Une longue histoire, que celle de Félix.
Au départ, nous sommes en 1919, il fait l'objet d'un dessin animé (Feline Follies) créé conjointement par Pat Sullivan et Otto Messmer.
Enorme succès pour ce court-métrage d'animation. Félix fait, pour ainsi dire, le tour du monde sur écran. Succès continu. L'idée vient alors d'adapter ses histoires en BD.
1er Août 1923. Félix a les honneurs de la presse anglaise dans "The Sketch", un quotidien britannique. Un premier "gag" qui sera suivi de très nombreux autres.
31 Août 1923. "Entrée" de Félix aux USA dans le quotidien "Boston American".
En France ?... La série paraîtra -dès 1929- dans divers périodiques. C'est ainsi que je l'ai connu -et apprécié- dans mes collections "L'As" et "Bravo" ; sous forme de strips en couleurs en une demi ou une pleine page.
C'est un fait qu'il a un drôle de caractère, ce matou ; mais c'est vrai qu'il agit suivant sa logique de chat. Il n'hésite d'ailleurs que rarement à émettre un jugement sévère sur les hommes. Et c'est ce que j'aime en lui !
Félix ?... Il a eu son temps. Mais il reste encore dans la mémoire de très nombreux lecteurs. N'en est pour preuve que les différentes éditions, rééditions, intégrales qui ont jalonné sa carrière.
Les albums : plusieurs dizaines édités par diverses maisons d'éditions (je n'ose vous parler de ses nombreuses parutions en hebdos).
Néanmoins, si vous voulez vous faire une idée du personnage, de son univers, de ses manies, de ses états d'âmes, de ses aventures plongez sans regret dans l'intégrale Horay -qui part des toutes premières planches- éditée (et rééditée) depuis 1979.
Rien ne vous empêche, bien sûr de vous "lancer" sur les autres albums.
Félix ?... Une série qui eut son "heure" de gloire jusqu'au milieu des années 50. Dès cette époque, repris par plusieurs dessinateurs, il perdra son "aura" et deviendra plus banal, quelconque même.
Infos sur albums, parutions diverses, éditeurs, auteur : voir fenêtre "série".
L'Ours et le petit garçon est à mi-chemin entre la BD et le livre pour enfants. La BD car c'en est vraiment une, à la particularité près qu'elle soit muette. Le livre pour enfants par son sujet évidemment mais aussi par sa brièveté et son faible nombre de pages, la solidité de ces mêmes pages, et le fait que ce soit le genre d'histoire qu'on peut lire à ses enfants avant d'aller se coucher.
Le dessin est simple mais sympathique. De nouveau, il me rappelle quelques dessins de livres illustrés pour enfants. Les couleurs, directement à l'aquarelle, donnent une petite impression de fouillis mais sont tout à fait agréables. En fait, ces couleurs et certains passages du dessin me font penser aux illustrations de Quentin Blake sur les histoires de Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie).
L'histoire, quant à elle, est gentille et amusante. C'est l'histoire d'un petit garçon qui, d'un théâtre abandonné, se retrouve projeté à Londres à l'époque de William Shakespeare et de courses poursuites en courses poursuites il va y délivrer un ours de cirque et un noble en prison, et puis bien sûr tout se finira bien.
Une histoire courte sans grande surprise mais plaisante et jolie, d'autant que les éditions Dargaud n'ont pas lésiné sur la qualité physique de l'album. D'aucuns trouveront l'album un peu cher vu la brièveté de sa lecture mais il n'est pas plus cher que beaucoup de livres pour enfants.
J'ai retrouvé dans cette BD ce qui m'avait laissé une impression très mitigée à la lecture de Pyrénée du même dessinateur : une histoire écolo dont la naïveté ne colle pas avec le contenu.
Le dessin de Sternis est correct mais je n'y accroche pas tellement. Ca reste plaisant à lire et pas désagréable à regarder mais j'aime moyennement.
J'ai eu du mal à rentrer dans les premières pages de récit du fait de la manière un peu spéciale de parler des animaux dans l'introduction. Mots à eux, prénoms et onomatopées qui s'entremêlent sans qu'on sache qui est quoi dans leurs phrases... Heureusement, au bout de 5 ou 6 pages, les dialogues sont nettement plus classiques et là j'ai pu entrer dans l'histoire.
