Note approximative : 2.5/5
Dangoo est un manhwa d'action médiévale sur le thème de la vengeance, de la haine, du combat entre tribus et d'une bonne dose de violence. Donc si vous n'aimez pas ces thématiques, vous risquez fort de ne pas aimer ce manga ou au moins de vous ennuyer à sa lecture car il n'apporte rien de vraiment neuf au genre.
Pourtant dans la forme, ce manhwa est plutôt réussi. Le dessin est en effet très bon, dans le style manga réaliste. Les scènes d'action sont bien chorégraphiées, le découpage dynamique et les personnages joliment dessinés. Graphiquement, c'est de la belle ouvrage qu'on aime à regarder ou à feuilleter.
Mais à côté de cela, il est difficile de s'intéresser au récit. Sa narration n'est pas toujours des plus claires, son scénario est trop basique, et surtout on a vite l'impression de ne parcourir qu'une suite de combats et de meurtres sanglants. Il ne faut pas être allergique à la violence, d'autant plus qu'elle est imposée ici sur le simple prétexte que toutes les factions se combattent entre elles dans ce pays médiéval asiatique. A côté de cela, les histoires personnelles des personnages et l'intrigue autour de la vengeance et du retour de la jeune héritière n'ont guère suffi à me captiver.
A réserver aux amateurs du genre.
Mär est un shonen typique du genre, qui reprend énormément de poncifs de shonen plus réussis.
Techniquement, celui-ci est correct. Le dessin est bon, maîtrisé et soigné. Les sorts de magie sont particulièrement travaillés graphiquement parlant. Le découpage est dynamique. La narration est fluide et linéaire.
Mais le scénario n'a rien d'accrocheur ni surtout d'original. L'auteur prend ici le prétexte d'un rêve pour emmener le jeune héros dans un monde fantasy puis ensuite lui faire réaliser une suite de combats aux côtés d'alliés aux pouvoirs divers et face à une organisation de méchants qui veulent dominer ce monde imaginaire. Bien vite, le scénario n'est plus qu'une suite de bastons magiques avec comme de bien entendu dans un shonen l'indispensable tournoi où tous les gentils affrontent tous les méchants.
Personnages sans grande envergure, scénario trop banal pour captiver le lecteur qui a déjà lu quelques shonens, combats sympathiques et visuellement réussis mais usant de règles trop ouvertes pour vraiment accrocher le lecteur.
Bref, si vous cherchez un shonen, Mär en est un plutôt bon mais il ne restera pas dans les annales du genre comme l'un des plus prenants et l'un des plus originaux.
Premier tome d'une trilogie annoncée.
Le postulat de départ ?... une idée tellement "simple", si je peux dire, qu'elle en est impressionnante : en 2035, les astronautes Armstrong et Aldrin, à bord de leur capsule de la mission Apollo XI, reviennent sur Terre. Armstrong et Aldrin ?... ils sont pourtant revenus de la Lune en Juillet 1969 et sont morts depuis. Qui alors est revenu sur Terre cette année-là ?... Comment ces "nouveaux" astronautes ont-ils pu survivre à une éventuelle dérive dans l'espace de plus de 65 ans ?...
L'enquête va démarrer. Comme j'ai démarré au quart de tour dans cette nouvelle série SF.
C'est que l'idée de base va s'ouvrir sur d'autres portes, apportant de nombreuses questions et rebondissement inattendus.
Qui plus est, deux histoires se mélangent : celle des astronautes et celle de Hélène et de sa fille Sofia ; Hélène qui devra partir en mission pour -peut-être- de nombreuses années.
Le dessin ?... le graphisme m'a un peu perturbé. C'est hyperréaliste mais j'ai parfois l'impression que des photos de personnes ont été retouchées ; une sorte de roman-photos graphique. Mais cela n'a quand même aucun démérite. Qui plus est, Hélène a vraiment un air de Sophie Marceau que j'apprécie beaucoup.
