Une belle découverte !...
Cet album est une suite rythmée de petites scènes avec, pour titre, une chanson des Beatles (la couverture de la BD est directement inspirée de l'album "Rubber Soul").
Christopher glisse ici pas mal d'allusions graphiques à l'univers des "4 de Liverpool".
On est loin du "sex, drugs and rock n'roll" avec cette BD mais j'ai plongé allègrement dans cet univers qui sent bon l'insouciance de l'adolescence.
Le seul problème, c'est qu'en réalité les "héros" ici présents ont une moyenne d'âge de 35 ans.
Une belle réflexion toutefois -sans trop se casser la tête- sur les filles, la musique, la jeunesse et l'amitié. Toute une époque, quoi !...
J'aime assez, parce que l'histoire que les "héros" vivent ici reflète très souvent la réalité.
"On" se connaît depuis la petite école, "on" grandit ensemble dans la même classe, "on" forme rapidement une sorte de "clan".
Et puis survient l'adolescence...
"On" fait des rencontres, "on" flirte, "on" aime. Des personnes entrent alors dans le "cercle" initial, d'autres s'en vont, parfois reviennent -mais rarement-.
Ainsi va la vie... Nostalgie, nostalgie...
Ca vaut bien un 3,5/5. Que oui !...
Le héros -garde du corps- est en fait un chien.
Un chien qui n'évolue pas dans un univers animalier, mais dans une parodie de la "jet-set" gentiment loufoque. Tout y est donc possible.
Doggyguard ?... Une bonne série née de l'imagination de Bob de Groot, scénariste fertile de Robin Dubois et autre Léonard.
J'aime assez, car j'y trouve une sorte de non-sens "à la Tex Avery" (dont les dessins animés complètement "pétés" font les beaux soirs de France 3 en périodes de fêtes); ce dans la manière de traiter les victimes des rafales de mitraillettes.
L'humour burlesque -mais parfois forcé- de cette succession d'histoires courtes ne m'a pas fait rire à tous les coups, mais cela pourra séduire -vraisemblablement- le jeune public auquel il est destiné.
Série plaisante. A découvrir, mais sans plus.
Ce bon duo d'auteurs m'a ici offert une belle version de "Jekyll et Hyde" de Stevenson ; et ce via un album de classe qui remet au goût du jour l'un des plus célèbres récits de cet auteur.
Jekyll, savant timide et casanier, perce le mystère de la transformation de soi. Cela lui permet de vivre pleinement une autre existence.
L'album ?... une bien bonne adaptation de ce roman qui explore sur un mode fantastique la perte du contrôle de soi et de la schizophrénie.
Le graphisme ?... Il m'a surpris au premier abord, puis intrigué. Le trait de Mattoti n'est pas sans me rappeler l'époque des expressionnistes allemands des années 20.
Les ombres s'étirent, oppressantes. Et le tout est coloré très cru comme pour accentuer la violence de l'histoire.
Une belle pièce qui revisite, à sa façon, un des très grands romans d'épouvante !
Ma cote réelle : 3,5/5
"Fox One" ? C’est une série qui me fut longtemps la référence en matière de bd d’aviation avant que n’apparaissent Le Dernier Envol et Au-delà des nuages chez les éditions Paquet. C’est aussi la bd qui révéla Renaud Garreta, le futur dessinateur d’ Insiders.
Ce qui surprend au premier abord, lorsque le lecteur lit le premier tome de cette série "Armageddon", c’est la grande vivacité des scènes d’action, la mise en page très cinématographique et aussi le dynamisme du scénario. L’histoire prend pour principe l’arrivée de l’an 2000 et les éventuelles conséquences que cela pourrait amener sur le quotidien de la Terre. Nous sommes en 2007 et le lecteur aura certainement un grand sourire en voyant le dénouement de cette bd… En tout cas, l’histoire est très sympathique à lire et les scènes d’action sont vraiment époustouflantes.