Celle-ci se révèle néanmoins trop naïve pour moi dans sa thématique. Des animaux vivent en très bonne entente sur une île perdue, les carnivores mâchouillant gentiment de l'herbe, la grand éléphant veillant au bon ordre, les enfants jouant entre eux, le tout grâce à la sainte Harmonie qui est leur fragile héritage. Et voilà qu'un aviateur humain s'écrase sur l'île et vient semer la zizanie.
Fable écolo, elle alterne moments de bons sentiments assez mièvres et moments un peu trop durs pour que le récit s'adresse uniquement à un lectorat enfantin. Un récit en demi-teinte qui hésite entre deux styles, le dur et le doux, sans que le cocktail ne me plaise vraiment.
Martin Milan fait ses débuts dans l'hebdo Tintin n° 52, 22ème année, du 26 Décembre 1967.
Déjà bientôt 40 ans !... J'ai l'impression que c'était beaucoup plus proche !...
Spéciale, cette série. J'appellerais cela du "comico-sérieux". Ce n'est pas du réalisme tel qu'on le conçoit, ni une BD d'humour dans le vrai sens du terme.
Comme beaucoup d'autres séries, elle commence par des aventures policières qui -au fil des opus- vont laisser leur place à des intrigues fantastiques.
Qui plus est, bien que "héros", Martin Milan devient plus un observateur qu'un acteur principal.
C'est humoristique, c'est vrai, mais dans une narration dramatique qui fait de "Milan" un cas à part dans la BD. A noter que le graphisme de Godard fait évoluer son héros d'opus en opus. D'un certain "comique", Martin deviendra d'un plus grand réalisme.
J'aime bien MAIS : il y a un petit quelque chose -j'avoue d'indéfinissable- qui fait que je n'ai jamais entièrement "accroché" à la série. Ce mélange d'humour et de dramaturgie, ce flegme dont Martin ne se sépare jamais et ce en toutes occasions ?... Je ne sais. J'ai lu ses histoires, les ai paginées dans Tintin, en possède quelques albums... mais c'est tout.
Bien fait quand même...
Marc Dacier ?... ce sont vraiment des "aventures autour du monde"...
Ce reporter-journaliste au "Carillonneur de Papayous-les-fossés" fait ses bondissants débuts dans l'hebdo Spirou n° 1059 du 31 Juillet 1958. Il y termine sa carrière dans le n° 1543 du 9 Novembre 1967.
Marc Dacier ?... C'est l'aventure avec un grand "A". Treize chouettes épisodes concoctés par Paape et Charlier. Un fantastique duo.
Je l'aime bien, Marc. Je l'ai découvert au milieu des années 60. Avec lui, je voyageais dans des contrées inconnues, participais à l'action en attendant mon Spirou de la semaine suivante.
Marc Dacier ?... C'est comme un film qui se déroule devant vos yeux.
Chaque scénario est découpé comme un story-board, la narration rapide. Le dessin ?... Réaliste, nerveux et lisible. Paape n'a pas son pareil pour définir -en quelques traits- un personnage, une situation de n'importe quelle nature. (pour l'avoir rencontré maintes fois lors de festivals BD, je peux vous assurer que vous pouvez lui demander n'importe quelle dédicace ; ce sera toujours fait dans la bonne humeur et le détail).
Ce que j'aime aussi ?.. C'est que Marc mûrit, vieillit au cours des épisodes. De l'espèce de grand adolescent attardé qu'il est donné de connaître dans le premier épisode, les traits de Marc vont se "durcir" par la suite. Ses actions seront plus mesurées, réfléchies.
Marc Dacier ?... Une série passionnante, savoureuse, à déguster à petite dose au vu et au lu du contenu de chaque opus. C'est rocambolesque, ça ne se prend pas du tout au sérieux (du moins au début)... mais qu'est-ce que c'est bien fait !
Ma cote réelle : 3,5/5.
Les naufragés apparaissant dans l'hebdo Spirou n° 1581 du 7 Août 1968. Ils y sombrent définitivement dans le n° 1744 du 16 Septembre 1971.
Marrant, ces naufragés !...
Déjà l'association Bretécher-Cauvin est assez rare pour être signalée.
J'ai bien aimé, et aime toujours.
C'est tout simple : un équipage fait tout pour -enfin- retrouver le plancher des vaches, mais n'y parvient jamais. Là-dessus, les deux auteurs ont construit de petites perles d'humour simple, pas du tout grinçant comme on aurait pu le penser car "venant" de Bretécher.