Scénario (très) solide, bien bon graphisme, mise en scène et découpage des planches de bonne facture, tout ici "sent" une histoire -crédible d'ailleurs- dont j'attends la suite.
Cote perso : 3,5/5.
Petite BD sympa, "Passages" est un objet rare puisque le tirage initial fut de 200 exemplaires.
Le scénario de Loïc Dauvillier est simple, mais efficace : croquer les passages devant ce vieil arbre et cet arrêt de bus. Je ne sais pas si cela a été fait sur la longueur d'une BD auparavant (celle-ci fait 32 pages), mais c'est frais.
Ce scénario basique permet de mettre en avant le talent d'un jeune auteur, Thibault Poursin, dont c'est la première réalisation à ma connaissance, et qui révèle un joli trait, à la fois aérien, millimétré mais pas minimaliste, que l'on pourrait d'ailleurs qualifier de mignon, sans connotation péjorative.
Cela donne un petit album sympa, certes vite lu, mais vers lequel on peut revenir pour passer un instant bien sympathique.
C'est la deuxième oeuvre d'Asano que je lis, après Un monde formidable. J'ai nettement préféré "Le Quartier de la lumière".
Grâce à un storytelling plus dynamique, mieux géré, à une concentration sur moins de "nouvelles" cette fois-ci. Le point commun entre les personnages est en effet ce "Quartier de la lumière", ainsi appelé parce qu'il a été construit à flanc de colline, pour un ensoleillement optimal. Cette lumière a enfin éclairé l'oeuvre d'Asano, qui livre une nouvelle fois un thriller tortueux, surprenant, mais moins optimiste que son oeuvre antérieure.
Son dessin, tout en gardant son style spécifique, s'est tout de même affirmé. Les traits de ses personnages sont plus nets, plus matures, même s'il s'agit en partie d'adolescents. Ses designs de véhicules et d'appareils sont eux impeccables.
Globalement, j'ai bien aimé l'histoire, même si elle mérite une seconde lecture pour bien l'apprécier. A noter une fin un peu étrange, qui tire sur le poétique plus que le tordu.
J'ai acheté l'intégrale de cette histoire en raison des commentaires élogieux que j'avais pu voir sur BDthèque et bien j'ose à peine le dire mais je ne partage pas l'avis des très nombreux posteurs à avoir mis 4 ou 5 étoiles.
**SPOILER**
L'histoire se lit bien et on ne s'ennuie pas mais à part ça rien de neuf sous le soleil : j'ai eu l'impression de lire une version imagée de la bible. Les références sont si nombreuses que c'est à se demander si Jean Van Hamme n'a pas rédigé son scénario d'une main en tenant sa bible ouverte dans l'autre : J'on qui reçoit son message seul sur une colline comme Moïse, J'on qui traverse seul le désert, J'on "monolithifié" (vue sa situation on ne peut pas dire crucifié) qui pardonne ses ennemis, J'on qui va dans le non monde et qui en revient, J'on qui guérit ses compagnons de cellule, J'on trahit par un de ses amis, J'on qui marche sur l'eau… et ainsi de suite. Seule la fin est réellement originale mais désolé j'aime les histoires qui se terminent bien.
**FIN SPOILER**
Le dessin de Rosinski pourrait rattraper ce scénario que je juge "facile" mais j'ai peut-être commis une erreur en achetant la version colorisée : les couleurs sont fades et donnent l'impression d'avoir le même âge que la série alors qu'elles ont été réalisées en 2001.
Au final je suis assez déçu par cette BD mais peut-être en attendais-je trop, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture c'est pourquoi ma note est de 3 étoiles.
On ne présente plus Oliver Twist. C'est un grand classique de la littérature anglaise. C'est donc sceptique que j'ai commencé à lire cet album à la fnac. Sans m'en rendre compte, je suis arrivé aux deux tiers ! Je l'ai donc acheté.
