Docteur Jekyll & Mister Hyde
Will Eisner Award 2003 : Best U.S. Edition of Foreign Material Je suis Jekyll, tu es Hyde... je suis le bon, tu es le méchant !
Adaptations de romans en BD Auteurs italiens Casterman : Un monde Les coups de coeur des internautes Robert Louis Stevenson Will Eisner Awards
Brillant et austère, le Dr Jekyll, au faîte de sa carrière, s'interroge sans cesse sur la dualité de l'âme humaine. Il réussira ainsi à créer un sérum et réalisera sur lui-même l'expérience du dédoublement scientifique de l'âme. Il donne ainsi naissance à Mr Hyde, un monstrueux alter ego doté de tous les vices que Jekyll refoule. À chaque injection, le passage d'une partie à l'autre de l'âme se fait au prix de terribles souffrances et, tandis que le savant reste enfermé dans son laboratoire des heures durant, émettant des râles effrayants ou parlant d'une voix méconnaissable, son valet, en proie à une inquiétude grandissante, reste impuissant. Seul Jekyll saura décrire les crimes innommables commis par cette part de lui-même qu'il aura de plus en plus de mal à contrôler.
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| Date de parution | Janvier 2002 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mais la tentation était telle qu'elle finit par vaincre toute crainte. - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il s'agit d'une adaptation en bande dessinée du roman L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886), Robert Louis Stevenson (1850-1894), réalisée par Lorenzo Mattotti, dessins et couleurs, avec l'aide de Jerry Kramsky pour le scénario. Elle comporte soixante-deux pages de BD. L'ouvrage commence par la dédicace de l'artiste à Alberto Breccia (1919-1993). Il se termine avec une postface illustrée, de six pages, écrites par Michel Archimbaud, et cinq pages d'esquisses. L’ombre déformée et agrandie d’Edward Hyde se projette sur les murs des rues, alors qu’il court dans la nuit. Dans le même temps, Harry Jekyll se dit qu’il ne ressent qu’horreur, horreur pour ce terrible lien, avec cette espèce d’animal. Il les perdra. Ils sont pareils à des bêtes féroces, dans des labyrinthes toujours plus vastes. Alors que Hyde marche d’un bon pas avec sa canne, une jeune femme marche vivement sur le trottoir perpendiculaire, des pas innocents dans le brouillard, un corps plein d’énergie vitale dans un guet-apens. Elle arrive au coin et le corps massif de Hyde lui barre le chemin. Elle lui demande de la laisser passer, car son père ne va pas bien et elle doit aller chercher le docteur. L’autre en profite, voyant qu’on l’a envoyée toute seule. Il la saisit par les cheveux, et commence à lui asséner des coups avec sa canne, puis il la piétine. Des passants voient la scène et le reconnaissent pour un monstre. Hyde prend la fuite, pendant les gens entourent la jeune fille à terre, atterrés par ses blessures, faisant appeler un docteur. Enfin Hyde rejoint la demeure de Jekyll et il s’enferme dans son laboratoire, mais les bruits ont été entendus par Poole, le majordome de Jekyll. Il appelle le notaire Gabriel John Utterson en lui demandant de venir. C’était un soir glacial et venteux de mars, avec un maigre croissant de Lune couché sur le dos, comme renversé par le vent dans une fuite de nuages effilochés et diaphanes. Utterson ne se rappelait pas avoir jamais vu ce quartier de la ville aussi désert. Mais à cet instant, il eut désiré le contraire. Jamais dans sa vie, il n’avait ressenti un aussi profond besoin de ses semblables, de les avoir visibles et tangibles autour de lui, car malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à se débarrasser d’un accablant pressentiment de malheur. Le notaire arrive au domicile de Harry Jekyll et frappe à la porte. Poole lui ouvre et lui