Une très grande série qui débute dans la revue "Sgt Kirk" n° 1 de Juillet 1967.
Corto ?.. une sorte de personnage anarchiste et libertaire ; mais aussi un héros romantique. Il serait d'ailleurs - et aux dires de Pratt- né le 10 Juillet 1887.
Grande série. C'est vrai. Et pourtant : moi qui adore le traitement du graphisme en noir et blanc, je ne l'ai jamais tellement appréciée. Pourquoi ?... Je suis bien en peine de le dire. C'est comme ça !...
Nonobstant cette impression personnelle, je reconnais que Pratt est un formidable conteur. Il mélange adroitement des faits réels et des situations romanesques ; le tout occasionnellement teinté de fantastique.
Le dessin ?... une excellente maîtrise du noir et blanc, du traitement de l'aquarelle (art difficile s'il en est).
Corto Maltese ?... une oeuvre aboutie qui ne doit qu'au réel talent de son créateur d'en être une des plus belles de la fin du siècle dernier.
J'aimerais d'ailleurs comprendre pourquoi je n'arrive pas à la placer à un très haut niveau parmi mes préférées. Une relecture prochaine, s'il echet, changera peut-être mon opinion.
Dubitatif je suis !..
La couverture?... elle m'a fait directement penser à Aria. Même le prénom de cette nouvelle héroïne y ressemble ! Ca commence plutôt pas très bien...
"Aëla" ?... C'est une histoire de Vikings -période pas trop "visitée" en BD. De bonne facture mais sans plus.
Le scénario ?... simple. Avant de tourner une page on devine quasi ce qu'on va y trouver.
Le dessin ?... Raide, trait pas trop "dégrossi", peu de fluidité dans le mouvement, personnages trop "propres".
Le découpage des planches ?.. Là, c'est plutôt pas mal. Ca pourrait être utilisé comme synopsis par un réalisateur de télé ou de ciné.
Les couleurs ?.. Fades, parfois confondues, pas ou peu de relief dans les ombres.
Les décors et arrière-plans ?.. Parfois minimalistes. C'est vrai qu'à l'époque, on vivait dans des cabanes, et qu'une cité se composait de peu de maisons entourées de palissades.
En résumé : un premier album -qui se laisse lire volontiers- d'une série qui -je pense- ne restera pas dans la mémoire collective... si elle est continuée !
C'est -un peu- dommage, ça pouvait être bien.
J'attends néanmoins la suite (y en aura-t-il une ?...) pour me faire une idée plus précise.
Coté "3"... en attendant !
Après lecture des 2 premiers tomes
Autant j’avoue avoir beaucoup aimé le tome 1 (4/5) et son atmosphère fantastique dans laquelle les auteurs ont su élaborer un début d’histoire assez prenante donnant envie de connaître la suite, autant j’ai été vraiment déçu par le tome 2 qui n’a pas été à la hauteur des espoirs entrevus dans le 1.
En effet, l’histoire se lit encore plus vite et le scénario perd vraiment de son intérêt tant et si bien que l’on dirait déjà un album de transition dont on ressort ni surpris ni intrigué et encore moins impatient…
Vu la tournure que semble déjà prendre la série et malgré un très bon premier tome, je n’en conseille plus l’achat.
Herbert George Wells est l'un de mes écrivains préférés. Il me fit passer de grandes heures de lecture et de rêveries avec ses romans que l'on qualifie couramment de science-fictionnesques.
Quatre de ses romans, L'île du Dr Moreau, la Guerre des Mondes, L'Homme invisible et La machine à explorer le temps, sont considérés comme des classiques intemporels.
Dès lors, en lire une adaptation en BD suscite en moi des sentiments contrastés : une grande excitation, à l'idée de revivre ces heures (ou plutôt ces minutes,puisqu'une BD se lit rapidement en général) dont je parlais précédemment. Mais aussi une grande méfiance, tant le medium bande dessinée, malgré toutes les qualités que je lui reconnais, me semble insuffisant pour retranscrire les qualités inhérentes à l'oeuvre de ce gigantesque auteur.