Pour le scénario, rien de spécial à dire : les auteurs suivent le livre de Dickens. J'ai quand même le sentiment que par moment la narration est un peu hachée : Oliver passe de foyer en foyer à grande vitesse, de façon brusque. Cela me dérange un peu mais ça montre également toute la précarité de sa situation.
Le dessin est très plaisant à regarder avec son style crayonné. Il n'est d'ailleurs pas sans me rappeler celui de Trondheim, Sfar ou encore Larcenet.
Je ne mets que 3/5 en attendant la suite pour avoir une impression plus générale et objective. Cette série est une bonne façon de redécouvrir Oliver Twist sans se relire le livre ou de faire découvrir l'histoire à ses enfants.
Comme le dit Spooky, l’intrigue esquissée dans ce premier tome est excitante mais potentiellement casse-gueule. On risque d’assister dans les tomes suivants au meilleur comme au pire, tant les éléments avancés dans ce premier tome sont gros, très gros même. Pour le moment, le lecteur les accepte et rendra sans doute hommage à l’audace des auteurs en matière de science-fiction, mais il va falloir assurer… Bon, je parle un peu dans le vide, là… parce que je n’ai pas envie de déflorer la moindre parcelle de l’intrigue aux lecteurs potentiels, pour leur laisser l’entière surprise.
Parlons plutôt du dessin alors, contrairement à ce que dit Spooky, ce n’est pas du tout le premier album de Ponzio, il a quand même déjà signé deux one-shot chez Soleil (« Kybrilon » et « T’ien Keou »). On est dans un style hyper réaliste, presque photographique proche de Bec et Marazano. Visuellement, c’est une réussite, même si, on trouvera certaines postures des personnages par moment un peu trop figées et que l’encrage, très dur, a tendance à marquer les visages des personnages masculins et à empêcher de les distinguer les uns des autres. Mais rien de très grave, Ponzio a beaucoup de talent.
Un grande série potentielle ou un futur illustre nanar ? L'avenir est fait d'angoisse et d'inconnues...
Ce qui accroche dès les premiers tomes, c'est le rendu des paysages, le goût des costumes, le soucis de mouvement dans les images comme dans les mises en page, bref la puissance du dessin qui se perfectionne rapidement.
Il est évident que le dessinateur de cette série est un amoureux du western et qu'il cherche à faire partager ce qu'il aime.
Son tueur à gage taciturne ne cherche pas à forcer la sympathie, et paradoxalement, il en est attachant, surtout qu'il se révèle moins dur qu'il n'y parait au hasard de rencontres avec des gens dans la difficulté.
Son opposition avec une galerie de tueurs très bien cernés dans les premiers titres offre une lecture mouvementée et agréable.
Cependant, une certaine impression de répétition s'installe rapidement tant les épilogues se ressemblent, et le héros sort toujours grandi de ses aventures, indépendant et vagabond.
On peut regretter l'impasse faîte sur une quelconque documentation pour un cadre toujours flou propice aux scènes d'action, parfois de très grande ampleur.
La violence, directement inspirée des westerns italiens, est tout de même souvent très très lassante tant elle peut parfois confiner à un mépris pour la vie humaine. Les (nombreux) "méchants" sont quasiment toujours exécutés d'une seule balle alors que ce brave Durango se relève toujours de ses blessures. Certes, nous sommes dans un univers de fiction, mais on peut ne pas adhérer aux jeux de massacres, même s'ils se veulent uniquement jouissifs.
Swolfs redresse la barre au tome11, entraînant son personnage dans une ville minière où se déroule des luttes de classes.
Se basant sur un cadre plus réaliste, la série atteint une dimension plus adulte, en même temps que le scénariste épaissit ses personnages, donc ses intrigues. Le clou est enfoncé avec Sans Pitié, où l'on suit le parcours d'un tueur en série particulièrement dérangé.
