Un nouveau roman graphique sur l'identité de genre, ou la frontière floue entre deux genres, chez Jungle. Ca me rappelle une autre BD assez proche, sans retrouver son titre. Peu importe, concentrons nous sur celle-là.
Nous avons donc une histoire d'amour, un brin contrariée parce que ne correspondant pas aux standards de la famille de l'une des deux jeunes personnes, qui évolue cahin-caha pendant l'adolescence. Et puis le harcèlement subi par les deux par une de leurs camarades, qui les amène à commettre l'irréparable, ou presque. En guise de punition, les deux jeunes se retrouvent dans une colonie d'été où ielles vont devoir faire leurs preuves, mais aussi apprendre à grandir, à prendre leurs responsabilités, et réfléchir sur qui ielles veulent être. C'est plutôt bien foutu, avec une trame au présent entrecoupée de flash-backs redescendant le temps depuis les cinq années précédentes. Cela aide bien à comprendre les motivations et l'état d'esprit de Dylan et Leighton. Ce qu'iels ont vécu, le jeu de dupes auquel iels doivent se soumettre, et au final, les décisions qu'iels doivent prendre. C'est très respectueux de la philosophie queer, identité dans laquelle indiquent se trouver les deux personnes ayant réalisé cette BD, collaboration américano-allemande.
Dozerdraws a d'ailleurs un style très comics, ce qui a probablement facilité sa collaboration avec Jennie Wood. Les couleurs informatiques sont des aplats tout simples, rendant le tout très lisible.
A noter, en bonus, un petit tuto dessiné pour faire des avions de papier super efficaces, ainsi qu'une page donnant de nombreuses adresses et coordonnées utiles pour les personnes ayant des soucis avec leur identité de genre.
Comme le titre le laisse supposer, une histoire de famille un soir de réveillon. La vieille maman essaie tous les ans de réunir sous son toit ses quatre enfants et espère bien y réussir cette année.
Seulement chacun d’eux a ses petits problèmes de couple ou d’amour propre à gérer et les petits conflits larvés entre eux vont se raviver lors de cet évènement. Pas de grande surprise, une tranche de vie de gens plus ou moins ordinaires. Assez bien rendu je dois dire, même si personnellement ce n’est pas mon genre de prédilection.
J’ai bien aimé le dessin, les ambiances de Noël strasbourgeois sont agréables à l’oeil, même si j’ai eu l’impression de quelques distorsions dans les visages, c’est plutôt charmant.
Agréable, mais pas inoubliable non plus.
Les personnes rousses sont victimes de brimades diverses et variées, l’autrice en a vraisemblablement vécu pas mal, surtout dans ses jeunes années. Elle en profite pour faire un bilan des préjugés contre les roux dans l’histoire.
C’est intéressant, plutôt bien raconté et le va-et-vient entre la partie documentaire et la partie témoignage permet de conserver l’intérêt du sujet. Elle en tire un bilan positif et j’imagine que l’écriture lui a servi pour tirer une certaine fierté de cette différence.
Le dessin est agréable, avec une colorisation on ne peut plus lumineuse, on est dans toutes les nuances de roux.
Pour ma part un emprunt en bibli m’a suffi, mais une découverte plutôt sympathique.
Blutch ne fait pas partie de mes auteurs favoris, j’ai toujours eu du mal avec ses productions (excepté Donjon).
C’est grâce à notre cow-boy que je me suis lancé dans l’aventure.
Et bien je dois dire que son Lucky Luke est pas mal du tout. Il fournit du bon boulot, un bel hommage.
Graphiquement, il impose son style tout en rappelant les codes couleurs, je n’ai tiqué que sur les chevaux aériens. Sinon à défaut d’être beau, c’est efficace.
Il s’en tire mieux avec son intrigue, j’ai retrouvé les codes de la série mère, plus ou moins dense mais surtout rythmé. Les retournements ou humour sont dans l’ensemble bien amenés, une lecture fluide et plaisante. Une aventure qui ne démériterait pas à s’y inscrire donc, mais l’auteur insuffle un peu de modernité avec ces enfants, notre héros étant plus à l’aise avec son gun qu’en tuteur, cette idée amène pas mal de piquant (j’ai bien aimé le coup du saloon).
Avec celui de König, le meilleur lu dans la collection.
J’ai lu ce premier tome avec mon fils Oscar (11 ans, bientôt 12), et on a trouvé l’histoire sympa, mais sans plus.
