De Did, j'avais déjà lu le très mauvais Les Brunes. Heureusement, la bande-dessinée "Les instits" se situe bien au-dessus de ce dernier, mais il y a un pas avant de la qualifier de "bonne" BD d'humour.
L'auteur, qui sur la quatrième de couverture semble lui-même se présenter comme un instituteur (ou PE), nous présente une suite d'anecdotes qu'il a lui-même recueillies tout au long de son expérience dans ce métier. Autant dire que c'est un gage de crédibilité.
Pourtant, les situations sont loin de présenter une vision parfaitement "réaliste" de la vie d'instituteur comme la quatrième de couverture pourrait nous le laisser penser. Comme tout produit Clair de Lune qui se respecte (je dis bien "produit" et non pas "oeuvre"), "Les instits" se contente d'égréner une suite de gags qui se fondent sur les vieux poncifs. A vrai dire, on n'en attendrait pas plus, mais là encore les gags sont très loin d'être ce qu'on trouve de mieux sur le créneau de la BD de supermarché.
En vrac: des élèves turbulents, des enfants incontinents (en maternelle rassurez-vous), des professeurs épuisés, des méthodes d'éducation à revoir, et un autre personnage de Did que l'on retrouve à quelques moments : Tiblonde.
Tout n'est pas à jeter: quelques gags sont vraiment crédibles, et d'autres, même s'ils le sont moins, sont quand même assez drôles. Mais dans l'ensemble, l'humour bon enfant de Did, s'il passe assez bien, manque d'originalité.
Quant au graphisme, il reste quand même plat: du banal dessin humoristique (tout en rondeur) malheureusement sans grand dynamisme. La mise en couleur informatique est par contre réussie.
Bref, une lecture qui pourrait être agréable et plaisante (en particulier pour les instituteurs) pour une BD bas-de-gamme qui reste heureusement sans prétention.
Qu'est-ce que c'est que cette BD qui soi-disant se raccroche à la mode "cyber" ? Lamquet a fait beaucoup mieux dans le passé. là c'est limite prétentieux je trouve.
Le dessin est abouti, certes, mais au service d'une histoire indigente, voire indigeste. Désolé, c'est rédhibitoire !
Je vais enfoncer le clou : c'est long, l'humour est trop pince sans rire et les situations ne sont même pas drôles. Comment, il y a 45 tomes ?
Bon, c'est vrai que certaines histoires complètes relèvent un peu le niveau, mais franchement, c'est très bof dans l'ensemble. Le dessin de type "gros nez" n'est pas déplaisant en soi, mais je lui trouve un air suranné qui correspond bien au sentiment que j'ai du scénario. ce n'est pas mon humour, voilà tout.
Bon, je pars du postulat que cette bande dessinée ne s'adresse pas à moi... Je me suis dit après le tome 1 : laissons le bénéfice du doute du premier album aux auteurs. Mais bon non, le deuxième tome reste aussi commun que le premier et n'arrive pas à m'intéresser. Les gags tombent à plat et ne sont pas bien amenés. Aucune surprise à la fin de chaque petite histoire. Les personnages sont sans relief...
Le scénariste est un auteur de roman pour la jeunesse et dans son écriture de Carmilla, on retrouve des aspects négatifs liés au métier de romancier qui s'adapte parfois mal à la BD : trop de verbiages, trop de descriptions (les dessins illustrent mieux que les propos, pourquoi s'en priver ?), trop de morale, trop de stéréotypes,...
Le seul point positif reste le dessin, qui peut en rebuter plus d'un c'est certain. A part les yeux de poulpes géants, le côté rond et le trait épais du dessin sont plaisants et collent parfaitement à cette série.
Cette BD me semble tout indiquée pour les pré-adolescents. Objectivement, certains doivent apprécier la lecture de Carmilla, mais personnellement je ne leur conseillerais pas.
D'un point de vue météorologique, cette bd n'aurait pas dû s'appeler "anticyclone" mais "dépression" car il pleut sans cesse tout au long de ses pages pour aboutir à une conclusion morbide.
