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Couverture de la série Ecarlate
Ecarlate

Agréable surprise que cette histoire. On sort des sentiers battus de la SF pour plonger dans un polar futuriste qui prend pour référence la cité (politique) athénienne de l'antiquité grecque. Le fil conducteur de ce 1er tome tourne autour de l'organisation politique de la cité et de l'interaction entre les citoyens, les esclaves et les métèques (personnes libres de devoir mais sans aucun droit). Puis inexorablement, au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on rentre au plus profond de l'horreur humaine. Les 2 héros sont attachants. Ils restent atypiques par leur physique et ont une personnalité proche de preux chevaliers qui défendent les plus démunis. On ne connaît pas grand chose de leur vie antérieure. Espérons que les tomes suivants nous les feront découvrir plus intimement. Le dessin est très lisible. Pas de gros effets mais cela reste efficace pour mettre en scène cette histoire.

02/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Torpedo
Torpedo

JE SAIS !... Il a été demandé de ne pas réécrire l'histoire dans la rubrique "avis", mais le résumé me semble tellement... résumé que j'ai bien envie de vous en écrire un -tout petit- peu plus... Luca Torelli est né en 1904, dans l'Italie du Sud. Très vite orphelin émigré aux Etats-Unis, il va devenir un assassin froid et méticuleux, et surnommé Torpedo. La série démarre vraiment en 1936. C'est la récession aux States, la "grande crise" suite au crash boursier de Wall Street. Et cette période sera du vrai pain béni pour les gangsters de tous poils ; et forcément pour Torpedo. Ce tueur implacable se fait néanmoins assister dans ses "missions" par Rascal, un malfrat plutôt idiot, mais qui se ferait tuer pour son patron. Torpedo ?... C'est dans "Creepy" (version espagnole) que la série démarre en 1981. Les scénarios ?... C'est l'histoire d'un mec qui, de jeune orphelin va devenir un des meilleurs tueurs à gages de la mafia. C'est vrai, ce genre d'histoire existe déjà sous d'autres formes, tant en BD qu'au cinéma (" Il était une fois en Amérique ", " Cosa Nostra "... entre autres). Mais les divers scénarios ici concoctés tiennent bien la route. Le dessin ?... Un trait réaliste, qui marque bien les expressions et qui -en quelques lignes- sait vous restituer une ambiance d'époque. Que j'y pense : les deux premiers tomes ont été dessinés par Alex Toth, lequel est le créateur graphique. Jordi Bennet ne reprendra la série qu'à partir de tome 3. (rendons à César... ) In fine : une bonne série, avec un air de "déjà vu, déjà lu" mais où les histoires, qui mêlent humour, cynisme, action... et jolies nanas, se laissent lire avec un plaisir non feint.

02/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Les Aventures des 3A
Les Aventures des 3A

Cote réelle : 7/10. Une bien bonne série, qui eut son heure de gloire dans les années 60. Nos "3 A" font leur apparition dans l'hebdo Tintin n° 14, 17ème année, du 3 Avril 1962. Ils y font un dernier baroud d'honneur dans le n° 16, 22 ème année, du 18 Avril 1967. Spirou avait "ses" Castors ?... Tintin aura "ses" 3 A. Et c'est drôlement bien foutu. Au(x) scénario(s), on trouve André-Paul Duchâteau, en pleine forme, qui signe ici du pseudo de Michel Vasseur. Au dessin ?... Le graphisme est signé Tibet et Mittéï. C'est pourtant Tibet qui crée et réalise les personnages. Les histoires ?... Celles de trois GRANDS scouts dont le meneur -André- a parfois l'air de porter une tenue trop ajustée pour ses biceps. J'ai apprécié les scénarios fournis, bondissants, discontinus dans le style, plein de tension dramatique, pensés par un des très grands scénaristes actuels. Le dessin (j'en reviens) : c'est du Tibet, au trait reconnaissable, même qu'ici le mouvement des acteurs me paraît même plus "coulé" que dans Ric Hochet. A la lecture des opus, j'ai ressenti une vraie connivence en ces deux auteurs -ces deux créateurs- qui, d'ailleurs travaillent toujours de concert depuis plus de 40 ans. Faut quand même le faire !... Au final ?... Une bien bonne série, solide, prenante, pourvue d'humour mais (tout petit bémol) un peu à l'étroit dans ces cases "standardisées" de l'époque. Nos 3 A ne "vivront" pourtant que 5 années. Tibet et Duchâteau, accaparés par les succès de Chick Bill pour le premier, Ric Hochet pour les deux, délaissent "leurs" scouts. Et ils n'y reviendront plus. Dommage. Les albums : De 1966 à 1977, SEPT opus brochés seront édités par Le Lombard-Dargaud (E.O. très difficiles à trouver à l'heure actuelle ; surtout en bon état). En 1979, Bédéscope "sortira" un album -noir et blanc- à tirage limité (une E.O. que je ne possède pas). Récréabull enfin, réédite les albums -en version cartonnée- de 1986 à 1987 (trouvables, mais assez difficilement).