J’ai particulièrement apprécié l’utilisation d’engins militaires français dans cette série, où ils tiennent la vedette (le « Rafale » surtout)… ça change beaucoup des F16, F15, F18, Harrier ou autres Mig qui envahissent habituellement nos écrans.
Les deuxième ("T.L.D.") et troisième ("N.D.E.") tomes forment une histoire complète qui lorgne vers le fantastique dans "T.L.D." avant que n’apparaisse la révélation dans "N.D.E.". Les personnages tiennent une place importante dans ces deux albums. Personnellement, j’ai été assez surpris et déboussolé de ce virement scénaristique par rapport au premier tome. Petite remarque en passant : l’éditeur Dargaud ne publie pas "N.D.E."… bizarre…
Les dessins et surtout la mise en couleurs de Renaud Garreta sont assez impressionnants dans "Fox One". Chaque planche semble issue d'une peinture d’une galerie d’art ! Les couleurs me sont apparues particulièrement bien adaptées aux scenarii de cette bd. Je pense que le traitement graphique de "Fox One" participa beaucoup au succès de la série. Il est à noter que Renaud Garreta ne reprendra pas ce style graphique pour Insiders, dommage…
Lors de sa sortie en novembre 1997, le premier tome de "Fox One" m’avait fortement impressionné par le magnifique traitement graphique et la très grande vivacité des scènes d’action de Renaud Garreta. De plus, "Armageddon" est un album très plaisant à lire, qui me laissait présager des tomes suivants du même calibre. Finalement, je fus assez désorienté par le changement scénaristique dans "T.L.D." et "N.D.E." où les personnages prennent une place très importante dans l’histoire et où pointe un soupçon de fantastique.
Série à (re)découvrir… surtout pour ceux qui apprécient l’aviation (militaire).
Une des dernières créations de ce grand artiste, parue en 1996 (Pratt est décédé en 1995).
Une histoire comme il en avait le secret : de loyauté, d'amour, de mort.
C'est vrai que le graphisme m'a un peu dérouté : le trait est particulier, à la fois haché et esquissé.
Mais Pratt arrive toujours à me surprendre par ses mises en pages spectaculaires, innovantes ; et qui révèlent un aquarelliste talentueux.
Excellent conteur également, Pratt puise parfois dans la littérature son inspiration ; élaborant ensuite ses scénarios de belle facture.
Le présent album ?... un bon one-shot qui décrit une histoire d'amour, d'amitié, de chagrin et de haine.
Les amis d'aujourd'hui deviennent adversaires forcés le lendemain (l'Italie s'étant rangée du côté des forces allemandes). Mais il ne faut pas trop se poser de questions. C'est la guerre, et ce qu'il faut d'abord faire, c'est survivre.
J'ai été, parfois, un peu dérouté par le ton donné à cet album que je cote néanmoins 3,5/5
Faut avouer que l’on ne tombe pas par hasard sur cette bd. Ou bien si !…Connaissant mes tendances naturelles pour la bande dessinée, mes parents m’ont ramené deux exemplaires dédicacés (s’il vous plait, monsieur !) d’un récent voyage en Nouvelle Calédonie… Pas facile à trouver donc, à moins d’aimer les longs, très longs voyages en avion.
Trêve de bavardage, revenons-en à la bd. Bon, je vais être franc : ça ne casse pas trois pattes à un canard pour qui n'a pas fréquenté le néo-calédonien.
En fait si vous n’êtes jamais allé en Nouvelle-Calédonie, il y a de grandes chances que 90% des gags vous laissent complètement de marbre. Quand on y a été en vacances, on sourit souvent et on rit parfois avec un brin de nostalgie…Quand on est un « local » ? Je ne sais pas trop en fait.
L’humour est quand même principalement basé sur les habitudes, travers et accents caricaturés du « caldoche » pure souche. Beaucoup de gags sont donc centrés sur les véhicules de Raymond et Robert, ainsi que leurs contacts avec les femmes…
Côté dessin, c’est propre et léger, les décors sont assez simples mais les personnages expressifs et caricaturaux.