Les thèmes vont bien entendu plaire aux jeunes : jeux vidéo, réalité virtuelle, virus mystérieux. Les évènements sont intrigants, on se demande qui est derrière « Totem », mais disons que l’intrigue n’avance pas beaucoup dans ce premier tome, qui ressemble plutôt à une longue introduction. Reste à voir si l’histoire décolle dans le tome 2, que nous lirons sans doute à l’occasion.
La mise en image de James Christ et Elsa Chanal est réussie et parfaitement adaptée à ce genre d’histoire.
Un bon premier tome, à confirmer dans le second.
La série mère Solo a suffisamment fonctionné pour que l’auteur agrandisse son univers en proposant des histoires annexes avec d’autres dessinateurs.
Chemins tracés est le premier récit sorti dans ce contexte, il se démarquera un peu des suivants dans la forme. Pas de one shot comme avec Alphas ou Lyra mais bien une nouvelle série, je rage un peu d’ailleurs, il a fallu attendre 4 ans le 2eme tome et la série est toujours en cours … ça prend son temps (trop a mon goût).
Nous retrouvons l’univers post apocalypse et cannibale mais cette fois nous allons nous attacher au destin de Fortuna, une jeune chatte qui devra survivre seule sur les routes après la mort de sa famille. Jusque là rien de vraiment nouveau mais Oscar Martin amène une quête à notre héroïne (encore un peu obscure), cette dernière reprend le flambeau de sa famille, elle balise son parcours tout en consignant le chemin dans un livre …
En fait, l’espèce des chats a l’air bien plus complexe dans son fonctionnement que ce que nous avons pu voir dans Solo où ils apparaissent comme une menace sérieuse mais barbare.
Le 1er tome (mon préféré) retrace les jeunes années de Fortuna après la mort de sa famille, entre apprentissage, survie, amour … jusqu’à trouver son but dans l’existence.
Le 2eme m’a à moitié convaincu avec le personnage de Siro et surtout son rôle, ça donne du corps à la société des chats (castes …) mais j’ai cette méchante impression d’être toujours dans le flou, on a le comment mais pas le pourquoi.
Il faudra attendre la suite pour en découvrir plus. A noter que l’on aperçoit dans le tome 6 de Solo, un chat avec un bouquin.
Aux dessins, Alvaro Iglesias s’applique, un style plus raide et hachuré que Solo mais efficace et agréable, ses personnages sont sympas tout comme les couleurs. Il faudrait juste qu’il soit plus productif, en plus les albums ne sont pas bien épais.
Une lecture honnête mais qui manque toutefois d’un peu de coffre pour me combler totalement.
Une lecture sympa – très sympa même. Mais à laquelle il manque un je ne sais quoi pour la faire sortir d’un certain ronronnement, comme Rabaté sait pourtant souvent le faire avec causticité.
Jouant sur une accumulation de « hasards » (bons ou mauvais) autour de Martin, le personnage principal, le scénario nous gratifie de quelques « probabilités » amusantes. Et de quelques clins d’œil à Tati (un Monsieur Hulot dévalant impassible un trottoir verglacé), à Hergé (un raseur nommé Séraphin Lanterne emmerde régulièrement Martin avec sa sollicitude collante).
La narration est plaisante, mais comme je l’ai dit elle manque d’aspérités.
Le dessin de Ravard est simple, mais très agréable. Il accompagne très bien le récit, et il ajoute une touche de douceur à cette « feel good story ».
Un documentaire où les auteurs vont décortiquer le monde de la mode.
Le dessin est très bon. La dessinatrice a un trait sympathique et dynamique. Le scénario quant à lui contient des défauts que je retrouve souvent dans les documentaires. En gros, le sujet est intéressant, mais c'est un peu trop verbeux par moment et de plus c'est décousu. Les auteurs abordent plusieurs aspects de la mode et on passe souvent du coq à l'âne comme si l'ordre des thèmes abordés sortait selon ce que se rappelait le scénariste au moment où il écrivait son scénario. J'aurais préféré que le scénario soit un peu plus linéaire, notamment sur l'histoire de la mode qui revient souvent au fil des pages. Je pense que cela aurait été mieux de consacrer un chapitre complet sur l'historique de la mode et qu'ensuite on passe à autre chose.
Cela reste une lecture plaisante du moment que la mode est un sujet qui nous intéresse. Je trouve tout de même que certains aspects ne sont que peu ou pas du tout abordés, comme le calvaire que vivent les mannequins.
Un petit oui cette série, il y a des choses que j’ai bien apprécié d’autres beaucoup moins, un plaisir de lecture en dents de scie.
Déjà la partie graphique est archi versatile, différents dessinateurs se succèdent et aucun n’a réellement retenu mon attention. Ça va du moche au passable.