De bons gags, déjà bien rôdés, alors que j'ai l'impression de me trouver devant un scène de théâtre : un seul lieu, une seule action. Et malgré ça, il s'en passe des choses sur la "grande bleue".
Le graphisme, c'est du Bretécher. Ca paraît simple, mais elle vous crée et décortique un personnage en quelques lignes.
Une petite perle d'humour "non-sens", qui aura bientôt 40 ans, et qui n'a pas pris une ride.
A (re)découvrir.
L'album : paru chez Glénat, en 1976 ; mais a fait l'objet de rééditions (preuve que "ça marche" encore).
Une vraie curiosité, dont j'ai bien ri en paginant mes vieux hebdos "Coeurs Vaillants".
Une sorte de "western-franco-camarguais"... Et pourquoi pas ?...
Frédéri s'offre à la curiosité des lecteurs dès le n° 1 de "Coeurs Vaillants du 1er Janvier 1950. Après 12 ans de bons et loyaux services, il y disparaît dans le n° 34 du 23 Août 1962.
C'est tout simplement de la bonne BD d'aventure comme il y en eut tant dans l'immédiate après-guerre. On prenait bien du plaisir à suivre ces deux Français du sud s'élancer vers le monde, dans des histoires simples -c'est vrai- , invraisemblables aussi, mais qui faisait la part belle à l'action, au dépaysement, à un certain "exotisme". Et les lecteurs n'en demandaient pas plus.
Le dessin ?... C'est celui de Robert Rigot, dont le trait réaliste a servi de très nombreuses productions des années 30 à 60. Trait simple, c'est vrai, cantonné au formatage des planches d'époque ; trait typé aussi, quasi "datable" (comme d'autres auteurs) de telle ou telle décennie.
Les scénarios ?... D'abord écrits par Raymond Labois, ce dernier cèdera sa plume à un certain Guy Hempay (en réalité Jean-Marie Pélaprat qui, plus tard, deviendra une des pierres angulaires de l'hebdo Pilote).
Ce sont des histoires simples de "bons contre les méchants", qui de France, va mener nos compères dans d'autres continents où -comme par hasard- il va leur arriver des tuiles.
Sincèrement, j'ai bien aimé ces histoires qui "ne se prennent pas la tête".
"Quoi !?!... Quelqu'un a besoin d'aide en Amérique ?!?.. Viens Ulysse, on y va !.." C'est tellement "benêt" que ça marche. Avec Frédéri et Ulysse j'ai ainsi vécu -visuellement- des histoires dans des pays d'opérette, qui tiennent plus du folklore que de la réalité.
Mais je me suis bien amusé. Et ça, c'est le principal.
Les albums :
Là, ça coince !... Je n'en possède que deux (grrr...). Les E.O. sont pour ainsi dire introuvables, tant sur les marchés français que belge. Néanmoins :
- 4 albums brochés, édités chez Fleurdor en 1954 (2) et 1959 (2).
- 3 albums brochés chez Edipat, non datés (d'après moi de 1961 à 1962)
En 1997, les Editions du Triomphe ont "exhumé" Frédéri et Ulysse, pour une réédition cartonnée des précédents albums.
In fine : Frédéri ?... Une série divertissante, à lire sans se poser de questions et qui -prise au second degré- vous fera bien marrer (malgré la sériosité des histoires et des propos y tenus).
J'avoue après avoir lu cette bd que je fus un peu déçu, en grand fan de Conan le barbare que je suis...
Je m'attendais effectivement à mieux.
Les histoires courtes ne sont pas trop à mon goût, j'eus préféré une seule grande fresque épique...
Toutefois on ne peut qu'être frappé par la beauté des dessins et le détail impressionnant présent dans chaque case...
Le problème principal étant le scénario...
Le tout reste malgré tout agréable à lire et je n'en regrette pas l'achat (cet album intégral trouve bien sa place à coté de mes anthologies Conan ^^ ).
Achat conseillé si vous êtes fan du genre uniquement.
Comme mon prédécesseur : une cote de 3,5/5.
Nos "as" font leur entrée dans l'hebdo Vaillant n° 972 du 29 Décembre 1963. Ils s'en vont, définitivement, dans "Pif Gadget" n° 219 du 9 Mai 1973.
Ils m'ont bien fait rire... il y a longtemps... dans leurs démêlés aussi comiques que "policiers"..
