Une histoire qui a plutôt fière allure.
Un bon scénariste (Hall a travaillé sur "Batman Adventures") et un dessin nerveux, anguleux et sans complexe de Murphy m'ont ici donné une agréable découverte.
Sorte de "Buffy contre les vampires" mâtiné de "Carie" (de Carpenter... wouaaaah... quel film !...), Crush déstabilise le quotidien middle-class de l'Amérique des feuilletons pour adolescents.
Qui n'a rêvé un jour, je pense, d'avoir d'autres parents, des pouvoirs cachés ? Ou que quelque chose se passe, enfin, dans notre vie d'adolescent ?...
Dans Crush, à la fin épouvantablement sans réponse, il se passe quelque chose. Et c'est terrible...
J'avoue ne pas trop apprécier le style graphique de Murphy ; opinion qui n'engage que moi. Un style qui "navigue" entre le comics US et la BD franco-belge mais qui, néanmoins, est bien mis en valeur dans certaines planches en offrant de belles colorisations à effets sépia dégradés.
Bon album. Bonne découverte.
Qui est Nils ?... Qui est Angie ?... Qui est le sociable ?... Qui est l'exclusif ?...
Un vrai jeu de tiroirs dans ce premier tome d'une série qui me paraît prometteuse.
Cossu, dessinateur talentueux -mais encore trop méconnu- rencontre Rodolphe, scénariste prolifique à l'imagination jamais prise en défaut.
Ce duo a imaginé "Angie", une histoire faussement anodine, linéaire et initiatique.
Le dessin de Cossu, qui n'est pas sans rappeler Foerster et Andréas, est souple, doux... mais inquiétant.
Ses jeux d'ombres et de lumières, ces halos diffus ou couleurs vives, créent une atmosphère que les personnages traversent au gré de leurs envies, de leurs états d'âmes.
Angie ?... c'est un jeu de miroirs, de caractères, de situations, de comportements qui donnent un matériau littéraire de premier ordre. Celui dont on fait les grandes BD.
J'en attends la confirmation dans la suite -normalement- prévue. J'écris "normalement" car ce premier tome date de Janvier 2005. Et depuis... toujours rien...
WE3 est un bon comics de divertissement, original et fluide.
A l'instar de Pride of Baghdad, ses héros sont des animaux. Un chien, un chat et un lapin. Animaux domestiques transformés en bêtes de combats cybernétiques, engoncés dans des armures ultra-sophistiquées et armées jusqu'aux crocs. Et une fois de plus, leur animalité est bien rendue, leurs personnages étant à la fois dotés d'une semi-intelligence permettant aux lecteurs de les comprendre et de les voir dialoguer, et d'instincts purement animaux qui leur donnent du réalisme et les rend attachants.
Le dessin de Quitely est bon et moderne. A l'aide d'une mise en page dynamique et originale, il nous offre quelques scènes à l'efficacité cinématographique. Le trait est bon, plaisant et parfois très réussi, même s'il manque un peu d'âme.
L'intrigue est assez rapidement résumée puisqu'il s'agit en gros d'une course-poursuite ponctuée de combats aussi violents qu'expéditifs. A l'aspect bourrin de ces évènements se mêlent quelques réflexions assez classiques sur l'inhumanité des humains et l'humanité des animaux, l'horreur de la volonté guerrière des hommes, le retournement de la créature contre son créateur, etc. Le tout reste superficiel mais plaisant.
C'est cette superficialité et le fait que l'album se lise un peu rapidement comparé à son prix qui me font ne pas considérer WE3 comme indispensable. Mais si vous cherchez un comics de divertissement et d'action, c'est un bon choix.
Même si la lecture date un peu, je vais également laisser mon avis pour ce triptyque. Je suis fan d'Isabelle Dethan, sa première série est "sympa" à lire, elle est sans prétentions mais les recettes « made in » Isabelle dethan commencent à pointer le bout de leur nez. J'ai passé un bon moment lors de la lecture de ces 3 albums. Un 3 sur 5 mérité en toute objectivité.
Le thème de cet album est celui de l'affection brisée ou non par l'abandon.
Le postulat ?... On ne peut plus simple : une souris et une tortue s'aiment. Mais la tortue décide de prendre la mer. Mince comme histoire, non ?... Et pourtant, quelle chouette histoire !..
Il s'agit de la première (je pense) BD publiée de Craig Thompson, lequel a déjà donné un excellent Un Américain en Balade.
Le thème serait inspirée de croquis réalisés suite à une déception amoureuse.