Les histoires s’en sortent un poil mieux mais je leur ai trouvé un côté trop décousu. En fait la moitié trouve grâce à mes yeux (l’arme XII et Planète X), les 2 autres m’ont ennuyé avec un côté trop brouillon qui en ressort.
Pourtant il a des événements majeurs qui sont narrés autour de Xavier ou Magnéto mais mal racontés les rendant peu passionnants. Les bonnes idées ne font pas tout, il faut aussi un certain savoir faire pour faire avaler la pilule. Le seul truc que j’ai quand même trouvé bien rendu, c’est le triangle amoureux Scott, Emma et Jean.
Franchement dommage, je place cette série comme un préquel à Astonishing X-Men mais la saveur sera bien différente. Je suis content de voir comment on en est arrivé là mais je n’y retournerai pas.
2,5
C'est gentil, c'est couillon, c'est gentiment couillon. Un détournement tout ce qu'il y a de plus classique de la vie de Jésus dans un roman-photo délicieusement ringard dans les coupes, les vêtements et le ton. On dirait une mauvaise télénovelas des années 80 qui est revenue à la vie brièvement !
Planchon nous propose un récit qui suit assez fidèlement les scènes bibliques mais avec ce petit décalage qui fait tout le sel. Les vêtements, les coupes et les décors, les phrases, la tournure du récit autour d'une chrétienté traité comme une entreprise du marché de la croyance ... Tout contribue à faire l'ambiance gentille mais couillonne. Et ça marche, surtout que le récit se finit vite et n'étire pas son concept trop longtemps. J'ai bien aimé ma lecture !
Ce dessin aussi contribue à l'ambiance, avec son utilisation étrange du roman photo et des collages qui semblent ajouter à l'étrangeté de l'ensemble. On navigue dans des visuels improbables, kitch et ringards à la fois. Ces têtes sont d'ailleurs impayables, elles qui sont toujours aussi sérieuses alors que les phrases enchainent les conneries.
En le lisant, j'ai eu des flashbacks de Fabcaro et son Et si l'amour c'était aimer ?, en me demandant si celui-ci n'aurait pas été nourri au Planchon plus jeune. En tout cas ça reste dans l'esprit !
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Des Avions de papier
Un nouveau roman graphique sur l'identité de genre, ou la frontière floue entre deux genres, chez Jungle. Ca me rappelle une autre BD assez proche, sans retrouver son titre. Peu importe, concentrons nous sur celle-là. Nous avons donc une histoire d'amour, un brin contrariée parce que ne correspondant pas aux standards de la famille de l'une des deux jeunes personnes, qui évolue cahin-caha pendant l'adolescence. Et puis le harcèlement subi par les deux par une de leurs camarades, qui les amène à commettre l'irréparable, ou presque. En guise de punition, les deux jeunes se retrouvent dans une colonie d'été où ielles vont devoir faire leurs preuves, mais aussi apprendre à grandir, à prendre leurs responsabilités, et réfléchir sur qui ielles veulent être. C'est plutôt bien foutu, avec une trame au présent entrecoupée de flash-backs redescendant le temps depuis les cinq années précédentes. Cela aide bien à comprendre les motivations et l'état d'esprit de Dylan et Leighton. Ce qu'iels ont vécu, le jeu de dupes auquel iels doivent se soumettre, et au final, les décisions qu'iels doivent prendre. C'est très respectueux de la philosophie queer, identité dans laquelle indiquent se trouver les deux personnes ayant réalisé cette BD, collaboration américano-allemande. Dozerdraws a d'ailleurs un style très comics, ce qui a probablement facilité sa collaboration avec Jennie Wood. Les couleurs informatiques sont des aplats tout simples, rendant le tout très lisible. A noter, en bonus, un petit tuto dessiné pour faire des avions de papier super efficaces, ainsi qu'une page donnant de nombreuses adresses et coordonnées utiles pour les personnes ayant des soucis avec leur identité de genre.
Le Dîner de Noël
Comme le titre le laisse supposer, une histoire de famille un soir de réveillon. La vieille maman essaie tous les ans de réunir sous son toit ses quatre enfants et espère bien y réussir cette année. Seulement chacun d’eux a ses petits problèmes de couple ou d’amour propre à gérer et les petits conflits larvés entre eux vont se raviver lors de cet évènement. Pas de grande surprise, une tranche de vie de gens plus ou moins ordinaires. Assez bien rendu je dois dire, même si personnellement ce n’est pas mon genre de prédilection. J’ai bien aimé le dessin, les ambiances de Noël strasbourgeois sont agréables à l’oeil, même si j’ai eu l’impression de quelques distorsions dans les visages, c’est plutôt charmant. Agréable, mais pas inoubliable non plus.