Leur première appellation, d'ailleurs, est "Les 5 As", sans oublier Dragon, un brave toutou aux crocs acérés ; crocs qu'il met d'ailleurs souvent au service de ses petits maîtres lorsque victimes de gangsters ou de "méchants" de toutes sortes.
Leur parution ?... Un peu de tout. Elle passe par des longs récits, des histoires courtes...
Le dessin ?.. C'est du Greg, reconnaissable entre mille. Néanmoins, vite débordé (il a "lancé" Achille Talon un mois plus tôt), Greg va confier une grosse partie des planches à réaliser à certains collaborateurs qu'il emploie dans son studio.
Sauriez-vous reconnaître ce qu'ont dessiné Dupa, Mazel, Brouyère, Turk, De Groot, Dany... et même Hermann ?...
Les scénarios ?.. Bien que signés Greg, c'est plus souvent Vicq qui s'en occupait.
Alors, les "as" !?!... Ben, un joyeux "melting pot" d'auteurs qui feront les beaux jours de cette bande pendant une dizaine d'années.
Petit regret (mais pour l'époque) : ça "bavardait" déjà beaucoup ; mais à la relecture des albums je me dis que de nombreuses réparties et saillies verbales étaient vraiment très drôles.
Série beaucoup moins connue qu' Achille Talon, c'est vrai, mais méritante quand même.
Agréable surprise que cette histoire. On sort des sentiers battus de la SF pour plonger dans un polar futuriste qui prend pour référence la cité (politique) athénienne de l'antiquité grecque. Le fil conducteur de ce 1er tome tourne autour de l'organisation politique de la cité et de l'interaction entre les citoyens, les esclaves et les métèques (personnes libres de devoir mais sans aucun droit). Puis inexorablement, au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on rentre au plus profond de l'horreur humaine.
Les 2 héros sont attachants. Ils restent atypiques par leur physique et ont une personnalité proche de preux chevaliers qui défendent les plus démunis. On ne connaît pas grand chose de leur vie antérieure. Espérons que les tomes suivants nous les feront découvrir plus intimement.
Le dessin est très lisible. Pas de gros effets mais cela reste efficace pour mettre en scène cette histoire.
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Félix le chat
Une longue histoire, que celle de Félix. Au départ, nous sommes en 1919, il fait l'objet d'un dessin animé (Feline Follies) créé conjointement par Pat Sullivan et Otto Messmer. Enorme succès pour ce court-métrage d'animation. Félix fait, pour ainsi dire, le tour du monde sur écran. Succès continu. L'idée vient alors d'adapter ses histoires en BD. 1er Août 1923. Félix a les honneurs de la presse anglaise dans "The Sketch", un quotidien britannique. Un premier "gag" qui sera suivi de très nombreux autres. 31 Août 1923. "Entrée" de Félix aux USA dans le quotidien "Boston American". En France ?... La série paraîtra -dès 1929- dans divers périodiques. C'est ainsi que je l'ai connu -et apprécié- dans mes collections "L'As" et "Bravo" ; sous forme de strips en couleurs en une demi ou une pleine page. C'est un fait qu'il a un drôle de caractère, ce matou ; mais c'est vrai qu'il agit suivant sa logique de chat. Il n'hésite d'ailleurs que rarement à émettre un jugement sévère sur les hommes. Et c'est ce que j'aime en lui ! Félix ?... Il a eu son temps. Mais il reste encore dans la mémoire de très nombreux lecteurs. N'en est pour preuve que les différentes éditions, rééditions, intégrales qui ont jalonné sa carrière. Les albums : plusieurs dizaines édités par diverses maisons d'éditions (je n'ose vous parler de ses nombreuses parutions en hebdos). Néanmoins, si vous voulez vous faire une idée du personnage, de son univers, de ses manies, de ses états d'âmes, de ses aventures plongez sans regret dans l'intégrale Horay -qui part des toutes premières planches- éditée (et rééditée) depuis 1979. Rien ne vous empêche, bien sûr de vous "lancer" sur les autres albums. Félix ?... Une série qui eut son "heure" de gloire jusqu'au milieu des années 50. Dès cette époque, repris par plusieurs dessinateurs, il perdra son "aura" et deviendra plus banal, quelconque même. Infos sur albums, parutions diverses, éditeurs, auteur : voir fenêtre "série".