"Chunky Rice" ?... Un conte adorable. Un dessin désarmant, en noir et blanc.
Deux niveaux de lecture pourtant : le conte en lui-même, et cette sensation où je me suis rendu compte que Thompson n'a pas encore tout réglé dans sa relation avec ses contemporains.
Une "brique" bien faite : 134 pages de bonheur.
Difficile à juger après lecture des 3 tomes. Ca se lit correctement sans plus. Je ne suis pas réellement rentré dans l'histoire, ou disons plutôt que l'immersion n'a pas été possible. La faute aux dessins impersonnels ? (Quoi que les décors sont assez sympas). Le scénario ne semble pas aller au bout des choses non plus.
Une BD à lire quand même, il y a bien pire.
Pour info (source : site Delcourt, questions)
Question :
"Bonjour, est ce que la série Amenophis IV est abandonnée ou est il prévu la fin du second cycle ? Merci pour votre réponse."
Réponse Delcourt :
Si ma mémoire est bonne, l'histoire se bouclait au tome 3. Il n'y a pas de suite prévue quoi qu'il en soit.
Pas grand chose à dire... de négatif. Car c'est drôle. Vraiment !..
Un humour coup de poing, bien que parfois lourd (comme certains rugbymen), et qui aurait été apprécié des joueurs du match d'Astérix chez les Bretons.
Ca chahute, ça cogne, ça barde, ça gueule, ça se bagarre à qui mieux-mieux dans des scénarios de bonne tenue.
Chacun de nos "héros" a son caractère bien trempé, bien défini, dont la réunion des six forme une ossature caractérielle commune qu'envieraient certains clubs.
Bon, ce sont des nuls, mais ils jouent plus pour s'amuser que pour la gagne. Et ils amusent aussi le lecteur ; comme je me suis amusé à plonger de bon coeur dans ces empoignades viriles où la parole est aussi forte que le geste.
Un graphisme pétant de santé, à la gestuelle "hénaurme".
Ne vous attendez pas à des essais tactiques bien préparés, répétés auparavant. Non, ça fonce et c'est tout.
Tout comme moi, n'ayez crainte de sauter dans ces pages débridées. Bons moments assurés !..
Curieux : un scénariste français qui s'associe à un dessinateur japonais ; et ce pour la réalisation commune d'un "manga français".
Morvan est un grand curieux et il m'a ainsi "offert" la première vraie collaboration entre un auteur de chez nous et un graphiste de l'extrême Orient.
La trame de fond est esquissée, et rien dans ce premier tome -je pense qu'il faut bien le reconnaître- n'est éventuellement spectaculaire ou innovant.
Par contre, c'est au niveau du dessin que ça "déménage". Une vraie gifle.
Le découpage archi-nerveux, la mise en scène des personnages -violente- est le fait d'une "patte" très surprenante : celle de Toru Terada.
Ce dernier est un jeune mangaka inconnu, mais dont le trait précis permet une belle adaptation du style manga au format "à la française". Mention également pour la colorisation en ton "sépia".
Un one-shot de bonne facture qui, peut-être, en appelle à d'autres collaborations futures.
Ma cote réelle : 3,5/5.
C'est un Martin Veyron en toute grande forme que j'ai retrouvé aux commandes de cette bonne histoire.
Fidèle à sa ligne claire bien expressive et à son humour décapant, il a ici imaginé toutes les dérives d'une croisière exotique pour retraités fortunés.
Grâce à un très bon graphisme semi-réaliste et des situations cocasses -mais tirées de faits pouvant être réels-, l'auteur m'a embarqué dans un voyage de franche rigolade aux événements inopinés.
Pas de temps mort (si on peut dire) pour le lecteur. Je suis passé d'une situation cocasse à une autre avec un chouette enthousiasme.
La croisière s'amuse ?... A la longue, plus du tout... au contraire du lecteur qui, lui, se marre !..!
Un bon (et pourtant simple) postulat de départ, bien scénarisé, découpé, où l'action (dans ce qui est quand même un huis clos sur mer) prime. De bons dialogues et une énergie graphique de très bonne tenue. Déridant et parfois même fort marrant.
Qu'attendez-vous pour embarquer ?...
Ma cote réelle : 3,5/5.
Une trèèèèèès longue série belge.
C'est sous le nom de "Suske en Wiske" qu'elle débute dans le quotidien flamand "De Nieuwe Standaard" du 30 Mars 1945.
