée aux jeunes lecteurs d'Okapi ce qui rend la présentation assez paradoxale à mes yeux. Paradoxe souligné par le texte lui-même. En effet en p 18 du tome africain à la question des journalistes "Êtes-vous des aventuriers modernes ?" Le French doctor répond " Non...parce qu'à MSF l'efficacité est notre souci dominant...Et ça ne fait pas toujours bon ménage avec le pittoresque et l'aventure..." Je me permets de citer ce passage car le scénario de guy Vidal propose surtout du pittoresque et de l'aventure !! Evidemment voir un/une toubib faire des piqûres ou des prescriptions à longueur de cases n'est pas très attractif pour les jeunes lecteurs/rices. Cela conduit à un déroulé un peu bizarre où le médecin participe à une opération armée et finit par donner des ordres aux militaires. Gibrat qui signe le graphisme, cela aimante forcément un lecteur fan comme moi. J'ai eu beaucoup de plaisir à voir comment son talent est déjà présent dans ce qu'il nous propose. Son ambiance du désert est bonne, les détails extérieurs (camions, uniformes, habitations, armements) sont très travaillés avec beaucoup de détails, ses femmes sont déjà élégantes et très jolies. Son trait fin propose une gestuelle souple qui rend le récit très vivant. Ma seule réserve concerne les visages des européens un peu dans un style martin Veyron dont Gibrat s'est affranchi avec bonheur par la suite. Une lecture pour les curieux qui renvoie aux débuts d'un grand artiste et à la com d'une asso encore jeune. Une dernière remarque importante. Dans une première version les créateurs avaient donné le nom d'un pays africain précis. Cela était très injuste pour ce pays et en donnait faussement une mauvaise image. Dans ma version cela a été corrigé et le pays est devenu le Nagorah imaginaire, c'est un exemple important de responsabilité des créateurs vis à vis du message transmis. À méditer.
Le Clan des Otori
Que ça soit clair !! graphiquement je n'ai pas été emballé par le coup de crayon de Benjamin Bachelier, j'ai tout de suite pensé à Les Contes du 7ème Souffle de Hughes Micol leur trait est assez similaire, par contre la partie scénaristique m'a tenu en haleine de bout en bout. La brutalité côtoie le raffinement et l'honneur. Le récit est saupoudré de mysticisme mais juste ce qu'il faut parfaitement dosé pour ne pas trop basculer dans le fantastique, bien que les événements se déroulent dans un Japon imaginaire, le tout reste ancré dans une réalité très proche de ce que l'on connait du Japon de cette époque. Le clan des Otomi a su me captiver du début à la fin, pas de ventre mou pour les 3 tomes assez conséquents.
Les Mystérieux Mystères Insolubles
C'est une série assez curieuse, originale et un peu difficile d'accès. En effet, les scénarii de Grégoire Kocjan partent dans des directions trop différentes à mon goût. Il y a un mélange de fantastique, de merveilleux, d'humour, d'aventure et de documentaire qui m'a perturbé plusieurs fois. J'ai trouvé que l'esprit général de la narration manquait trop de cohérence. Ainsi les niveaux de langages sont si différents au sein d'une même planche que la fluidité du récit s'en ressent beaucoup. Entre le canari qui fait des blagues et des jeux mots fréquents et le chat Laptop qui parle comme un article d'encyclopédie cela crée un dialogue très bizarre. Il en va de même pour la construction et la présentation des planches. La partie supérieure propose le récit en BD mais le tiers inférieur est consacré à des photos où des articles sur les particularités historiques ou géographiques du lieu de l'action. C'est si différent comme lecture que le suivi de la fiction BD devient difficile (pour moi). La série a un objectif pédagogique fort puisqu'elle "travaille" pour la ZIZEMPC : la Zorganisation Internationale et Zecrète des Enfants qui en ont Marre d'être Pris pour des C.. Imbéciles ! Un vaste et louable objectif. Par contre j'ai vraiment apprécié le graphisme de Julie Ricossé. L'autrice réussit très bien à traduire le côté amusant de la série BD et le côté pédagogique des belles architectures ou paysages du Val de Loire. Son trait appuyé rend bien la dynamique comique de l'improbable équipe. De même j'ai beaucoup aimé la mise en couleur très vive qui contraste bien avec les photos un peu pâlottes du bas de page. Une lecture à "double foyer" qui demande de la flexibilité pour bien suivre le rythme du récit. Toutefois une expérience pédagogique intéressante.
La Petite Lucie
J'aime le personnage de la Petite Lucie, punk un peu anar dans l'âme mais toujours prête à donner un coup de main (en fait l'alter égo de Joan, un mec que beaucoup aimerait avoir pour pote). C'est du cartoon, l'action roule et ne s'arrête pas. Dans l'Horror Show, on a tous les poncifs de l'horreur, squelettes zombies etc., dans une ambiance comico-gore, un peu comme dans le film Evil Dead 3, l'armée des ténèbres. Une lecture parfaite d'halloween pour les grands enfants. On ne s'ennuie pas, le format à l'italienne est bien trouvé et la couverture simple permet de ne pas encombrer ses étagères. Bref j'aime la Petite Lucie et j'aime Joan, merci.
Le Petit Peuple
Je sors un peu circonspect de ma lecture de ces deux albums. Je n'ai pas vraiment compris où le scénario Sepia voulait nous mener. Bera est une petite fille lutin destinée à devenir cheffe de sa tribu. Malheureusement elle préfère aller vers le monde des hommes, les Granjans envers et contre tous. Ce n'est pas très novateur mais en plus, Sepia nous présente un monde de lutin qui ressemble trait pour trait au monde humain avec les mêmes défauts et les mêmes rivalités. Je n'ai donc pas trouvé beaucoup d'intérêt à proposer ce monde miniature sans personnalité propre. Les dialogues sont assez simples avec des noms de héros très difficiles à retenir. J'ai eu du mal à me situer par rapport au public cible. Car j'ai eu l'impression que le graphisme s'adressait à un public assez jeune ce qui est à mes yeux en décalage avec certains épisodes du récit. Toutefois on sent Sepia bien plus à l'aise dans cette partie graphique. Encre de chine et aquarelles proposent de jolies cases travaillées de façon approfondie. Le trait est fin et harmonieux même si je le trouve un peu froid. C'est très coloré et les différences de tailles autorisent à des plans audacieux et modernes. Ce graphisme personnel de grande qualité sauve la série. Une lecture qui pâtit d'un scénario trop banal mais avec un beau graphisme.