Bref, la lecture de cet album, réalisé par Al Severin, m'a laissé sur un sentiment assez mitigé. En effet l'adaptation est nerveuse, moderne, et le style graphique de Severin est plutôt agréable, et même presque adapté à ce type d'histoire. On sent l'influence de Jacobs, curieusement, dans certains cas. Et on sent aussi qu'il a influencé des auteurs comme Kas (Hans, Halloween Blues) par la suite.
56 pages, c'est un minimum syndical pour un roman tel que La Machine à explorer le temps. La lecture en est agréable, mais aussi frustrante. Car je n'ai pu retrouver l'ampleur lyrique, la poésie sous-jacente, la vision prophétique de Wells. Une déception, certes, mais à laquelle je m'attendais un peu.
C'est beau, mais c'est peu. Lisez donc l'oeuvre de Wells.
Sincèrement, si je m'étais fié uniquement au dessin de cette BD, j'aurais très vite refermé après l'avoir feuilleté. Car je n'aime vraiment pas ce graphisme. Pourtant la mise en page est bonne et plutôt originale, offrant des planches à l'aspect esthétique et contrasté. Certaines planches ont un chouette aspect visuel... de loin. Car le trait du dessin lui-même ne me plait absolument pas. Je trouve l'encrage (informatique me semblait-il mais on me souffle que non) amateur, de même que les textures des couleurs. Quant aux décors, ils ont une forte tendance à être tracés à la règle. Tout ressort plat et avec un véritable manque de maîtrise technique à mes yeux.
Pourtant, passé les quelques premières pages, j'ai été relativement happé par l'intrigue. Imaginer ce qu'il se passe quand quelqu'un gagne le gros lot, c'est une thématique assez usée. Mais placer ce dernier, inconnu, au milieu d'une cité de banlieue où tout le monde va dès lors se demander qui est le grand gagnant et soupçonner tout le monde, ça, c'est un sujet amusant et intéressant.
L'intrigue connaît des hauts et des bas, quelques baisses de rythme, quelques naïvetés et quelques lourdeurs notamment quand elle insiste sur la bêtise de la populace dans son ensemble, tout le monde semblant ne partager qu'un unique neurone quand il s'agit de s'imaginer qui est le grand gagnant.
Pourtant le scénario est assez prenant, avec des idées sympathiques et des rebondissements qui permettent de ne pas lâcher le récit quand le rythme a le malheur de devenir un peu répétitif. C'est en outre une vraie bonne histoire avec un début et une bonne fin.
Au final, alors que je croyais que je n'allais pas aimer ce récit, je me suis surpris à le parcourir d'une traite, avec un réel intérêt par moment. Il y a encore une bonne dose d'amateurisme dans cette BD notamment au niveau du dessin et de quelques lourdeurs narratives, mais c'est un bon scénario, plaisant et bien raconté tant par les dialogues que par la narration graphique.
C'est "mignon tout plein".
J'ai relu des sortes de petites histoires de la Comtesse de Ségur remises au goût du jour.
Absolument rien de méchant dans les farces concoctées par nos ch'tits chérubins.
Si certains gags sont basés sur des souvenirs de l'auteur, la morale -tout compte fait- conclut que personne ne regrette jamais une farce (dans cet album du moins !) : ni celui qui la conçoit, en jubilant de l'excitation des préparatifs et de l'extase du dénouement, ni même la victime, qui finira toujours par en rire ensuite.
Les Triplés ?... des albums "du bonheur", attendrissants, que j'ai paginés avec mes souvenirs d'enfance.
Le dessin ?... un trait "d'aquarelle" de belle facture qui, en quelques lignes simples, soulignent les comportements, les manies, la gestuelle des personnages.
Les tons sont doux, et des dégradés de même type soulignent -par la colorisation- cette époque révolue de "quand on était petit".
Les triplés ?... Ils sont comme leurs albums : grand format !
Taniguchi est vraisemblablement le dessinateur japonais qui se rapproche le plus du style de la BD occidentale. C'est pour cela que je l'apprécie.
Ce mangaka est l'auteur d'une oeuvre qui -pour moi- pourrait être d'exception... si on avait la chance de la voir entièrement traduite en français ; ce qui n'est pas le cas.