Le postulat de départ ?... Suske (Bobette) vit entourée de sa tante Sidonie et de son grand frère Ricky. Ce dernier se destine à faire carrière dans la boxe. Cette histoire se termine le 15 Décembre 1945.
Trois jours plus tard, le 18 : déjà une nouvelle histoire ! Et là, surprise, Ricky a disparu et fait alors place à Wiske (Bob), un garçon naufragé recueilli sur l'île Amoras.
La série est sur ses rails. Vite, et au grand plaisir des nombreux lecteurs, des personnages assez truculents vont venir peupler cet univers "à la flamande" : Lambique (dès 1946), Jérôme (dès 1952 dans "Le castel de Cognedur"), le professeur Barabas...
J'avoue avoir vraiment bien aimé au cours de ma prime jeunesse. Et j'apprécie toujours car, depuis la fin des années 90, cette série -un peu engluée dans nombre de rééditions et histoires originales "bébêtes"- bénéficie d'une sorte de coup de fouet de la part de nouveaux et talentueux dessinateurs du studio Vandersteen.
Ce n'est pas crédible, c'est vrai, car ces personnages -après avoir visité quasi tous les coins du monde- vont être entraînés dans le temps, à travers toutes les époques, grâce au "Télétemps" ; une invention de leur ami Barabas. Mais je ne m'en suis jamais soucié !.. Ca me distrayait vraiment !
Enorme succès que cette série (sauf, curieusement, en France) ; laquelle bénéficie d'histoires farfelues, parfois denses, à la grande lisibilité graphique.
Comme de très nombreuses personnes, je continue à acheter chaque nouvel opus, plus par habitude, d'ailleurs, que par réel attrait.
Après une certaine baisse de qualité à partir du début des années 80 (tirages rapides, histoires bâclées) je constate -du moins dans mon plat pays- une sorte de Bob et Bobette "revival". Les scénarios sont bien construits, certains même emballants. Le dessin bénéficie de nombreux décors et arrière-plans détaillés. Le tout en fait des albums homogènes, attrayants, et qui n'ont qu'un but : divertir le lecteur. Et moi, cela me divertit encore.
Bob et Bobette ?... Une bonne série, qui compte quelques centaines d'albums -tous confondus-, et qui continue d'avoir ses très nombreux fans.
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Crush
Une histoire qui a plutôt fière allure. Un bon scénariste (Hall a travaillé sur "Batman Adventures") et un dessin nerveux, anguleux et sans complexe de Murphy m'ont ici donné une agréable découverte. Sorte de "Buffy contre les vampires" mâtiné de "Carie" (de Carpenter... wouaaaah... quel film !...), Crush déstabilise le quotidien middle-class de l'Amérique des feuilletons pour adolescents. Qui n'a rêvé un jour, je pense, d'avoir d'autres parents, des pouvoirs cachés ? Ou que quelque chose se passe, enfin, dans notre vie d'adolescent ?... Dans Crush, à la fin épouvantablement sans réponse, il se passe quelque chose. Et c'est terrible... J'avoue ne pas trop apprécier le style graphique de Murphy ; opinion qui n'engage que moi. Un style qui "navigue" entre le comics US et la BD franco-belge mais qui, néanmoins, est bien mis en valeur dans certaines planches en offrant de belles colorisations à effets sépia dégradés. Bon album. Bonne découverte.
Angie - L'Ange blanc
Qui est Nils ?... Qui est Angie ?... Qui est le sociable ?... Qui est l'exclusif ?... Un vrai jeu de tiroirs dans ce premier tome d'une série qui me paraît prometteuse. Cossu, dessinateur talentueux -mais encore trop méconnu- rencontre Rodolphe, scénariste prolifique à l'imagination jamais prise en défaut. Ce duo a imaginé "Angie", une histoire faussement anodine, linéaire et initiatique. Le dessin de Cossu, qui n'est pas sans rappeler Foerster et Andréas, est souple, doux... mais inquiétant. Ses jeux d'ombres et de lumières, ces halos diffus ou couleurs vives, créent une atmosphère que les personnages traversent au gré de leurs envies, de leurs états d'âmes. Angie ?... c'est un jeu de miroirs, de caractères, de situations, de comportements qui donnent un matériau littéraire de premier ordre. Celui dont on fait les grandes BD. J'en attends la confirmation dans la suite -normalement- prévue. J'écris "normalement" car ce premier tome date de Janvier 2005. Et depuis... toujours rien...