explique qu’il y a quelque chose qui ne va pas, qui ne tourne pas rond. Il pense qu’il y a eu un meurtre. Il prend le manteau d’Utterson et il le prie de le suivre. Ils sortent dans la cour et se rendent au bâtiment abritant le laboratoire du docteur. Poole frappe à la porte annonçant le notaire, et une voix à l’intérieur crie qu’il ne veut voir personne. Utterson trouve la voix du docteur changée. Poole renchérit qu’elle est plus que changée, qu’il n’a pas passé vingt ans dans cette maison pour ne pas savoir la reconnaître, et ce n’est pas celle de son maître. De même il lui demande d’écouter les pas qui se font entendre, et ce ne sont pas ceux de son maître. Utterson en convient : ils sont étrangement agiles et légers. La conclusion s’impose : monsieur Hyde fréquente encore cette maison. Plusieurs choses ont pu attirer le lecteur : le plaisir de découvrir ce roman classique sous la forme d’une bande dessinée, ou le plaisir de découvrir une interprétation visuelle d’une histoire qui lui tient à cœur s’il la connaît déjà, ou encore un amour de la narration visuelle de l’artiste. Celui-ci a marqué le monde la bande dessinée, avec des ouvrages comme Feux & Murmure , respectivement parus en 1984 et 1989, le second réalisé avec Jerry Kramsky (nom de plume de Fabrizio Ostani). Il a donc choisi d’adapter un célèbre roman avec l’aide d’un coscénariste. En fonction de sa familiarité avec l’œuvre originale, le lecteur peut déceler quelques différences. Le début commence avec Hyde, et non pas avec Utterson et Richard Enfield, suivi par un retour en arrière. Les auteurs rendent plus explicites les relations de Hyde avec les femmes, avec la mise en scène de plusieurs dont Frau Elda, et quelques prostituées. Il y a donc bien adaptation, et le résultat relève de la bande dessinée, et non pas du texte illustré, même s’ils ont conservé une partie du flux de pensée de Jekyll, dans des cartouches apposés dans certaines cases. Dès la première page, le lecteur retrouve l’usage de couleurs vives par l’artiste, sa marque de fabrique depuis Feux (Mattotti). L’ombre de Hyde, d’un noir dense, est d’autant plus monstrueuse qu’elle contraste fortement avec un rouge intense ou un orange soutenu. Ces teintes vives peuvent se comprendre comme l’expression des émotions qui animent les individus vivant dans la cité, et les plus vives peuvent aussi s’envisager comme étant les émotions paroxystiques bouillonnant au sein d’Edward Hyde, des pulsions d’une force indicible, sans aucune retenue, nullement sublimées, animales. Il se souvient de la déclaration d’intention et du credo de l’artiste exprimé par le personnage d’Absinthe dans Feux. Les couleurs sont autant de feux dans le noir qui échauffent l’esprit, et cette nuit-là il passe de l’autre côté, dans une région où les choses sont comme on les sent. Absinthe avait tué pour défendre ses émotions et il était incapable de distinguer la raison de l’instinct. La nouvelle façon de voir les choses par Absinthe va provoquer la ruine de ses coéquipiers, et les couleurs le brûlent toujours plus. Dans cette adaptation, les couleurs remplissent la même fonction : elles constituent les signes des émotions, de ces forces de vie qui animent littéralement l’être humain. Le lecteur peut voir les couleurs les plus vives comme le reflet de l’intensité terrible des émotions de Hyde. Il peut voir les couleurs un peu moins soutenues comme l’expression des émotions des autres personnages, la façon dont ils projettent leur ressenti sur ce qui les entourent, mais aussi l’émotion qui a animé un créateur pour réaliser une robe, un meuble, de la musique. Le récit déborde alors d’émotions et de sensations. L’histoire de ce docteur est bien connue et le lecteur peut retrouver dans cette adaptation