Le tome14 met en scène des luttes de pouvoirs pour des possessions minières, Durango vient mystérieusement se mêler de ces luttes, s'imposant sans que l'on lui demande quoi que ce soit. Fini le héros glorieux, on sent une brisure chez le héros. Swolfs le scénariste atteint une indéniable maturité. L'intrigue est remarquablement construite en réservant des surprises jusqu'au dénouement, habitée d'une galerie de personnages de chair et de sang. Le temps du schématisme est bien fini.
Thierry Girod succède au dessinateur, avec un dessin parfois maladroit, mais aux recherches esthétiques remarquables, bien servies par une mise en page recherchée. Son style est moins élégant que celui de Swolfs, mais il constitue une belle réussite pour retranscrire l'univers western, et on sent un grand progrès au fil des planches.
Une série qui a le mérite d'être mouvante. Vivement la suite!
Western récent mais en rien nostalgique, ni réhabilitant une quelconque vérité historique, il s'agit avant tout d'une série d'action, et de ce point de vue-là, elle tient toutes ses promesses.
Il faut reconnaître que les intrigues peuvent manquer de structures, donc de suspense, mais Rocca (alias Ramaïoli) sait donner une certaine épaisseur psychologique à ses personnages, et on sent chez lui un amour pour toute la mythologie de l'ouest américain qu'il sait utiliser pour faire voyager son lecteur.
Le dessin est parfois hésitant, mais Thierry Girod souhaite lui aussi donner du relief au récit en utilisant à fond les paysages et en créant des mises en page efficaces. Il est évident qu'il cherche à donner du caractère à son trait qui évolue positivement au fil des six albums publiés jusqu'ici, notamment en devenant de plus en plus détaillé, et en cherchant à jouer sur les ombres, ambition rare aujourd'hui. Souhaitons un jour lire la suite...
Sans doute pas une très grande réussite, mais une lecture agréable qui séduira des amateurs de western.
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Dangoo
Note approximative : 2.5/5 Dangoo est un manhwa d'action médiévale sur le thème de la vengeance, de la haine, du combat entre tribus et d'une bonne dose de violence. Donc si vous n'aimez pas ces thématiques, vous risquez fort de ne pas aimer ce manga ou au moins de vous ennuyer à sa lecture car il n'apporte rien de vraiment neuf au genre. Pourtant dans la forme, ce manhwa est plutôt réussi. Le dessin est en effet très bon, dans le style manga réaliste. Les scènes d'action sont bien chorégraphiées, le découpage dynamique et les personnages joliment dessinés. Graphiquement, c'est de la belle ouvrage qu'on aime à regarder ou à feuilleter. Mais à côté de cela, il est difficile de s'intéresser au récit. Sa narration n'est pas toujours des plus claires, son scénario est trop basique, et surtout on a vite l'impression de ne parcourir qu'une suite de combats et de meurtres sanglants. Il ne faut pas être allergique à la violence, d'autant plus qu'elle est imposée ici sur le simple prétexte que toutes les factions se combattent entre elles dans ce pays médiéval asiatique. A côté de cela, les histoires personnelles des personnages et l'intrigue autour de la vengeance et du retour de la jeune héritière n'ont guère suffi à me captiver. A réserver aux amateurs du genre.
Mär - Märchen Awaken Romance
Mär est un shonen typique du genre, qui reprend énormément de poncifs de shonen plus réussis. Techniquement, celui-ci est correct. Le dessin est bon, maîtrisé et soigné. Les sorts de magie sont particulièrement travaillés graphiquement parlant. Le découpage est dynamique. La narration est fluide et linéaire. Mais le scénario n'a rien d'accrocheur ni surtout d'original. L'auteur prend ici le prétexte d'un rêve pour emmener le jeune héros dans un monde fantasy puis ensuite lui faire réaliser une suite de combats aux côtés d'alliés aux pouvoirs divers et face à une organisation de méchants qui veulent dominer ce monde imaginaire. Bien vite, le scénario n'est plus qu'une suite de bastons magiques avec comme de bien entendu dans un shonen l'indispensable tournoi où tous les gentils affrontent tous les méchants. Personnages sans grande envergure, scénario trop banal pour captiver le lecteur qui a déjà lu quelques shonens, combats sympathiques et visuellement réussis mais usant de règles trop ouvertes pour vraiment accrocher le lecteur. Bref, si vous cherchez un shonen, Mär en est un plutôt bon mais il ne restera pas dans les annales du genre comme l'un des plus prenants et l'un des plus originaux.