Par ailleurs, la dépression touche également le monde du travail car on est prêt aux pires exactions pour le poste tant convoité de technicien de surface. Les deux personnages principaux qui se livrent bataille à savoir Nina et Castor ne sont pas sympathiques.
On se demande également ce que vient faire là un personnage secondaire comme Lucie, brave mère de famille prête à lâcher ses enfants pour vivre l'aventure. Rien n'est crédible. C'est encore pire que La gloire d'Albert. On touche le fond ici avec cette lecture... Vivement le soleil !
Doté d'une couverture attrayante et d'une multitude de prix inscrit en 4e de couverture, on se dit que ce bouquin doit être une petite perle... eh bien non ! Le récit intimiste se déroule sur des considérations trop générales et sur du déjà vu. C'est décevant. De plus, 3 histoires se croisent sans lien apparent. De ces 3 récits imbriqués, celui du cousin Chinois me parait superflu, poussé dans la caricature. Son but premier est justement d'être caricatural mais le trait est trop appuyé. La légende du roi singe est en revanche une bonne surprise, rigolote et bien menée, on se demande vraiment quel rapport existe entre cet épisode et le reste.
Mener 3 récits en même temps semble une bonne idée, mais ici on assiste à une idée mal exploitée. Deux récits imbriqués auraient peut-être mieux été adaptés à ce type d'histoire. De bonnes scènes ponctuent cette bande dessinée (j'ai franchement rigolé quand le pote de Jim Wang ment à se mère pour lui permettre de sortir avec une fille et qu'il se retrouve à aller faire les magasins avec elle) mais le tout est inégal. Le graphisme est sympa, minimal et colle bien à cette catégorie de bande dessinée.
Peut-être que « American born chinese » a touché la population américaine, qu'ils ont ressenti une implication et une vérité dans cette lecture. Mais bon moi, je m'attendais à quelque chose de plus frappant, de plus intéressant au niveau des valeurs véhiculées par l'auteur. Et finalement, si les aspects de l'insertion des immigrants, ici les Chinois, sont abordés, on en a qu'une petite partie. De même, je m'attendais à avoir un message revendiquant une idée forte, un attrait particulier mais on ne ressort pas avec un plus de cette lecture.
Habituellement, j'aime bien ce que fait Veys, mais là je n'ai pas accroché. L'unique tome de la série, qui ne semble pas avoir la suite pourtant annoncée, n'est qu'une suite de péripéties pas drôles sur une enquête qu'on a déjà vue cent fois (récupération d'un truc qui fait chanter une personne haut placée).
Les gags installés par Veys ne me font pas rire et les personnages n'ont pas beaucoup de profondeur. Ils sont stéréotypés et sans saveur. Le dessin est plutôt banal et je ne l'ai pas aimé, n'étant pas fan de ce style.
Je suis allé sur cette BD après avoir découvert Boulet et Réno sur leurs blogs respectifs. Je pensais y retrouver cet humour de ma génération. Hélas, je me suis trompé, cet album s'adresse à des jeunes ados bercés par les dessins animés fluos depuis leur plus tendre enfance.
Je veux pas jouer au vieux con mais moi c'était plutôt Albator (ok même si Jayce). Donc, ces couleurs, et malheureusement les dessins ne correspondent pas du tout à ce que je cherchais. C'est étonnant car j'ai bien aimé son trait dans Donjon Zenith (5 et 6) et le supplément d'âme qu'il y a apporté.
J'apprécie énormément le blog de Boulet dont les notes me font beaucoup rire, et je vais continuer à le lire puisque il est là pour ça. Mais les BD avec les couleurs par ordinateur, je vais passer mon chemin.
Mais malgré cette critique, womoks convient très bien aux 7-16 ans.
"Astérix et ses Amis"Tome 2
Cet album pourrait très bien être le Tome 2 de Uderzo croqué par ses amis, d’ailleurs c’est écrit en toutes lettres sur la couverture Hommage à Albert Uderzo. Mais voilà, ça parait chez un autre éditeur avec une maquette différente et tout le tralalala.
