Décidément, j'ai du mal avec les séries d'humour de chez Casterman. J'avais pourtant entamé la lecture de la Smala sans préjugé.
Le dessin est moyen mais son style anguleux m'a paru assez original, suffisamment pour le trouver intéressant et suffisamment efficace.
Ensuite, j'ai dû rire ou sourire sur quelques gags au début, et puis très vite, je me suis lassé et n'ai plus trouvé grand chose de drôle. Le thème, ce sont des parents assez classiques confrontés à leurs enfants terribles, le grand frère geek et informaticien de génie, la soeur punkette et future star de la chanson et le petit frère fana de gameboy, tous les trois aussi glandeurs et anti-conformistes les uns que les autres. Mais les gags sont souvent très premier degré et le pire, très répétitifs. Il leur manque en outre cette petite touche de réalisme "ça ressemble à votre vraie vie" qui rendrait les choses attachantes et amusantes. Seul interêt, la situation familiale évolue un peu au fil des 6 tomes déjà sortis, évolution essentiellement autour du personnage de Magali, la grande soeur, qui va devenir une "star" de la chanson à partir du tome 3 puis vouloir déménager dans le dernier tome.
Bref, une petite saga familiale ultra-caricaturale qui ne m'a malheureusement ni accroché ni fait rire.
J'ai lu cette BD en espérant y retrouver un peu de l'atmosphère si spéciale de La jungle en folie, série qui se rapproche de celle-ci par son décor, ses personnages animaliers divers et l'aspect un peu délirant des situations. Mais j'ai été déçu car l'humour n'est vraiment pas du même niveau à mes yeux : c'est nettement plus premier degré ici, un peu enfantin même par moment.
Le dessin de Pica est bon, je l'apprécie bien.
Mais à côté de ça, je n'ai pas accroché à cette série d'humour : gags premier degré, peu d'originalité, chutes moyennes, sourires assez rares et rires presque jamais en ce qui me concerne.
Voilà le genre de BD que je verrais nettement plus chez un éditeur comme Bamboo que chez Casterman : à savoir que c'est de la BD d'humour premier degré sur un thème imposé (ici l'univers de la route, des automobilistes et des camionneurs) et que c'est vraiment très moyen au niveau de l'humour. Ce sont des gags un peu lourdingues et toujours premier degré.
Le dessin n'est pas mauvais du tout dans le genre humour-gros nez-assez inspiré du style de Franquin, mais ça ne suffit pas.
J'ai souri quelques fois mais franchement ce n'est pas de la grande BD.
Une série qui parait curieusement amateur à mes yeux.
Son dessinateur, Carrere, est pourtant déjà connu pour le dessin de la série Léo Loden, mais cette nouvelle série, L'Héritier des Etoiles met en avant à mes yeux certaines insuffisances de sa technique. Visiblement, quand il cherche à prendre un style plus réaliste, éloigné du style légèrement "gros nez" de Léo Loden, ça ne marche plus. Ses personnages humains ont des expressions peu convaincantes, ses aliens sont très passables et ses costumes et décors légèrement fantasy me font penser à un succédanné assez raté du style de Tarquin. En outre, les décors et paysages sont souvent réduits à leur plus simple expression, vallées sans végétation, murs pleins et autres facilités pour ne pas innover ni avoir à travailler ses architectures et lieux.
Quant au scénario, il semble s'adresser à un public relativement jeune par sa naïveté tout en étant rendu complexe par une accumulation de noms de personnages, clans, objets et factions. Le récit de ce premier tome paru est d'un classique décevant : un vaisseau de "gentils" pirates de l'espace fait naufrage sur une planète légèrement heroic-fantasy et vont aider une "gentille" faction à combattre une "méchante" faction avant de repartir façon "we are poor lonesome space pirates", non sans avoir été témoin d'une vraie tragédie amoureuse amenant l'un des "gentils" de la planète à rejoindre leur équipage.
