Amakusa 1637

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Des lycéens de l'an 2000 se retrouvent mêlés à la révolte chrétienne de Shimabara et Amakusa en 1637...


Adolescence La BD au féminin : le manga Séries avec un unique avis Shogakukan Shojo Voyages dans le temps

An 2000, Natsuki, élève d'un lycée catholique, fort douée en kendo (l'art du sabre japonais), accomplit un voyage en mer avec ses camarades de classe. Or, voici qu'une tempête se lève... Le navire sombre. C'est dans un endroit inconnu que Natsuki se réveille. Les gens lui semblent étranges, déconnectés de sa réalité, et par ailleurs apeurés. Peu à peu, elle comprend qu'elle se trouve sur l'île d'Amakusa, en 1637. Parmi des chrétiens japonais. Or, Natsuki, élève d'un lycée catholique, connaît son histoire : en 1637, se déclencha dans les îles Amakusa et Shimabara une révolte de chrétiens japonais. Férocement réprimée par le pouvoir shogunal, elle se solda par 30.000 morts... Piégée dans cette lointaine, et sanglante, époque, Natsuki se retrouve confrontée à "l'habituel" dilemme que pourrait subir tout voyageur temporel... Peut-elle tenter d'infléchir le destin et la tragédie qui se prépare ? Le doit-elle ?

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2005
Statut histoire Série terminée 12 tomes parus

Couverture de la série Amakusa 1637 © Akiko 2005
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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18/04/2007 | Katz
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Par Katz
Note: 3/5

D'Amakusa 1637 je n'ai lu que les deux premiers tomes, et pourtant ils me suffisent pour recommander cette série, qualifiée d'aventure historique par son éditeur, mais qui serait plus un mélange de science-fiction et d'Histoire (et par défaut, j'ai donc inscrit "fantastique" comme genre de cette série). A un bémol près (la recommandation) néanmoins, bémol qui m'a fait reporter à plus tard l'achat des tomes suivants, en espérant (sans y croire), une véritable édition de qualité : c'est celui des dessins. Non pas que les dessins soient mauvais, ils sont dans la norme shojo, pas déplaisants, avec des personnages bien identifiables, un bon niveau de détails, mais du fait de l'aspect "mauvaise photocopie" de la qualité d'impression/reproduction (peut-être liée aux supports fournis par les Japonais). Cela dessert totalement une histoire qui est pourtant originale, et possède de nombreux atouts pour elle. [Nota : au vu des images jpg fournis sur le site Akiko, j'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'un problème de qualité d'impression, car les belles lignes des scans étaient "bouffées" sur les éditions que j'ai eu en main] Si la qualité "globale" du dessin ne mérite que 2/5, celle du scénario mérite un 4, voire un 4,5. C'est que le contexte historique est tout de même intéressant : une révolte plutôt méconnue par nos longitudes (je ne sais même pas à quel point cette révolte est bien connue des Japonais eux-mêmes), et qui n'est pas du tout édulcorée, avec, par exemple, l'évocation explicite d'un viol homosexuel (suivi d'un meurtre). Je ne crois pas que cela soit très courant dans le shojo, et cela m'a d'ailleurs bien choqué à sa lecture (ce n'est pas rapporté graphiquement, juste par un dialogue, précisons-le bien). Néanmoins, ce fait terrible n'a rien de gratuit (heureusement), et rentre parfaitement dans le cadre des tourments quasi-infernaux d'un des personnages. Bref, Amakusa 1637 ce n'est pas de la gentille petite promenade historique pour jeunes filles en fleurs qui joueraient à se faire peur dans un contexte de rébellion écrasée dans le sang, et, eu égard à ce qui s'y passe, les méchancetés d'une Sae de Peach Girl n'y seraient que d'aimables billevesées, totalement indignes des 18 tomes qui lui sont (indirectement) consacrés. Enfin, pour conclure sur le scénario, il recèle quelques intéressantes trouvailles "sf", et vous jugerez aussi, certainement, que la trouvaille par laquelle l'auteure a réussi à impliquer (plus encore) l'héroïne dans cette histoire est assez finement développée, et renforce l'impact dramatique de l'ensemble. De ce point de vue là, donc, du tout bon. Que je vous aurais recommandé chaudement. N'eut été le dessin... Messieurs, mesdames, les éditeurs (japonais et/ou français), ne serait-il point possible d'offrir à un contenu aussi excitant, le contenant qu'il mérite ?

18/04/2007 (modifier)