L'Ours et le petit garçon
L'Ours et le petit garçon est à mi-chemin entre la BD et le livre pour enfants. La BD car c'en est vraiment une, à la particularité près qu'elle soit muette. Le livre pour enfants par son sujet évidemment mais aussi par sa brièveté et son faible nombre de pages, la solidité de ces mêmes pages, et le fait que ce soit le genre d'histoire qu'on peut lire à ses enfants avant d'aller se coucher. Le dessin est simple mais sympathique. De nouveau, il me rappelle quelques dessins de livres illustrés pour enfants. Les couleurs, directement à l'aquarelle, donnent une petite impression de fouillis mais sont tout à fait agréables. En fait, ces couleurs et certains passages du dessin me font penser aux illustrations de Quentin Blake sur les histoires de Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie). L'histoire, quant à elle, est gentille et amusante. C'est l'histoire d'un petit garçon qui, d'un théâtre abandonné, se retrouve projeté à Londres à l'époque de William Shakespeare et de courses poursuites en courses poursuites il va y délivrer un ours de cirque et un noble en prison, et puis bien sûr tout se finira bien. Une histoire courte sans grande surprise mais plaisante et jolie, d'autant que les éditions Dargaud n'ont pas lésiné sur la qualité physique de l'album. D'aucuns trouveront l'album un peu cher vu la brièveté de sa lecture mais il n'est pas plus cher que beaucoup de livres pour enfants.
Robinson
J'ai retrouvé dans cette BD ce qui m'avait laissé une impression très mitigée à la lecture de Pyrénée du même dessinateur : une histoire écolo dont la naïveté ne colle pas avec le contenu. Le dessin de Sternis est correct mais je n'y accroche pas tellement. Ca reste plaisant à lire et pas désagréable à regarder mais j'aime moyennement. J'ai eu du mal à rentrer dans les premières pages de récit du fait de la manière un peu spéciale de parler des animaux dans l'introduction. Mots à eux, prénoms et onomatopées qui s'entremêlent sans qu'on sache qui est quoi dans leurs phrases... Heureusement, au bout de 5 ou 6 pages, les dialogues sont nettement plus classiques et là j'ai pu entrer dans l'histoire. Celle-ci se révèle néanmoins trop naïve pour moi dans sa thématique. Des animaux vivent en très bonne entente sur une île perdue, les carnivores mâchouillant gentiment de l'herbe, la grand éléphant veillant au bon ordre, les enfants jouant entre eux, le tout grâce à la sainte Harmonie qui est leur fragile héritage. Et voilà qu'un aviateur humain s'écrase sur l'île et vient semer la zizanie. Fable écolo, elle alterne moments de bons sentiments assez mièvres et moments un peu trop durs pour que le récit s'adresse uniquement à un lectorat enfantin. Un récit en demi-teinte qui hésite entre deux styles, le dur et le doux, sans que le cocktail ne me plaise vraiment.
Martin Milan
Martin Milan fait ses débuts dans l'hebdo Tintin n° 52, 22ème année, du 26 Décembre 1967. Déjà bientôt 40 ans !... J'ai l'impression que c'était beaucoup plus proche !... Spéciale, cette série. J'appellerais cela du "comico-sérieux". Ce n'est pas du réalisme tel qu'on le conçoit, ni une BD d'humour dans le vrai sens du terme. Comme beaucoup d'autres séries, elle commence par des aventures policières qui -au fil des opus- vont laisser leur place à des intrigues fantastiques. Qui plus est, bien que "héros", Martin Milan devient plus un observateur qu'un acteur principal. C'est humoristique, c'est vrai, mais dans une narration dramatique qui fait de "Milan" un cas à part dans la BD. A noter que le graphisme de Godard fait évoluer son héros d'opus en opus. D'un certain "comique", Martin deviendra d'un plus grand réalisme. J'aime bien MAIS : il y a un petit quelque chose -j'avoue d'indéfinissable- qui fait que je n'ai jamais entièrement "accroché" à la série. Ce mélange d'humour et de dramaturgie, ce flegme dont Martin ne se sépare jamais et ce en toutes occasions ?... Je ne sais. J'ai lu ses histoires, les ai paginées dans Tintin, en possède quelques albums... mais c'est tout. Bien fait quand même...