Je ne vais pas paraphraser mon précèdent avis ici... et en résumé, bien que l’intérêt des strips soit assez réduit, c’est toujours aussi sympatoche pour un fan d’Uderzo de voir l’univers d’Astérix vivre sous le trait d’autres grands (et moins grands) dessinateurs de BD.
Achat seulement pour les -Astérixophiles-.
Initialement, je me suis demandé si Ray+ devait avoir « l’honneur » d’une entrée propre, ou être intégré comme tome bonus de la série principale, tant ce titre ressemble plus à une opération marketing pour fan transis qu’à un objet réellement indépendant et pertinent.
D’un autre côté, sur son site l’éditeur Asuka traite Ray+ comme un titre à part, et réflexion faite on pourrait lire Ray+ sans nécessairement connaître la série principale. C’est d’ailleurs à se demander si ce ne serait pas préférable, tant l’intérêt pour celui qui la connaît semble très relatif.
Bref, Ray+, qu’avons-nous donc là ?
Tout d’abord cinq nouvelles situées dans l’univers de Ray. Des cinq, seules Kenji et The First présentent un réel intérêt pour qui a lu (et apprécié) la série principale. De fait, je ne peux guère préjuger l’intérêt que de telles histoires représenteront pour qui lirait Ray+ avant Ray. Mais, honnêtement, de tels cas risquent d’être fort rares. Car qui, sachant que la série Ray existe, chercherait à lire d’abord un titre dénommé Ray+ ?
Kenji introduit donc un personnage clé, et fort attachant, de l’univers Ray, exposant en fait la rencontre entre les deux. Quant à The First, elle remonte à l’enfance de Ray, enfant dont les yeux furent vendus à des trafiquants d’organes, lesquels yeux furent remplacés par des yeux « rayon X » par le docteur Black Jack (ne criez pas à l’éventuel spoiler, ce fait est exposé d’entrée de jeu dans la série Ray).
Quant à la nouvelle White Room, si on peut la lire sans connaître la série principale, on manquerait alors de quelques clés de lecture.
Enfin, Nurse et Challenger sont si anecdotiques que j’avais totalement oublié leur existence, avant que de me replonger dans Ray+ pour effectuer cette critique. On pourra donc parler (si l’on veut être gentil) de délassement dans l’univers Ray.
Les nouvelles concernant Ray ayant été épuisées, il convenait donc de remplir ce titre avec d’autres travaux de Yoshitomi, afin d’étoffer son épaisseur, pratique il est vrai assez courante dans le monde du manga.
Nous avons donc droit à une nouvelle très simplement dénommée Black Jack. Sa présence se justifie néanmoins par le fait que, dès la série principale, il est fait mention de Black Jack comme le docteur qui « rendit » sa vue à Ray. On peut donc considérer cette nouvelle comme un hommage de Yoshitomi à un des pères fondateurs du manga moderne : Osamu Tezuka.
Il est fort possible que les connaisseurs de la série originale Black Jack trouveront cet hommage purement anecdotique. Pour ma part, ne connaissant pas la série de Tezuka, Black Jack est finalement la nouvelle qui m’a paru la plus pertinente et la plus intéressante de cet ensemble disparate.
Le titre n’étant cependant pas assez épais pour s’achever sur Black Jack (ce qui eut mieux valu), l’éditeur nous gratifie donc aimablement d’un « prototype » d’une série inédite par nos cieux : Gate Runner.
Celle-ci louche franchement du côté de l’autre série de Yoshitomi : Eat-Man. Et l’ennui, pour qui connaît Eat-Man (ce qui est mon cas), est que Gate Runner apparaît non seulement dépourvue d’originalité (de facto), mais aussi de la faconde et de l’intensité qui se dégagent des épisodes d’Eat-Man. En sus qu’aucun des personnages masculins ne parvient à égaler le charisme d’un Bolt Crank, héros de Eat-Man.
En conclusion, si ce titre s’était achevé sur Black Jack, il eut mérité trois étoiles. S’il n’avait contenu que des nouvelles du niveau de Kenji et Black Jack, il eut reçu quatre étoiles, un conseil d’achat (et peut-être un coup de cœur). Mais en l’état, il n’en mérite malheureusement que deux.