Non content de nous servir un scénario aussi cliché, le scénariste nous glisse parmi les noms des lieux et personnages nombre des clins d'oeil à des oeuvres de SF et autres : la constellation du Gritche (Hypérion de Simmons), un personnage de guerrier appelé Idiran (comme la race guerrière du Cycle de la Culture de Banks), un personnage nommé Askja (nom d'un célèbre volcan Islandais), etc... bref autant de petits noms qui sont peut-être là pour faire sourire avec complicité l'"érudit en matière de SF" mais qui font plutôt preuve à mes yeux d'un certain manque d'imagination propre du scénariste et surtout qui m'ont empêché de trouver le moindre réalisme à cet univers SF à peine inventé et de plonger dans le récit.
Bref, une BD qui se laisse lire mais qui manque cruellement d'originalité et d'interêt tout en étant moyennement desservie par son dessin.
Bon, c'est décidé, je suis allergique à l'humour de Martin Veyron. Ici, c'est encore une fois du m'as-tu-vu style Louis XIV. A coups de dialogues ampoulés, d'expressions typiques, on se retrouve dans un récit un peu confus, complètement inintéressant au bout de 10 pages. L'intrigue est complètement diluée dans les considérations courtisanes et donc vaines. Bref, ça saoûle assez vite.
Reste le dessin de Rochette, sympathique mais sans plus, alourdi par des couleurs en aplats et sans nuances.
Pierre Christin le politologue, le sociologue alter-mondialiste a décidé de faire du tiers-monde le sujet de sa collaboration avec Daniel Ceppi. Imaginer un soulèvement des laissés-pour-compte non seulement dans les pays de premier rang, mais aussi un afflux migratoire soudain, mais pacifique, c'est audacieux. Mais très mal exploité. Christin essaie de jouer sur l'aspect "rampant", souterrain d'un tel mouvement, pour installer chez le lecteur une certaine inquiétude. Que se passe-t-il ? Que font tous ces gens ? Pari perdu, on n'y croit pas une seconde. Bloquer des autoroutes avec des avions d'Air france, encercler l'Elysée avec des mobile-homes, c'est carrément ridicule. Et ce n'est pas le talent graphique de Daniel Ceppi, très à la mode dans les années 1980, qui sauvera l'album du naufrage.
Parler au nom du Tiers-Monde et du Quart-Monde, c'est un voeu pieux. Mais ça résonne dans le vide quand c'est maladroit.
Human Analysis New Department : quelle déception ! Au vu de ce que l'on connaît de la carte de visite impressionnante de Pierre Pelot, on est en droit d'attendre mieux qu'un texte quasi illisible. Gros défaut qui gâche amèrement l'envie d'entrer dans l'univers pourtant tortueux qu'il a pensé. Dans un futur incertain, le langage s'est hispanisé à outrance. Sans doute ce prolifique romancier a-t-il eu l'envie pour son premier scénario original dans le neuvième art de créer un langage qui lui est propre. Qui sait ? Peu importe, le résultat est ici imbuvable que diantre !
De bonnes idées sont toutefois présentes dans l'album: clonages, manipulations génétiques, société de type "Blade Runner", ... quelques déjà-vu mais bien assaisonnés et bien proportionnés. La recette aurait sans doute mieux fonctionnée en roman.
Les dessins sont assurés par un nouveau venu dans les catalogues, Emmanuel Vegliona. Si on peut lui reprocher certaines expressions trop figées, on sent néanmoins qu'il possède un potentiel certain.
17 tomes parus à l'heure actuelle et je me demande toujours comment cette série peut avoir publié autant d'albums. Je la connaissais avant qu'elle prenne son nom actuel Du Côté de chez Poje, ayant lu dans les années 80 le premier album "L'année de la bière". J'ai ensuite lu quelques albums au petit bonheur la chance quand ils me tombaient sous la main. Mais j'ai toujours tellement peu apprécié que ce n'est qu'aujourd'hui, avec la sortie du 17e tome, que j'ai enfin le courage de l'enregistrer sur BDthèque.
Dessinée par un auteur que j'aimais bien étant très jeune, le dessinateur de la série Les Toyottes, le dessin me plait assez à l'exception de ces énormes nez rougeauds permanents. Le style "gros nez" poussé à l'extrême, ça me lasse au bout d'une planche.
