Les Seigneurs de Bagdad (Pride of Baghdad) (Pride of Baghdad)

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 18 avis)

Au printemps 2003, une horde de lions s'échappe du zoo de Bagdad au cours d'un bombardement américain.


DC Comics Institut Saint-Luc, Liège L'Irak Les Fauves Proche et Moyen-Orient Vertigo

Au printemps 2003, une horde de lions s'échappe du zoo de Bagdad au cours d'un bombardement américain. Perdus et perplexes, affamés mais enfin libres, ils arpentent les rues dévastées de Bagdad, luttant désespérément pour survivre. En retraçant le parcours tragique de ces lions, Pride of Baghdad, soulève des questions sur le véritable sens de la liberté. Se donne-t-elle ou la gagne-t-on à travers sa détermination et le sacrifice ? S'inspirant d'une histoire réelle, Vaughan et le dessinateur Niko Henrichon nous offrent leur vision de la vie pendant un conflit, transcendée par le format Graphic Novel.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Seigneurs de Bagdad (Pride of Baghdad) © Urban Comics 2006
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 18 avis)
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28/11/2006 | Ro
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai pas du tout accroché à cette lecture dès les premières cases. J'ai trouvé ce concept de discours pseudo philosophique sur l'union des animaux pour bâtir une utopie fraternelle entre lions, singes et antilopes assez puérile et sans grande profondeur. J'ai même trouvé quelques dialogues sur une sexualité humaine transposée aux lions bien ridicules. De plus j'ai trouvé cette ambiance de Bagdad sans habitant et sans voiture avec des animaux qui s'y promènent pas vraiment adaptée car les habitants n'avaient pas déserté la ville. J'y ai même retrouvé quelques intonations du Roi Lion version adulte pour nous conduire à une scène finale très pathétique. Je n'ai pas été séduit par le graphisme assez banal qui expose une gestuelle supposée et une expressivité très humanisée. On est à mille lieues d'un ouvrage comme Le Château des animaux qui prend le temps de développer ses concepts. Ici je l'ai lu en quinze minutes sans qu'aucune idée forte ne m'ait accroché sauf "la guerre c'est pas bien". Pas mon truc.

21/08/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai beaucoup aimé le dessin de ce comics, c’est d’ailleurs ce qui m’a convaincu de l’emprunter. Les différents animaux sont non seulement bien croqués mais aussi bien pensés, de sorte qu'il est impossible de les confondre entre eux quand bien même ils seraient de la même race et du même sexe. En ce qui concerne le récit, je le trouve à la fois classique et différent. Classique car ce n’est pas la première fois qu’un auteur dote des animaux du langage humain. Des lions, en plus ! Ce qui me faisait quand même un peu craindre de tomber dans une ambiance Disney. Il n’en est (heureusement pour moi) rien. Le ton demeure toujours adulte et grave. La thématique même du récit permet d’aborder le sujet des ravages de la guerre sous un autre angle, celui de victimes collatérales vraiment, mais alors là vraiment étrangères au conflit. Finalement, sans crier à la révélation, j’ai lu cet album avec plaisir. C’est typiquement le genre d’album auquel j’attribue le "pas mal" enthousiaste.

26/04/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’avoue avoir un avis très mitigé après la lecture de cet album. Le dessin d’abord, qui est plutôt bon, mais qui n’est pas de ceux qui me touchent. J’ai par contre bien aimé la colorisation, qui donne en permanence un arrière-plan d’incendie, d’un grand feu qui emporte les hommes, la civilisation (les récentes destructions de Daech nous ont rappelé que c’est dans cette région que sont nées les premières grandes civilisations – qui sont mortelles, donc.). Comme le feu qui peut ravager la savane, aussi. Le début de l’histoire est intéressant, qui nous met de plain-pied dans l’histoire et nous familiarise avec ces animaux – essentiellement des lions, qui parlent, même s’ils vivent au milieu des hommes, dans un zoo (c’est semble-t-il inspiré de faits réels, des animaux s’étant échappé du zoo de Bagdad suite aux bombardements américains). Puis, comme dans « La ferme des animaux » d’Orwell, les hommes partent, et les animaux sont livrés à eux-mêmes : les lions peuvent même penser à rétablir leur trône… Hélas, le parallèle avec le livre d’Orwell s’arrête ici. En effet, si l’histoire se laisse lire, je n’ai pas franchement été accroché par les aventures de ces quatre lions, peu originales, si l’on excepte le fait que ce sont des lions qui les vivent, et qu’ils parlent. Et les dialogues entre les lions sont finalement anecdotiques, on tombe trop dans la banalité. L’absurdité de la guerre, son horreur, transparaissent, et sont soulignées par les deux phrases dans les dernières pages, mais cela ne relève pas suffisamment l’intérêt de cet album, dont l’achat n’est pas forcément nécessaire. Note réelle 2,5/5.