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Les instits
De Did, j'avais déjà lu le très mauvais Les Brunes. Heureusement, la bande-dessinée "Les instits" se situe bien au-dessus de ce dernier, mais il y a un pas avant de la qualifier de "bonne" BD d'humour. L'auteur, qui sur la quatrième de couverture semble lui-même se présenter comme un instituteur (ou PE), nous présente une suite d'anecdotes qu'il a lui-même recueillies tout au long de son expérience dans ce métier. Autant dire que c'est un gage de crédibilité. Pourtant, les situations sont loin de présenter une vision parfaitement "réaliste" de la vie d'instituteur comme la quatrième de couverture pourrait nous le laisser penser. Comme tout produit Clair de Lune qui se respecte (je dis bien "produit" et non pas "oeuvre"), "Les instits" se contente d'égréner une suite de gags qui se fondent sur les vieux poncifs. A vrai dire, on n'en attendrait pas plus, mais là encore les gags sont très loin d'être ce qu'on trouve de mieux sur le créneau de la BD de supermarché. En vrac: des élèves turbulents, des enfants incontinents (en maternelle rassurez-vous), des professeurs épuisés, des méthodes d'éducation à revoir, et un autre personnage de Did que l'on retrouve à quelques moments : Tiblonde. Tout n'est pas à jeter: quelques gags sont vraiment crédibles, et d'autres, même s'ils le sont moins, sont quand même assez drôles. Mais dans l'ensemble, l'humour bon enfant de Did, s'il passe assez bien, manque d'originalité. Quant au graphisme, il reste quand même plat: du banal dessin humoristique (tout en rondeur) malheureusement sans grand dynamisme. La mise en couleur informatique est par contre réussie. Bref, une lecture qui pourrait être agréable et plaisante (en particulier pour les instituteurs) pour une BD bas-de-gamme qui reste heureusement sans prétention.
Alvin Norge
Qu'est-ce que c'est que cette BD qui soi-disant se raccroche à la mode "cyber" ? Lamquet a fait beaucoup mieux dans le passé. là c'est limite prétentieux je trouve. Le dessin est abouti, certes, mais au service d'une histoire indigente, voire indigeste. Désolé, c'est rédhibitoire !
Achille Talon
Je vais enfoncer le clou : c'est long, l'humour est trop pince sans rire et les situations ne sont même pas drôles. Comment, il y a 45 tomes ? Bon, c'est vrai que certaines histoires complètes relèvent un peu le niveau, mais franchement, c'est très bof dans l'ensemble. Le dessin de type "gros nez" n'est pas déplaisant en soi, mais je lui trouve un air suranné qui correspond bien au sentiment que j'ai du scénario. ce n'est pas mon humour, voilà tout.
Le Journal de Carmilla
Bon, je pars du postulat que cette bande dessinée ne s'adresse pas à moi... Je me suis dit après le tome 1 : laissons le bénéfice du doute du premier album aux auteurs. Mais bon non, le deuxième tome reste aussi commun que le premier et n'arrive pas à m'intéresser. Les gags tombent à plat et ne sont pas bien amenés. Aucune surprise à la fin de chaque petite histoire. Les personnages sont sans relief... Le scénariste est un auteur de roman pour la jeunesse et dans son écriture de Carmilla, on retrouve des aspects négatifs liés au métier de romancier qui s'adapte parfois mal à la BD : trop de verbiages, trop de descriptions (les dessins illustrent mieux que les propos, pourquoi s'en priver ?), trop de morale, trop de stéréotypes,... Le seul point positif reste le dessin, qui peut en rebuter plus d'un c'est certain. A part les yeux de poulpes géants, le côté rond et le trait épais du dessin sont plaisants et collent parfaitement à cette série. Cette BD me semble tout indiquée pour les pré-adolescents. Objectivement, certains doivent apprécier la lecture de Carmilla, mais personnellement je ne leur conseillerais pas.