Le Complexe du chimpanzé
Premier tome d'une trilogie annoncée. Le postulat de départ ?... une idée tellement "simple", si je peux dire, qu'elle en est impressionnante : en 2035, les astronautes Armstrong et Aldrin, à bord de leur capsule de la mission Apollo XI, reviennent sur Terre. Armstrong et Aldrin ?... ils sont pourtant revenus de la Lune en Juillet 1969 et sont morts depuis. Qui alors est revenu sur Terre cette année-là ?... Comment ces "nouveaux" astronautes ont-ils pu survivre à une éventuelle dérive dans l'espace de plus de 65 ans ?... L'enquête va démarrer. Comme j'ai démarré au quart de tour dans cette nouvelle série SF. C'est que l'idée de base va s'ouvrir sur d'autres portes, apportant de nombreuses questions et rebondissement inattendus. Qui plus est, deux histoires se mélangent : celle des astronautes et celle de Hélène et de sa fille Sofia ; Hélène qui devra partir en mission pour -peut-être- de nombreuses années. Le dessin ?... le graphisme m'a un peu perturbé. C'est hyperréaliste mais j'ai parfois l'impression que des photos de personnes ont été retouchées ; une sorte de roman-photos graphique. Mais cela n'a quand même aucun démérite. Qui plus est, Hélène a vraiment un air de Sophie Marceau que j'apprécie beaucoup. Scénario (très) solide, bien bon graphisme, mise en scène et découpage des planches de bonne facture, tout ici "sent" une histoire -crédible d'ailleurs- dont j'attends la suite. Cote perso : 3,5/5.
Passages
Petite BD sympa, "Passages" est un objet rare puisque le tirage initial fut de 200 exemplaires. Le scénario de Loïc Dauvillier est simple, mais efficace : croquer les passages devant ce vieil arbre et cet arrêt de bus. Je ne sais pas si cela a été fait sur la longueur d'une BD auparavant (celle-ci fait 32 pages), mais c'est frais. Ce scénario basique permet de mettre en avant le talent d'un jeune auteur, Thibault Poursin, dont c'est la première réalisation à ma connaissance, et qui révèle un joli trait, à la fois aérien, millimétré mais pas minimaliste, que l'on pourrait d'ailleurs qualifier de mignon, sans connotation péjorative. Cela donne un petit album sympa, certes vite lu, mais vers lequel on peut revenir pour passer un instant bien sympathique.
Le Quartier de la lumière
C'est la deuxième oeuvre d'Asano que je lis, après Un monde formidable. J'ai nettement préféré "Le Quartier de la lumière". Grâce à un storytelling plus dynamique, mieux géré, à une concentration sur moins de "nouvelles" cette fois-ci. Le point commun entre les personnages est en effet ce "Quartier de la lumière", ainsi appelé parce qu'il a été construit à flanc de colline, pour un ensoleillement optimal. Cette lumière a enfin éclairé l'oeuvre d'Asano, qui livre une nouvelle fois un thriller tortueux, surprenant, mais moins optimiste que son oeuvre antérieure. Son dessin, tout en gardant son style spécifique, s'est tout de même affirmé. Les traits de ses personnages sont plus nets, plus matures, même s'il s'agit en partie d'adolescents. Ses designs de véhicules et d'appareils sont eux impeccables. Globalement, j'ai bien aimé l'histoire, même si elle mérite une seconde lecture pour bien l'apprécier. A noter une fin un peu étrange, qui tire sur le poétique plus que le tordu.