Marc Dacier
Marc Dacier ?... ce sont vraiment des "aventures autour du monde"... Ce reporter-journaliste au "Carillonneur de Papayous-les-fossés" fait ses bondissants débuts dans l'hebdo Spirou n° 1059 du 31 Juillet 1958. Il y termine sa carrière dans le n° 1543 du 9 Novembre 1967. Marc Dacier ?... C'est l'aventure avec un grand "A". Treize chouettes épisodes concoctés par Paape et Charlier. Un fantastique duo. Je l'aime bien, Marc. Je l'ai découvert au milieu des années 60. Avec lui, je voyageais dans des contrées inconnues, participais à l'action en attendant mon Spirou de la semaine suivante. Marc Dacier ?... C'est comme un film qui se déroule devant vos yeux. Chaque scénario est découpé comme un story-board, la narration rapide. Le dessin ?... Réaliste, nerveux et lisible. Paape n'a pas son pareil pour définir -en quelques traits- un personnage, une situation de n'importe quelle nature. (pour l'avoir rencontré maintes fois lors de festivals BD, je peux vous assurer que vous pouvez lui demander n'importe quelle dédicace ; ce sera toujours fait dans la bonne humeur et le détail). Ce que j'aime aussi ?.. C'est que Marc mûrit, vieillit au cours des épisodes. De l'espèce de grand adolescent attardé qu'il est donné de connaître dans le premier épisode, les traits de Marc vont se "durcir" par la suite. Ses actions seront plus mesurées, réfléchies. Marc Dacier ?... Une série passionnante, savoureuse, à déguster à petite dose au vu et au lu du contenu de chaque opus. C'est rocambolesque, ça ne se prend pas du tout au sérieux (du moins au début)... mais qu'est-ce que c'est bien fait ! Ma cote réelle : 3,5/5.
Les naufragés
Les naufragés apparaissant dans l'hebdo Spirou n° 1581 du 7 Août 1968. Ils y sombrent définitivement dans le n° 1744 du 16 Septembre 1971. Marrant, ces naufragés !... Déjà l'association Bretécher-Cauvin est assez rare pour être signalée. J'ai bien aimé, et aime toujours. C'est tout simple : un équipage fait tout pour -enfin- retrouver le plancher des vaches, mais n'y parvient jamais. Là-dessus, les deux auteurs ont construit de petites perles d'humour simple, pas du tout grinçant comme on aurait pu le penser car "venant" de Bretécher. De bons gags, déjà bien rôdés, alors que j'ai l'impression de me trouver devant un scène de théâtre : un seul lieu, une seule action. Et malgré ça, il s'en passe des choses sur la "grande bleue". Le graphisme, c'est du Bretécher. Ca paraît simple, mais elle vous crée et décortique un personnage en quelques lignes. Une petite perle d'humour "non-sens", qui aura bientôt 40 ans, et qui n'a pas pris une ride. A (re)découvrir. L'album : paru chez Glénat, en 1976 ; mais a fait l'objet de rééditions (preuve que "ça marche" encore).
Frédéri le Gardian
Une vraie curiosité, dont j'ai bien ri en paginant mes vieux hebdos "Coeurs Vaillants". Une sorte de "western-franco-camarguais"... Et pourquoi pas ?... Frédéri s'offre à la curiosité des lecteurs dès le n° 1 de "Coeurs Vaillants du 1er Janvier 1950. Après 12 ans de bons et loyaux services, il y disparaît dans le n° 34 du 23 Août 1962. C'est tout simplement de la bonne BD d'aventure comme il y en eut tant dans l'immédiate après-guerre. On prenait bien du plaisir à suivre ces deux Français du sud s'élancer vers le monde, dans des histoires simples -c'est vrai- , invraisemblables aussi, mais qui faisait la part belle à l'action, au dépaysement, à un certain "exotisme". Et les lecteurs n'en demandaient pas plus. Le dessin ?... C'est celui de Robert Rigot, dont le trait réaliste a servi de très nombreuses productions des années 30 à 60. Trait simple, c'est vrai, cantonné au formatage des planches d'époque ; trait typé aussi, quasi "datable" (comme d'autres auteurs) de telle ou telle décennie. Les scénarios ?... D'abord écrits par Raymond Labois, ce dernier cèdera sa plume à un certain Guy Hempay (en réalité Jean-Marie Pélaprat qui, plus tard, deviendra une des pierres angulaires de l'hebdo Pilote). Ce sont des histoires simples de "bons contre les méchants", qui de France, va mener nos compères dans d'autres continents où -comme par hasard- il va leur arriver des tuiles. Sincèrement, j'ai bien aimé ces histoires qui "ne se prennent pas la tête". "Quoi !?!... Quelqu'un a besoin d'aide en Amérique ?!?.. Viens Ulysse, on y va !.." C'est tellement "benêt" que ça marche. Avec Frédéri et Ulysse j'ai ainsi vécu -visuellement- des histoires dans des pays d'opérette, qui tiennent plus du folklore que de la réalité. Mais je me suis bien amusé. Et ça, c'est le principal. Les albums : Là, ça coince !... Je n'en possède que deux (grrr...). Les E.O. sont pour ainsi dire introuvables, tant sur les marchés français que belge. Néanmoins : - 4 albums brochés, édités chez Fleurdor en 1954 (2) et 1959 (2). - 3 albums brochés chez Edipat, non datés (d'après moi de 1961 à 1962) En 1997, les Editions du Triomphe ont "exhumé" Frédéri et Ulysse, pour une réédition cartonnée des précédents albums. In fine : Frédéri ?... Une série divertissante, à lire sans se poser de questions et qui -prise au second degré- vous fera bien marrer (malgré la sériosité des histoires et des propos y tenus).