01/04/2016 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

A travers le regard d'animaux doués de la parole une allégorie sur la liberté, la soumission des peuples. Inspirée de faits réels, cette histoire nous fait découvrir Bagdad où un groupe de lions déambule dans les rues, sous la mitraille, à la recherche de nourriture et d'un chemin vers des espaces libres, vers l'horizon. Plutôt bien vu cette manière d'aborder des choses graves, d'autant que le dessin est un plus certain. Tout en tons ocres, les animaux sont superbement dessinés. Le seul regret, une fin prévisible mais rapide, de même que le propos aurait gagné a être approfondi. Dernier détail la traduction du titre en français "Pride of Baghdad" qui devient "Les seigneurs de Bagdad". Pride se traduit plutôt par orgueil ou fierté.

10/01/2015 (modifier)

Dans une très belle édition, avec des dessins de félins magnifiques et des doubles planches de paysages variés aux couleurs homogènes, ce "seigneurs de Bagdad" permet de suivre une histoire dans l'Histoire. Bien sûr, la fin arrive trop vite et on regrette de devoir quitter ces animaux attachants.

09/02/2014 (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

Les auteurs se sont inspirés d’un fait divers, à savoir la fuite des animaux du zoo de Bagdad lors des bombardements américains en 2003. On suit une meute de lions déambulant dans la ville déserte à la recherche de nourriture. L’aspect réaliste et le côté BD animalière s’arrêtent là car toutes les bêtes sont douées de parole et de raison. Les animaux sont une métaphore des Irakiens et plus largement des peuples soumis aux dictatures. Le débat entre obéissance aux maîtres et combat pour la liberté est constant et en est l’un des points forts. J’aurais malgré tout apprécié que les auteurs développent encore davantage cet élément. L’autre point fort est indiscutablement le rendu graphique. Les dessins sont tout bonnement somptueux. On se croirait vraiment à Bagdad ! De plus, la narration est efficace et on a du mal à lâcher la avant la fin. Cependant, je suis assez déçu par la fin que j’ai trouvé trop brutale bien qu’assez logique. L’intrigue est également un peu mince. Au final, Les Seigneurs de Bagdad est une bonne BD, originale et très soignée visuellement qui saura sans doute plaire malgré ses défauts.

27/04/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un bon one-shot qui a réussit à me captiver même si je peux dire qu'au final le scénario est léger et peut être résumé en une ligne ! Il faut dire que j'aime bien les félins incluant les lions donc j'aime bien lire des séries mettant en vedette des félins. Les lions sont très sympathiques et j'aime bien comment les auteurs montrent la guerre en Irak sans faire des américains des héros. Pour ce qui est du dessin, je le trouve très bon et je trouve que le dessinateur dessine magnifiquement les lions ! Un bon album et il manque juste un petit quelque chose pour ce que je le trouve mémorable.

21/02/2013 (modifier)
Par jurin
Note: 4/5

Excellent album de Brian Vaughan et Niko Henrichon , un plébiscite dans la presse mais un succès plus mitigé sur le site. J’ai trouvé la lecture fluide et prenante, une lecture sur plusieurs niveaux, plusieurs thèmes sont abordés comme le conflit intergénérationnel, la liberté, la guerre et aussi la déplorable attitude des hommes. L’histoire peut sembler banale mais je la trouve très interpellante , une histoire sur la vie telle quelle est : belle et cruelle. Un dessin très joli , très aéré en symbiose avec le récit , une colorisation qui vous plonge en plein Bagdad.

21/04/2012 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5
L'avatar du posteur Jetjet