Le Grand Pouvoir du Chninkel
J'ai acheté l'intégrale de cette histoire en raison des commentaires élogieux que j'avais pu voir sur BDthèque et bien j'ose à peine le dire mais je ne partage pas l'avis des très nombreux posteurs à avoir mis 4 ou 5 étoiles. **SPOILER** L'histoire se lit bien et on ne s'ennuie pas mais à part ça rien de neuf sous le soleil : j'ai eu l'impression de lire une version imagée de la bible. Les références sont si nombreuses que c'est à se demander si Jean Van Hamme n'a pas rédigé son scénario d'une main en tenant sa bible ouverte dans l'autre : J'on qui reçoit son message seul sur une colline comme Moïse, J'on qui traverse seul le désert, J'on "monolithifié" (vue sa situation on ne peut pas dire crucifié) qui pardonne ses ennemis, J'on qui va dans le non monde et qui en revient, J'on qui guérit ses compagnons de cellule, J'on trahit par un de ses amis, J'on qui marche sur l'eau… et ainsi de suite. Seule la fin est réellement originale mais désolé j'aime les histoires qui se terminent bien. **FIN SPOILER** Le dessin de Rosinski pourrait rattraper ce scénario que je juge "facile" mais j'ai peut-être commis une erreur en achetant la version colorisée : les couleurs sont fades et donnent l'impression d'avoir le même âge que la série alors qu'elles ont été réalisées en 2001. Au final je suis assez déçu par cette BD mais peut-être en attendais-je trop, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture c'est pourquoi ma note est de 3 étoiles.
Oliver Twist de Charles Dickens
On ne présente plus Oliver Twist. C'est un grand classique de la littérature anglaise. C'est donc sceptique que j'ai commencé à lire cet album à la fnac. Sans m'en rendre compte, je suis arrivé aux deux tiers ! Je l'ai donc acheté. Pour le scénario, rien de spécial à dire : les auteurs suivent le livre de Dickens. J'ai quand même le sentiment que par moment la narration est un peu hachée : Oliver passe de foyer en foyer à grande vitesse, de façon brusque. Cela me dérange un peu mais ça montre également toute la précarité de sa situation. Le dessin est très plaisant à regarder avec son style crayonné. Il n'est d'ailleurs pas sans me rappeler celui de Trondheim, Sfar ou encore Larcenet. Je ne mets que 3/5 en attendant la suite pour avoir une impression plus générale et objective. Cette série est une bonne façon de redécouvrir Oliver Twist sans se relire le livre ou de faire découvrir l'histoire à ses enfants.
Le Complexe du chimpanzé
Comme le dit Spooky, l’intrigue esquissée dans ce premier tome est excitante mais potentiellement casse-gueule. On risque d’assister dans les tomes suivants au meilleur comme au pire, tant les éléments avancés dans ce premier tome sont gros, très gros même. Pour le moment, le lecteur les accepte et rendra sans doute hommage à l’audace des auteurs en matière de science-fiction, mais il va falloir assurer… Bon, je parle un peu dans le vide, là… parce que je n’ai pas envie de déflorer la moindre parcelle de l’intrigue aux lecteurs potentiels, pour leur laisser l’entière surprise. Parlons plutôt du dessin alors, contrairement à ce que dit Spooky, ce n’est pas du tout le premier album de Ponzio, il a quand même déjà signé deux one-shot chez Soleil (« Kybrilon » et « T’ien Keou »). On est dans un style hyper réaliste, presque photographique proche de Bec et Marazano. Visuellement, c’est une réussite, même si, on trouvera certaines postures des personnages par moment un peu trop figées et que l’encrage, très dur, a tendance à marquer les visages des personnages masculins et à empêcher de les distinguer les uns des autres. Mais rien de très grave, Ponzio a beaucoup de talent. Un grande série potentielle ou un futur illustre nanar ? L'avenir est fait d'angoisse et d'inconnues...