Epopées fantastiques (Arn / Les armées du conquérant)
J'avoue après avoir lu cette bd que je fus un peu déçu, en grand fan de Conan le barbare que je suis... Je m'attendais effectivement à mieux. Les histoires courtes ne sont pas trop à mon goût, j'eus préféré une seule grande fresque épique... Toutefois on ne peut qu'être frappé par la beauté des dessins et le détail impressionnant présent dans chaque case... Le problème principal étant le scénario... Le tout reste malgré tout agréable à lire et je n'en regrette pas l'achat (cet album intégral trouve bien sa place à coté de mes anthologies Conan ^^ ). Achat conseillé si vous êtes fan du genre uniquement.
Les As
Comme mon prédécesseur : une cote de 3,5/5. Nos "as" font leur entrée dans l'hebdo Vaillant n° 972 du 29 Décembre 1963. Ils s'en vont, définitivement, dans "Pif Gadget" n° 219 du 9 Mai 1973. Ils m'ont bien fait rire... il y a longtemps... dans leurs démêlés aussi comiques que "policiers".. Leur première appellation, d'ailleurs, est "Les 5 As", sans oublier Dragon, un brave toutou aux crocs acérés ; crocs qu'il met d'ailleurs souvent au service de ses petits maîtres lorsque victimes de gangsters ou de "méchants" de toutes sortes. Leur parution ?... Un peu de tout. Elle passe par des longs récits, des histoires courtes... Le dessin ?.. C'est du Greg, reconnaissable entre mille. Néanmoins, vite débordé (il a "lancé" Achille Talon un mois plus tôt), Greg va confier une grosse partie des planches à réaliser à certains collaborateurs qu'il emploie dans son studio. Sauriez-vous reconnaître ce qu'ont dessiné Dupa, Mazel, Brouyère, Turk, De Groot, Dany... et même Hermann ?... Les scénarios ?.. Bien que signés Greg, c'est plus souvent Vicq qui s'en occupait. Alors, les "as" !?!... Ben, un joyeux "melting pot" d'auteurs qui feront les beaux jours de cette bande pendant une dizaine d'années. Petit regret (mais pour l'époque) : ça "bavardait" déjà beaucoup ; mais à la relecture des albums je me dis que de nombreuses réparties et saillies verbales étaient vraiment très drôles. Série beaucoup moins connue qu' Achille Talon, c'est vrai, mais méritante quand même.
Ecarlate
Agréable surprise que cette histoire. On sort des sentiers battus de la SF pour plonger dans un polar futuriste qui prend pour référence la cité (politique) athénienne de l'antiquité grecque. Le fil conducteur de ce 1er tome tourne autour de l'organisation politique de la cité et de l'interaction entre les citoyens, les esclaves et les métèques (personnes libres de devoir mais sans aucun droit). Puis inexorablement, au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on rentre au plus profond de l'horreur humaine. Les 2 héros sont attachants. Ils restent atypiques par leur physique et ont une personnalité proche de preux chevaliers qui défendent les plus démunis. On ne connaît pas grand chose de leur vie antérieure. Espérons que les tomes suivants nous les feront découvrir plus intimement. Le dessin est très lisible. Pas de gros effets mais cela reste efficace pour mettre en scène cette histoire.