les principales interprétations comme l’incarnation de la désinhibition de l’individu laissant libre cours à ses bas instincts, comme le sadisme, l’absence d’empathie, le refus de toute limite, de toute contrainte, la schizophrénie, la dépendance. Il retrouve également un récit éminemment moral, avec des caractéristiques manichéennes : au fur et à mesure qu’il cède à ses pulsions, l’apparence d’Edward Hyde devient plus bestiale, plus monstrueuse, plus laide. Le mode de dessin atténue un peu cette dernière caractéristique car les personnages ne correspondent pas aux canons de la beauté, même la séductrice Frau Elda. Les représentations de l’être humain comportent des traces de formes géométriques, sans aller jusqu’au cubisme, et de surréalisme qui déforment discrètement les visages et les silhouettes. Les silhouettes peuvent devenir des formes ondulantes pour accompagner la grâce de la séduction, ou la vivacité d’une attaque physique. Les proportions du corps humains peuvent se trouver altérées, une tête avec une dimension exagérée et de petites mains, pour attirer l’attention sur un individu tout entier dans sa façon de voir les choses, et pas dans l’action ou la réalisation. Les perspectives sont faussées par moment pour attirer l’attention sur l’état d’esprit du personnage qui déforme sa perception de la réalité, qui voit son environnement au travers de ses émotions, et plus au travers d’une analyse rationnelle. Dans cette adaptation, Edward Jekyll vole la vedette de chaque scène par sa silhouette fluide, ses expressions agressives, fourbes, sadiques, de jouissance, la noirceur de sa veste et de son pantalon qui semble ne laisser filtrer aucune émotion, et son visage blanc qui semble les absorber toutes. En l’observant, le lecteur voit un individu animé d’uniquement deux objectifs : satisfaire ses pulsions, et survivre. Il n’y a pas de plaisir dans son comportement, pas de tranquillité, ni même de réelle satisfaction si ce n’est dans l’instant quand il peut totalement se laisser aller à une pulsion. Par exemple, quand il frappe sans relâche la jeune fille allant chercher un docteur pour son père, quand il peut boire sans modération, danser sans retenue, se livrer à des pratiques sexuelles sadiques, frapper un infirme, tuer un chien, se jeter sur une femme pour une relation allant vers la dévoration, etc. C’est un individu qui est tout entier dans l’instant présent, son instinct lui permettant de fuir à temps, sans aucune velléité de construire, de se projeter dans l’avenir proche ou à plus long terme, dépourvu de toute forme d’empathie à l’exception de la perception du désir sexuel, et de la souffrance d’autrui. Jekyll commente que Hyde buvait, avec une avidité bestiale, à la souffrance des autres. Ses actes sont condamnés par la morale de la société dans laquelle il vit, ce qui apparaît dans les réactions des personnes qui le croisent, et dans les commentaires de Harry Jekyll très conscient de des crimes que commet son alter ego, et ni la satisfaction, ni la satiété ne lui sont accessibles. L’auteur avec son coscénariste se livre à un véritable travail d’adaptation, aménageant quelques scènes, supprimant quelques personnages et intégrant d’autres non présents dans le roman. La narration graphique de l’artiste reste dans un registre expressionniste, adapté à la bande dessinée, au travers des formes et surtout de l’usage des couleurs. Le récit reste ancré dans une forme moraliste, tout en exprimant les différentes interprétations possibles : sociale ou psychanalytique. L’hypocrisie sociale de la société victorienne, le dédoublement de la personnalité, les phases d’euphorie et d’abattement d’un toxicomane, l’absence de retenue ou de maîtrise de ses émotions qui ne sont plus que des pulsions.