Quant au scénario, ce sont des gags en histoires courtes, répétitives et peu diversifiées comme sait si "bien" les faire Raoul Cauvin dans ses séries les plus médiocres. Il faut dire que le thème de base avait peu de chances de me plaire puisque je n'aime pas la bière : alors voir des gags très premier degré à base de gros lourdauds au ventres rebondis par la bière, ça me gonfle.
Je me demande d'ailleurs si cette BD est vraiment connue ailleurs qu'en Belgique car elle est par beaucoup d'aspects très typée belge, du moins j'en ai l'impression, dans les personnages et ses décors.
Ne vous laissez pas avoir pas la couverture qui laisse présumer un bon moment de BD. Finalement le dessin n'est pas toujours très bon notamment sur certains visages et le scénario est vraiment très très léger.
Certains vont vraiment se demander pourquoi je lis encore des BDs d'humour de chez Bamboo alors que ça ne me fait jamais rire. Je leur répondrais : "parce que !".
Alors là, nous avons une série Bd qui s'adresse à un segment de marché gigantesque : toutes les personnes qui ont ou sont déjà montés dans une voiture... ça en fait un potentiel, n'est-ce pas ?
Au dessin, Achdé, mondialement connu pour sa série CRS = Détresse, un autre chef-d'oeuvre de l'humour, du moins pour un public très restreint. Le dessin fait dans l'efficace, le fonctionnel, l'ersatz de Franquin, mais franchement rien de vraiment beau à signaler.
Quant à l'humour, il est... mauvais. Admettons que les goûts et l'humour ne se discutent pas, je ne dirais donc rien sur ma surprise de voir 5 tomes de cette série déjà parus : ça se vend ? Mais en tout cas, moi, je ne ris pas, si je souris c'est parfois par un reflexe reptilien quand je comence à lire les planches en somnolant.
Bref, non, pas pour moi, même si ce n'est pas à jeter à la poubelle.
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La Smala
Décidément, j'ai du mal avec les séries d'humour de chez Casterman. J'avais pourtant entamé la lecture de la Smala sans préjugé. Le dessin est moyen mais son style anguleux m'a paru assez original, suffisamment pour le trouver intéressant et suffisamment efficace. Ensuite, j'ai dû rire ou sourire sur quelques gags au début, et puis très vite, je me suis lassé et n'ai plus trouvé grand chose de drôle. Le thème, ce sont des parents assez classiques confrontés à leurs enfants terribles, le grand frère geek et informaticien de génie, la soeur punkette et future star de la chanson et le petit frère fana de gameboy, tous les trois aussi glandeurs et anti-conformistes les uns que les autres. Mais les gags sont souvent très premier degré et le pire, très répétitifs. Il leur manque en outre cette petite touche de réalisme "ça ressemble à votre vraie vie" qui rendrait les choses attachantes et amusantes. Seul interêt, la situation familiale évolue un peu au fil des 6 tomes déjà sortis, évolution essentiellement autour du personnage de Magali, la grande soeur, qui va devenir une "star" de la chanson à partir du tome 3 puis vouloir déménager dans le dernier tome. Bref, une petite saga familiale ultra-caricaturale qui ne m'a malheureusement ni accroché ni fait rire.
Croco & Fastefoude
J'ai lu cette BD en espérant y retrouver un peu de l'atmosphère si spéciale de La jungle en folie, série qui se rapproche de celle-ci par son décor, ses personnages animaliers divers et l'aspect un peu délirant des situations. Mais j'ai été déçu car l'humour n'est vraiment pas du même niveau à mes yeux : c'est nettement plus premier degré ici, un peu enfantin même par moment. Le dessin de Pica est bon, je l'apprécie bien. Mais à côté de ça, je n'ai pas accroché à cette série d'humour : gags premier degré, peu d'originalité, chutes moyennes, sourires assez rares et rires presque jamais en ce qui me concerne.