Bref, à feuilleter si vous êtes curieux ou avez envie de vous rappeler avec humour votre voyage de l’autre côté de la terre…
Pour commencer, je vais expliquer ce qui m'a amené à lire cette BD : tout simplement un déstockage massif chez Glénat, cette série (ce cycle ?) complète de 4 tomes, je l'ai eu pour moins de 15 euros !!!
Je ne vais pas résumer l'histoire, l'ensemble est de bonne facture, des petites erreurs au niveau dessin déjà relatées dans les avis précédents. Le plus dur à la lecture du premier tome, fut de s'habituer aux couleurs relativement flashies, heureusement que cela s'est amélioré au fil des tomes.
Le scénario est légèrement décousu mais reste cohérent.
La lecture de cette série est plaisante.
Si vous trouvez encore des lots "soldés", n'hésitez pas, vous en aurez pour votre argent, car il ne s'agit pas d'une série ridicule, elle est qui plus est complète.
Tudieu que c'est bien fait!
Un album grand format, couleurs, édité en 1992, qui relate la vie faite d'exploits de Guillaume.
L'ambiance d'époque (la féodalité) est très bien restituée par le trait pur de Ruffieux. Les décors, costumes, us et coutumes, combats, forment l'ensemble d'une fresque bien belle à lire.
Même si l'on n'aime pas l'Histoire, j'ai été entraîné dans une véritable saga qui s'est réellement passée dans les premiers temps de la chevalerie.
Une belle mise en page, un bon rendu de couleurs confèrent à ce one shot un agréable moment.
Un tout petit regret : les personnages sont trop "propres sur eux", ce qui n'était -vraiment- pas le cas à l'époque.
Ma cote réelle : 3,5/5
J'ai acheté cette bande dessinée car c'est la rencontre d'un auteur formidable, Jean Claude Denis (replongez vous dans l'inoubliable Quelques Mois à l'Amélie) et d'une maison d'édition qui multiplie les succès depuis un moment, Futuropolis. Cette collection offre une grande liberté aux auteurs, liberté notamment dans la pagination (94 pages pour cet album, mais aussi 72 pages pour "Big foot" de Dumontheuil) qui leur permet de s'affranchir du carcan des 48CC.
Jean-Claude Denis nous livre là un scénario original (après une séance d'hypnose, l'ami d'enfance du héros, Melvin, ne retrouve pas ses esprits et devient le boulet de ce businessman).
Pourtant très vite, cette idée assez originale et drôle ne décolle pas. Il n'en ressort qu'un portrait de Melvin, un héros antipathique, égoïste et cynique.
Je n'ai pas retrouvé dans cet album, la poésie qui régnait dans Quelques Mois à l'Amélie.
Après "beauté à domicile"(que j'avais moyennement aimé), Jean C. Denis, avec un dessin fort réussi, continue sur les faux semblants et les recherches de l'identité (Léo simule-t-il ? Est-il toujours sous hypnose ?).
Cette bande dessinée c'est l'histoire d'un égoïsme, histoire qui se lit bien (les dessins sont beaux, l'objet éditorial également) mais qui s'oublie vite.
Assez verbeux -mais brillant dans sa réalisation-, cet album jongle avec les mythes culturels qui fondent les USA.
C'est écrit comme un polar très noir, découpé comme un film, et réalisé avec brio par les Hermann père et fils.
Le style Hermann ?... ben, il est toujours aussi caractéristique : regards fuyants, lèvres lippues, visages tassés.
L'intrigue de Yves H. ?.. (son fils).. elle est ouvertement anecdotique au regard de l'errance morale des personnages.
Malgré les poncifs -c'est vrai- et les nombreuses références : cadavre mutilé découvert à Hollywood, face cachée du milieu du cinéma (là où les producteurs fraient avec les souteneurs), les filles naïves et les flics véreux, je ne me suis pas ennuyé !
Après Liens de Sang et "Manhattan Beach" -des mêmes auteurs- ce présent opus conclut de bien belle façon la trilogie américaine sur fond d'enquête policière.