Anticyclone
D'un point de vue météorologique, cette bd n'aurait pas dû s'appeler "anticyclone" mais "dépression" car il pleut sans cesse tout au long de ses pages pour aboutir à une conclusion morbide. Par ailleurs, la dépression touche également le monde du travail car on est prêt aux pires exactions pour le poste tant convoité de technicien de surface. Les deux personnages principaux qui se livrent bataille à savoir Nina et Castor ne sont pas sympathiques. On se demande également ce que vient faire là un personnage secondaire comme Lucie, brave mère de famille prête à lâcher ses enfants pour vivre l'aventure. Rien n'est crédible. C'est encore pire que La gloire d'Albert. On touche le fond ici avec cette lecture... Vivement le soleil !
American Born Chinese
Doté d'une couverture attrayante et d'une multitude de prix inscrit en 4e de couverture, on se dit que ce bouquin doit être une petite perle... eh bien non ! Le récit intimiste se déroule sur des considérations trop générales et sur du déjà vu. C'est décevant. De plus, 3 histoires se croisent sans lien apparent. De ces 3 récits imbriqués, celui du cousin Chinois me parait superflu, poussé dans la caricature. Son but premier est justement d'être caricatural mais le trait est trop appuyé. La légende du roi singe est en revanche une bonne surprise, rigolote et bien menée, on se demande vraiment quel rapport existe entre cet épisode et le reste. Mener 3 récits en même temps semble une bonne idée, mais ici on assiste à une idée mal exploitée. Deux récits imbriqués auraient peut-être mieux été adaptés à ce type d'histoire. De bonnes scènes ponctuent cette bande dessinée (j'ai franchement rigolé quand le pote de Jim Wang ment à se mère pour lui permettre de sortir avec une fille et qu'il se retrouve à aller faire les magasins avec elle) mais le tout est inégal. Le graphisme est sympa, minimal et colle bien à cette catégorie de bande dessinée. Peut-être que « American born chinese » a touché la population américaine, qu'ils ont ressenti une implication et une vérité dans cette lecture. Mais bon moi, je m'attendais à quelque chose de plus frappant, de plus intéressant au niveau des valeurs véhiculées par l'auteur. Et finalement, si les aspects de l'insertion des immigrants, ici les Chinois, sont abordés, on en a qu'une petite partie. De même, je m'attendais à avoir un message revendiquant une idée forte, un attrait particulier mais on ne ressort pas avec un plus de cette lecture.
Le Maître détective
Habituellement, j'aime bien ce que fait Veys, mais là je n'ai pas accroché. L'unique tome de la série, qui ne semble pas avoir la suite pourtant annoncée, n'est qu'une suite de péripéties pas drôles sur une enquête qu'on a déjà vue cent fois (récupération d'un truc qui fait chanter une personne haut placée). Les gags installés par Veys ne me font pas rire et les personnages n'ont pas beaucoup de profondeur. Ils sont stéréotypés et sans saveur. Le dessin est plutôt banal et je ne l'ai pas aimé, n'étant pas fan de ce style.
Womoks
Je suis allé sur cette BD après avoir découvert Boulet et Réno sur leurs blogs respectifs. Je pensais y retrouver cet humour de ma génération. Hélas, je me suis trompé, cet album s'adresse à des jeunes ados bercés par les dessins animés fluos depuis leur plus tendre enfance. Je veux pas jouer au vieux con mais moi c'était plutôt Albator (ok même si Jayce). Donc, ces couleurs, et malheureusement les dessins ne correspondent pas du tout à ce que je cherchais. C'est étonnant car j'ai bien aimé son trait dans Donjon Zenith (5 et 6) et le supplément d'âme qu'il y a apporté. J'apprécie énormément le blog de Boulet dont les notes me font beaucoup rire, et je vais continuer à le lire puisque il est là pour ça. Mais les BD avec les couleurs par ordinateur, je vais passer mon chemin. Mais malgré cette critique, womoks convient très bien aux 7-16 ans.