Taniguchi ?... c'est une sorte d'expérience de la contemplation mise sur papier. Un auteur dont les récits -au graphisme d'une grande clarté- sont imaginés avec rien... ou presque : un arbre qui fait de l'ombre sur le jardin, un détail anodin de la vie quotidienne...
Cet album m'a "présenté" cinq chapitres et autant d'histoires, dont la plus éloquente s'attache à raconter les derniers jours de Tam Tam, le vieux chien d'un couple sans enfants.
L'émotion suinte, la poésie m'a parlé, la tristesse s'est tue.
Un album qui est une subtile rencontre entre l'Occident et l'Extrême-Orient.
175 pages d'un auteur à l'humanité internationale.
De l'art. Du vrai. Ma cote réelle : 3,5/5
Voilà de l'Heroic-fantasy qui s'assume...
C'est bondissant, "aventuresque" et accrocheur...
L'intrigue a débuté dans un bordel où un trio de marins s'était proposé de mettre le cap sur l'île des sirènes.
Vite rattrapés par Tao Bang la pirate, ils ont dû faire face à l'équipée emmenée par le Nécromant, mandaté par... etc... etc...
Les héroïnes ?... Ce sont ici de véritables prostituées et les marins finissent dans leur bras. Enfin un peu de franchise dans l'érotisme déguisé régnant sur le genre ! Ca m'a changé de la sempiternelle créature aux formes pleines qui se pâme (ou fait semblant) dans les bras du héros viril et musclé.
La série est emballée très dynamiquement par Cassegrain et Blanchard qui livrent ici un travail proche du dessin animé.
Un bon moment de détente. De temps en temps, il ne faut pas en demander plus...
Petit bémol pour la couleur toutefois.
Les dessins de Paris au début du 20ieme siècle sont vraiment superbes, on s’y croirait (je ne parle pas en connaissance de cause !). Mention très bien pour le graphisme, cependant j’ai du mal à me faire au dessin des personnages. Je n’aime pas de trop mais bon, cela doit être le style de Tardi.
L’histoire sur 8 albums prend place avant et après la 1ère guerre mondiale et tout cela sur un fond fantastique. Mention bien, pour les 4 premiers albums où les histoires sont vraiment originales, par contre les albums 5 et 6 je me suis vraiment ennuyé, et pour le 8 on reste sur notre fin puisque la série a été arrêtée.
Néron ?... une institution en Belgique !
Il débute dans le quotidien flamand "De Nieuwe Gids" du 3 Octobre 1947.
Au début, il n'est que le faire-valoir du détective Van Zwam. Mais sa loufoquerie va le faire apprécier -très vite- du lectorat. Néron s'accapare alors la vedette et, dès le 5ème épisode, a sa propre série.
Hormis un épisode en 1965, Néron sera toujours scénarisé et dessiné par le même auteur.
Néron (nom francisé de Nero sous lequel il paraît en langue flamande) est un héros typiquement belgo-belge. De l'humour gentillet, mais parfois plus mordant que celui utilisé pour Bob et Bobette.
Néron, d'ailleurs, s'engagera dans le World Wildlife Fund et -au fil des épisodes- deviendra un très habile défenseur de la nature.
Ses premiers albums en français paraissent dès 1951.
Il en existe des dizaines !... Et quand j'écris "albums", il s'agit d'opus agrafés. Ceux que je préfère ?... les anciens grands formats, noir et blanc, parus chez Samedi-Jeunesse.
Très connu en Belgique, "Néron" n'a fait l'objet que d'une faible et timide diffusion en France.
"Néron" ?... C'est de l'humour gentillet, aux intrigues simples. Un héros "populaire", dans le bon sens du terme.
Une longue série faite de fantaisie, et qui bénéficie du graphisme tout en rondeur de Sleen.
Les albums :
Edition de la Cité : 2 opus brochés en 1951.
Ed. Samedi : 37 brochés, grand format, en noir et blanc.
Ed. Erasme : (les plus trouvables) : 100 brochés, de 1967 à 1987. Format plus petit qu'une BD "normale".