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Love song
Une belle découverte !... Cet album est une suite rythmée de petites scènes avec, pour titre, une chanson des Beatles (la couverture de la BD est directement inspirée de l'album "Rubber Soul"). Christopher glisse ici pas mal d'allusions graphiques à l'univers des "4 de Liverpool". On est loin du "sex, drugs and rock n'roll" avec cette BD mais j'ai plongé allègrement dans cet univers qui sent bon l'insouciance de l'adolescence. Le seul problème, c'est qu'en réalité les "héros" ici présents ont une moyenne d'âge de 35 ans. Une belle réflexion toutefois -sans trop se casser la tête- sur les filles, la musique, la jeunesse et l'amitié. Toute une époque, quoi !... J'aime assez, parce que l'histoire que les "héros" vivent ici reflète très souvent la réalité. "On" se connaît depuis la petite école, "on" grandit ensemble dans la même classe, "on" forme rapidement une sorte de "clan". Et puis survient l'adolescence... "On" fait des rencontres, "on" flirte, "on" aime. Des personnes entrent alors dans le "cercle" initial, d'autres s'en vont, parfois reviennent -mais rarement-. Ainsi va la vie... Nostalgie, nostalgie... Ca vaut bien un 3,5/5. Que oui !...
Doggyguard
Le héros -garde du corps- est en fait un chien. Un chien qui n'évolue pas dans un univers animalier, mais dans une parodie de la "jet-set" gentiment loufoque. Tout y est donc possible. Doggyguard ?... Une bonne série née de l'imagination de Bob de Groot, scénariste fertile de Robin Dubois et autre Léonard. J'aime assez, car j'y trouve une sorte de non-sens "à la Tex Avery" (dont les dessins animés complètement "pétés" font les beaux soirs de France 3 en périodes de fêtes); ce dans la manière de traiter les victimes des rafales de mitraillettes. L'humour burlesque -mais parfois forcé- de cette succession d'histoires courtes ne m'a pas fait rire à tous les coups, mais cela pourra séduire -vraisemblablement- le jeune public auquel il est destiné. Série plaisante. A découvrir, mais sans plus.
Docteur Jekyll & Mister Hyde
Ce bon duo d'auteurs m'a ici offert une belle version de "Jekyll et Hyde" de Stevenson ; et ce via un album de classe qui remet au goût du jour l'un des plus célèbres récits de cet auteur. Jekyll, savant timide et casanier, perce le mystère de la transformation de soi. Cela lui permet de vivre pleinement une autre existence. L'album ?... une bien bonne adaptation de ce roman qui explore sur un mode fantastique la perte du contrôle de soi et de la schizophrénie. Le graphisme ?... Il m'a surpris au premier abord, puis intrigué. Le trait de Mattoti n'est pas sans me rappeler l'époque des expressionnistes allemands des années 20. Les ombres s'étirent, oppressantes. Et le tout est coloré très cru comme pour accentuer la violence de l'histoire. Une belle pièce qui revisite, à sa façon, un des très grands romans d'épouvante ! Ma cote réelle : 3,5/5
Fox One
"Fox One" ? C’est une série qui me fut longtemps la référence en matière de bd d’aviation avant que n’apparaissent Le Dernier Envol et Au-delà des nuages chez les éditions Paquet. C’est aussi la bd qui révéla Renaud Garreta, le futur dessinateur d’ Insiders. Ce qui surprend au premier abord, lorsque le lecteur lit le premier tome de cette série "Armageddon", c’est la grande vivacité des scènes d’action, la mise en page très cinématographique et aussi le dynamisme du scénario. L’histoire prend pour principe l’arrivée de l’an 2000 et les éventuelles conséquences que cela pourrait amener sur le quotidien de la Terre. Nous sommes en 2007 et le lecteur aura certainement un grand sourire en voyant le dénouement de cette bd… En tout cas, l’histoire est très sympathique à lire et les scènes d’action sont vraiment époustouflantes. J’ai particulièrement apprécié l’utilisation d’engins militaires français dans cette série, où ils tiennent la vedette (le « Rafale » surtout)… ça change beaucoup des F16, F15, F18, Harrier ou autres Mig qui envahissent habituellement nos écrans. Les deuxième ("T.L.D.") et troisième ("N.D.E.") tomes forment une histoire complète qui lorgne vers le fantastique dans "T.L.D." avant que n’apparaisse la révélation dans "N.D.E.". Les personnages tiennent une place importante dans ces deux albums. Personnellement, j’ai été assez surpris et déboussolé de ce virement scénaristique par rapport au premier tome. Petite remarque en passant : l’éditeur Dargaud ne publie pas "N.D.E."