NOU3 (WE3)
WE3 est un bon comics de divertissement, original et fluide. A l'instar de Pride of Baghdad, ses héros sont des animaux. Un chien, un chat et un lapin. Animaux domestiques transformés en bêtes de combats cybernétiques, engoncés dans des armures ultra-sophistiquées et armées jusqu'aux crocs. Et une fois de plus, leur animalité est bien rendue, leurs personnages étant à la fois dotés d'une semi-intelligence permettant aux lecteurs de les comprendre et de les voir dialoguer, et d'instincts purement animaux qui leur donnent du réalisme et les rend attachants. Le dessin de Quitely est bon et moderne. A l'aide d'une mise en page dynamique et originale, il nous offre quelques scènes à l'efficacité cinématographique. Le trait est bon, plaisant et parfois très réussi, même s'il manque un peu d'âme. L'intrigue est assez rapidement résumée puisqu'il s'agit en gros d'une course-poursuite ponctuée de combats aussi violents qu'expéditifs. A l'aspect bourrin de ces évènements se mêlent quelques réflexions assez classiques sur l'inhumanité des humains et l'humanité des animaux, l'horreur de la volonté guerrière des hommes, le retournement de la créature contre son créateur, etc. Le tout reste superficiel mais plaisant. C'est cette superficialité et le fait que l'album se lise un peu rapidement comparé à son prix qui me font ne pas considérer WE3 comme indispensable. Mais si vous cherchez un comics de divertissement et d'action, c'est un bon choix.
Mémoire de sable
Même si la lecture date un peu, je vais également laisser mon avis pour ce triptyque. Je suis fan d'Isabelle Dethan, sa première série est "sympa" à lire, elle est sans prétentions mais les recettes « made in » Isabelle dethan commencent à pointer le bout de leur nez. J'ai passé un bon moment lors de la lecture de ces 3 albums. Un 3 sur 5 mérité en toute objectivité.
Adieu Chunky Rice
Le thème de cet album est celui de l'affection brisée ou non par l'abandon. Le postulat ?... On ne peut plus simple : une souris et une tortue s'aiment. Mais la tortue décide de prendre la mer. Mince comme histoire, non ?... Et pourtant, quelle chouette histoire !.. Il s'agit de la première (je pense) BD publiée de Craig Thompson, lequel a déjà donné un excellent Un Américain en Balade. Le thème serait inspirée de croquis réalisés suite à une déception amoureuse. "Chunky Rice" ?... Un conte adorable. Un dessin désarmant, en noir et blanc. Deux niveaux de lecture pourtant : le conte en lui-même, et cette sensation où je me suis rendu compte que Thompson n'a pas encore tout réglé dans sa relation avec ses contemporains. Une "brique" bien faite : 134 pages de bonheur.
Aménophis IV
Difficile à juger après lecture des 3 tomes. Ca se lit correctement sans plus. Je ne suis pas réellement rentré dans l'histoire, ou disons plutôt que l'immersion n'a pas été possible. La faute aux dessins impersonnels ? (Quoi que les décors sont assez sympas). Le scénario ne semble pas aller au bout des choses non plus. Une BD à lire quand même, il y a bien pire. Pour info (source : site Delcourt, questions) Question : "Bonjour, est ce que la série Amenophis IV est abandonnée ou est il prévu la fin du second cycle ? Merci pour votre réponse." Réponse Delcourt : Si ma mémoire est bonne, l'histoire se bouclait au tome 3. Il n'y a pas de suite prévue quoi qu'il en soit.
Les Rugbymen
Pas grand chose à dire... de négatif. Car c'est drôle. Vraiment !.. Un humour coup de poing, bien que parfois lourd (comme certains rugbymen), et qui aurait été apprécié des joueurs du match d'Astérix chez les Bretons. Ca chahute, ça cogne, ça barde, ça gueule, ça se bagarre à qui mieux-mieux dans des scénarios de bonne tenue. Chacun de nos "héros" a son caractère bien trempé, bien défini, dont la réunion des six forme une ossature caractérielle commune qu'envieraient certains clubs. Bon, ce sont des nuls, mais ils jouent plus pour s'amuser que pour la gagne. Et ils amusent aussi le lecteur ; comme je me suis amusé à plonger de bon coeur dans ces empoignades viriles où la parole est aussi forte que le geste. Un graphisme pétant de santé, à la gestuelle "hénaurme". Ne vous attendez pas à des essais tactiques bien préparés, répétés auparavant. Non, ça fonce et c'est tout. Tout comme moi, n'ayez crainte de sauter dans ces pages débridées. Bons moments assurés !..