02/11/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série District 77
District 77

Les dix premières planches de cette bd m’ont fait très peur. La vue de la couverture m’assurait certes que je n’allais pas tomber sur la bd la plus originale de l’année, mais tout de même, je ne savais pas qu’il était possible d’accumuler autant de cliché en si peu de planches… Heureusement, comme par miracle, le scénariste s’arrête à temps et la suite de l’intrigue se hisse au rang d’honnête série B. La fin de l’album avec ses étranges évènements laisse même espérer une suite qui obliquerait vers le fantastique. Ce qui n’est pas pour me déplaire… Le dessin est très lisible, sans doute fédérateur, malgré quelques erreurs de perspectives et des visages parfois un peu ratés… mais rien de très grave, mais définitivement pas le genre de bd qu’on lit en disant « Que c’est bôôô ! »… A acheter? Faut voir la suite...

02/11/2006 (modifier)
Couverture de la série La Légende des nuées écarlates
La Légende des nuées écarlates

Malgré quelques défauts dans le dessin, c'est beau, beau, beau!!! Malheureusement le scénario ne m'a pas convaincu plus que ça car cette histoire de vengeance est trop conventionnelle. Un bon premier tome mais qui devra sortir des sentiers battus afin de me convaincre plus amplement. J'raconte pas plus ma vie...

02/11/2006 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Les Sept nains et demi
Les Sept nains et demi

Voilà un sympathique remake du conte de Blanche neige. Je n’ai pas lu Les Aventures d'Irial, donc je ne pourrais pas parler des références citées par Ro. En tout cas je ne me suis jamais senti perdu ou dépassé. J’ai passé un bon moment avec cette parodie plutôt rigolote. L’histoire originale est bien adaptée, avec quelques éléments surprenant comme cette élection façon nouvelle star. Certains gags m’ont bien fait sourire. J’ai bien aimé les répliques du genre « je ne veux plus te voir sur la prochaine case » ou encore « je veux bien mais c’est pas moi qui écrit l’histoire »… J’ai bien aimé la bonne humeur qui se dégage des nains. Ils sont très réussis et parfaitement identifiables juste à leur tête. Le mérite en revient aux superbes dessins et à la mise en couleur assez flash mais que j’ai beaucoup appréciée. Une BD qui plaira donc autant aux grands qu’aux petits. Le principal reproche que je ferais c’est que 32 pages c’est un peu court, surtout pour un prix à peu près identique à celui d’une BD classique.

02/11/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5
Couverture de la série Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ?
Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ?