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Corto Maltese
Une très grande série qui débute dans la revue "Sgt Kirk" n° 1 de Juillet 1967. Corto ?.. une sorte de personnage anarchiste et libertaire ; mais aussi un héros romantique. Il serait d'ailleurs - et aux dires de Pratt- né le 10 Juillet 1887. Grande série. C'est vrai. Et pourtant : moi qui adore le traitement du graphisme en noir et blanc, je ne l'ai jamais tellement appréciée. Pourquoi ?... Je suis bien en peine de le dire. C'est comme ça !... Nonobstant cette impression personnelle, je reconnais que Pratt est un formidable conteur. Il mélange adroitement des faits réels et des situations romanesques ; le tout occasionnellement teinté de fantastique. Le dessin ?... une excellente maîtrise du noir et blanc, du traitement de l'aquarelle (art difficile s'il en est). Corto Maltese ?... une oeuvre aboutie qui ne doit qu'au réel talent de son créateur d'en être une des plus belles de la fin du siècle dernier. J'aimerais d'ailleurs comprendre pourquoi je n'arrive pas à la placer à un très haut niveau parmi mes préférées. Une relecture prochaine, s'il echet, changera peut-être mon opinion.
Aëla
Dubitatif je suis !.. La couverture?... elle m'a fait directement penser à Aria. Même le prénom de cette nouvelle héroïne y ressemble ! Ca commence plutôt pas très bien... "Aëla" ?... C'est une histoire de Vikings -période pas trop "visitée" en BD. De bonne facture mais sans plus. Le scénario ?... simple. Avant de tourner une page on devine quasi ce qu'on va y trouver. Le dessin ?... Raide, trait pas trop "dégrossi", peu de fluidité dans le mouvement, personnages trop "propres". Le découpage des planches ?.. Là, c'est plutôt pas mal. Ca pourrait être utilisé comme synopsis par un réalisateur de télé ou de ciné. Les couleurs ?.. Fades, parfois confondues, pas ou peu de relief dans les ombres. Les décors et arrière-plans ?.. Parfois minimalistes. C'est vrai qu'à l'époque, on vivait dans des cabanes, et qu'une cité se composait de peu de maisons entourées de palissades. En résumé : un premier album -qui se laisse lire volontiers- d'une série qui -je pense- ne restera pas dans la mémoire collective... si elle est continuée ! C'est -un peu- dommage, ça pouvait être bien. J'attends néanmoins la suite (y en aura-t-il une ?...) pour me faire une idée plus précise. Coté "3"... en attendant !
Mandalay
Après lecture des 2 premiers tomes Autant j’avoue avoir beaucoup aimé le tome 1 (4/5) et son atmosphère fantastique dans laquelle les auteurs ont su élaborer un début d’histoire assez prenante donnant envie de connaître la suite, autant j’ai été vraiment déçu par le tome 2 qui n’a pas été à la hauteur des espoirs entrevus dans le 1. En effet, l’histoire se lit encore plus vite et le scénario perd vraiment de son intérêt tant et si bien que l’on dirait déjà un album de transition dont on ressort ni surpris ni intrigué et encore moins impatient… Vu la tournure que semble déjà prendre la série et malgré un très bon premier tome, je n’en conseille plus l’achat.
La Machine à explorer le temps
Herbert George Wells est l'un de mes écrivains préférés. Il me fit passer de grandes heures de lecture et de rêveries avec ses romans que l'on qualifie couramment de science-fictionnesques. Quatre de ses romans, L'île du Dr Moreau, la Guerre des Mondes, L'Homme invisible et La machine à explorer le temps, sont considérés comme des classiques intemporels. Dès lors, en lire une adaptation en BD suscite en moi des sentiments contrastés : une grande excitation, à l'idée de revivre ces heures (ou plutôt ces minutes,puisqu'une BD se lit rapidement en général) dont je parlais précédemment. Mais aussi une grande méfiance, tant le medium bande dessinée, malgré toutes les qualités que je lui reconnais, me semble insuffisant pour retranscrire les qualités inhérentes à l'oeuvre de ce gigantesque auteur. Bref, la lecture de cet album, réalisé par Al Severin, m'a laissé sur un sentiment assez mitigé. En effet l'adaptation est nerveuse, moderne, et le style graphique de Severin est plutôt agréable, et même presque adapté à ce type d'histoire. On sent l'influence de Jacobs, curieusement, dans certains cas. Et on sent aussi qu'il a influencé des auteurs comme Kas (Hans, Halloween Blues) par la suite. 56 pages, c'est un minimum syndical pour un roman tel que La Machine à explorer le temps. La lecture en est agréable, mais aussi frustrante. Car je n'ai pu retrouver l'ampleur lyrique, la poésie sous-jacente, la vision prophétique de Wells. Une déception, certes, mais à laquelle je m'attendais un peu. C'est beau, mais c'est peu. Lisez donc l'oeuvre de Wells.