Mattotti et Kamsky ont adapté ici un des grands mythes littéraires. Et je trouve qu’ils l’ont plutôt bien fait. Le dessin de Mattotti tout d’abord, que j’ai trouvé original et, comme souvent avec lui, très beau. Plusieurs planches ressemblent à des tableaux, dans un genre où un certain cubisme mâtiné de Fernand Léger aurait été perverti par quelques touches expressionnistes (je pense à Otto Dix) ou surréalistes. J’ai aussi senti quelques accointances avec le beau dessin de Carlos Nin, pour rester dans le domaine de la BD. Quant au « scénario », c’est-à-dire l’adaptation proprement dite, réalisée à quatre mains, elle est bien fichue. Littéraire mais fluide, agréable. L’ambivalence du personnage principal est bien rendue. Sa descente aux enfers donne dans le dernier tiers des images saisissantes et là, le dessin de Mattotti se révèle puissant.
J'ai été impressionné par l'adaptation mais uniquement au niveau du scénario. Le dessin m'a rendu difficile cette lecture. Je ne l'ai pas aimé, "trop tout" mais pas adapté pour de la BD (avis personnel). L'impression que me laisse cette BD est contradictoire, j'ai aimé le fond mais pas la forme. J'aurais pu mettre une moyenne et du coup un 3 mais le ressenti général n'est pas bon. C'est étonnant de prendre un récit traditionnel et de l'adapter avec un dessin aussi expérimental. Au début, je me suis demandé si Picasso n'avait pas un fils caché en Italie. Ensuite j'ai quand même réussi à rentrer dans le récit sans jamais trouver le déclic qui m'aurait fait comprendre et apprécier ce dessin. Finalement, pour cette BD, je conseille un feuilletage avant un éventuel achat. Vous saurez rapidement si ce graphisme vous convient. En temps normal, j'aime les initiatives mais on ne peut pas tout aimer...
Ce bon duo d'auteurs m'a ici offert une belle version de "Jekyll et Hyde" de Stevenson ; et ce via un album de classe qui remet au goût du jour l'un des plus célèbres récits de cet auteur. Jekyll, savant timide et casanier, perce le mystère de la transformation de soi. Cela lui permet de vivre pleinement une autre existence. L'album ?... une bien bonne adaptation de ce roman qui explore sur un mode fantastique la perte du contrôle de soi et de la schizophrénie. Le graphisme ?... Il m'a surpris au premier abord, puis intrigué. Le trait de Mattoti n'est pas sans me rappeler l'époque des expressionnistes allemands des années 20. Les ombres s'étirent, oppressantes. Et le tout est coloré très cru comme pour accentuer la violence de l'histoire. Une belle pièce qui revisite, à sa façon, un des très grands romans d'épouvante ! Ma cote réelle : 3,5/5
N’ayant pas lu le roman de R.L. Stevenson, je ne saurais dire s’il est bien adapté, mais je trouve néanmoins le scénario passionnant, très littéraire, restituant bien la dimension hautement symbolique de cette histoire, de ce combat éternel entre le bien et le mal, au sein de l’âme humaine, et sa transcription graphique constitue, de ce fait, un défi particulièrement difficile à relever. Mattotti a cependant, à mon sens, parfaitement réussi. Le traitement de la transformation de Jekyll en Hyde, avec la déformation du corps que cela entraîne, celui du mouvement, l’utilisation des pastels, chaleureuse et sensuelle, la rondeur du trait alliée à celle de la couleur, tout concourt à faire de chaque planche, une oeuvre d’art. Un bien bel objet, et, une fois n’est pas coutume, un album de Mattotti avec un vrai scénario.