Voici un titre dont on peut saluer la réédition par le tout jeune éditeur Urban Comics en charge de la licence Vertigo entre autres, un label affirmant clairement sa position de proposer des comics adultes et sans la contrainte d’un code ou d’une éthique particulière ce qui nous a offert des petits chefs d’œuvre en marge de la production habituelle comme Preacher ou 100 Bullets d’une part ou des mini-séries compilées en intégrale comme WE3 ou justement ce Pride of Baghdad rebaptisé pour l’occasion « Les Seigneurs de Bagdad ». Reprenons notre respiration :) Pour qui connait ou qui a lu WE3, l’œuvre a beau traiter et mettre au premier plan des animaux domestiques comme un chat, un lapin ou un chien, le public visé n’est certainement pas nos chères têtes blondes de par la cruauté et la violence des propos émaillant les pages du récit… Pour l’œuvre concernée c’est exactement la même chose mais alors que les animaux domestiques desservaient les propos d’une métaphore sur l’utilisation d’innocents pour servir les intérêts guerriers des humains, ici il s’agit d’animaux sauvages asservis par l’homme car capturés pour être placés dans un zoo et témoins malgré eux d’une guerre d’Irak dont on connait les issues… La première chose qui interpelle, outre le thème utilisé et une couverture atypique, ce sont les dessins incroyablement aérés et fluides. C’est clair, on n’a jamais l’impression qu’il s’agisse d’un comics mais vraiment d’une œuvre d’illustrations animalières au premier abord. Les couleurs informatisées semblent déplaire au plus grand nombre pourtant je trouve qu’elles retranscrivent parfaitement le déroulement d’une journée d’une ville orientale sous la coupe d’un soleil écrasant. Les ambiances passent du jaune lumineux aux tons orangés rougeâtres jusqu’à celles plus apaisées de l’horizon. Pour autant si la colorimétrie est variée et apaisante l’histoire bien que calme en apparence prend place dans une ville en perpétuel danger. Une troupe de lions aux caractères bien trempés profite d’un bombardement américain sur la ville de Bagdad et la destruction en partie du zoo dans lequel ils croupissent pour s’enfuir et retourner à la vie sauvage. Mais malgré de singulières rencontres, qui va subvenir à leurs besoins lorsque l’homme leur servait du lapin tous les jours ? Les rancœurs de la captivité vont-elles faire place à l’espoir ? Le récit décrit fort bien les tempéraments des protagonistes félins. On a beau s’imaginer qu’ils sont représentés comme des hommes par leurs dialogues, leurs instincts les plus bas nous rappellent qu’il ne s’agit que d’animaux perdus et sans réel autre but que leur propre survie. Le décor se fond admirablement dans leurs pérégrinations. Ici on sent l’ombre de la guerre, de la chute d’un dictateur mais aucune réelle présence humaine ne viendra déranger en premier lieu la fuite de ce groupe désorganisé qui ne comprend même pas ce qui arrive réellement. On peut être à la fois horrifié ou amusé du comportement de ces bêtes qui ne pensent qu’à se reproduire, se nourrir et survivre dans un milieu hostile. Les rencontres avec d’autres animaux familiers ou inhospitaliers ménagent quelques surprises. Sans prise de position ou quelconque réel manichéisme, l’histoire se dévore à fond les rouleaux et il est impensable de reposer le bouquin sans aller à son terme. Quelques passages durs parsèment le tout, chaque animal excepté le petit lionceau fort de son innocence possède une part d’ombre à révéler tout au long de cette histoire inspirée selon les auteurs de réels évènements. En résulte une œuvre coup de poing unique en son genre qui cherche à distraire sans pour autant nous faire de fracassantes découvertes ou leçons de morale. J’y ai même trouvé à titre personnel certains reflets d’une poésie que j’affectionne d’Arthur Rimbaud, Le dormeur du val pour ne pas la citer, pour la peinture de la nature dans un environnement hostile et propre à la guerre voire à la mort. Tour à tour surprenant, choquant, utile et futile, Pride of Baghdad mérite plus qu’une simple lecture mais de figurer dignement auprès des autres œuvres Vertigo dont l’éclectisme me séduit de plus en plus…

27/03/2012 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

Ca aurait pu être franchement bien, mais en fait non : à trop vouloir humaniser, ça devient finalement assez indigeste par moments... Pride of Bagdad, c'est avant tout une couverture et un dessin absolument magnifiques. Les animaux, tous autant qu'ils sont, sont admirablement bien dessinés, dans toutes leurs attitudes, postures et expressions. Quand on "voit" les lions parler, on pourrait parfois entendre à la place un rugissement et ça surprend à peine, comme si c'était normal... Il y a un petit quelque chose du "Livre de la jungle" au début dans le style, me faisant immédiatement penser à Bagheera... Le trait à peine marqué et les tons ocre sont tout à fait à mon goût, j’ai adoré le dessin. Le sujet global est lui aussi très bien trouvé : sur la base d'un fait réel (4 lions échappés du zoo de Bagdad lors des premiers bombardements de l'armée américaine en 2003), les auteurs nous permettent de suivre quelques heures de la vie de ces lions, au départ en quête de liberté, puis livrés à eux-même dans la ville en ruine. La fin, sur les toits, est très belle et triste aussi forcément. En revanche, 2 choses ont vraiment gâché mon plaisir de lecture : dès le départ, cette histoire de "viol" collectif par des lions sur le personnage de Safa (une lionne donc)... mouais... franchement c'est limite (je rappelle que ce sont des lions...). Dans la même veine, la réflexion d'une femelle qui dit au mâle "maintenant que tu t'es épandu en moi, tu ne t'intéresse plus à ce que j'ai à dire"... pareil hein. On n'est pas ici dans une histoire humaine avec des personnages animaliers, mais bien dans une histoire animale, et ces points là, pour moi, vont trop loin dans l'humanisation. L'épisode "ours" reste moyen, peut-être juste bâclé ou prétexte à dessiner un ours. Achat conseillé pour le dessin qui vaut à lui seul la dépense. L'histoire n'est pas mal non plus mais soufre de quelques dérives désagréables à mes yeux.

27/09/2010 (modifier)