Cour royale

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

Dans l'intimité de Louis XIV...


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs L'Histoire pour de rire ! Versailles

Où l'on voit à Versailles, comment les laborieuses ardeurs du perruquier Trouillon à gagner rang et fortune à sa fille Marion, se heurtent aux funestes desseins d'un destin malévole. Qui se tapera Marion à la fin ? Cela se sait en se laissant transporter par les palpitantes péripéties de Cour Royale. Un narre illustré vraiment royal.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cour royale © Albin Michel 2005
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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12/03/2006 | Spooky
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le perruquier officiel de Versailles doit livrer une commande importante au château. Il en profite pour y emmener sa jolie fille, dont la présence ne passe pas inaperçue : toute la cour s'intéresse à elle, jusqu'au roi lui-même qui l'invite à l'une de ses réceptions. Cette faveur royale déclenche jalousies et complots : plusieurs nobles cherchent alors à se débarrasser de la jeune femme, mais aussi du valet de son père, secrètement amoureux d'elle, ainsi que du père lui-même… et de ses perruques. L'ensemble prend la forme d'un vaudeville humoristique sur fond de château de Versailles, une façon de tourner en dérision les mœurs absurdes de l'aristocratie tout en déroulant une intrigue à la fois romantique et optimiste. Les auteurs font parler les personnages dans une langue volontairement ampoulée, censée évoquer l'époque. Je ne sais pas si ce type de langage était réellement en usage, mais il ralentit un peu la lecture, tout en renforçant le ton moqueur et en accentuant le contraste entre la noblesse et le petit peuple. À l'inverse, les jeux de mots très appuyés sur les noms des personnages m'ont sorti de l'ambiance : trop anachroniques, ils cassent l'immersion sans vraiment me faire rire. L'histoire est dense, souvent amusante, avec une galerie de personnages plutôt riche. Certains sont bien trouvés, d'autres plus anecdotiques, au point que j'ai parfois eu du mal à suivre qui faisait quoi et pourquoi, tant les intrigues s'entremêlent dans un joyeux désordre. Malgré tout, j'ai passé un bon moment. L'ensemble s'avère dépaysant, avec des situations cocasses et bien mises en scène. Et j'ai apprécié qu'on ait droit à une fin heureuse, à la manière d'un petit conte de fées romantique.

02/06/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Eh bien moi, j’ai vraiment bien aimé cet album. Jamais hilarant, mais amusant de bout en bout, avec des passages assez jouissifs. Veyron a pondu un scénario malin, qui caricature très bien la cour de Louis XIV. Les courtisans bien sûr, mais aussi le langage précieux du « grand siècle », avec des dialogues réellement savoureux et drôles. Intrigues de cour, jalousies, mode (maquillage, perruques surtout), tout y est, mais totalement exagéré, parfois grotesque - remarque valable pour les dialogues aussi. Du coup l’intrigue est presque secondaire (elle n’est pas hyper élaborée d’ailleurs), mais le lecteur ne s’ennuie jamais. Une lecture très plaisante en tout cas !

08/09/2023 (modifier)
Par canarde
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur canarde

Tout simplement drôle ! Le scénario est bien goupillé, l'époque du roi soleil bien traduite, dans sa démesure, son ridicule, son obséquiosité. Mais les deux principales qualités résident dans la langue utilisée et l'habileté du dessin. Truculence des dialogues épicée par une langue du XVIIème siècle quelque peu imaginaire (comme la langue d'Agrippine imaginée par Claire Brétecher aujourd'hui, ou plus proche (aussi par le trait): celle du landais volant de Dumontheuil). Les noms des personnages rappellent l'humour d'Arleston dans ses trolls, c'est-à-dire pas bégueule, un peu gras mais ça glisse d'autant mieux ! Le contraste ménagé par le dessin entre les deux jeunes premiers (la belle et le grand costaud, pas très volubile) d'un coté et le reste de la cour de l'autre : ramassis de rondouillards emperruqués, et de damoiselles poudrées aux visages cadavériques, rappelle la caricature à la Uderzo, (dans le grand fossé par exemple) mais avec un souci plus juste des couleurs, et même des valeurs (ombres et lumières). Les excentricités de la cour sont mises en valeur dans un décors, certes simplifié, mais dans lequel on ressent très bien la richesse forcenée (cf les carrosses) L'humour, la caricature mais aussi une certaine fidélité historique donnent à cet album un caractère franchement sympathique ; j'en conseille chaleureusement la lecture. Un petit exemple de la langue du roi expliquant son souhait qu'on lui invente une chaise à porteur percée : "En cas de forte intempérie des entrailles, il doit être grisant de les soulager en pleine locomotion !"

06/05/2017 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
L'avatar du posteur Pierig

Je crois que c’est typiquement le genre d’album qu’on aime ou qu’on déteste. Je peux comprendre qu’il ait de quoi horripiler par le phrasé de l’époque. Moi je le trouve délicieux et bien marrant par moment. C’est très grandguignolesque et j’imagine assez proche de l’atmosphère d’une cour royale du roi soleil. Les animosités et luttes de pouvoirs et d’influences se font jour. Les desseins sont pourtant différents : rester le perruquier attitré pour les uns, rester la maitresse royale pour les autres. Et tout ce microcosme se met en branle en conspirant autour du roi qui semble étranger à tout cela. Allez, un petit tour en toboggan pour se remettre les idées en place. :) On accroche ou pas, question de sensibilité . . . à vous de voir !

03/11/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Bon, c'est décidé, je suis allergique à l'humour de Martin Veyron. Ici, c'est encore une fois du m'as-tu-vu style Louis XIV. A coups de dialogues ampoulés, d'expressions typiques, on se retrouve dans un récit un peu confus, complètement inintéressant au bout de 10 pages. L'intrigue est complètement diluée dans les considérations courtisanes et donc vaines. Bref, ça saoûle assez vite. Reste le dessin de Rochette, sympathique mais sans plus, alourdi par des couleurs en aplats et sans nuances.

12/03/2006 (modifier)