Road Movie
Voilà le genre de BD que je verrais nettement plus chez un éditeur comme Bamboo que chez Casterman : à savoir que c'est de la BD d'humour premier degré sur un thème imposé (ici l'univers de la route, des automobilistes et des camionneurs) et que c'est vraiment très moyen au niveau de l'humour. Ce sont des gags un peu lourdingues et toujours premier degré. Le dessin n'est pas mauvais du tout dans le genre humour-gros nez-assez inspiré du style de Franquin, mais ça ne suffit pas. J'ai souri quelques fois mais franchement ce n'est pas de la grande BD.
L'Héritier des Etoiles
Une série qui parait curieusement amateur à mes yeux. Son dessinateur, Carrere, est pourtant déjà connu pour le dessin de la série Léo Loden, mais cette nouvelle série, L'Héritier des Etoiles met en avant à mes yeux certaines insuffisances de sa technique. Visiblement, quand il cherche à prendre un style plus réaliste, éloigné du style légèrement "gros nez" de Léo Loden, ça ne marche plus. Ses personnages humains ont des expressions peu convaincantes, ses aliens sont très passables et ses costumes et décors légèrement fantasy me font penser à un succédanné assez raté du style de Tarquin. En outre, les décors et paysages sont souvent réduits à leur plus simple expression, vallées sans végétation, murs pleins et autres facilités pour ne pas innover ni avoir à travailler ses architectures et lieux. Quant au scénario, il semble s'adresser à un public relativement jeune par sa naïveté tout en étant rendu complexe par une accumulation de noms de personnages, clans, objets et factions. Le récit de ce premier tome paru est d'un classique décevant : un vaisseau de "gentils" pirates de l'espace fait naufrage sur une planète légèrement heroic-fantasy et vont aider une "gentille" faction à combattre une "méchante" faction avant de repartir façon "we are poor lonesome space pirates", non sans avoir été témoin d'une vraie tragédie amoureuse amenant l'un des "gentils" de la planète à rejoindre leur équipage. Non content de nous servir un scénario aussi cliché, le scénariste nous glisse parmi les noms des lieux et personnages nombre des clins d'oeil à des oeuvres de SF et autres : la constellation du Gritche (Hypérion de Simmons), un personnage de guerrier appelé Idiran (comme la race guerrière du Cycle de la Culture de Banks), un personnage nommé Askja (nom d'un célèbre volcan Islandais), etc... bref autant de petits noms qui sont peut-être là pour faire sourire avec complicité l'"érudit en matière de SF" mais qui font plutôt preuve à mes yeux d'un certain manque d'imagination propre du scénariste et surtout qui m'ont empêché de trouver le moindre réalisme à cet univers SF à peine inventé et de plonger dans le récit. Bref, une BD qui se laisse lire mais qui manque cruellement d'originalité et d'interêt tout en étant moyennement desservie par son dessin.
Cour royale
Bon, c'est décidé, je suis allergique à l'humour de Martin Veyron. Ici, c'est encore une fois du m'as-tu-vu style Louis XIV. A coups de dialogues ampoulés, d'expressions typiques, on se retrouve dans un récit un peu confus, complètement inintéressant au bout de 10 pages. L'intrigue est complètement diluée dans les considérations courtisanes et donc vaines. Bref, ça saoûle assez vite. Reste le dessin de Rochette, sympathique mais sans plus, alourdi par des couleurs en aplats et sans nuances.
La Nuit des Clandestins
Pierre Christin le politologue, le sociologue alter-mondialiste a décidé de faire du tiers-monde le sujet de sa collaboration avec Daniel Ceppi. Imaginer un soulèvement des laissés-pour-compte non seulement dans les pays de premier rang, mais aussi un afflux migratoire soudain, mais pacifique, c'est audacieux. Mais très mal exploité. Christin essaie de jouer sur l'aspect "rampant", souterrain d'un tel mouvement, pour installer chez le lecteur une certaine inquiétude. Que se passe-t-il ? Que font tous ces gens ? Pari perdu, on n'y croit pas une seconde. Bloquer des autoroutes avec des avions d'Air france, encercler l'Elysée avec des mobile-homes, c'est carrément ridicule. Et ce n'est pas le talent graphique de Daniel Ceppi, très à la mode dans les années 1980, qui sauvera l'album du naufrage. Parler au nom du Tiers-Monde et du Quart-Monde, c'est un voeu pieux. Mais ça résonne dans le vide quand c'est maladroit.