Sans nul doute, cette BD a sa place au panthéon des meilleures BD. Mes mots ne sont pas assez élogieux pour décrire cette petite perle car pour ma part, rares sont les BDs qui m'ont autant impressionné. Dès la première page, j'ai été subjugué par le dessin. Elle rompt avec les habituelles conventions graphiques et apporte de ce fait un réel renouveau à la bande dessinée. Un vrai électrochoc. Outre l'aspect graphique, l’histoire dépeint adroitement la complexité du processus de dépravation de l'âme humaine offrant de ce fait une richesse appréciable au scénario. Résultat : une BD de qualité à lire absolument…
Comment peut-on mettre des notes aussi basses à cet album ??? Alors bien sûr, ce n'est pas une BD "facile", distrayante. La lecture en est éprouvante. Le dessin incroyable de Mattotti vous aspire, vous fait vivre la descente aux enfer du Dr Jekyll, il est l'expression picturale même des tourments du docteur. Quand on referme l'album, on a légèrement la nausée et l'impression d'être descendu dans les tréfonds de la noirceur de l'âme humaine. C'est dur, mais magistral ! (PS : je précise que je n'avais pas lu la critique de Ro avant d'avoir écrit la mienne. C'est troublant de voir comment à partir des mêmes impressions on peut avoir des avis différents. Cette BD tient du chef d'oeuvre. Mais si vous ne lisez des BDs que pour vous distraire, passez votre chemin, elle n'est pas pour vous.)
C'est un avis très personnel que j'émets ici. Tout d'abord le dessin, bien qu'intéressant, ne m'a pas plu dans cette BD. La laideur des personnages y est magnifiée, c'est fait exprès, d'accord, mais moi je n'aime pas lire une telle BD et encore moins la posséder. Les couleurs sont belles mais trop agressives. Ca colle bien à l'histoire mais à nouveau, ça ne plaît pas plus que ça. Sans doute parce que justement je n'aime pas l'histoire. "Dr Jekyll et Mr Hyde", c'est un sujet qui m'ennuie franchement, et la lecture de cet album ne me l'a pas plus fait apprécier. Alors par contre, il est vrai que j'ai ressenti en la lisant cette impression de malaise, l'agressivité et la bestialité de Mr Hyde, bref, j'ai vraiment ressenti la BD. Le message de l'auteur et du dessinateur ont su passer, c'est certain, et c'est un bon point pour eux. Mais l'ennui, c'est justement que ce message que j'ai reçu, je ne l'ai pas aimé. J'ai détesté tous les personnages, je me suis senti repoussé par l'histoire, j'ai refermé le livre avec un sentiment de malaise et même un peu de colère. L'émotion, d'une certaine manière, est trop bien passée, et il en est ressorti que justement je n'ai pas aimé cette BD et je ne l'aime toujours pas. Belle prouesse cependant, d'avoir su transmettre ainsi de telles émotions via une BD.
Le scénario, bon, on connaît. Pour ma part, je l'ai vu en film un dimanche soir au ciné club, un film noir et blanc en VO, dont je ne me souviens ni du nom des acteurs, ni de celui du réalisateur. Je me souviens surtout que c'était vraiment pas mal. Rien à redire donc sur l'adaptation bd du point de vue de la restitution du scénario du roman de Stevenson. Par contre, le dessin, là, j'accroche vraiment pas. Je n'aime pas du tout ce style, et j'ai vraiment eu du mal à terminer la bd pour cette raison. Donc 1/5, non parce que c'est mauvais, mais plutôt parce que ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. (Nd modérateur : Stevenson n'a pas écrit le scénario, mais un roman).
Il y a des influences venant du fauvisme et du cubisme dans le dessin de Mattoti, il y a pire comme référence. Je n'ai jamais vu un tel dessin en bande dessinée pour ma part. Je ne suis par contre pas particulièrement enthousiaste quant à l'adaptation du roman de Stevenson. Si le côté sombre et torturé du roman est très bien rendu (de ce point de vue, c'est même encore plus réussi que les adaptations cinéma de Mamoulian ou Flemming), Kramsky n'a pas réussi, je trouve, à s'affranchir du genre littéraire : il abuse des textes off et ne parvient pas à dérouler son histoire sans leur aide. Comme souvent dans des BD adaptant des livres, j'ai la trop nette impression de sentir à chaque case que cette histoire vient effectivement bien d'un roman. Ce qui marche au cinéma (Scorcese en est le parfait exemple) ne fonctionne pas aussi bien en bande dessinée.
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