Durango
Ce qui accroche dès les premiers tomes, c'est le rendu des paysages, le goût des costumes, le soucis de mouvement dans les images comme dans les mises en page, bref la puissance du dessin qui se perfectionne rapidement. Il est évident que le dessinateur de cette série est un amoureux du western et qu'il cherche à faire partager ce qu'il aime. Son tueur à gage taciturne ne cherche pas à forcer la sympathie, et paradoxalement, il en est attachant, surtout qu'il se révèle moins dur qu'il n'y parait au hasard de rencontres avec des gens dans la difficulté. Son opposition avec une galerie de tueurs très bien cernés dans les premiers titres offre une lecture mouvementée et agréable. Cependant, une certaine impression de répétition s'installe rapidement tant les épilogues se ressemblent, et le héros sort toujours grandi de ses aventures, indépendant et vagabond. On peut regretter l'impasse faîte sur une quelconque documentation pour un cadre toujours flou propice aux scènes d'action, parfois de très grande ampleur. La violence, directement inspirée des westerns italiens, est tout de même souvent très très lassante tant elle peut parfois confiner à un mépris pour la vie humaine. Les (nombreux) "méchants" sont quasiment toujours exécutés d'une seule balle alors que ce brave Durango se relève toujours de ses blessures. Certes, nous sommes dans un univers de fiction, mais on peut ne pas adhérer aux jeux de massacres, même s'ils se veulent uniquement jouissifs. Swolfs redresse la barre au tome11, entraînant son personnage dans une ville minière où se déroule des luttes de classes. Se basant sur un cadre plus réaliste, la série atteint une dimension plus adulte, en même temps que le scénariste épaissit ses personnages, donc ses intrigues. Le clou est enfoncé avec Sans Pitié, où l'on suit le parcours d'un tueur en série particulièrement dérangé. Le tome14 met en scène des luttes de pouvoirs pour des possessions minières, Durango vient mystérieusement se mêler de ces luttes, s'imposant sans que l'on lui demande quoi que ce soit. Fini le héros glorieux, on sent une brisure chez le héros. Swolfs le scénariste atteint une indéniable maturité. L'intrigue est remarquablement construite en réservant des surprises jusqu'au dénouement, habitée d'une galerie de personnages de chair et de sang. Le temps du schématisme est bien fini. Thierry Girod succède au dessinateur, avec un dessin parfois maladroit, mais aux recherches esthétiques remarquables, bien servies par une mise en page recherchée. Son style est moins élégant que celui de Swolfs, mais il constitue une belle réussite pour retranscrire l'univers western, et on sent un grand progrès au fil des planches. Une série qui a le mérite d'être mouvante. Vivement la suite!
Wanted (Rocca/Girod)
Western récent mais en rien nostalgique, ni réhabilitant une quelconque vérité historique, il s'agit avant tout d'une série d'action, et de ce point de vue-là, elle tient toutes ses promesses. Il faut reconnaître que les intrigues peuvent manquer de structures, donc de suspense, mais Rocca (alias Ramaïoli) sait donner une certaine épaisseur psychologique à ses personnages, et on sent chez lui un amour pour toute la mythologie de l'ouest américain qu'il sait utiliser pour faire voyager son lecteur. Le dessin est parfois hésitant, mais Thierry Girod souhaite lui aussi donner du relief au récit en utilisant à fond les paysages et en créant des mises en page efficaces. Il est évident qu'il cherche à donner du caractère à son trait qui évolue positivement au fil des six albums publiés jusqu'ici, notamment en devenant de plus en plus détaillé, et en cherchant à jouer sur les ombres, ambition rare aujourd'hui. Souhaitons un jour lire la suite... Sans doute pas une très grande réussite, mais une lecture agréable qui séduira des amateurs de western.