Astérix et ses amis
"Astérix et ses Amis"
Tome 2Cet album pourrait très bien être le Tome 2 de Uderzo croqué par ses amis, d’ailleurs c’est écrit en toutes lettres sur la couverture Hommage à Albert Uderzo. Mais voilà, ça parait chez un autre éditeur avec une maquette différente et tout le tralalala. Je ne vais pas paraphraser mon précèdent avis ici... et en résumé, bien que l’intérêt des strips soit assez réduit, c’est toujours aussi sympatoche pour un fan d’Uderzo de voir l’univers d’Astérix vivre sous le trait d’autres grands (et moins grands) dessinateurs de BD. Achat seulement pour les -Astérixophiles-.Ray+
Initialement, je me suis demandé si Ray+ devait avoir « l’honneur » d’une entrée propre, ou être intégré comme tome bonus de la série principale, tant ce titre ressemble plus à une opération marketing pour fan transis qu’à un objet réellement indépendant et pertinent. D’un autre côté, sur son site l’éditeur Asuka traite Ray+ comme un titre à part, et réflexion faite on pourrait lire Ray+ sans nécessairement connaître la série principale. C’est d’ailleurs à se demander si ce ne serait pas préférable, tant l’intérêt pour celui qui la connaît semble très relatif. Bref, Ray+, qu’avons-nous donc là ? Tout d’abord cinq nouvelles situées dans l’univers de Ray. Des cinq, seules Kenji et The First présentent un réel intérêt pour qui a lu (et apprécié) la série principale. De fait, je ne peux guère préjuger l’intérêt que de telles histoires représenteront pour qui lirait Ray+ avant Ray. Mais, honnêtement, de tels cas risquent d’être fort rares. Car qui, sachant que la série Ray existe, chercherait à lire d’abord un titre dénommé Ray+ ? Kenji introduit donc un personnage clé, et fort attachant, de l’univers Ray, exposant en fait la rencontre entre les deux. Quant à The First, elle remonte à l’enfance de Ray, enfant dont les yeux furent vendus à des trafiquants d’organes, lesquels yeux furent remplacés par des yeux « rayon X » par le docteur Black Jack (ne criez pas à l’éventuel spoiler, ce fait est exposé d’entrée de jeu dans la série Ray). Quant à la nouvelle White Room, si on peut la lire sans connaître la série principale, on manquerait alors de quelques clés de lecture. Enfin, Nurse et Challenger sont si anecdotiques que j’avais totalement oublié leur existence, avant que de me replonger dans Ray+ pour effectuer cette critique. On pourra donc parler (si l’on veut être gentil) de délassement dans l’univers Ray. Les nouvelles concernant Ray ayant été épuisées, il convenait donc de remplir ce titre avec d’autres travaux de Yoshitomi, afin d’étoffer son épaisseur, pratique il est vrai assez courante dans le monde du manga. Nous avons donc droit à une nouvelle très simplement dénommée Black Jack. Sa présence se justifie néanmoins par le fait que, dès la série principale, il est fait mention de Black Jack comme le docteur qui « rendit » sa vue à Ray. On peut donc considérer cette nouvelle comme un hommage de Yoshitomi à un des pères fondateurs du manga moderne : Osamu Tezuka. Il est fort possible que les connaisseurs de la série originale Black Jack trouveront cet hommage purement anecdotique. Pour ma part, ne connaissant pas la série de Tezuka, Black Jack est finalement la nouvelle qui m’a paru la plus pertinente et la plus intéressante de cet ensemble disparate. Le titre n’étant cependant pas assez épais pour s’achever sur Black Jack (ce qui eut mieux valu), l’éditeur nous gratifie donc aimablement d’un « prototype » d’une série inédite par nos cieux : Gate Runner. Celle-ci louche franchement du côté de l’autre série de Yoshitomi : Eat-Man. Et l’ennui, pour qui connaît Eat-Man (ce qui est mon cas), est que Gate Runner apparaît non seulement dépourvue d’originalité (de facto), mais aussi de la faconde et de l’intensité qui se dégagent des épisodes d’Eat-Man. En sus qu’aucun des personnages masculins ne parvient à égaler le charisme d’un Bolt Crank, héros de Eat-Man. En conclusion, si ce titre s’était achevé sur Black Jack, il eut mérité trois étoiles. S’il n’avait contenu que des nouvelles du niveau de Kenji et Black Jack, il eut reçu quatre étoiles, un conseil d’achat (et peut-être un coup de cœur). Mais en l’état, il n’en mérite malheureusement que deux.