… bizarre… Les dessins et surtout la mise en couleurs de Renaud Garreta sont assez impressionnants dans "Fox One". Chaque planche semble issue d'une peinture d’une galerie d’art ! Les couleurs me sont apparues particulièrement bien adaptées aux scenarii de cette bd. Je pense que le traitement graphique de "Fox One" participa beaucoup au succès de la série. Il est à noter que Renaud Garreta ne reprendra pas ce style graphique pour Insiders, dommage… Lors de sa sortie en novembre 1997, le premier tome de "Fox One" m’avait fortement impressionné par le magnifique traitement graphique et la très grande vivacité des scènes d’action de Renaud Garreta. De plus, "Armageddon" est un album très plaisant à lire, qui me laissait présager des tomes suivants du même calibre. Finalement, je fus assez désorienté par le changement scénaristique dans "T.L.D." et "N.D.E." où les personnages prennent une place très importante dans l’histoire et où pointe un soupçon de fantastique. Série à (re)découvrir… surtout pour ceux qui apprécient l’aviation (militaire).
Dans un ciel lointain
Une des dernières créations de ce grand artiste, parue en 1996 (Pratt est décédé en 1995). Une histoire comme il en avait le secret : de loyauté, d'amour, de mort. C'est vrai que le graphisme m'a un peu dérouté : le trait est particulier, à la fois haché et esquissé. Mais Pratt arrive toujours à me surprendre par ses mises en pages spectaculaires, innovantes ; et qui révèlent un aquarelliste talentueux. Excellent conteur également, Pratt puise parfois dans la littérature son inspiration ; élaborant ensuite ses scénarios de belle facture. Le présent album ?... un bon one-shot qui décrit une histoire d'amour, d'amitié, de chagrin et de haine. Les amis d'aujourd'hui deviennent adversaires forcés le lendemain (l'Italie s'étant rangée du côté des forces allemandes). Mais il ne faut pas trop se poser de questions. C'est la guerre, et ce qu'il faut d'abord faire, c'est survivre. J'ai été, parfois, un peu dérouté par le ton donné à cet album que je cote néanmoins 3,5/5
Frimeurs des Iles
Faut avouer que l’on ne tombe pas par hasard sur cette bd. Ou bien si !…Connaissant mes tendances naturelles pour la bande dessinée, mes parents m’ont ramené deux exemplaires dédicacés (s’il vous plait, monsieur !) d’un récent voyage en Nouvelle Calédonie… Pas facile à trouver donc, à moins d’aimer les longs, très longs voyages en avion. Trêve de bavardage, revenons-en à la bd. Bon, je vais être franc : ça ne casse pas trois pattes à un canard pour qui n'a pas fréquenté le néo-calédonien. En fait si vous n’êtes jamais allé en Nouvelle-Calédonie, il y a de grandes chances que 90% des gags vous laissent complètement de marbre. Quand on y a été en vacances, on sourit souvent et on rit parfois avec un brin de nostalgie…Quand on est un « local » ? Je ne sais pas trop en fait. L’humour est quand même principalement basé sur les habitudes, travers et accents caricaturés du « caldoche » pure souche. Beaucoup de gags sont donc centrés sur les véhicules de Raymond et Robert, ainsi que leurs contacts avec les femmes… Côté dessin, c’est propre et léger, les décors sont assez simples mais les personnages expressifs et caricaturaux. Bref, à feuilleter si vous êtes curieux ou avez envie de vous rappeler avec humour votre voyage de l’autre côté de la terre…
l'Impératrice rouge
Pour commencer, je vais expliquer ce qui m'a amené à lire cette BD : tout simplement un déstockage massif chez Glénat, cette série (ce cycle ?) complète de 4 tomes, je l'ai eu pour moins de 15 euros !!! Je ne vais pas résumer l'histoire, l'ensemble est de bonne facture, des petites erreurs au niveau dessin déjà relatées dans les avis précédents. Le plus dur à la lecture du premier tome, fut de s'habituer aux couleurs relativement flashies, heureusement que cela s'est amélioré au fil des tomes. Le scénario est légèrement décousu mais reste cohérent. La lecture de cette série est plaisante. Si vous trouvez encore des lots "soldés", n'hésitez pas, vous en aurez pour votre argent, car il ne s'agit pas d'une série ridicule, elle est qui plus est complète.