J'ai voulu lire cette BD sans avoir absolument aucune idée de son thème, de son contenu, simplement parce que je trouvais son titre intriguant. La première moitié de l'album m'a plutôt séduit, avec ce regard ironique sur le monde de l'édition et des écrivains... Le petit écrivaillon Français fasciné par le Grand Auteur Américain juste parce qu'il joue au gros dégueulasse bukowskien qui connaît tout du côté obscur de l'Amérique, alors qu'il n'est au fond qu'un vieux poivrot lessivé incapable d'écrire une ligne, par exemple, j'ai trouvé ça assez savoureux. Hélas, en cours de route, l'intérêt de l'album faiblit, l'intrigue s'égare un peu, on ne sait plus trop où ça va, où ça veut en venir... Comme absolument aucun des personnages n'est sympathique, ça n'aide pas à accrocher. Au bout du compte, le livre vaut surtout pour le portrait caustique qu'il dresse du milieu littéraire, plutôt que pour une intrigue qui hésite trop entre série noire et drame bourgeois. Pas mal quand même, mais petite déception.

02/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Les Aventures du commissaire San-Antonio
Les Aventures du commissaire San-Antonio

Ma cote : j'ai mis 3 parce que "2+" n'existe pas. San Antonio ?... Une histoire quotidienne qui va durer une douzaine d'années. En effet, de 1963 à 1975, "il" va paraître -sous forme de strips- dans le journal France-Soir. Les scénarios ?... Assurés -on peut le dire- par Patrice Dard, fils de Frédéric (l'auteur des romans). C'est du cousu main, bien dans l'esprit des personnages et histoires concoctées par son père. J'y ai retrouvé, avec un certain plaisir ce séducteur de commissaire, le "Bérurier", le Vieux et Marie Marie qui -évidemment- font partie de l'équipe. L'esprit ?... Tous les ingrédients que l'on peut retrouver dans les romans. Le dessin ?... Aie ! Là, ça coince un peu. Il faut dire que le graphisme des divers albums a été confié à un "studio", celui de Henri Desclez. J'avoue que l'ensemble de ces ouvrages est -à mes humbles yeux de lecteur- inégal. Pourtant, le dessinateur principal des tomes parus est un certain... Franz (Jugurtha, Lester Cockney) qui faisait là ses premières armes. Vous le saviez ?... Au total ?... Une bonne série, plaisante, bien dans l'esprit des romans, mais qui "offre" un visage à chaque personnage de Dard. Et me dire : "San Antonio, c'est ça", pas trop d'accord. Je préfère me l'imaginer à la lecture des romans.

02/11/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Scarlett Dream
Scarlett Dream

Pas fort connue, Scarlett, pourtant elle mérite qu'on s'y intéresse. On la découvre (au propre comme au figuré) dès 1965 dans le "V-Magazine" n° 579. Scarlett ?... Une héroïne sexy qui apparaît trois ans après Barbarella, de Forest. Les intrigues ?... Des histoires d'espionnage, solidement concoctées par Moliterni, mêlées de fantastique. Pourquoi cet attrait du lectorat de l'époque ? Scarlett, figurez-vous, a été créée en pensant au physique de Marlène Jobert... laquelle faisait fantasmer les cinéphiles masculins d'alors. On la retrouvait ainsi -un peu- sous forme de BD; ce qui causa le fort attrait de cette série. Le dessin ?... J'aime bien. Traité au départ en noir et blanc, le créateur -entre autres- de Agar, possède un excellent trait réaliste qu'il met au services de mises en pages souvent éclatées. Finies les cases étriquées ; il faut parfois suivre chaque planche de haut en bas, droit/gauche ; mais le tout forme une véritable continuité graphique qui attire l'oeil. Une bonne série, oubliée, mais qui a ravi nombre de lecteurs de l'époque. Scarlett aura droit à 6 albums. A noter que les n° 3 à 6 sont codifiés "1 à 4" chez Dargaud, de 1979 à 1982.