Pauvre Richard
Sincèrement, si je m'étais fié uniquement au dessin de cette BD, j'aurais très vite refermé après l'avoir feuilleté. Car je n'aime vraiment pas ce graphisme. Pourtant la mise en page est bonne et plutôt originale, offrant des planches à l'aspect esthétique et contrasté. Certaines planches ont un chouette aspect visuel... de loin. Car le trait du dessin lui-même ne me plait absolument pas. Je trouve l'encrage (informatique me semblait-il mais on me souffle que non) amateur, de même que les textures des couleurs. Quant aux décors, ils ont une forte tendance à être tracés à la règle. Tout ressort plat et avec un véritable manque de maîtrise technique à mes yeux. Pourtant, passé les quelques premières pages, j'ai été relativement happé par l'intrigue. Imaginer ce qu'il se passe quand quelqu'un gagne le gros lot, c'est une thématique assez usée. Mais placer ce dernier, inconnu, au milieu d'une cité de banlieue où tout le monde va dès lors se demander qui est le grand gagnant et soupçonner tout le monde, ça, c'est un sujet amusant et intéressant. L'intrigue connaît des hauts et des bas, quelques baisses de rythme, quelques naïvetés et quelques lourdeurs notamment quand elle insiste sur la bêtise de la populace dans son ensemble, tout le monde semblant ne partager qu'un unique neurone quand il s'agit de s'imaginer qui est le grand gagnant. Pourtant le scénario est assez prenant, avec des idées sympathiques et des rebondissements qui permettent de ne pas lâcher le récit quand le rythme a le malheur de devenir un peu répétitif. C'est en outre une vraie bonne histoire avec un début et une bonne fin. Au final, alors que je croyais que je n'allais pas aimer ce récit, je me suis surpris à le parcourir d'une traite, avec un réel intérêt par moment. Il y a encore une bonne dose d'amateurisme dans cette BD notamment au niveau du dessin et de quelques lourdeurs narratives, mais c'est un bon scénario, plaisant et bien raconté tant par les dialogues que par la narration graphique.
Les Triplés
C'est "mignon tout plein". J'ai relu des sortes de petites histoires de la Comtesse de Ségur remises au goût du jour. Absolument rien de méchant dans les farces concoctées par nos ch'tits chérubins. Si certains gags sont basés sur des souvenirs de l'auteur, la morale -tout compte fait- conclut que personne ne regrette jamais une farce (dans cet album du moins !) : ni celui qui la conçoit, en jubilant de l'excitation des préparatifs et de l'extase du dénouement, ni même la victime, qui finira toujours par en rire ensuite. Les Triplés ?... des albums "du bonheur", attendrissants, que j'ai paginés avec mes souvenirs d'enfance. Le dessin ?... un trait "d'aquarelle" de belle facture qui, en quelques lignes simples, soulignent les comportements, les manies, la gestuelle des personnages. Les tons sont doux, et des dégradés de même type soulignent -par la colorisation- cette époque révolue de "quand on était petit". Les triplés ?... Ils sont comme leurs albums : grand format !