Le Petit Monde
Curieux : un scénariste français qui s'associe à un dessinateur japonais ; et ce pour la réalisation commune d'un "manga français". Morvan est un grand curieux et il m'a ainsi "offert" la première vraie collaboration entre un auteur de chez nous et un graphiste de l'extrême Orient. La trame de fond est esquissée, et rien dans ce premier tome -je pense qu'il faut bien le reconnaître- n'est éventuellement spectaculaire ou innovant. Par contre, c'est au niveau du dessin que ça "déménage". Une vraie gifle. Le découpage archi-nerveux, la mise en scène des personnages -violente- est le fait d'une "patte" très surprenante : celle de Toru Terada. Ce dernier est un jeune mangaka inconnu, mais dont le trait précis permet une belle adaptation du style manga au format "à la française". Mention également pour la colorisation en ton "sépia". Un one-shot de bonne facture qui, peut-être, en appelle à d'autres collaborations futures. Ma cote réelle : 3,5/5.
Papy Plouf
C'est un Martin Veyron en toute grande forme que j'ai retrouvé aux commandes de cette bonne histoire. Fidèle à sa ligne claire bien expressive et à son humour décapant, il a ici imaginé toutes les dérives d'une croisière exotique pour retraités fortunés. Grâce à un très bon graphisme semi-réaliste et des situations cocasses -mais tirées de faits pouvant être réels-, l'auteur m'a embarqué dans un voyage de franche rigolade aux événements inopinés. Pas de temps mort (si on peut dire) pour le lecteur. Je suis passé d'une situation cocasse à une autre avec un chouette enthousiasme. La croisière s'amuse ?... A la longue, plus du tout... au contraire du lecteur qui, lui, se marre !..! Un bon (et pourtant simple) postulat de départ, bien scénarisé, découpé, où l'action (dans ce qui est quand même un huis clos sur mer) prime. De bons dialogues et une énergie graphique de très bonne tenue. Déridant et parfois même fort marrant. Qu'attendez-vous pour embarquer ?... Ma cote réelle : 3,5/5.
Bob et Bobette
Une trèèèèèès longue série belge. C'est sous le nom de "Suske en Wiske" qu'elle débute dans le quotidien flamand "De Nieuwe Standaard" du 30 Mars 1945. Le postulat de départ ?... Suske (Bobette) vit entourée de sa tante Sidonie et de son grand frère Ricky. Ce dernier se destine à faire carrière dans la boxe. Cette histoire se termine le 15 Décembre 1945. Trois jours plus tard, le 18 : déjà une nouvelle histoire ! Et là, surprise, Ricky a disparu et fait alors place à Wiske (Bob), un garçon naufragé recueilli sur l'île Amoras. La série est sur ses rails. Vite, et au grand plaisir des nombreux lecteurs, des personnages assez truculents vont venir peupler cet univers "à la flamande" : Lambique (dès 1946), Jérôme (dès 1952 dans "Le castel de Cognedur"), le professeur Barabas... J'avoue avoir vraiment bien aimé au cours de ma prime jeunesse. Et j'apprécie toujours car, depuis la fin des années 90, cette série -un peu engluée dans nombre de rééditions et histoires originales "bébêtes"- bénéficie d'une sorte de coup de fouet de la part de nouveaux et talentueux dessinateurs du studio Vandersteen. Ce n'est pas crédible, c'est vrai, car ces personnages -après avoir visité quasi tous les coins du monde- vont être entraînés dans le temps, à travers toutes les époques, grâce au "Télétemps" ; une invention de leur ami Barabas. Mais je ne m'en suis jamais soucié !.. Ca me distrayait vraiment ! Enorme succès que cette série (sauf, curieusement, en France) ; laquelle bénéficie d'histoires farfelues, parfois denses, à la grande lisibilité graphique. Comme de très nombreuses personnes, je continue à acheter chaque nouvel opus, plus par habitude, d'ailleurs, que par réel attrait. Après une certaine baisse de qualité à partir du début des années 80 (tirages rapides, histoires bâclées) je constate -du moins dans mon plat pays- une sorte de Bob et Bobette "revival". Les scénarios sont bien construits, certains même emballants. Le dessin bénéficie de nombreux décors et arrière-plans détaillés. Le tout en fait des albums homogènes, attrayants, et qui n'ont qu'un but : divertir le lecteur. Et moi, cela me divertit encore. Bob et Bobette ?... Une bonne série, qui compte quelques centaines d'albums -tous confondus-, et qui continue d'avoir ses très nombreux fans.