02/11/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

Sur la foi des très nombreux bons avis donnés ici, j'ai acheté cette BD il y a quelques semaines déjà. Mais toujours je repoussais le moment de sa lecture car je savais que ce n'était pas le genre de BD qui me plaisait d'habitude. Et en réalité j'aurais dû écouter mon expérience de mes propres goûts car je regrette mon achat. Oui, cela sonne discordant par rapport aux autres avis dithyrambiques mais je m'explique... Objectivement, cette BD est bien racontée, son sujet dur et fort, la façon dont il est amené originale et réussie à la fois. Il est en outre servi par un dessin sympathique même si ça m'a fait un peu bizarre de retrouver des "bouilles" à la Octave, BD jeunesse que je lis à ma fille, dans ce récit sérieux et traumatisant pour un jeune enfant. Le traitement graphique est assez novateur et intéressant, notamment avec ce passage en véritables photos sur la fin de l'album. Par contre, j'aime assez peu la colorisation toute personnelle de cet album. Mais après cet aspect objectif, il y a mon ressenti à la lecture et celui-ci est très mitigé. Mitigé sur le sujet même tel qu'il est abordé, réfléchi puis magnifié par moment. Comme on le voit intelligemment raconté à certains passages, l'esprit de l'auteur hésite entre le fait d'occulter ces faits qu'une partie de lui trouve quasiment "négligeables" pris dans leur ensemble, et réagir avec force haine et colère, donnant une intensité accrue au traumatisme, force qui semble chez lui avoir grandement augmenté avec l'âge. Et c'est un peu ça qui m'ennuie, cette impression d'avoir sublimé le traumatisme, comme si son exorcisme avait eu pour effet de le rendre encore plus grave qu'il n'était dans son jeune esprit. Je crois que davantage que l'attouchement qu'il a eu à subir, c'est surtout la trahison d'un ami qui est ici dénoncée, mais de telle manière que cet ancien ami est rabaissé largement au-delà de ce qu'il a fait. C'est bien simple, le titre est là pour le dire, l'auteur voudrait tuer l'homme qui lui a fait cela, il semble vouloir qu'il souffre au point de se suicider, et cela surtout parce qu'il a trahi son amitié : c'est ainsi que je l'ai ressenti. Bref, c'est bien l'impression que l'âge a attisé la haine que sa jeunesse avait plus ou moins occultée qui m'a dérangé dans cette lecture : pourquoi se tourner vers son passé ainsi si c'est pour en souffrir et pour haïr. Je devrais moi-même haïr encore davantage des gens de mon passé pour ce que j'ai vécu, mais je ne me prends pas la tête du tout avec ça. Cependant, à la très honorable décharge de l'auteur, son récit montre avec une grande justesse sa sincérité, et le fait qu'il n'avait précisément pas la même façon de penser étant jeune qu'une fois devenu un adulte bien installé dans la vie. C'est cet aspect de la réflexion sur son propre état d'esprit et la véracité avec laquelle il est rapporté au lecteur qui m'a le plus intéressé dans ma lecture. J'ai par exemple été agréablement surpris de voir les auteurs retourner sur les lieux des faits en fin d'album et surtout ce que cela implique et la façon dont ils ont eu à réagir. Car pour le reste, je n'ai pas accroché. Pas accroché dans le sens où ce n'est pas ce que je recherche dans la lecture d'une BD. De la même manière que je n'ai pas accroché à Maus que la majorité des gens adorent, pas plus qu'à tous ces récits de souffrance et de noirceur, aussi bien racontés soient-ils. Et puis il y a le fait que ce soit des personnages réels, des lieux réels, des photos permettant de reconnaître les lieux et donc le tout permettant de dénoncer vraiment qui a commis quoi aux yeux de ceux qui le connaissent, détruisant sa vie (s'il vit encore) de manière implacable. Nous sommes ici au niveau de la dénonciation pénale et effectivement on peut se dire que l'auteur a le droit de faire ça vu ce qu'il a subi et qu'il n'aurait aucun recours judiciaire s'il voulait en chercher un (ce qu'il ne semble pas vouloir), mais cela me dérange cependant très fortement. Sans doute car j'aime à ce qu'une BD reste dans le domaine de la romance, pas du réel comme un objet à même d'affecter la vie des uns ou des autres. Mais nous sommes là dans un nouveau débat. Et il n'y a pas de débat me concernant tout personnellement : je n'ai que très moyennement apprécié ma lecture même si j'en reconnais les qualités tant narratives que graphiques et surtout dans la force du sujet et ce qu'il implique au niveau réflexion mais aussi au niveau de l'action résultante.

02/11/2006 (modifier)