Terre de rêves
Taniguchi est vraisemblablement le dessinateur japonais qui se rapproche le plus du style de la BD occidentale. C'est pour cela que je l'apprécie. Ce mangaka est l'auteur d'une oeuvre qui -pour moi- pourrait être d'exception... si on avait la chance de la voir entièrement traduite en français ; ce qui n'est pas le cas. Taniguchi ?... c'est une sorte d'expérience de la contemplation mise sur papier. Un auteur dont les récits -au graphisme d'une grande clarté- sont imaginés avec rien... ou presque : un arbre qui fait de l'ombre sur le jardin, un détail anodin de la vie quotidienne... Cet album m'a "présenté" cinq chapitres et autant d'histoires, dont la plus éloquente s'attache à raconter les derniers jours de Tam Tam, le vieux chien d'un couple sans enfants. L'émotion suinte, la poésie m'a parlé, la tristesse s'est tue. Un album qui est une subtile rencontre entre l'Occident et l'Extrême-Orient. 175 pages d'un auteur à l'humanité internationale. De l'art. Du vrai. Ma cote réelle : 3,5/5
Tao Bang
Voilà de l'Heroic-fantasy qui s'assume... C'est bondissant, "aventuresque" et accrocheur... L'intrigue a débuté dans un bordel où un trio de marins s'était proposé de mettre le cap sur l'île des sirènes. Vite rattrapés par Tao Bang la pirate, ils ont dû faire face à l'équipée emmenée par le Nécromant, mandaté par... etc... etc... Les héroïnes ?... Ce sont ici de véritables prostituées et les marins finissent dans leur bras. Enfin un peu de franchise dans l'érotisme déguisé régnant sur le genre ! Ca m'a changé de la sempiternelle créature aux formes pleines qui se pâme (ou fait semblant) dans les bras du héros viril et musclé. La série est emballée très dynamiquement par Cassegrain et Blanchard qui livrent ici un travail proche du dessin animé. Un bon moment de détente. De temps en temps, il ne faut pas en demander plus... Petit bémol pour la couleur toutefois.
Adèle Blanc-Sec
Les dessins de Paris au début du 20ieme siècle sont vraiment superbes, on s’y croirait (je ne parle pas en connaissance de cause !). Mention très bien pour le graphisme, cependant j’ai du mal à me faire au dessin des personnages. Je n’aime pas de trop mais bon, cela doit être le style de Tardi. L’histoire sur 8 albums prend place avant et après la 1ère guerre mondiale et tout cela sur un fond fantastique. Mention bien, pour les 4 premiers albums où les histoires sont vraiment originales, par contre les albums 5 et 6 je me suis vraiment ennuyé, et pour le 8 on reste sur notre fin puisque la série a été arrêtée.
Les Aventures de Néron et Cie (Les Aventures de Nero)
Néron ?... une institution en Belgique ! Il débute dans le quotidien flamand "De Nieuwe Gids" du 3 Octobre 1947. Au début, il n'est que le faire-valoir du détective Van Zwam. Mais sa loufoquerie va le faire apprécier -très vite- du lectorat. Néron s'accapare alors la vedette et, dès le 5ème épisode, a sa propre série. Hormis un épisode en 1965, Néron sera toujours scénarisé et dessiné par le même auteur. Néron (nom francisé de Nero sous lequel il paraît en langue flamande) est un héros typiquement belgo-belge. De l'humour gentillet, mais parfois plus mordant que celui utilisé pour Bob et Bobette. Néron, d'ailleurs, s'engagera dans le World Wildlife Fund et -au fil des épisodes- deviendra un très habile défenseur de la nature. Ses premiers albums en français paraissent dès 1951. Il en existe des dizaines !... Et quand j'écris "albums", il s'agit d'opus agrafés. Ceux que je préfère ?... les anciens grands formats, noir et blanc, parus chez Samedi-Jeunesse. Très connu en Belgique, "Néron" n'a fait l'objet que d'une faible et timide diffusion en France. "Néron" ?... C'est de l'humour gentillet, aux intrigues simples. Un héros "populaire", dans le bon sens du terme. Une longue série faite de fantaisie, et qui bénéficie du graphisme tout en rondeur de Sleen. Les albums : Edition de la Cité : 2 opus brochés en 1951. Ed. Samedi : 37 brochés, grand format, en noir et blanc. Ed. Erasme : (les plus trouvables) : 100 brochés, de 1967 à 1987. Format plus petit qu'une BD "normale".