Guillaume le Maréchal
Tudieu que c'est bien fait! Un album grand format, couleurs, édité en 1992, qui relate la vie faite d'exploits de Guillaume. L'ambiance d'époque (la féodalité) est très bien restituée par le trait pur de Ruffieux. Les décors, costumes, us et coutumes, combats, forment l'ensemble d'une fresque bien belle à lire. Même si l'on n'aime pas l'Histoire, j'ai été entraîné dans une véritable saga qui s'est réellement passée dans les premiers temps de la chevalerie. Une belle mise en page, un bon rendu de couleurs confèrent à ce one shot un agréable moment. Un tout petit regret : les personnages sont trop "propres sur eux", ce qui n'était -vraiment- pas le cas à l'époque. Ma cote réelle : 3,5/5
Le Sommeil de Léo
J'ai acheté cette bande dessinée car c'est la rencontre d'un auteur formidable, Jean Claude Denis (replongez vous dans l'inoubliable Quelques Mois à l'Amélie) et d'une maison d'édition qui multiplie les succès depuis un moment, Futuropolis. Cette collection offre une grande liberté aux auteurs, liberté notamment dans la pagination (94 pages pour cet album, mais aussi 72 pages pour "Big foot" de Dumontheuil) qui leur permet de s'affranchir du carcan des 48CC. Jean-Claude Denis nous livre là un scénario original (après une séance d'hypnose, l'ami d'enfance du héros, Melvin, ne retrouve pas ses esprits et devient le boulet de ce businessman). Pourtant très vite, cette idée assez originale et drôle ne décolle pas. Il n'en ressort qu'un portrait de Melvin, un héros antipathique, égoïste et cynique. Je n'ai pas retrouvé dans cet album, la poésie qui régnait dans Quelques Mois à l'Amélie. Après "beauté à domicile"(que j'avais moyennement aimé), Jean C. Denis, avec un dessin fort réussi, continue sur les faux semblants et les recherches de l'identité (Léo simule-t-il ? Est-il toujours sous hypnose ?). Cette bande dessinée c'est l'histoire d'un égoïsme, histoire qui se lit bien (les dessins sont beaux, l'objet éditorial également) mais qui s'oublie vite.
The Girl from Ipanema
Assez verbeux -mais brillant dans sa réalisation-, cet album jongle avec les mythes culturels qui fondent les USA. C'est écrit comme un polar très noir, découpé comme un film, et réalisé avec brio par les Hermann père et fils. Le style Hermann ?... ben, il est toujours aussi caractéristique : regards fuyants, lèvres lippues, visages tassés. L'intrigue de Yves H. ?.. (son fils).. elle est ouvertement anecdotique au regard de l'errance morale des personnages. Malgré les poncifs -c'est vrai- et les nombreuses références : cadavre mutilé découvert à Hollywood, face cachée du milieu du cinéma (là où les producteurs fraient avec les souteneurs), les filles naïves et les flics véreux, je ne me suis pas ennuyé ! Après Liens de Sang et "Manhattan Beach" -des mêmes auteurs- ce présent opus conclut de bien belle façon la trilogie américaine sur fond d'enquête policière. Du travail solide, robuste. On aime ou on n'aime pas. J'aime bien.