La Rousseur... pointée du doigt
Les personnes rousses sont victimes de brimades diverses et variées, l’autrice en a vraisemblablement vécu pas mal, surtout dans ses jeunes années. Elle en profite pour faire un bilan des préjugés contre les roux dans l’histoire. C’est intéressant, plutôt bien raconté et le va-et-vient entre la partie documentaire et la partie témoignage permet de conserver l’intérêt du sujet. Elle en tire un bilan positif et j’imagine que l’écriture lui a servi pour tirer une certaine fierté de cette différence. Le dessin est agréable, avec une colorisation on ne peut plus lumineuse, on est dans toutes les nuances de roux. Pour ma part un emprunt en bibli m’a suffi, mais une découverte plutôt sympathique.
Lucky Luke - Les Indomptés
Blutch ne fait pas partie de mes auteurs favoris, j’ai toujours eu du mal avec ses productions (excepté Donjon). C’est grâce à notre cow-boy que je me suis lancé dans l’aventure. Et bien je dois dire que son Lucky Luke est pas mal du tout. Il fournit du bon boulot, un bel hommage. Graphiquement, il impose son style tout en rappelant les codes couleurs, je n’ai tiqué que sur les chevaux aériens. Sinon à défaut d’être beau, c’est efficace. Il s’en tire mieux avec son intrigue, j’ai retrouvé les codes de la série mère, plus ou moins dense mais surtout rythmé. Les retournements ou humour sont dans l’ensemble bien amenés, une lecture fluide et plaisante. Une aventure qui ne démériterait pas à s’y inscrire donc, mais l’auteur insuffle un peu de modernité avec ces enfants, notre héros étant plus à l’aise avec son gun qu’en tuteur, cette idée amène pas mal de piquant (j’ai bien aimé le coup du saloon). Avec celui de König, le meilleur lu dans la collection.
Totem (Kid Toussaint)
J’ai lu ce premier tome avec mon fils Oscar (11 ans, bientôt 12), et on a trouvé l’histoire sympa, mais sans plus. Les thèmes vont bien entendu plaire aux jeunes : jeux vidéo, réalité virtuelle, virus mystérieux. Les évènements sont intrigants, on se demande qui est derrière « Totem », mais disons que l’intrigue n’avance pas beaucoup dans ce premier tome, qui ressemble plutôt à une longue introduction. Reste à voir si l’histoire décolle dans le tome 2, que nous lirons sans doute à l’occasion. La mise en image de James Christ et Elsa Chanal est réussie et parfaitement adaptée à ce genre d’histoire. Un bon premier tome, à confirmer dans le second.
Solo - Chemins tracés
La série mère Solo a suffisamment fonctionné pour que l’auteur agrandisse son univers en proposant des histoires annexes avec d’autres dessinateurs. Chemins tracés est le premier récit sorti dans ce contexte, il se démarquera un peu des suivants dans la forme. Pas de one shot comme avec Alphas ou Lyra mais bien une nouvelle série, je rage un peu d’ailleurs, il a fallu attendre 4 ans le 2eme tome et la série est toujours en cours … ça prend son temps (trop a mon goût). Nous retrouvons l’univers post apocalypse et cannibale mais cette fois nous allons nous attacher au destin de Fortuna, une jeune chatte qui devra survivre seule sur les routes après la mort de sa famille. Jusque là rien de vraiment nouveau mais Oscar Martin amène une quête à notre héroïne (encore un peu obscure), cette dernière reprend le flambeau de sa famille, elle balise son parcours tout en consignant le chemin dans un livre … En fait, l’espèce des chats a l’air bien plus complexe dans son fonctionnement que ce que nous avons pu voir dans Solo où ils apparaissent comme une menace sérieuse mais barbare. Le 1er tome (mon préféré) retrace les jeunes années de Fortuna après la mort de sa famille, entre apprentissage, survie, amour … jusqu’à trouver son but dans l’existence. Le 2eme m’a à moitié convaincu avec le personnage de Siro et surtout son rôle, ça donne du corps à la société des chats (castes …) mais j’ai cette méchante impression d’être toujours dans le flou, on a le comment mais pas le pourquoi. Il faudra attendre la suite pour en découvrir plus. A noter que l’on aperçoit dans le tome 6 de Solo, un chat avec un bouquin. Aux dessins, Alvaro Iglesias s’applique, un style plus raide et hachuré que Solo mais efficace et agréable, ses personnages sont sympas tout comme les couleurs. Il faudrait juste qu’il soit plus productif, en plus les albums ne sont pas bien épais. Une lecture honnête mais qui manque toutefois d’un peu de coffre pour me combler totalement.