Hand
Human Analysis New Department : quelle déception ! Au vu de ce que l'on connaît de la carte de visite impressionnante de Pierre Pelot, on est en droit d'attendre mieux qu'un texte quasi illisible. Gros défaut qui gâche amèrement l'envie d'entrer dans l'univers pourtant tortueux qu'il a pensé. Dans un futur incertain, le langage s'est hispanisé à outrance. Sans doute ce prolifique romancier a-t-il eu l'envie pour son premier scénario original dans le neuvième art de créer un langage qui lui est propre. Qui sait ? Peu importe, le résultat est ici imbuvable que diantre ! De bonnes idées sont toutefois présentes dans l'album: clonages, manipulations génétiques, société de type "Blade Runner", ... quelques déjà-vu mais bien assaisonnés et bien proportionnés. La recette aurait sans doute mieux fonctionnée en roman. Les dessins sont assurés par un nouveau venu dans les catalogues, Emmanuel Vegliona. Si on peut lui reprocher certaines expressions trop figées, on sent néanmoins qu'il possède un potentiel certain.
Du côté de chez Poje (L'Année de la Bière)
17 tomes parus à l'heure actuelle et je me demande toujours comment cette série peut avoir publié autant d'albums. Je la connaissais avant qu'elle prenne son nom actuel Du Côté de chez Poje, ayant lu dans les années 80 le premier album "L'année de la bière". J'ai ensuite lu quelques albums au petit bonheur la chance quand ils me tombaient sous la main. Mais j'ai toujours tellement peu apprécié que ce n'est qu'aujourd'hui, avec la sortie du 17e tome, que j'ai enfin le courage de l'enregistrer sur BDthèque. Dessinée par un auteur que j'aimais bien étant très jeune, le dessinateur de la série Les Toyottes, le dessin me plait assez à l'exception de ces énormes nez rougeauds permanents. Le style "gros nez" poussé à l'extrême, ça me lasse au bout d'une planche. Quant au scénario, ce sont des gags en histoires courtes, répétitives et peu diversifiées comme sait si "bien" les faire Raoul Cauvin dans ses séries les plus médiocres. Il faut dire que le thème de base avait peu de chances de me plaire puisque je n'aime pas la bière : alors voir des gags très premier degré à base de gros lourdauds au ventres rebondis par la bière, ça me gonfle. Je me demande d'ailleurs si cette BD est vraiment connue ailleurs qu'en Belgique car elle est par beaucoup d'aspects très typée belge, du moins j'en ai l'impression, dans les personnages et ses décors.
La Croix du sud
Ne vous laissez pas avoir pas la couverture qui laisse présumer un bon moment de BD. Finalement le dessin n'est pas toujours très bon notamment sur certains visages et le scénario est vraiment très très léger.
Les Damnés de la Route
Certains vont vraiment se demander pourquoi je lis encore des BDs d'humour de chez Bamboo alors que ça ne me fait jamais rire. Je leur répondrais : "parce que !". Alors là, nous avons une série Bd qui s'adresse à un segment de marché gigantesque : toutes les personnes qui ont ou sont déjà montés dans une voiture... ça en fait un potentiel, n'est-ce pas ? Au dessin, Achdé, mondialement connu pour sa série CRS = Détresse, un autre chef-d'oeuvre de l'humour, du moins pour un public très restreint. Le dessin fait dans l'efficace, le fonctionnel, l'ersatz de Franquin, mais franchement rien de vraiment beau à signaler. Quant à l'humour, il est... mauvais. Admettons que les goûts et l'humour ne se discutent pas, je ne dirais donc rien sur ma surprise de voir 5 tomes de cette série déjà parus : ça se vend ? Mais en tout cas, moi, je ne ris pas, si je souris c'est parfois par un reflexe reptilien quand je comence à lire les planches en somnolant. Bref, non, pas pour moi, même si ce n'est pas à jeter à la poubelle.