La Loi des Probabilités
Une lecture sympa – très sympa même. Mais à laquelle il manque un je ne sais quoi pour la faire sortir d’un certain ronronnement, comme Rabaté sait pourtant souvent le faire avec causticité. Jouant sur une accumulation de « hasards » (bons ou mauvais) autour de Martin, le personnage principal, le scénario nous gratifie de quelques « probabilités » amusantes. Et de quelques clins d’œil à Tati (un Monsieur Hulot dévalant impassible un trottoir verglacé), à Hergé (un raseur nommé Séraphin Lanterne emmerde régulièrement Martin avec sa sollicitude collante). La narration est plaisante, mais comme je l’ai dit elle manque d’aspérités. Le dessin de Ravard est simple, mais très agréable. Il accompagne très bien le récit, et il ajoute une touche de douceur à cette « feel good story ».
La Mode déshabillée
Un documentaire où les auteurs vont décortiquer le monde de la mode. Le dessin est très bon. La dessinatrice a un trait sympathique et dynamique. Le scénario quant à lui contient des défauts que je retrouve souvent dans les documentaires. En gros, le sujet est intéressant, mais c'est un peu trop verbeux par moment et de plus c'est décousu. Les auteurs abordent plusieurs aspects de la mode et on passe souvent du coq à l'âne comme si l'ordre des thèmes abordés sortait selon ce que se rappelait le scénariste au moment où il écrivait son scénario. J'aurais préféré que le scénario soit un peu plus linéaire, notamment sur l'histoire de la mode qui revient souvent au fil des pages. Je pense que cela aurait été mieux de consacrer un chapitre complet sur l'historique de la mode et qu'ensuite on passe à autre chose. Cela reste une lecture plaisante du moment que la mode est un sujet qui nous intéresse. Je trouve tout de même que certains aspects ne sont que peu ou pas du tout abordés, comme le calvaire que vivent les mannequins.
X-Men (Grant Morrison) (New X-Men)
Un petit oui cette série, il y a des choses que j’ai bien apprécié d’autres beaucoup moins, un plaisir de lecture en dents de scie. Déjà la partie graphique est archi versatile, différents dessinateurs se succèdent et aucun n’a réellement retenu mon attention. Ça va du moche au passable. Les histoires s’en sortent un poil mieux mais je leur ai trouvé un côté trop décousu. En fait la moitié trouve grâce à mes yeux (l’arme XII et Planète X), les 2 autres m’ont ennuyé avec un côté trop brouillon qui en ressort. Pourtant il a des événements majeurs qui sont narrés autour de Xavier ou Magnéto mais mal racontés les rendant peu passionnants. Les bonnes idées ne font pas tout, il faut aussi un certain savoir faire pour faire avaler la pilule. Le seul truc que j’ai quand même trouvé bien rendu, c’est le triangle amoureux Scott, Emma et Jean. Franchement dommage, je place cette série comme un préquel à Astonishing X-Men mais la saveur sera bien différente. Je suis content de voir comment on en est arrivé là mais je n’y retournerai pas. 2,5
Jésus et les copains
C'est gentil, c'est couillon, c'est gentiment couillon. Un détournement tout ce qu'il y a de plus classique de la vie de Jésus dans un roman-photo délicieusement ringard dans les coupes, les vêtements et le ton. On dirait une mauvaise télénovelas des années 80 qui est revenue à la vie brièvement ! Planchon nous propose un récit qui suit assez fidèlement les scènes bibliques mais avec ce petit décalage qui fait tout le sel. Les vêtements, les coupes et les décors, les phrases, la tournure du récit autour d'une chrétienté traité comme une entreprise du marché de la croyance ... Tout contribue à faire l'ambiance gentille mais couillonne. Et ça marche, surtout que le récit se finit vite et n'étire pas son concept trop longtemps. J'ai bien aimé ma lecture ! Ce dessin aussi contribue à l'ambiance, avec son utilisation étrange du roman photo et des collages qui semblent ajouter à l'étrangeté de l'ensemble. On navigue dans des visuels improbables, kitch et ringards à la fois. Ces têtes sont d'ailleurs impayables, elles qui sont toujours aussi sérieuses alors que les phrases enchainent les conneries. En le lisant, j'ai eu des flashbacks de Fabcaro et son Et si l'amour c'était aimer ?, en me demandant si celui-ci n'aurait pas été nourri au Planchon plus jeune. En tout cas ça reste dans l'esprit !